Un peu agité ce matin.
J'ai soigneusement fait le ménage de ma petite personne, de ma cuisine et de mes mails ; je souris en lisant les voeux qu'on m'envoie, et je travaille à ne plus me sentir coupable de m'être levé tard, d'avoir tardé à écrire un post et de ne pas être en train de bosser sur mon roman, qui, c'est officiel, ne sera pas terminé demain...
Hier matin, j'avais prêté mon PC ; sur un carnet, j'ai écrit ça :
Il y a des jours où je suis à côté de moi-même.
Je me regarde marcher, agir, en me demandant bien pourquoi.
Parfois, tout se calme. Je me retrouve au centre de moi, équilibré.
Le mieux que je puisse dire, c'est que cela arrive de plus en plus fréquemment.
Parfois, je pense que je suis nul, que je ne vaux rien, ni comme homme, ni comme écrivain, ni comme rien. Parfois même, on me le dit - mais venant des autres, c'est moins grave.
Au moment où j'écris ces lignes, presque 7h du matin le 1er janvier de cette nouvelle année, je me demande si j'aurai le courage (ou la bêtise) de mettre ces mots en ligne. Il faut dire que, récemment, je me suis mis à réfléchir à des lecteurs de ce blog.
Et c'est mauvais. Mauvais de penser aux réactions des autres quand on écrit. Ca coupe l'enthousiasme.
Donc, bonne résolution pour 2007 : j'écris ici ce qui me passe par la tête, point. Et j'évite de me censurer à nouveau (la semaine dernière, j'ai effacé un post après une plainte de lecteur ; cela m'est égal de l'avoir fait, mais c'était la dernière fois).
Autre bonne résolution : continuer à tout faire pour ne plus me sentir, comme dit plus haut, à côté de moi-même. Bon, il y a des sages et des yogis qui passent leur vie à ne pas y arriver, mais on peut toujours tenter.
A dire vrai, les crises de "je ne vaux rien, ma vie est nulle et ne s'améliorera jamais" s'espacent de plus en plus (sauf, évidemment, quand on me le dit avec trop d'insistance). Mais il reste encore pas mal de moments où je me demande pourquoi, dans telle ou telle circonstance, je me retrouve comme avant à me regarder de côté, à observer mes réactions au lieu de les vivre, à vouloir tout contrôler, à sentir la tension un peu partout dans mon corps... Evidemment, dans ces moments, je peux utiliser mon fameux médicament, le Canabols(r) à base de plantes de l'Aubrac, qui est un grand recentrateur. Mais, bonne nouvelle : j'ai l'impression que, comme pour Obélix, les effets de la potion vont bientôt devenir permanents chez moi. Ca tombera bien, je préfère éviter la dépendance, fût-ce à un médicament et fût-il aveyronnais et entièrement bio.
Mais foin de ces sombres introspections : l'année commence, et je vous promets qu'elle sera bonne (ça a une autre gueule de de vous le souhaiter, non ?)
A mon programme personnel : un roman à finir, des chansons dans tous les sens, des projets de bédé et d'albums, une pièce de théâtre à regarder monter, quelques interventions en public (brrrr...) ; je continue aussi à travailler pour les Editions d'Organisation, à écrire des nouvelles, à rencontrer des gens passionnnants ; sur Internet, enfin, ce blog et son coblog "11,5 fois...", ainsi qu'un site à venir dans peu de temps...
Il y a encore d'autres trucs inscrits dans mon agenda magique, mais j'en parlerai une autre fois. Ca va me laisser peu de temps pour la bagatelle (non, c'est juste une façon de parler, j'ai plein de temps pour faire tout ce que j'aime...)
Un peu auto-centré, tout ça, non ?
OK, je parle des autres.
Aux autres, aux lecteurs de ce blog et tout spécialement aux gens que j'aime et qui ont souffert l'année dernière, je vais vous dire quoi (comme on dit dans le Nord) : j'ai fait un gros tas de souvenirs de 2006 ; d'un côté, j'ai mis toutes les choses belles et merveilleuses que j'ai connues en 2006 avec vous ; de l'autre, toutes les choses moins belles et un peu tristes.
Dans ce deuxième tas, un par un, j'ai pris les souvenirs, et je les ai mieux regardés. Au bout d'un moment, j'ai fini par me dire qu'eux aussi étaient riches et passionnants, et que même si ce n'était pas évident, ils méritaient que je les remette dans le premier tas.
Puis j'ai emmené ce tas sur mon balcon, face au soleil ; je lui ai souri, puis je lui ai mis le feu.
J'ai soufflé sur les cendres, qui se sont envolées dans le vent humide.
Et je me suis dit qu'il était tout à fait de notre ressort que 2007 soit une année plus belle encore.
Mes meilleurs voeux à vous.
Voilà, c'était le post d'hier. Ensuite, la journée s'est passée comme un vrai premier janvier : je me suis transformé en moule sur mon canapé, pour écouter les histoires de Georges Lucas (j'ai pris mon cours annuel de philosophie jedi, tout va mieux, merci) et de Terry Pratchett (je mets un lien au cas où vous ne connaîtriez pas, je ne connais rien de mieux pour faire rêver).
Et puis me revoilà au boulot.
Allez hop, c'est parti pour 2007. Amusons-nous bien.
1 commentaire:
t'occupe pas de nous, blog a fond...continue......
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