26.1.07

3 jours maximum

"Il papillone, le type... Il dit qu'il va faire et il ne fait jamais... On les attend encore, les Playlists, les portraits, les nouvelles en ligne..."



belle collec, non ?







D'aucun(e) m'ont fait remarquer que, franchement, ce blog ne tenait pas ses promesses ; et moi-même, entre une dernière couche de vernis à "E(u)x", la préparation d'un nouveau roman bilingue et des projets dans tous les sens, j'ai parfois du mal à remettre de l'ordre à tout ça (et je n'y inclue même pas des chantiers plus titanesques encore, comme ma vie sentimentale ou la chambre d'Anton et Zadig).

Pourtant, comme la graine sous la neige frissonne en attendant le printemps (à dire à haute voix avec l'accent chantant de la baie d'Along), mes idées obessionnelles suivent leur cours. Nous approchons à grands pas de la date fatidique du 28 janvier, jour où, d'après la promesse faite à Anton, je serai redevenu non-fumeur (pour ceux qui trouvent la formulation alambiquée, je vous renvoie au livre d'Allen Carr que je n'ai jamais vraiment lu, vu que j'avais déjà arrêté de fumer à l'époque).

En deux mois et demi d'intoxication massive, j'ai retrouvé tous les plaisirs du tabac : dents tâchées, yeux cernés, odeurs dans l'appart (parce qu'avec ce temps, je ne pouvais décemment pas rester sur le balcon, quand même), dépendance aux tabacs ouverts les dimanches, sentiment de remords après chaque cigarette, questionnement permanent sur le mode "mais je suis con ou quoi ?", regards atterrés des proches... le vrai goût du fruit, quoi.

Pendant le sevrage, la dépendance physique à la nicotine dure environ trois jours. J'ai donc choisi d'aller passer les deux premiers à l'écart du monde, dans le froid glacial de l'Aveyron (à ce propos, une blague rituelle de là-bas : il fait un froid de cinq ou six béries, merci de ne pas rire, il fallait juste que je la fasse par respect pour les blagues rituelles).
Bon courage à mes fils et mes parents qui me supporteront pendant les deux premiers jours.

Ensuite, ce sera peut-être un peu plus simple : les dépendances restantes (la clope contemplative du matin, la clope au café, la clope entre deux morceaux de basse, la clope entre deux trucs, la clope pour se donner une contenance face au regard charmant d'une damoiselle) sont purement psychologiques, et donc facilement remplacables (coups de tête contemplatifs dans la fenêtre, plus de café, un joint entre deux morceaux de basse, ne faire qu'un seul truc de toute la journée, coller une baffe à la demoiselle aux yeux doux, etc.)

C'est un Manu Causse zen, pur et radieux qui vous reviendra des brumes neigeuses. Ensuite, si j'ai réussi à établir une bonne analyse du problème, je l'explique ici à tous les fumeurs désireux d'arrêter, et nous nous purifions tous dans une cascade de joie libératrice, amen. Avec de la douche Tahiti spécial peaux fragiles, en plus.

Bon, quelques petites dernières bouffées de poison, je vide mes cendriers et je monte dans mon traîneau direction le grand nord.

Bon ski, bonne neige, bons poumons purs
(et p't'être même que je vais prendre un peu de boulot avec moi, histoire d'avancer sur les chantiers susdits...)

4 commentaires:

Anonyme a dit…

jour NF moins 2... courage Manu tu tiens le bon bout de la... cig !

bisous à Anton & Zadig ! bon ouikend à tous

MM'S

Anonyme a dit…

May the lung force be with you.
As well as any other force.

Anonyme a dit…

Je vais m'en griller une sur le balcon en pensant à toi j'ai mes deux monstres à la maison (Pavel et Milan)
Respire fort en Aveyron et si tu te trouves désagréable enfonce toi dans la neige et attends que ça passe.
Je suis avec toi pour cette mission impossible que pourtant tu vas réussir car le Manu Causse est fort et il va le prouver.

Anonyme a dit…

Alut,
Il ne manque plus que tu arrêtes de ... et puis tu sera St Manu!!
Bon, nous à la campagne, on sait que tu es fort Manu alors on s'inquiète pas trop, mais que la force soit avec toi et tes poumons.
C'était bien à la montagne vendredi, neige, soleil, etc.
Bisess la Famjo