31.5.13

1041 - Méditations express

1. Tiens, le même en images...

... au cours du dernier numéro de Pas plus haut que le bord. Au lieu des personnages habituels, une petite impro chronométrée.

2. A propos de silence

"De quoi a-t-on besoin pour être auteur ?" me demandait une des adorables collégiens de Cugnaux qui m'ont accueilli hier. "De savoir écouter le silence", lui ai-je répondu, peut-être inspiré par ce qui précède.
C'est ce matin, en m'acharnant sur l'énième version d'une histoire qui, décidément, ne parvient pas encore à prendre forme, que je me suis pensé "Hé ducon, si tu suivais tes propres conseils ?"
Renoncer m'est difficile. Et pourtant, de mon passé de jardinier, je devrais me rappeler des semis que l'on éclaircit.

3. Envies de

Toujours m'agiter.
Toujours, toujours, toujours faire.
Connaître l'extase de m'oublier dans l'acte.
Trembler dans le silence, gratter comme une croûte -
Anxieux de savoir ce qu'il dissimule ;
Toujours m'en vouloir de
cette incapacité à 
-
quoi, au juste ?

Rien. 

Alors faire, faire, faire, 
créer agir agiter
m'emporter et me fuir
et pourtant je me traîne
toujours derrière et en croupe
Etouffé dans mon ombre
Un jour sans soleil.

4. Sinon ?

J'ai beau faire le, le silence m'inquiète. Il est donc temps que je me taise un peu.

15.5.13

1040 - L'arrivage du jour

 
1. Le village au flanc animal

Quand j'étais petit - et même encore - le matin au village des Corbières, on se réveillait au son des hauts-parleurs. Allô, allô, la maison des jeunes et de la culture communique... Imagine-toi ça juste après une version métallique du "Chasseur"de Michel Delpech (en fait, le Chasseur, c'était quand l'association de la chasse communiquait, mais bon, on va pas en faire un). Bin pareil ce matin, Allô, allô, la maison Causse, mots en gros et fromage à la coupe, communique :


2. Fait pas beau, hein ? 

Mais mes potos du Gers m'ont rappelé que c'était Pentecôtavic, aussi les éditions Esope et moi-même avons décidé de t'offrir, mais si mais si offrir, une nouvelle nouvelle audio gratuite. Alors, tu vas me dire, ouiiiiii, mais la nouvelle audio, faut ceci ou cela, on peut pas l'écouter sans... bin si, justement. Essaie, et dis-moi ce que tu en. Ne serait-ce que pour la guitare de Renaud dit Le Bous.

3. Du jeune, du nouveau et du frais

Après quelques mois d'essais et de réalisations en tout genre, l'émission Pas plus haut que le bord est en passe d'atteindre... on ne sait pas quoi mais on y est bien. Celle d'hier, disponible à 18h sur Campus (94.0 vers chez nous, en streaming partout ailleurs) puis sur le site de l'émission, mérite un coup d'écoute - décidément, c'est la journée de l'oreille - à cause des petits jeunes qui s'y essaient et des confirmés qui s'y amusent. Personnellement, et par un favoritisme honteux, je te dirais bien d'écouter le Philosophe inconnu, mais tu pourrais me.

14.5.13

1039. De l'ordre dans mes pensées

J'avais pas de photo
1. Les liens qui libèrent

Bon, déjà, je range un peu les présentations sur le côté, parce que ça fait un peu.

2. Ce que j'oublie

Rien... Ah si, les traductions.

3. Ce que ça m'inspire

(ici commencent et s'effacent plein de phrases sur le masque, l'identité, le pseudonyme).
Ça, c'est fait.

4. J'ai mieux à faire

Par exemple te vous inviter à l'émission de ce soir, à la Fête de vendredi (celle de samedi est privée, désolé, mais tu vous pourrez se rattraper en juin), écrire un brin, être au monde - oh,
et refuser de me faire arracher les dents de sagesse.

7.5.13

1038. Manifeste pour un printemps du monde

Excuses publiques
1. Politique du pire


Et des fois je me disais, mais sur quoi on serait tous d'accord ?

