30.8.07

Danse de l'édition

Pff, comment je suis à la bourre, moi... Entre boulots alimentaires qui risquent fort de ne plus me nourrir pendant un bout de temps, épisodes "fée du logis" avec Princesse et autres projets pour lesquels je cherche un peu mon souffle, je n'ai même pas eu le temps de faire mon job d'autopromotion.

Alors, voilà :

Ouééééééééééééééééééééééééééééé !

Il est sorti ! Il est là ! Il est beau !
Mon dernier bouquin, Fair Play, vient de paraître chez Talents Hauts, comme son grand frère Roméo@Juliette. Sauf qu'il parle de rugby au lieu de parler d'amour.
Mais ça n'est jamais bien loin.


Bien sûr, j'ai fait la danse de l'édition (faudra que je vous montre la vidéo, un jour), me suis prosterné douze fois devant la pile d'exemplaires et béni les larres de l'écriture.

Un seul truc me gêne encore : que, pour des raisons que je comprends très bien, l'éditrice ait dû couper la préface que m'avait gentiment écrite Henri Broncan, mon extraordinaire ex-collègue de bureau et de parties de "touché" à Auch...

Alors du coup, bin je vous la remets, cette préface. Que les Anglais qui nous lisent ne soient pas vexés : ce n'est pas de leur faute s'ils sont nés du mauvais côté de la Loire...

Voici donc les mots d'Henri Broncan :


Je n'aime pas l'Anglais !
Dans mon village des fonds du Gers que le Prince Noir avait bien sûr brûlé, j'ai été élevé par un curé et un instituteur inconciliables sauf sur un point : l'Anglophobie et ça, les deux ont su nous l'insuffler ! Le premier nous faisait verser de "chaudes" larmes sur le bûcher de Rouen et le second sur les abominations de Sir Hudson Lowe, à St Hélène.
A l'école, nous souffrions également de voir notre Empire Colonial plus restreint que celui de nos voisins d'Outre-Manche ! Ajoutez, au collège, un professeur d'Anglais bien sévère qui n'a rien fait pour me rapprocher de Shakespeare et finissez par Roger Couderc - un peu chauvin - qui nous "remontait" chaque samedi après-midi du Tournoi des V Nations, contre les Britanniques, leurs arbitres, leurs hors-jeu, leurs yards, leur sang-froid, leur "cuisine" et même leur humour !

Alors, dans l'ouvrage de Manu, je suis bien content qu'Aldous ait dévissé son drop et que la vaillante sélection de Bronhac l'ait emporté, marquant d'ailleurs plusieurs essais, contre les Kickers et la force brutale symbolisée par le terrible Mac Lintock, il est vrai Ecossais, mais ne dit-on pas que "l'Ecosse, c'est l'Angleterre en pire ?".

Et pourtant, j'aime bien le rapprochement final entre ces deux hommes qui ne se seraient jamais connus sans le rugby ; ce gardien de stade me rappelle - une épaule en mieux, une jambe en pire - celui de mes débuts, dans l'ovale, à Mirande ; nous avions, pour lui, la même sympathie, même s'il nous menaçait de sa canne quand nous traversions "son" terrain... en mobylette ! Et ce seconde ligne, "aux cheveux rouges", terrible sur le pré et si doux dans la rue, j'ai eu sa version française à Prades, Tournay, Lavelanet. Piliers et talonneurs savaient à l'époque ne pas pousser en travers !

Dans "Fair Play", je revois le rugby éternel : la stratégie sur tableau noir, la réalité des relations humaines, les faux rebonds, quelques coups bas, les sacrifices absolus, les troisièmes mi-temps, les bagarres, les réconciliations, les amours... Cette fin, entre deux hommes si éloignés l'un de l'autre, par l'âge, le temps et l'espace, seul le rugby pouvait le permettre... Oui, je sais : le rugby, ce sont les Anglais qui l'ont inventé ! A cause de lui, allez, je leur pardonne le Prince Noir, Jeanne d'Arc, Napoléon, Fachoda... et même leur titre de Champion du Monde en 2003 !

Je leur pardonne d'autant plus qu'en 2007, nous allons leur ravir la Web Ellis Cup !


