Amis non-fumeurs, ce post vous est spécialement dédié. Je tiens à vous avertir que, juste en dessous, figure un post que je viens de poster (c'est con, de dire un post que je viens de poster, à peu près aussi con que "boire un café au café" comme le fait remarquer
Fred Vargas -
Fred Vargas je t'aime depuis
L'homme aux cercles bleus,
Fred Vargas tu es géniale,
Fred Vargas je te demande en mariage rien que pour le plaisir de t'entendre parler,
Fred Vargas tu es divine,
Fred Vargas c'est vraiment trop con que tu n'aies pas un site où on puisse t'écrire pour te dire
on parle de toi sur manucausse.blogspot.com,
Fred Vargas du coup tu ne sauras jamais qu'un vermisseau admire ton étoilité et
Fred Vargas ça commence à faire une putain de parenthèses que j'ai encore dû perdre 23 points d'audience de lecteurs), un post que je viens de poster, donc, réservé aux fumeurs, et qui ne vous concerne donc pas. Je vous offre donc à vous, Poumons Purs, ce petit texte de Saâd Kanuô Mossi, poète volodien du XVe siècle, que j'ai traduit à l'occasion de la soirée lecture à laquelle j'ai eu l'honneur de participer vendredi dernier et dont le thème était le plaisir.
Si on te parle de plaisir…
Si on te parle de plaisir, Mon fils, souviens-toi d’abord
Que le plaisir et la douleur
D’un même fleuve sont les rives.
Si on te parle de plaisir,
Mon fils, souviens-toi encore
Qu’aussi belle que soit la rive
Le fleuve ne peut pas s'arrêter.
A l’ami qui t’offre des feuilles de thé
Au frère qui t’offre son sourire
Aux corps des femmes que tu aimes
Rends grâce, mon fils, pour l’instant de plaisir
A la douleur des jours qui passent
A la peine qui enténèbre ton cœur
Au deuil de la nuit qui s’avance
Rends grâce mon fils, pour les bonheurs passés
Si on te parle de plaisir,
Mon fils, ne réponds rien,
Mais laisse un sourire à tes lèvres
Et ton âme se détacher
Comme au milieu du fleuve, la brindille
Se souvient des rives qu’elle a visitées
Et rêve que rien ne la retienne
Dans son chemin jusqu’à la mer.
Saâd Kanuô Mossi
Il reste très peu de textes de Saâd Kanuô Mossi (on l'orthographie aussi "Kanu Mosse"), et très peu de traces de la littérature volodienne en général. Je suis d'ailleurs, à ma connaissance, un des rares traducteurs de Volodien encore en activité. La Volodie se situait à l'est des îles de Sumatra, à peu près à mi-chemin du Japon - ce fut une civilisation florissante, avant qu'elle ne parte à vau-l'eau. D'où son nom.
2 commentaires:
Alut,
Ce Kanu Mosse ! un pouuuetttte
On voit bien qui l’y connait rien.
Nous à la campagne on sait bien que l’eau ne s’arrête jamais.
Après la mer, il y a l’océan, les nuages, la pluie, le ruisseau….
Le chemin et une boucle, un tout, et le plaisir y est niché à chaque endroit.
Le plaisir ne retient personne et personne ne le retient.
Le Fo Maj de la Famjo (pas le fromage merci Muno Kass de Brice)
Manu mort 11 fois et demi c'est ce que tu as écrit de plus beau... à mon sens mais je n'ai pas encore tout lu de toi... c'est !!! c'est humpf ! c'est... c'est...!!! on en reparlera...
have a nice day my friend !
MMS
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