Non, parce que le plus, on sait : on voudrait tous je suppose plus de vie plus d'amour plus d'espace plus d'aventure plus de douceur plus de vitalité. Plus de richesses, ça devient compliqué : on n'a pas forcément la même définition de.

Le printemps, ce serait de se souhaiter... quoi ? Moins de souffrance moins de violence moins d'inégalités ? Moins de gens différents de nous ? Voire. Les uns et les autres font partie de la réalité du monde ; vivre, alors - vivre plus - ce serait les accepter sans craindre qu'ils nous détruisent. Ou en acceptant cette possibilité.

J'ai encore beaucoup à apprendre, et la peur - je te parle bien sûr de l'angoisse existentielle, de l'apocalypsophobie - ne me quitte guère, et pourtant : le printemps, ça pourrait être de cesser de craindre ce que nos peurs amènent, de cesser de triompher de nos petits succès. Une poussée de sagesse, quoi.



2. C'est pas un peu fini, la philo ? On n'est pas au rugby ici.
(ce titre comme une bise à F., rugbyman épris de philosophie)

Donc, j'annonce : cette traduction pour les Lewiscarroliens épris de fins du monde, celle-ci pour les quêteurs de sens ; cette pièce-ci pour les fanas du cercle de famille (celui qui se resserre autour de notre cou - attention : le comédien a annoncé son intention d'emporter ce texte dans sa tombe) et celle-ci pour les dubitatifs du mariage pour tous (ou en tout cas ceux qui croient qu'il le serait pas - pour tous, justement).

3. C'est tout pour aujourd'hui

Les rêves ce matin
de mauvaises nouvelles
et
sourire du monde

- Papa va bien.




3.5.13

1037 - Propédeutique à un printemps du monde

1. Où se niche le

"Les tourments en dessous de la ceinture, non mais qu’est-ce qu’on en a à faire, hein je vous le demande monsieur l’auteur ???" comment une non-lectrice de l'Eau des Rêves, rebutée par un blog.

Toi, je ne sais pas, ma belle. Moi, je les ressens, je les exprime. Pas forcément par plaisir, mais pour traquer les angles morts, les apories qui nous empêchent de vivre en paix. Dans nos ventres, d'abord ; dans nos vies, ensuite. Dans le monde, enfin. 


2. Personnal WTF

J'ai perdu mes cheveux depuis longtemps, mes dents se déchaussent et j'aurais de la chance s'il me reste autant à vivre que je n'ai vécu. Entré dans l'automne de ma vie. A l'intérieur, c'est sans doute un peu en pagaille, mais ça fonctionne au jour le jour, ouvert aux autres (ou fermé, ça arrive), prêt à sourire (même si c'est pour parer au danger), à écouter (ou à cesser de le faire), à parler si je n'ai pas de raison de me taire, et réciproquement. Donc, sorte de testament.

3. Vendredi 3 mai 2013 - sorte de testament

Peut-être funeste suivant les étoiles ; et néanmoins. 
Echo sur l'écran, le monde crie et cogne ;
La violence appelle violence la paix



Je est un autre, oui, mais :
l'autre est un Je. 
On a un truc en commun, en somme.

Et au fond, t'as peur où ? 


4. Prophéties

Scoop : dans cent cinquante ans, nous n'aurons plus mal aux dents. Ca nous rendra moins irritables. Et rien de vivant que nous connaissons ne sera là (sinon peut-être notre amour). Les gentils se battront encore contre les méchants, et ce ne seront plus les mêmes (voilà ce qui parfois me glace).
Mais au moins, la calotte glaciaire aura cessé de fondre.  Aujourd'hui je veux croire qu'elle n'aura pas disparu, grâce à l'humanité qui la sauva.

5. Au cas ce qui précède te déprime autant que

(et toutefois quelques jours plus tôt dans la voiture je faisais rire les enfants en disant caca, ma bite et puducu).

6. How to use signs of destiny

Le printemps du monde attendra un peu l'image qui refuse de se charger...