Merci Henri pour tes mots, merci Talents Hauts pour votre travail, merci la vie pour Princesse, les mauvais coups et les jours sans nuages, pour les rencontres (spécial dédicace à Yrf et son "autre regard", Toulousains foncez au Filochard, vous verrez ce que d'habitude on ne voit pas), merci à ceux qui me supportent encore, merci, merci...

J'ai content.

27.8.07

Des nouvelles

Pluie fine de nouvelles...

D'abord, la Teigne a enfin finalisé son CD. Encore un peu de patience, et il sera disponible dans tous le bon point de vente (le blog de notre groupe). Un ouikend passé à enregistrer et mixer (et aussi, évidemment, à jouerrireboiresiesterdansl'herbe et tout et tout), ça faisait longtemps et c'est toujours aussi agréable. En tous cas, vous pouvez toujours écouter ça...

Et puis en rentrant, j'ai trouvé dans ma boiboite aux lettres un autre CD, qui contenait des petites histoires écrites pour France Bleu et lues par Vincent Grasz (selon mes sources, l'acteur qui doublerait le nain dans Le Seigneur des Anneaux... y'a un rapport avec ma taille, mes poils et mes quelques kilos en trop ?). Bin vous savez quoi ? J'étais tout émustillé d'entendre dire des mots que j'avais écrits (ou coécrits, dans certains cas). En plus, comme je les avais oubliés, ces fameux mots, ça m'a fait une bonne surprise.
Vous les avez raté lors de leur diffusion cet été ? Bin c'est bête.

J'aurais plein d'autres choses à raconter, mais j'ai promis une nouvelle, alors je m'y tiens.
Alors, je raconte vite fait son histoire (pas son intrigue, hein, ce qu'il lui est arrivé en tant que nouvelle) : c'est un truc que j'ai écrit l'année dernière, avec des images et des thèmes très précis dans la tête. Seulement voilà, pour une nouvelle, des images et des thèmes, ça fait trop. Alors, je me la suis ratée.
Enfin, je pense. Le seul éditeur à qui je l'ai envoyée m'en a dit : "Si maintenant les jeunes auteurs se mettent à écrire comme des vieux..."
Mais ça me plaisait, cette idée. Sortir un peu du style Manu Causse "je parle comme que je cause" pour faire un truc différent. Travailler le rythme des phrases, créer des personnages...
Et puis bon, j'ai laissé tomber. Je ne me souviens pas l'avoir relue, d'ailleurs (peut-être que je vais le faire, tiens). Jusqu'à ce qu'une lectrice qui aime découvrir des livres me lance, comme un défi, le thème des roses...
Ca tombe bien, la nouvelle s'appelle "Ce que vivent les roses". Comme elle est un peu longue pour ce blog, je la colle ici. Comme d'habitude, tout commentaire bienvenu...

24.8.07

Back

18 jours sans blog (si l'on ne compte pas un p'tit truc sans conséquence sur LoFi)... je m'approche doucement du clavier, un peu timide, dès fois que je ne saurai plus comment on fait.

Ayé ? Les touches sont bien en place ? Le feeling en rythme ?

Allez, c'est parti ?

C'est parti.

De quoi je pourrais bien vous parler, d'abord ? De mes vacances ?
Bah, non. D'abord, ça fait sujet de rédac CE2. Et puis il faudrait des pages et des pages pour raconter ces vacances avec Anton et Zadig, d'abord, avec Princesse ensuite, et avec Princesse et ses enfants pour finir. Ah oui, car, je ne sais pas si je vous l'avais dit, mais Princesse a des mouflets. Des trolls, plus précisément. Appelons-les Sü'rchmur et YanahôGa (des noms de trolls, évidemment).
Tout ça fait de minuscules moments de bonheur et de découverte, de petits morceaux de sensations et de sentiments qui, bout à bout, m'ont fait beaucoup de bien. Pas précisément rock'n'roll, les vacances, mais je garde ça pour la suite.

Alors, quid du sujet ?
Mon boulot ? Pfff. Les projets avancent, la tendance à l'embellie se confirme, et j'arrive même à m'amuser des choses qui me font le plus râler. En plus, j'arrive à ne pas me laisser embarquer dans mille idées à la fois, ça devrait donner des résultats dans quelques temps...

