30.5.08

Une brève histoire de la confiance

Ce que je me dis
quand la ciel touche le terre
et le gris rejoint le fer
le goût ocre dans la bouche
le coeur vomi par la fenêtre

(comme hier, comme hier, comme hier)

c'est que
j'ai confiance en l'avenir
Il finira bien par arriver.


Hello, folks, I'm back from the tunnel !
Sinon, vous, ça va ?

29.5.08

Pute d'émotion de merde

Nous parlions de nous, avec Princesse ; de mes difficultés actuelles à la regarder, à la voir (elle dont la présence est pourtant si évidente et radieuse), à éviter de la juger - moi qui essaie de ne juger personne...
Stupide. Odieux. Je me sens parfois incapable de l'aimer, incapable d'aimer en général. Tellement coupé de mes émotions, à force d'analyser tout ce que je vis-nous vivons - ils vivent, que j'ai l'impression de me perdre (et le fait d'éviter toutes les substances agitatrices du cerveau semble aider).
Et, parce que c'est elle, infiniment sage et patiente, nous avons avancé.

OK, Princesse. Tu me donnes la force d'aller les chercher, ces émotions que je déteste et que j'adore en même temps, ces salopes traîtresses abandonneuses, ces putes qui me retournent et me balancent, ignorent royalement ce que je voudrais construire avec elles...

Oye. Si y'a pas champ lexical, là...

Bon, on verra bien.

26.5.08

Le noir en couleur




C'était jeudi, à Tournefeuille. Lecture et musique sous les feux de la rampe (douche et face), à peine le trac, un vrai public, tout un spectacle... Histoires en toutes lettres, et en photos (merci à Guy)... On remet ça le 21 septembre à Lauzerte, on vous tient au courant.

(Bientôt la vraie suite de ce blog par son auteur lui-même, là il ne peut pas, il a trop de travail, mais il vous embrasse.)

22.5.08

tardive publicité

Ce soir à Tournefeuille (31), dans le cadre du festival Histoires en toutes lettres, "Emmanuelle Urien remet les monstres à l'heure" : lecture de nouvelles parues et inédites, accompagnées à la guitare par votre serviteur...

21.5.08

.. et une réponse rapide à la réponse de Princesse

C'est marrant, en écrivant le premier post, je pensais beaucoup à ta réaction. J'anticipais la gueule, le silence, l'incompréhension.
Et je me suis trompé.
Tu m'accueilles avec un sourire un peu triste, nous parlons normalement.
Et puis je lis tes mots - tes jolis mots-poignards, ta douce logique. Et je me dis : ah, voilà ce qu'elle a compris...

Oui, il y a de ça dans ce post. A un détail près : je parlais de mes peurs. Pour les dire avant qu'elles se réalisent. Oui, j'ai peur de te blesser, tout le temps (reste de culpabilité masculine ?), même si je sais qu'au fond tu es sans doute plus solide que moi. Ou pareil les deux. Et, plus encore, j'ai honte de mes peurs.
Alors que je voudrais juste que tu sois heureuse. Tout le temps. Avec moi, sans moi.
Vois-tu, j'ai peur que tu croies que je suis le seul à pouvoir te rendre heureuse.

Sinon, pour la passion et tout : mon amour, ça fait un an et demi que nous vivons ensemble, et j'ai toujours envie de toi, de ton corps, de tes sourires, de tes silences et de tes regards ; de ta voix, de tes mots.
Est-ce que j'ai besoin de toi ? Je parle de besoin, d'impérieuse nécessité physique, de conviction que ma vie sans toi ne serait que ruines ?
Oh, ben oui. En même temps, les ruines ont aussi leur charme, alors c'est un besoin modéré - et souvent un désir intense.

D'autres hommes te parlent dans Toulouse ? Mais mon amour, j'en suis ravi. Devrais-tu me le raconter ? Leur dire "jamais sans mon partenaire ?", les fuir comme des démons, les aguicher puis les laisser tomber ? Ou vivre, te taire et tout garder pour toi ? Comme tu veux.

Et la passion, maintenant. L'emportement. L'état amoureux.
Oui, c'est une évidence : au début, tu as été plus amoureuse, toujours été plus emportée vers moi que l'inverse. Et alors ? Depuis, on a chopé chacun nos spirales ascendantes, et on se régale à jouer dans les vents porteurs. Même en cas de trou d'air.
Pourquoi je parle vol à voile moi ? Disons qu'on écrit chacun notre histoire, et qu'on voit où elle mène.

J'adore parler avec toi, jouer avec toi, faire l'amour avec toi, me sentir bien avec toi.
Je déteste me sentir malade, mystérieux, caché, mal avec toi.

Et tout ça arrive fréquemment, parce que tu es la personne avec qui je le fais le plus souvent.

Voilà où j'en suis de notre histoire. Est-ce une raison d'y inscrire le mot fin ?

