25.2.11

951 - Correspondances

Autoportait en légende
   1) Comment draguer un éditeur

Bon, déjà, faut connaître un peu l'éditeur.

Genre, si tu arrives en disant, wah c'est chouette ce que tu fais, c'est quoi ? Bon, là c'est mort.

Si en revanche, tu peux te prévaloir d'appuis vraiment influents ("je suis l'ami facebook de la cousine d'une de vos auteurs"), d'avis pénétrants ("oh dis voir, ta maquette, elle est vraiment chouette, mais euh... c'est vraiment fait exprès ?"), d'un intérêt pour la ligne éditoriale ("Ah, vous aimez les jaillissements littéraires ? Quel dommage, je sors à peine des toilettes") sans oublier une pointe d'humour qui ne messied jamais ("Je suppose que je m'adresse à une stagiaire ? Vous couchez avec le patron, alors ?"),

alors là oui tu as toutes tes chances.

Du coup, tu annonces la couleur par

2) Une rapide présentation

Manu Causse, auteur, a compose l'essentiel de son oeuvre sur Facebook. Nourrissant des sentiments mitigés aussi bien envers l'humanité en général que la littérature en particulier, il apprécie de déverser sa bile et son amour dans des romans sans tête (avec peut-être quelques queues, tout de même).

Si ses nouvelles et pièces de théâtre, ainsi que ses romans bilingues, ont trouvé des éditeurs, il n'en va pas de même pour ses romans, E(u)x (autopsie banale d'un couple, 60000 signes) et Ma vie n'est pas un roman, bordel (compte-rendu sur le vif d'un déménagement réussi). Au point qu'il les enverrait même à des éditeurs comme vous, c'est dire. Se prend également pour un type capable de créer une forme entre roman, image et son et de travailler sur le lien entre nouvelle et rock (mais là j'ai pas de lien, alors bon).

3) Ensuite, tu balances un peu de flagornerie,

J'aime bien ce que vous faites, c'est génial, et si on ?


4) Et pour terminer

Tu vas faire cuire le canard sauce soja-caramel, parce qu'il est treize heures passées et que bon, fait faim, quoi.

5) Rien à voir - une question statistique


Maïa, qui parle bien de fesses, s'enorgueillit sur le billet du jour de 650 000 visites mensuelles ; ici, où l'on parle plutôt d'états d'âme, les stats tournent autour du petit millier.
Moralité ? L'âme est peut-être 65000 fois plus petite que le cul.
Et ça me trouble.


6) La paranoïa a du bon


En parlant d'auteur à succès, j'ai bien remarqué qu'Eric Chevillard, sur son blog, prenait soin jour après jour de m'adresser l'air de rien des messages empreints de jalousie.
Ici, il parle de "ces individus qui se déploient d'emblée complètement", et je saisis l'allusion ; ici, il fait allusion à un essai d'écriture sur ce blog où j'eus le malheur de laisser une faute d'orthographe sur le mot "tache" ; la dernière ligne de ce triolet fait référence au souci actuel sur la santé de mon père ; et pis encore, l'insolent feint de nier l'évidence.
Face à de tels, seul le mépris. Et l'absence de.

21.2.11

950 - Handpicked from Brussels

Offspring
1) Du travail d'éditeurs

Alors oui, quoi de neuf à la Foire de Bruxelles ? Les toujours très belles éditions Chemin de Fer*, avec leurs livres/tableaux (et je note dans leurs dernières réalisations une propension de l'image à envahir le texte, ce que j'adore) ; un des derniers recueils de Quadrature, intitulé Un dé en acajou a disparu (avec un extrait et une critique sur le lien, s'il vous plaît), et que j'ai dévoré d'une traite dans l'avion du retour ; la non-rencontre avec Max de Radiguès malgré la lecture enthousiaste de son Age dur...
Côté livres, c'était bien, oui.
(*tu pas t'inquiètes, Wrath : il s'agit bel et bien de copinage, de gens avec qui j'adorerais travailler et avec qui je bois des coups sur les salons ; mais en fait, et c'est là le lièvre, je les aime bien et j'aime bien ce qu'ils font, ce qui ne fait qu'un voyage, hein... Et puis il s'agit principalement de nouvelles, ce qui en terme de rentabilité financière et réputationnelle se situe à peine un cran au-dessus de la poésie. Alors bon.)


