31.10.08

Tard dans la nuit


Tard dans la nuit je me demande

Si le jour prochain vaut la peine

Qu'on se repose pour l'attendre.

30.10.08

Alerte au couple


Je m'étais promis, pourtant. Juré et tout.

Sérieux, quand tu as vécu des histoires d'amour comme celles que, tu te dis qu'on ne t'y reprendra plus. Pas déconner, non plus.

Vade retro le coupl', les soirées télé, les arrangements, les compromis, le déjà-vu (et vraiment il m'est parfois difficile de faire taire le coin de ma tête qui dans ma relation à la Femmequi me fait croire que je me trouve avec au choix mon ex ma mère ma grande soeur...).

Vade retro l'habitude, le quotidien, les mon amour sans intention.

Alors imaginez quelle fut ma réaction quand la Femmequi me supplia hier de renoncer à mon rugby hebdomadaire pour rester à ses côtés (note : dans certaines versions de cette histoire, il semblerait que j'ai dit quelque chose comme rrrhahahah merde il fait froid et j'ai envie de rester avec toi ce soir mon amour, bon, je nie, évidemment, je nie en blog, mais ça ne vous embêterait pas de ne pas en parler à mon entraîneur ?)

Oui, imaginez.

Je ne fis ni une ni deux (ni trois, d'ailleurs) : je l'emmenai faire un tour sur le boulevard (où les cafés, c'est énervant, étaient fermés) ; nous préparâmes notre première moussaka commune (une réussite) avant de tomber devant un bon vieux film des années 70. Et puis, quelque temps après, nous allâmes nous coucher.

Je sais, c'est répugnant. Déplorable, immoral, et tout ça. Le genre de soirées qui ternirait n'importe quelle réputation. Ca se dit polyfidèle, et ça passe des soirées maisons avec la Femmequi... ne m'en parlez pas. J'ai honte. J'ose en peine en parler.

Et le pire, c'est que j'adore.



Sinon, les polices, c'est que ça m'énerve les tailles des caractères sous blogueur, alors je fais n'importe quoi. Et j'ai du réseau et un nouvel ordinateur, incroyable, non ?
C'est net, ma vie ne cesse de me fasciner.

29.10.08

Je me trouve con


Et c'est ce qui m'énerve. Je me trouve con, et je sais que ce n'est pas moi.

C'est ce que me disait Fred, vendredi après le match. Nous ne parlions pas de nos ratés rugbystiques, mais bien - il avait lancé le sujet - de nos frustrations de père.

Tu comprends, me disait-il, mes gosses m'énervent. Je rentre crevé, je n'ai aucune patience, et ils m'énervent. Et je me trouve con de leur crier dessus. Sans raison. Il suffirait d'un rien pour que je le prenne à la rigolade, que je trouve la phrase qui serait mature, assurée, marquant à la fois le problème et sa solution... mais ça foire.

Bon, dans la vraie vie, Fred ne m'a pas dit tout à fait ça. D'ailleurs, Fred ne s'appelle pas Fred, mais vu que nous étions quatre ou cinq à hocher la tête autour de nos demis, il devait statistiquement y avoir un Fred parmi nous. Quoi qu'il en soit, nous étions quelques hommes à nous dire que nous étions des cons, et souvent davantage entre les murs de nos maisons que sur un pré de rugby.

Les murs de maison rendent-ils l'homme con ? Pourquoi perdons-nous patience devant les provocations infantiles (bin tiens) de nos enfants ? Yann, le fils de la femmequi (du même âge que mon Anton, à peu de choses près), nous a fait bouillir de colère il y a quelques jours. Pauvre Caliméro perdu dans le vaste monde, il faisait la gueule alors que nous lui proposions un plan kebab/balade en ville. Du coup, ladite balade a tourné à l'interrogatoire type Gestapo : pourquoi tu fais la gueule ? Comment tu oses ? Pourquoi tu nous pourris ce qui pourrait être un truc sympa en famille (recomposée) ?

La femmequi souffrait visiblement de son rôle (elle n'ose jamais crier vraiment, il y a des ex et des néos qui pourraient croire), tout comme je cherchais le mien (entre parâtre sadique, grand copain et observateur extérieur).

Putains de rôles, tiens, que ceux qu'on joue pour nos gosses. Souvent des rôles de composition - et on leur reprocherait facilement de nous obliger à le faire. Tout comme ils nous reprocheront sans doute un jour de les avoir tenus.
A notre décharge, nous essayons de faire mieux que ce que nous sommes. Voilà pourquoi nous nous sentons cons, impatients, colériques - et ridicules - quand notre fatigue prend le dessus.

Ouaip. Une fois qu'on a eu dit ça (ou approché de ça), on a repris une bière, et on s'est remis à parler des feintes de plaquage dont j'avais fait une impressionnante démonstration pendant le match.

Sinon, vous, ça roule ?