D'autres l'on fait. Moi, j'ai encore le stylo qui tient debout, et il peut se produire encore plein d'événements intéressants.

Quant à se lâcher, si tu savais la force que tu me donnes pour le faire... Savais-tu que le tabac tendait beaucoup plus qu'il ne détendait ? Qu'il n'a aucune fonction anxyolitique, alors que je me l'administre souvent pour calmer mes montées d'anxiété ?
Quel con je fais, des fois...

...et la réponse de Princesse

Ça fait un peu « chronique d’une rupture annoncée », ce post… Est-ce de la cigarette que tu cherches à te libérer, ou de moi ? J’avoue avoir du mal à concevoir que si tu m’aimes, tu arrives à penser que l’arrêt du tabac puisse éventuellement signifier celui de notre relation –telle qu’elle existe actuellement, ou telle que moi, en tout cas, je me la représente. Mais bon… Me faire à l’idée qu’on ne s’aime pas pareil. Tel que je lis ce post, je vois surtout, dans ta relation à moi, des renoncements. Aucune appréhension, aucune crainte à l’idée de me perdre, juste un petit sentiment de culpabilité parce que tu aurais choisi la voie de l’égoïsme, mais d’une certaine façon, n’en sommes-nous pas tous plus ou moins là ? Autre chose sur ce que tu dis : à aucun moment tu n’es responsable de mes faiblesses ou de mes fragilités. Elles sont en moi, à moi, tu n’y es pour rien, elles existaient avant toi. Si je t’aime, et si j’en souffre, c’est mon problème. Nous ne sommes pas un couple. Mon tort est d’avoir imaginé que je pouvais vivre notre relation sereinement et pourtant passionnément, le tien est sans doute de t’être cru, au tout début, plus amoureux de moi que tu ne l’es en réalité. On peut essayer d’aller au bout de notre relation dans les meilleures conditions possibles, même si je ne vois pas trop, actuellement, en quoi cela pourrait bien consister. Il m’arrive de souhaiter revenir à cette époque de ma vie où je me disais : « Après tout, on n’est pas obligé d’être heureux ». Trouver le détachement nécessaire pour me défaire de toi sans douleur. J’avoue t’avoir souvent rêvé plus passionné, moins retenu. Tu l’as sans doute été, avec d’autres, je sais que c’est en toi. Et je ne suis peut-être tout simplement pas le genre de femme qui inspire la passion ou l’emportement.

Anticiper un peu, prendre les choses en main, arriver à te dire « C’est fini, on arrête ». Mais pas encore le courage. Et chavirer en pensant qu’à toi, ça ne te coûtera rien, et que ça va me tomber un de ces quatre sur le coin du nez...

Je voudrais tomber amoureuse d’un autre. Te garder comme amant, peut-être, et pouvoir dire de toi : « Je l’ai aimé comme une folle, heureusement c’est fini maintenant, on s’entend bien, j’aime coucher avec lui de temps en temps ». Ce serait la situation rêvée, non ?

Cet après-midi, place Wilson… je te raconterai. Une rencontre qui restera sans suite, mais la prochaine fois, je ferai mieux. Peut-être.

Il est sans doute tout banal et très comme-il-faut, mon rêve d’être aimée follement, d’inspirer le désir. Et mon envie, pour une fois, d’être celle qui mènera la danse au lieu de ne faire que suivre. Être celle qui fait souffrir - pas très altruiste, mais je suppose que ça doit avoir des côtés sympas, et qu’on doit se sentir à l’abri, en sécurité… Non ? Et si j’éveillais mon côté pasionaria ?

Bah, de belles paroles. A ver si soy capaz.

Au moins, écrire soulage. Un peu.

Égoïsme culier

Je suis toujours en plein creusage pour le livre sur le tabac (même s'il y a maintenant moins à pelleter qu'à écrire). Accompagné de la co-auteur, nous sommes tombés sur d'intéressantes strates de motivations à continuer à fumer.
Par exemple, vous allez rire, la peur de devenir égoïste. Dans ma tête, quelle que soit la réalité des faits, j'associe l'échec de mon premier couple au fait que j'ai arrêté de fumer. Trop à l'aise, trop sûr de moi, je me suis trouvé en dissonance avec mon amour d'alors.
Et que dire du fait que j'ai rencontré Princesse en lui tapant des clopes sur un salon ?
J'étais alors un célibataire aussi acharné qu'égoïste ; je vivais de plein de rencontres qui m'enrichissaient, me faisaient battre le coeur et tourner la tête - j'avais arrêté de chercher l'amour, tout simplement, et je me contentais de la petite balançoire de ma vie.

Mais quand on ne cherche plus on trouve, et l'amour m'est tombé dessus. Nous nous sommes ouverts l'un à l'autre, vidés crevés confiés. Parfois de tout près nous ressemblons à deux poupées fragiles. Mais de loin nous sommes plus solides, l'un grâce à l'autre.