Bon, bin c'est pas tout ça, mais c'est officiel : je n'ai rien à dire, rien à écrire. Et en plus, il faut que je fasse manger Princesse, elle en a bien besoin (elle me mordille l'oreille pendant que j'écris ça).

Mais mais mais... lundi, promis : une nouvelle. Une qui parle de roses, pour Mademoiselle ma lectrice du Var qui a eu la gentillesse de m'acheter un des derniers exemplaires de "Petit Guide", et qui, en plus, l'a aimé. Je luis dois bien ça...

Ce ouikend, la Teigne enregistre, dans son studio campagnard : je vous l'avais dit, que je gardais le rock'n roll pour la suite.

6.8.07

break

bin c'est les vacances pour tout le monde... on se retrouve à la rentrée ?

bises à tous

1.8.07

Pluie fine de nouvelles

Ca commence à être la pagaille, dans ce blog : une fois les impressions de vacances, une fois les chansons en cours, une fois le compte des menus déboires... je vous jure, faudrait thématiser tout ça.
Ca fait partie des 3077 projets qui fonctionnent en même temps et qui me condamnent à rester assis à mon ordinateur.
En plus, cette nuit, en pleine phase créative, j'ai pensé que je pourrais vous donner plus souvent des nouvelles. Par exemple si vous me donniez un petit mot, une expression, un thème... ou que j'en prenne un au hasard, et que je me débrouille pour en faire une nouvelle sur le pouce ?
Ca pourrait être sympa, non ?

Tiens, par exemple, en ce moment, je travaille sur un manuscrit qui parle de chat. Hé bin je pourrais faire un truc comme ça.

Chat.

"C'est toi le chat"
Le garçon la bouscule au lieu de simplement la toucher du plat de la main ; à son expression renfrognée, elle comprend qu'il est en colère.

Il court après tout le monde depuis de longues minutes - à vue de récré, on dirait des heures - mais il n'est pas assez rapide. Peut-être un peu trop gros, peut-être pas assez agile. Il s'est mis très vite à transpirer du front, à devenir tout rouge. Derrière ses lunettes, ses yeux se sont presque remplis de larmes.


Elle, elle l'a vu chasser les unes après les autres les proies qui feignaient de l'attendre, qui feignaient d'être faibles pour mieux s'échapper d'un coup de talon dans les airs ; elle, elle s'est dit que c'était dommage, qu'il était si gentil et qu'il méritait mieux.

Elle s'est tenue au milieu du terrain de basket, loin des bancs et des endroits surélevés où l'on peut crier "pouce !", attendant qu'il la remarque, petite victime sacrificielle, attendant qu'il s'approche, attendant qu'il la touche.

Elle a fait mine de se dérober, un peu. Pour ne pas qu'il comprenne qu'elle se laisse faire, qu'elle a presque pitié de lui, qu'elle se laisse attraper parce que la veille ils s'étaient jurés de rester amoureux toute leur vie et de se marier quand ils seraient grands.

Mais il la bouscule, la regarde d'un air furieux.

- Tu l'as fait exprès. Mais j'aurais pu attraper n'importe qui.

Il lui a fait mal, avec ses mains.


- C'est toi le chat, pauvre cloche.


Et il s'éloigne en sautillant, toujours aussi gauche et grassouillet.

Elle pense à ce petit cochon, dans un livre. Il lui ressemble. Elle se demande ce qu'elle a pu lui trouver.

C'est moi le chat ? Un chat, ça griffe.

Dix secondes après, le porcelet est en train de hurler au milieu de la cour, la joue décorée de quatre traces de sang bien nettes. Elle sera punie, sans doute. Mais elle se sent tellement bien...

C'est toi le chat, maintenant.



Et ouala. Et une spécial dédicace à Princesse, qui lira ceci dans quelques jours si les cyber-café existent à M..-J...

La suite du truc qui précède et pourrait finir par être une chanson

Certains jours je crois en Dieu
Certains jours je crois en la psychanalyse
Les autres jours, je fume un joint
Ou je préfère m'endormir.




elliptique, non ?