16.1.07
Maman, ne lis pas ce post !
Message à caractère préventif : le post qui suit contient des passages à caractère strictement personnel. Ami(e)s moralisateurs, rigoristes, ou si tout simplement vous préférez vous cantonner à des anecdotes extimes (le contraire d'intime), il vaut mieux s'arrêter là : les lignes qui suivent parlent, entre autres, d'amour, de cul et de tartines grillées.
Et non, ce n'est pas du teasing (mais ça fonctionne pareil, non ?). Demi-tour. Allez regarder un autre blog, revenez demain.
Non ? Je vous aurai prévenu : je ne saurai être tenu pour responsable toute réaction particulière à ce qui suit (colère, peur, tristesse, envie de tartines...). D'ailleurs, avant d'aller plus loin , je vous demande de dire à haute et intelligible voix "J'accepte" ou "Je refuse" suivi de la formule "de tout savoir des nuits agitées et des histoires de fesses de Manu Causse ; je prends conscience que ces pages ont un caractère personnel qui peut heurter ma morale (ou m'ennuyer profondément), mais comme je certifie avoir plus de 18 ans, je décide de lire quand même"
Ayé, vous l'avez dit ?
Non, vous trichez ; j'ai dit à haute et intelligible voix.
Comment ça, c'est idiot de parler face à un écran d'ordinateur ? Vous êtes au boulot, ou quoi ? Bon, ben vous pouvez le chuchoter, alors. Ou l'écrire. C'est important, comme rituel ; si vous ne le faites pas, vos réclamations ne pourront pas être prises en compte.
On y est ? On est entre nous ? Les derniers indécis ont fait demi-tour ?
Que de précautions avant de parler cul... faut dire que c'est un sujet que réprouve mon côté pudique. Trop racoleur, trop polémique. Mais hier soir, la discussion portait là-dessus (ainsi que sur l'éventuelle organisation d'une fête, ça vous dirait ?), et ce post s'est tellement agité dans ma tête cette nuit que je lui laisse la porte ouverte, afin d'avoir un peu de liberté d'esprit aujourd'hui.
Hier soir, donc, en toute fin de soirée, après une journée de tapotage sur le clavier, quelqu'un m'a rejoint pour me rapporter un livre fondamentalement important. En bons célibataires urbains pas stressés par les horaires et le travail, nous avons longuement palabrés de tout et de rien ; nous nous sommes racontés les choses les plus tristes et les plus drôles de nos vies, y compris nos histoires de fesses (dont une particulièrement longue, dont mon cul était le héros).
Extraits choisis de la conversation :
"Je suis sur Ami(e)z, c'est toujours moins la honte que meetic" (pour les incultes du céliweb, Ami(e)z est un site de rencontres où des tas de gens se retrouvent en bandes pour pratiquer les activités qu'ils aiment ; incroyable, comme concept, non ?)
"A 20 ans, tu te sens obligé de te mettre en couple et de cacher à l'autre des aspects de toi, parce que tu veux être celui qui correspond à ses désirs. C'est intenable, au bout d'un moment"
" A 35 ans, tu voudrais plutôt être comme 2 vieux potes qui ont tout partagé et se surprennent encore ; tu voudrais avoir la sensation de ne rien devoir à l'autre, et de tout faire uniquement par envie. Mais est-ce qu'on peut être en couple comme deux vieux potes ?"
Bref, comme dans toute soirée entre potes, nous avons parlé de cul, ainsi que des différences entre hommes et femmes (qui nous semblent beaucoup plus culturelles que naturelles). Nous avons parlé des attachement qui naissent souvent, et nous entravent parfois.
Et puis, comme deux vieux potes un peu tendus de leur journée, nous avons baisé.
ALERTE ROUGE ALERTE ROUGE ATTENTION MANU CAUSSE EST DEVENU FOU IL SE VANTE DE SES EXPLOITS DE LA VEILLE
Euh... Pardon... pas d'exploits, non ; et il n'y a rien qui puisse me permettre de me vanter. Je raconte juste ma soirée.
NOM D'UN CHIEN, CAUSSE, VOUS NE POUVEZ QUAND MÊME PAS RACONTER CA !
J'en suis le premier surpris, mais si, je peux.
MAIS... LA MORALE ? LE RESPECT DE LA PERSONNE HUMAINE ? LA SIMPLE DISCRETION ?
Quoi, l'avertissement n'était pas assez clair ?
Mais (j'arrête les capitales, ça use la voix) regardez votre vocabulaire : "baiser" ? Pas "faire l'amour", ou une jolie périphrase à connotation érotique ?