C'est là que la clope entre en scène. Elle nous tient souvent, nous manque parfois. Nous n'avons pas le même rapport à elle, mais nous nous retrouvons souvent auprès de son ombre.

Et je me dis, mince, si j'arrête (oui, complètement, sinon c'est difficile, pour une fois je vais faire au plus simple), je vais redevenir égoïste. Prêter moins attention à ses fragilités et ses faiblesses, cesser de m'en sentir responsable (simplement parce que je sentirai moins les miennes).

Egoïste du coeur, mais aussi du cul - oui, ça me manque parfois, ces rencontres occasionnelles, sans rime ni raison, mais pleines de plaisirs et de sourires. Je m'en passe pour ne pas blesser le petit coeur de Princesse, qui pense que c'est moins l'aimer que sourire du corps avec d'autres.

Seulement voilà : quelque chose me dit que moins inquiet (la cigarette est un fournisseur officiel d'inquiétude), moins anxieux (idem), je vais retomber dans mes habitudes un peu volages. Au risque, évidemment, de perdre Princesse ; mais par le passé j'ai cru que c'était ça, ou me perdre moi.

Tiens, par exemple, ce post en lui-même (encore une fois taper sur ton petit coeur ma belle sans comprendre ni savoir ce que je cherche à faire) est typique d'un moment sans fumée qui protège.

Well, c'est un pas : il n'y a plus qu'à travailler sur cette idée, essayer de comprendre, déblayer les morceaux... et avancer, bordel.

égoïsme culier

Je suis toujours en plein creusage pour le livre sur le tabac

Quelques trucs pour remplacer la cigarette du matin...

... si douce après les rillettes au sanglier et le café au marcillac :


- un cigare (cubain, évidemment),
- des exercices de gym bizarres qui font mal partout,
- faire l'amour (à plusieurs, c'est encore mieux)
- se disputer (au téléphone avec son ex, le top)
- peindre une fresque monumentale
- jouer le concerto d'Orange Juice à la trompette
- faire un post qui raconte n'importe quoi
- méditer longuement
-ne pas se lever.


Et toujours se rappeler qu'il suffit d'enlever la première cigarette pour arrêter de fumer.
Je suis preneur de vos suggestions.
Sinon, vous, ça carbure ?

19.5.08

Un peu plus tard...

Oui, j'aimerais bien vous raconter Narbonne - salon, collégiens, signatures - ses petites rues et ses grandes façades, le vent qui se glissait sous les tentes, la douche que j'ai prise (en tout bien tout honneur) avec la grande Marie-Sabine Roger,

mes pensées un peu glissantes sur les dalles de la place,

les gens que j'ai croisés - Jacques Guillet (faudra fouiller un peu le site de son agent pour le trouver), les éditions du Cabardès et Nathalie Louveau, leur illustratrice aux yeux précieux,

les gens que je voudrais remercier pour leur chaleur - organisatrices, libraires, passants,

quelques scènes de rue étonnantes (ils se disputaient sur la place, elle fragile et nerveuse lui grand et ballot comme un sale rugbyman, je l'ai vu la pousser et j'aurais aimé intervenir - mais elle était forte, bien plus forte que lui),

un petit roman qui poussait,

bref, de petites choses entre les plages de bruit,

mais ça attendra : au travail, ce matin.

Un peu plus tard...

Oui, j'aimerais bien vous raconter Narbonne - salon, collégiens, signatures - ses petites rues et ses grandes façades,

15.5.08

De l'art de la litote dans le grand Sud-Ouest (et d'autres petits trucs mais vite faits parce que j'ai sommeil...)

Ce soir, a dit Cheftix des Gonins, on a fait un bon match de rugby...

Au téléphone, j'ai essayé d'expliquer à Princesse toute les infinités de nuance de la phrase. A mettre en balance, par exemple, avec "Ce soir, on a fait un bon match" (= on a gagné, mais on s'est fait chier et on a joué comme des cuffes), de "Ce soir, on a fait un match de rugby" (=on l'a perdu, mais on s'en fout, ils étaient trop forts et c'étaient des cons, on verra bien au prochain), ou même de "Ce soir, on a bien joué" (aucun rapport, ça se dit avec un haussement d'épaules ou la tête un peu penchée, comme si on avait besoin de s'en contraindre.

Non, dans le "Ce soir, on a fait un bon match de rugby", il y a tout autre chose. Ca veut dire, traduit du rugbyman dans le texte "Putain, ils étaient énormes, on a passé notre temps à découper de la viande et à rentrer comme des ânes catalans, mais c'est passé. On a gagné, les mecs, d'un rien, d'un infime cadeau du destin, et contre des adversaires valeureux." C'est qu'on a la fierté litotesque, dans le milieu. On fait passer le lyrisme à coup d'apéros.