28.10.08

Ce serait comme ça


Tu te lèverais un matin pour t'apercevoir que, depuis au moins X temps, tu n'as pas pensé à faire un post.
Tu te lèverais un matin sans penser que tu avais quelque chose à dire, quelque chose qui ne pouvait attendre de passer au filtre de la fiction, quelque chose d'important, sinon pour d'autres, du moins pour toi.
Ta vie de blogueur serait terminée.

Oh, tu n'aurais pas arrêté d'écrire ; mais vivre te prendrait du temps, tellement de temps que tu n'aurais plus ces moments où tu te retournes sur toi-même, où tu habites à quelques centimètres de ton corps et te regardes agir.

Tu aurais trouvé quelqu'un à qui parler de ce qui t'agite - les rêves les poussées de fièvre, les enfants qui, les amis que, le désir, toujours le désir, et cette prétention imbécile à ne sentir que le bonheur (comme si tu savais le reconnaître). Tu aurais admis une fois pour toutes que, quelle qu'elle soit, ton activité d'humain consiste finalement à soulever des brindilles, à les transporter un peu plus loin, et à les abandonner là.

Tu ne serais ni joyeux ni triste : tu avancerais, simplement.

Ce matin-là, il pleuvrait sur Toulouse. Ce serait la première pluie sur tes premières plantations dans ton jardin (le quatrième, si tu comptes bien) ; elle tomberait amicale et régulière. Tu aurais un peu faim, tu descendrais dans la cuisine. Peut-être que les deux poissons rouges (l'un est bleu) seraient encore vivants. Peut-être que tu aurais le courage d'aller chercher du pain au coin de la rue.

Tu écouterais la radio, et quelques nouvelles te feraient réagir.

Mais, décidément, tu aurais oublié d'écrire.

Tu ne penserais même pas à fermer ton blog - pas plus que le serpent ne s'occupe de ce que devient sa peau de verre après sa mue.


Tu penserais que tu as envie d'écrire, mais quoi ?
Et tu te mettrais au boulot.



Et sinon, bon anniversaire, ma grande soeur.

16.10.08

auto et promotion sont dans un bateau


Bin oui, mais vendre un livre, ce n'est pas facile... faudrait pouvoir donner envie à l'avance, annoncer sans déflorer, montrer sans expliquer...

On a tenté ça.

C'est un blog, d'accord, mais un blog avec vidéo, et même une présentation multimédia dont je ne vous dis que ça.

Ca vous tente ? C'est là : Visitezlepurgatoire.blogspot.com ; n'hésitez pas à lire, consulter, faire consulter, commenter, recommander.

Et si j'ai votre mail, vous ne tarderez pas à recevoir un message vous proposant d'y faire un tour.

Sinon, vous, ça pleut ?

15.10.08

Les autres



Non, la vie d'artisss n'est pas toujours facile ; c'est ce que nous nous disions hier soir lorsque, attablés dans notre courette (il fait doux à Toulouse, ces jours-ci), nous tentions vainement de retrouver nos notions de néerlandais pour parler avec deux frangines, que nous accueillions depuis quelques jours.
La grande petite soeur, c'est Sabien : elle peint et illustre avec un bonheur évident ; la petite grande soeur, c'est Dorine, championne du design, reine du café et grande voyageuse à vélo.
Les Yrf allaient bien, merci pour eux ; toujours des projets de partout, des dessins et des histoires. On attend avec impatience leurs expos (si vous regardez le programme, vous verrez qu'on est dedans... l'angoisse).
Marylin-la-voisine, dorénavant seule dans son appartement, oscillait comme d'habitude entre enthousiasme et agacement ; elle promène son petit coeur dans les rues de Toulouse, à la recherche d'un futur qui ressemble à un présent.
Elle le mérite.
Les Gomez, me direz-vous ? Toujours superbes, toujours égaux à eux-mêmes ; la couverture du prochain album de C. (à ne pas manquer !) est validée, et l'histoire sur les rails (le titre, c'est Chemin de Fer, vous voyez l'astuce) ; mais comme il n'y a pas de site, bin, je ne mets pas de lien...
La femmequi s'active, et resplendit.

Pour les amis plus lointains, Entredeuxeaux publie aujourd'hui des comptes qui font frémir.

Et puis pour l'amie qui ne quittera jamais mon coeur, triste anniversaire : tu es toujours là, claire et forte dans mon coeur. Je pense à toi, à ton enfant, à tes parents qui sont aussi un peu les miens. Je t'aime et, quoi qu'on en dise, la mort ne change rien à ces choses-là.

13.10.08

500, ça fait anniv

500 posts, et je ne sais toujours pas ce que je raconte...