Pas envie de périphrase. Hier, c'était baiser, point. Ca ne veut pas dire que c'est la seule chose que je sache faire, y compris avec le quelqu'un dont je parle (avec son autorisation, évidemment) : il nous est déjà arrivé de faire l'amour, de coucher ensemble, de nous coller comme deux fleurs s'étreignent (yeurk...) ; mais hier, nous avons baisé.
Juste s'occuper du plaisir de l'autre et du sien, en toute confiance et en toute liberté, vous appelez ça comment ?
Faire l'amour ? Ah non. Il y a dans "faire l'amour" une dimension spirituelle qui n'était pas très présente hier soir.
Entre baiser et faire l'amour, il doit y avoir a peu près la même différence qu'entre un entraînement et un match de rugby, ou une répétition et un concert : ce sont deux activités complémentaires et interdépendantes. L'une semble de meilleure qualité que l'autre plus "noble", plus élevée, plus complète ; mais elle ne prend tout son sens que grâce à l'autre qui, aussi répétitive et mécanique (voire stupide) qu'elle soit, est une condition nécessaire pour espérer atteindre un quelconque état de grâce.
C'est immoral ! Vous considérez les femmes comme des cobayes, des sparring partners, des...
Il se calme. Pourquoi seulement les femmes, d'abord ?
Ben qu'est-ce que j'ai dit ?
Immoral, pas exactement. Amoral, oui. Parce que la morale, quoi qu'elle en pense, n'a pas grand-chose à faire avec la sexualité - même si ça notre morale occidentale nous en parle beaucoup.
Voir le sexe avec les yeux de la morale (comme dans bien/pas bien, permis/interdit, glop/pas glop), c'est à peu près comme passer un poème sous un microscope électronique : ça peut vous faire voir de très belles choses, mais ça ne permet pas de juger de la qualité de la poésie. La plupart du temps, ça empêche même de la comprendre.
Je développerai bien un peu plus tout ça, mais ce n'est ici qu'on post du matin, soyons raisonnables. J'avoue cependant avoir puisé cette conception de la morale (et conséquemment, des histoires de cul) dans un livre très étrange - le fameux livre que le fameux quelqu'un me ramenait hier soir, et que je dois envoyer ce matin à un fameux éditeur qui pourrait avoir envie d'en lire une traduction signée Manu Causse...
Comme quoi, ces histoires de fesses, ça fait aussi partie de mon boulot...
Quel beau métier, écrivain.
Ce matin, quand nous nous sommes réveillés, quelqu'un m'a dit "je t'aime", et j'ai répondu "moi aussi". Nous avons partagé des tartines grillées en plaisantant, puis chacun est reparti vers sa vie. C'était très agréable.
Ca y est, ceux qui n'ont pas lu, vous pouvez revenir... et Blogger continue à bloquer les images, quel dommage.
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9 commentaires:
yoooooooo Manu THE lachâge ! j'adooore !
impec !
tu as le droit d'aller sur ton balcon tiens ;-)
amiezcalement,
amiezcalmement...
et belle journée ! rePAUSE toi ;-)
a la façon d'Angot, hein, souffrir, plaisir, et l'écrire...
Le grand "je", carrément ;-)
Alut,
He bien mon Manu, il fallait bien que...
Ça t’arrive un jour, à ton âge quand même !
Moi je voyais plutôt un post poétique sur l’amour.
Mais il est vrai que le mot amour en français regroupe pas mal de choses,
Des plus hardcore aux plus platonique.
Je ne te propose pas de faire du vélo cet aprème, tu dois être sur les rotules ?
Nous à la campagne...
La Famjo
quelle chance d'avoir des potes comme ça.
salut Manu, on fait une lecture jeudi prochain au salon du thé le boudoir rue de l'étoile jeudi 25 janvier. C'est à 20 heures 30.
A jeudi,
Julien Campredon
merci manu pour ce petit morceau de vie crue tel que nous les aimons finalement. Vive les potes(ees).
Alut,
He bien le c....ça fait poster!!!
La famjo
Je n’ai qu’un mot à dire « Mesdemoiselles, messieurs n’hésitez pas à rapporter ou apporter des livres à Manu. Votre vie sera pleine de surprises !!!!!!!!!!! »
Signé : Le quelqu’un du post en question…
moi, j'ai pas eu a amener un livre pour avoir droit à ce mot "B....R"...
mais rien que m'amener moi a été suffisant.....
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