Sinon (1), et sur un tout autre registre, il y a des journées sympas pour un nécrivain : quand on met à la boîte deux contrats d'édition et un contrat de dir'coll, et qu'en plus des gens sympas vous demandent de parler de votre actualité à la radio (cependant qu'Anton et Zadig, toujours impeccables, m'attendaient dans une concentration religieuse) avec d'autres gens sympas autour d'une table, hé bin, on dira ce qu'on voudra, ça fait sourire (et ça excuserait presque de n'avoir toujours pas écrit une ligne du prochain bouquin à rendre le 31 mai...). Youpi, hourra, les éditions Eyrolles et les éditions D'un Noir Si Bleu peuvent se poster devant la boîte aux lettres, pour une fois je n'ai pas laissé traîner mes contrats.

Sinon (2), juste un moment de la journée :

Nous nous sommes endormis sur mon canapé ; sa tête reposait sur ma poitrine avec une douce exactitude, et la paume de ma main a laissé sur son bras la trace chaude d'une caresse. L'odeur de ses cheveux a devancé mes gestes toute l'après-midi.

Même que je lui ai fait une petite chanson en rentrant du rugueubi. Comme quoi, j'aime bien être romantique (quand je ne pète pas au lit).

Autre chose qui m'a guidé dans mon aprème au Parc Bonnefoy, c'est un livre qu'elle m'a conseillé pendant des mois, avant de me l'acheter.
Georges Flipo se demande ici ce qu'est la littérature ; j'éviterais de m'aventurer dans des contrées aussi élevées, de peur de me casser la gueule. Mais quand des mots inventent un monde, je dois dire que j'adore, quel que soit le contexte et le genre.

Une vingtaine d'hommes et de femmes ont pour tâche d'aller à l'extrémité du monde, où naissent les vents ; tour à tour, chaque personnage voit les scènes de leur périple, frôlant sans cesse la mort et le triomphe, le désespoir et le fond de l'humain.

C'est écrit dans une langue qui se renouvelle sans cesse, aussi mouvante que les tornades qui s'abattent sur la horde ; c'est écrit, points et les virgules, au rythme des coups de vent et du sort.

Mon Gomezito préféré (coucou, l'homme en villégiature, et bonjour à Madame) en dirait, avec son ton définitif de pontoisien : "C'est une tuerie". En tout cas, moi, j'admire à pleines mirettes.

Ca s'appelle La Horde du Contrevent, et l'auteur est Alain Damasio (qui possède ce qu'il est convenu d'appeler un putain de sacré talent - car la litote n'est pas de mise dans le métier d'écrivain).

Comment ça, c'est de la SF, argh pipi caca c'est pas de la littérature ?

Si vous saviez ce que je m'en tape...

Allez, j'en suis à la page 33, ça veut dire que je vais le finir tout à l'heure (ah oui, parce que c'est numéroté à l'envers, quand je vous dis qu'il travaille sur tous les aspects de l'écriture...) et je vous quitte non sans vous avoir sinonné une dernière fois :

Sinon, vous, ça contre ? (faudra lire Damasio pour comprendre)

14.5.08

L'hirondelle est de retour

Voilà 3 jours que je signe mes mails en faisant ce commentaire frappant de bon sens et de lucidité : à part ça, il fait beau et c'est tant mieux.

C'est vous dire l'état d'esprit particulièrement prompt à l'analyse scrupuleuse comme à l'envolée lyrique qui est le mien en ce moment.

Et pas moyen d'écrire une ligne - ce que ça me coûte en efforts d'écrire ne serait-ce que les mots que vous lisez en ce moment (tenez, "moment" m'a valu une crampe dans le pouce) (même que je finis pas la phra, pour prouve que difficile).

Reusement, j'ai encore un peu de pub à faire.

Si vous avez la radio, vous m'entendrez (peut-être, si je trouve assez de force pour m'esprimer) dans l'émission Transversales de Christian Moretto à 17h30 sur Radio Mon Païs ;

Si vous avez une voiture (ou que vous habitiez Narbonne) vous pourrez me voir hanter le salon de Littérature Jeunesse (et, si j'ai bien compris, les terrasses des cafés de la place de l'^hotel de ville) entre jeudi et samedi

(aaaargh c'est pas facile pasque Princesse me fait des trucs dans le cou pendant que je tape zut elle a arrêté)

(tiens, en parlant d'elle, vous pourrez la voir du côté de la Bourgogne, pour la remise d'un prix littéraire, elle est d'un mondain, cette femme...)

Si vous avez Internet, vous pouvez d'ores et déjà précommander des places pour les représentations de Tonton Maurice est toujours mort, du 12 au 24 juin au Théâtre de Poche. D'abord vous aurez un tarif sympa, ensuite vous réconforterez toute la compagnie qui se tient le coeur battant en espérant faire salle comble chacun des 12 soirs (et vu le boulot qu'ils ont fait, ils le méritent).
Et puis ça vaut le coup : même moi, ils ont réussi à me faire rire. Alors que l'auteur, perso, je le trouve rarement drôle. Surtout le matin.


pour ceux qui s'inquiètent de mon travail sur le tabac, ce site publicitaire (?) traduit comme on aime découvert à l'instant et qui vaut le détour...