J'ai mis à profit ma panne de réseau actuelle pour finir un p'tit roman, provisoirement intitulé, au choix "Précis de grammaire à l'intention du couple moderne", "Sans histoire" ou "Ma vie n'est pas un roman, bordel". Finir ? Peut-être pas ; l'auteusequi, ma douce partenaire, incline la tête avec ce petit mouvement charmant de la bouche, "encore un peu, s'il te plaît"... il sera difficile de résister, même si le problème de l'autofiction, c'est bien de savoir où s'arrêter. J'envisageais la mort de l'écrivain, un truc vraiment plein de panache, mais allez savoir pourquoi en ce moment la vie a un bon goût de restez-y.

Tiens, à Montolieu, par exemple - village du livre et des arts graphiques, où j'ai passé un peu de mon ouikend. Si mon réseau fonctionnait correctement, je n'aurais pas pu m'empêcher de vous coller une ou deux photos - juste des arbres, du ciel, un chemin ; j'ai profité de mon passage dans les Corbières pour respirer un peu de monde.

L'improvisation était au coeur des débats : ateliers devant les enfants des écoles, joute auteurs-illustrateurs, lecture improvisée dans une librairie où je me sentais un tantinet transparent... cela s'ajoute à la session slam de mardi dernier, où je me suis rappelé à quel point j'aimais faire le clown sur une scène, surtout quand c'est pour laisser monter les mots sans les avoir préparés.

Tout ça pour quoi ? Pour l'argent, pour la gloire ? Hélas, depuis ma courette, ils n'ont jamais paru aussi lointains ; mais une belle dame me l'a dit, alors que je lisais seul dans une grande salle : l'important, c'est les idées qui s'envolent, les coeurs qui s'émeuvent, les émotions qu'on transmet. J'ai donc vécu de sourires, à Montolieu, et j'espère continuer.

500 posts pour rendre grâce - ce n'est pas assez, mais c'est un bon début.

Cette semaine, inch'orange, la présentation vidéo de Visitez le purgatoire, et peut-être le début d'un ou deux autres blogs. Ou trois, va savoir.

Oh, et j'allais oublier le plus important : l'écrivainequi m'a fait lire en avant-première sa dernière nouvelle, et vous savez quoi ? Elle écrit de plus en plus beau. Je vois enfin paraître son sourire dans ses mots (chhht, je l'aime).


Sinon, vous, ça se fête ?

6.10.08

Lllllllllllllllllllllllllllllent...

Et ça rame, ça rame, depuis le fond de la courette... C'est le seul endroit où nous pouvons pirater un réseau voisin, et, vous savez quoi ? Il commence à y faire frais, surtout le matin.

D'où la raréfaction des messages sur ce blog : voir son texte non enregistré au bout de dix minutes, ça a tendance à énerver. Je fonctionne par intermittence, néo-urbain incapable de vivre sans réseau. J'ai l'impression que tout va beaucoup trop vite : les posts s'enchaînent sur les blogs que je visite, la liste des mails à passer (avec Outlook qui me bloque les messages sortants, en plus) s'allonge, celle des coups de fil, je n'ose plus la regarder... Tout va trop vite, ou plus exactement notre petit coin d'univers rame par rapport au reste du monde (l'avantage, c'est que là où un est, on a encore une monnaie forte et florissante. Sauf que c'est la monnaie pour le pain, c'est pas beaucoup).

Et non, nous n'avons pas bouclé en 15 jours une pièce de théâtre, un article, un court roman et quelques tableaux. Ou alors sans y faire gaffe.

Ah, j'allais oublier : autre chose qui nous prend du temps, c'est la présentation multimédia de Visitez le purgatoire. Celle que je dois envoyer en particulier à ceux qui n'aiment pas lire : les rugbymen et les libraires.
Alors bon, on a les sons, les images, les textes ; la femmequi, petit génie de l'informatique, a tricoté un PovrePoint (on ne recule pas devant le progrès, même si j'aurais préféré un serveur minitel). Sauf que ça merdoie encore un peu entre les versions d'Office, le son qui se balade, etc, etc... On pourrait déplanter tout ça rapidement - si on avait un réseau stable.

Bon, c'est sans doute le delco qui a coulé une bielle sur la vis platinée ; on va changer les injecteurs, c'est rin à faire, mon bon monsieur. On vous tient au courant dès que ça roule.

Et, sinon, nous avons été présents au Salon du Chocolat de Moissac où, à défaut de vendre des camions de livres, on s'est fait chouchouter par nos copains du Tarn et Garonne, et où j'ai eu une conversation très intéressante avec un entrepreneur en pompes funèbres que le titre de mon recueil ne laissait pas indifférent (mais qui ne connaissait pas 6 feet under, le malheureux).

Ensuite, et pour ceux que ça intéresse, il se pourrait que j'aille faire un peu de slam ce soir, au bar El Camino (métro palais de justice), quelque part autour de 20h. Il suffirait que j'aie écrit quelque chose d'ici là - en plus, ce sera sans ma partenaire, oups, l'inquiétude...

Resinon, vous, ça réseaute ?