9.5.08

Highlights, #5

Fumé une demi-cigarette, pour voir, après un chouinegomme à la nicotine : oui, le goût est agréable - j'ai choisi du tabac brun - comme tous les goûts quand on s'y habitue. Si nous étions incapables de cette habituation (ça existe, comme mot ?), je suppose que nous ne boirions toujours que du lait, non ?

Effets : une agitation à l'avant du crâne, à la limite du mal de tronche ; l'impression d'être seul (et pourquoi donc ?) qui m'a poussé à consulter compulsivement la boîte de déception de Outlook (je pourrais essayer Face de bouc ou Amiez, tiens). Un souffle nettement désagréable dans ma bouche.

A priori, rien d'autre - à part, évidemment, un sentiment tenace de culpabilité : j'aurais pu continuer sans cigarette, non ? Oui. Mais je cherche à comprendre.

Le temps d'écrire ces lignes, et l'effet crânien s'est effacé. Je me sens moins organisé (comme s'il m'arrivait de l'être !), mais je peux continuer à avancer.

Bientôt, les highlights sur le manque, la récompense, la dépendance et l'envie. Je me demande si Steph-ma-chef a prévu de me rembourser les cigarettes que je fume à titre expérimental...

Sinon, vous, ça Pentecôte ?

Highlights, #4

Je commence quelque chose qui risque de s'interrompre (nommément, écrire le corps du livre) : j'ai envie d'une cigarette.
Très bien, je la fumerais après un pastille de nicotine (histoire que je ne soie pas enquiquiné par mes récepteurs à anylcahmerdejenesaistoujours pas l'écrire)

(Tenir un journal de ses envies de cigarette est paraît-il intéressant ; j'essaie...)

Highlights, #3

Ce que je sens maintenant, ce sont des envies de bonheur - ce qui me donne immédiatement celle de fumer. Genre aspiration à (et l'impression très nette de pouvoir y arriver) qui fait naître le besoin de nicotine pour arrêter tout de suite cette étrange allégresse.
Un proto-raisonnement impulsif automatique, voilà ce que c'est (du moins si j'en crois le mémoire de psycho que j'ai sous les yeux en ce moment...)

Highlights, #2

La récompense aujourd'hui - simple, facile, celle de respirer mieux.
Et puis cette envie de couleurs, de mouvements, de comprendre ; changer, bien sûr, pour le mieux...

Je me plonge dans le cerveau - son fonctionnement étrange par rapport à la cigarette, les raisons qui le poussent à l'utiliser... c'est que de la volonté, moi je dis.

8.5.08

Highlights

Passé la journée sans tabac - profondeurs qui s'agitent, et je cherche là-dedans le nom des profondeurs...

Je me sens comme Cousteau, sans le bonnet rouge.


Quelque chose en moi s'agite. Je lui dis, si tu fumes, tu seras malade.
Je lui réponds que je veux être malade. C'est ce dont j'ai besoin. C'est ce que je mérite. Chaque bouffée me le donne, et je l'aime pour ça.

Pourquoi voudrais-je être malade ?

Parce que quand je suis malade, je me sens bien. Enfin, je me sens (mal, mais je sais que j'existe). Chaque clope me rappelle que j'existe - j'existe à en mourir.

Parce que tu as peur d'oublier ? Genre le type qui un matin se réveille et se dit, Oups merde, j'ai oublié que j'existais ! Non, remarque, ça voudrait dire qu'il pense, qu'il existe... Tu as peur de devenir un mec qui se réveillerait sans la moindre conscience de soi ? Pourtant, ce serait cool (et ça t'éviterait de commencer toutes tes journées en te demandant ce que tu vas faire...)

Mais enfin, prend une bouffée, si ça te fait plaisir d'être malade. Si, si, vas-y, prends en une, je t'assure, c'est intéressant. Tiens, rajoutes-y un truc, si tu l'oses. Pas du cannabols, trop facile. trouve autre chose. Une émotion ou une pensée positive, par exemple. Tu sais que tu peux.
Ensuite, fume - à la fenêtre, pour bien profiter de tes sensations. Ouvre tes yeux, tes poumons, allonge ton dos. Allez, à toi.
Comment c'est ?

La première bouffée âcre, marron, s'élève ; la deuxième me brûle la gorge ; la troisième, je m'y force, pour t'y répondre - elle est comme la deuxième, en moins intéressant.

Un jeu, alors, par exemple : jeter toutes les cigarettes après la première bouffée. T'es cap ?

Non ? Trop dur pour l'instant ? Alors après la deuxième ?

Très décevant, comme expérience... Allez, je range le paquet et je vais me coucher.

A demain pour la suite des extraits de "Ca fait comme ça dans la tête quand on écrit un livre sur le tabac".

Sinon, vous, ça poste?





Vide

Vide comme
la chose qui change avant qu'elle ne soit
Comme
la promesse muette
le vent de porcelaine
la tête bouillante
mortifiée d'attendre.


Aïe, ma tête.

6.5.08

Je suis un fanatique

Bouquin diététique terminé, me voilà au boulot sur le tabac. Mon sujet d'expérimentation ? Bin, moi.

Je regarde comment ça marche, les manques et les envies, les addictions et les servages. J'essaie de trouver une libération qui en soit vraiment une, pas juste une interdiction qui fait souffrir.
Ce matin, en plein exercice (première cigarette vers 15 heures), je reçois un coup de fil de Princesse, qui m'annonce une nouvelle. Oh, ça ne me concerne pas directement, mais quand même.

Et me voilà dans une presque colère. Un vrai-faux dialogue avec elle et avec moi. L'envie de lui donner des conseils, de l'encourager - mais aussi de l'engueuler, il faut bien le dire - tournent dans ma tête. Je me sens comme ce personnage de Baudouin qui avance dans la vie avec le crâne ouvert.

Difficile. Il est midi, alors pourquoi pas une clope ? Oh, je sais bien ce qu'elle va faire : goût jaunâtre, bouche sèche ; cerveau qui redescend très vite vers un niveau d'excitation moindre, où je pourrais réfléchir, parler, essayer de comprendre.
Voilà, c'est fait.

La peur qui me reste est simple : me laisser aller à mes émotions. Crier, dénoncer, me sentir imperturbable dans mon avis. Et ça, je l'évite. Pour Princesse, d'abord - la présence à ses côté d'un nouvel ayatollah serait embarrassante. Et pour moi, aussi.

Il y a longtemps de cela, j'avais une vie, des amis, une maison trop grande, des enfants et un chien (wouif). Et puis j'ai arrêté de fumer. Je me suis peu à peu passé de mes amis fumeurs, la maison m'a semblé trop grande, les enfants grandissaient eux aussi et je les regardais s'éloigner entre fierté et tristesse. Ensuite, le chien est mort.

Tout ça parce que j'avais arrêté de fumer, non ?

Et pourtant. Au tout début de ce travail sur le tabac, ce qui me semble merveilleux, c'est justement la présence quelque part au fond de moi de ce type intransigeant, colérique, extrémiste et injuste.

Il faut juste que je prévienne Princesse que je vais le ressusciter - ne serait-ce que pour lui donner un nom et le punaiser quelque part dans ma collection de portraits de mes humeurs.

C'est un coup à me retrouver célibataire...



Quoique non.
Me voilà une heure et demie plus tard. Nous avons marché vers notre salle de gym favorite, au départ claquemurés dans nos incompréhensions. Puis - et parce que nous sommes de vraies pipelettes - nous avons parlé. Parlé, parlé, parlé, au point qu'arrivés devant la salle de gym, nous avons fait demi-tour, histoire de continuer à parler.

Princesse chaque jour est plus belle et plus forte, et mes colères ne concernent que moi.

Un autre souvenir, aussi : chacun de mes enfants qui naît neuf mois exactement après une engueulade terrible, un moment de rupture et d'incompréhension. Comme si se retrouver au bord du gouffre donnait la force de créer.

Rien de tel, avec Princesse (nous sommes encore bien trop jeunes pour procréer), mais nous allons sans doute adopter un nouvel ordinateur.

Je suis un fanatique - de la marche, parce qu'elle seule sait faire descendre les pics imaginaires.

5.5.08

Adam et Eve

Nous nous étions promis hier soir de fêter dignement la fin de semaine et le retour des époux Gomez, Gros Chien et Madame. Ces lâches nous ayant fait faux bond (malgré d'alléchantes promesses tout au long de la journée), nous nous sommes retrouvés un peu désoeuvrés...
J'ai suivi Princesse dans ses pérégrinations de bar en bar (un seul bar, quand même, elle est très raisonnable - c'était le Bacchus, repaire fleurant bon les intermitteux et les sourires en tous genres) ; puis elle m'a proposé (la coquine) de la suivre jusque chez elle, pour, disait-elle, faire de nouvelles expériences...

Ayayayay, si j'ai dit oui !
Et en mangeant ses tomates au basilic, nous avons expériencé la peintraducriture à deux.

Ca donne ça.
Faut cliquer pour tout lire...



Sinon, vous, ça chante ?

3.5.08

Une fois n'est pas couture : appel à témoins

Ratés, encore.
Hier soir c'était "enfants couchés, soirée télé". C'est si rare que ça en devient presque une fête, pour nous autres pauvres n'écrivains.
Princesse avait acheté à vil prix un DVD. Vernoux, Baer, Béart, Kélif : ça s'appelait "à boire" et ça promettait.
En attendant, nous jetâmes un oeil à Tracks, l'émission rock de Arty.

Et c'est comme ça qu'a commencé une longue, longue soirée de "mais putain qu'est-ce qui cloche ?"

Tracks, je savais déjà : chaque fois que je le regarde, je ne peux m'empêcher d'admirer à quel point toute trace d'information intéressante peut être soigneusement gommée des reportages. A priori, tu ne t'intéresses pas aux clips de musiques alternatives allemandes ? Ouf, ça peut aller, tu continueras : pas d'extrait de plus de 3 secondes, pas d'explication ; un namedropping effréné accompagnée de changements de thématiques éclair (Markus Ruttshmellkitte, le réalisateur-phare du clip des Huffery Bins primé au festival de Logrando, avec son ami Ulrich Valparaiso que l'on voit ici à l'oeuvre sur le court métrage à propos de Gran Dolmaan qu'il a tourné cet été à Rominstadt...). Même Princesse, qui attendait un sujet sur Portishead, s'est lassée de voir une vieille interview de Beth Gibbons (une tournée ? un album ? Peut-être, mais Tracks ne donne pas ce genre d'infos vulgaires) pimentée de 7 secondes d'un extrait live (dudit nouvel album ? sans doute, mais ce n'était pas précisé)...

Po-si-tif, on a dit, bordel.

Heu... C'était peut-être que mon Canabols du soir me faisait voir tout en noir ? Suivre le montage haché, écouter la voix off et ses remarques super intéressantes ("le point commun de toutes ces chanteuses, outre qu'elles sont des femmes, c'est qu'elles aiment les chaussures") : j'avais l'oeil peu bienveillant.

On a enchaîné sur le film de Marion Vernoux.
Et ouille.

C'était une comédie à la française : son toujours à la limite de l'audible, budget serré (les extérieurs ressemblaient à des intérieurs, et les intérieurs ressemblaient à des cartes postales ; les acteurs coûtant cher, on les avait habillés avec des fringues de l'armée du salut). De très belles images, avec des idées marrantes (scènes de "neige" qui ressemblait au brouillard, reflets dans des vitrines) qui, peut-être, faisaient référence au problème des personnages : vivre bourré en permanence.
On reproche souvent au cinéma français son excès de psychologisme : là, c'était bien, il n'y en avait pas trace (ah si, deux allusions dans un dialogue). Les personnages étaient des alcoolos, point. Leur raison d'être, leur histoire, leur langages corporels et gestuels, rien ne semblait vraiment raccord d'une scène sur l'autre (pas plus que l'oeil poché d'Emmanuelle Béart, qui alternait joliment de gauche à droite).
Bref, des trouvailles en pagaille pour détourner les codes du genre. Mais au fait, c'était quoi, le genre ? Comédie ? C'est vrai qu'une comédie, ce n'est pas forcément drôle. Drame psychologique ? C'est vrai qu'un drame n'a pas besoin de sonner vrai. Exploration de caractères ? Vi vi vi...

Bref, on est arrivés au bout des cadrages et du montage particuliers (trois personnages dans la neige, on ignore où, à quelle distance ils sont les uns des autres ; leur conversation finit par être engloutie par la bande son, on ne sait pas ce qu'ils sont en train de se dire...)

Et, po-si-tif, je me suis dit :
alors là, bravo.

Pas facile de se libérer des comédies américaines et des automatismes hérités des années 40. Pas facile de se libérer de la notion de dialogues, de scénario, de personnages, de crédibilité, d'intérêt du spectateur. Mais c'est faisable.

Alors, si vous l'avez vu, vous pouvez me l'expliquer, ce film ? Perso, je n'ai rien compris.

Heureusement, pour finir, il y avait un bout de film d'horreur des années soixante sur Arty toujours : là, c'était franchement nul, aucun doute là-dessus. Boris Karloff, Christopher Lee, un vicaire anglais (le mec avait dû jouer 300 fois le même rôle), et de jolis sous-vêtements mauves.

Quand ça s'est terminé, Arty, jamais en reste, a lancé un film danois d'après un roman d'Hennig Mankell : j'ai tenu 30 secondes en me demandant comment ils avaient fait pour retrouver la voix de Jean Gabin dans la VF.

Dans le cadre de mes recherches sur les divers excitants ingérables par inhalation, je lance donc à nouveau un appel à témoins : c'est mes yeux, ou c'était vraiment une soirée télé à chier ?

Et le po-si-tif, dans tout ça ?

Bin, ça nous a donné quelques idées et pas mal de confiance en nos propres moyens, à Princesse et moi...

Le vicaire (le doigt sur le livre) : ...car Mullibert Manning n'était autre que votre arrière grand-père !!!
(note : remplacer les trois points d'exclamation par un tan-tannnnn musical)
CUT
Humperdinck Mannings réfléchit (gros plan sur son visage : il tourne la tête et plisse les yeux, comme s'il divisait mentalement 3152 par 714)
H.M : Vous voulez dire que...
CUT
Plan moyen, les deux hommes de face (ah merde, il faut deux caméras, sinon le raccord sera nul)
HM : ...Je serais son arrière-petit-fils ?
Zoom avant sur leur visages ; musique : rrrra--tttantanttann !!!
Les deux hommes ont l'air pensif (dans leur tête, ils extraient la racine carrée de 48569)

Scène 3 : Une blonde en sous-vêtements mauves.

Fin

Et voilà, c'était un post du samedi, jour du mauvais esprit.

Sinon, vous, ça va ?

2.5.08

Si, si

Pas une quête de l'attention. Pas tout à fait.

Plutôt la recherche d'un regard bienveillant - un regard qui aille au-delà des apparences, qui touche au plus profond de mes envies, de mes rêves, de mes fantasmes.

Me manquerait-il cette bienveillance ultime ?

En psy, on aurait beau jeu de désigner les figures parentales qui auraient donné ou pas ce regard premier. Mais plus j'avance, plus j'ai l'impression que c'est une connerie. Ou plutôt que la question est ailleurs - pourquoi, à certains moments, suis-je (sommes-nous) incapable(s) de poser sur nous et sur les autres un oeil bienveillant - alors qu'à d'autres moments c'est la chose la plus simple et la plus naturelle du monde ? Quelles sont les peurs, les inquiétudes qui prennent le pas sur nous quand nous voyons tout en gris sombre ? Ou encore, quelle est la limite que l'on franchit au moment où on bascule dans cette vision ?

Des questions, encore. Sans doute plus importantes que les réponses (en tout cas, il vaudrait mieux, parce que les réponses, je ne les ai pas encore).

Sinon (n°1), le concert sous le soleil et les regards bienveillants du cortège du premier mai était un moment très agréable - la Teigne jouait avec un guitariste et une choriste en moins, et s'en est sortie avec les honneurs, y compris quand Cap'tain Bob a soudain ajouté un accord dans une chanson : un peu de pédalage dans la semoule, puis nos chanteurs se sont recalés comme des chefs. Un raté transcendé en groupe, dont nous finirons par être fiers.
Merci aux danseurs, au soleil, aux sourires. Les non-toulousains ignorent que la Prairie des Filtres est un lieu magique : ils n'ont qu'à venir voir par eux-mêmes.

Sinon (n°2), en Mai, c'est fais ce qu'il te plaît : à partir d'aujourd'hui, port du short et des tongs pour fêter le printemps. Une des plus belles choses que m'ait apporté ce début de beau, c'est le retour d'un grand nombre de mes fées chéries ; signes et messages, j'aime penser qu'elles sourient. La Fée du Bien m'a écrit qu'elle lisait parfois ces lignes. Je suis heureux de savoir qu'elle est heureuse (et très belle sur ses photos en charmante compagnie).

Sinon (n°3), je note ici un début de texte qui me trottait dans la tête hier nuit.


Tu m'as vu la montagne qui soulevait du monde
Tu m'as vu le héros qui tenait le soleil
Tu m'as vu plonger ombre échapper la lumière
Tu m'as vu fatigué, alarmé, imprudent
Tu m'as vu disparaître et jamais revenir.

Tu me vois doute, impatience, colère,
Tu me vois hésitant mais certain de devoir
Tu me vois la main tendre et ailleurs le regard
Tu me vois le sourire sans en croire mes yeux
Tu me vois inflexible facile à briser

Tu me verras vieil homme perdu dans les vagues
Tu me verras poids mort au goût de bois aimé
Tu me verras chandelle cierge cire éteinte
Tu me verras photo où tu guettes la vie

Et tu te souviendras d'une seconde où nos yeux se disaient le monde
Et tu te souviendras du lien de notre vie.

Alors,
tu seras un fils,
mon homme.

1.5.08

Ratés

Une liste impressionnante de ratés récemment : lundi, l'anniversaire de ma môman et un coup de fil santé à mon pôpa ; mardi, deux quasi-noyés parmi les gniards que j'emmenais à la piscine ; hier, la soirée de Princesse, revenue pour moi alors que je partais au rugby. Et pire, pire que tout : un ballon d'essai à 10 mètres de la ligne, une passe à Jeff-la-Fusée-Humaine que je foire lamentablement.

Que me disent les signes et les astres ? Que je suis un foirage total ? Que je plante tout ce que je fais ?

Mmh. Pitêtre.

Ou alors que, comme on le dit piduquement dans les sondages téléphoniques, "quelque chose peut être amélioré".

Bon, alors, mes excuses à mes parents que j'aime même quand je pense à autre chose, à C. et A. qui n'ont pas appris à nager mais auront peut-être moins peur à la piscine, à Princesse qui ne s'occupera plus de mes soirées et ne pensera qu'aux siennes, à Jeff-le-missile qui n'attendra plus rien de moi...

Et joyeux premier mai à tous.