2) De chouettes endroits

... dont un bar où le serveur s'assied à table pour discuter des mérites comparés de 46 types de bière et de leur composition chimique, et un genre de marché/halle un peu branché mais bon enfant, tout ça du côté de la place de la Bourse mais je n'ai pas noté les adresses.
En tout cas c'était bien, parce que j'y étais avec elle et la douceur de son sourire sur le monde et mes petites angoisses répétées.


3) Des idées


...dont celle de cette nouvelle où un auteur hanté par le sens de la réussite tombe amoureux de la dame-pipi d'un salon du livre où il n'a rien vendu, mais aussi d'une série de livrets-carte postale pour ados chez DNSB, et pouis, et pouis, et pouis...

4) Des sourires

... et l'attention des publics - lycéens, lecteurs, client de la très sympathique librairie Mémoire des Siècles - pendant les lectures enmusiquées des noires nouvelles d'Emmanuelle Urien...

5) Et des trucs si typiquement belges que je fonds

... comme la bise d'un côté, les lignes de métro à la logique indescriptible, les haussements d'épaules (le belge hausse les épaules comme personne), les beaux yeux, l'insulte "grand con" dans un restaurant aux allures de pub, le sous-titrage bilingue d'un film américain - ah, et le ciel bleu, jeudi, et ce moment où elle et moi sommes restés assis, sur un banc.
Ensemble, en silence.

16.2.11

949 - No need for that

Step by step
1) Maître Manokus

Je finis à l'instant la traduction d'un rituel imaginaire (viser, sur le site, "les petites visions", en bas à droite) ; je résiste à penser, comme F.M, que mes descriptions matinales d'images érotiques (inscription ci-contre) sont des "images de cul" ; je me demande si je peux sérieusement envisager une "profession pleine de défis, qui me demande de dépasser mes limites lorsque j'étudie et travaille" (en vrai, une méthode de relaxation posturale et fonctionnelle - ou une secte ?). Faut dire que j'aime bien les défis et les dépassements.
L'important, pourtant, est le façon dont le soleil se pose sur la barre horizontale en alu, en face de mon ciel - bleu, le ciel, très bleu ; l'important est de rouler, avec Zadig, vers le terrain de rugby.


2) La question philo du jour

Peut-on changer sa vie ?

3) Educ' Nat, quand tu nous lâches

... et cet article de CSP qui met les poings sur le "i" du mot enseignant.

14.2.11

948 - Sous vos applaudissements

One of you
1) St Machin
(à une lectrice)

- Tu crois que je dois lui dire que je l'aime ?
- Tu crois que tu as besoin ? Tu crois qu'elle ne le sais pas ? Et puis aujourd'hui, vraiment, c'est faute de goût.

Dont acte.

2) Une tentative

J'ai essayé de te décrire à quelqu'un, un jour sur un blog - mais les mots ne te ressemblaient pas, ne parlaient pas de ton visage ; j'ai essayé de te dessiner, mais les traits s'écartaient de ta lumière.

J'ai vu un film, il y a longtemps, où au fond de l'océan une créature communiquait avec les hommes de la surface - en tout cas ceux assez fous pour plonger jusqu'à elle, quitte à en mourir.
Tu es je crois comme cette image - si lumineuse, si pleine de couleur, au fond, là où personne ne respire, là où s'éteignent les bruits.
La nuit, ton coeur radioactif s'agite, ton corps est secoué de soubresauts ; je te retiens dans mes bras - j'ai peur que tu pleures, que tu t'envoles, que tu deviennes ; et pourtant chaque nuit j'attends ce moment, mon lotus, mon phoénix.
J'ai essayé de te décrire à quelqu'un, et j'ai manqué m'effacer aussitôt ; car chaque mot pour te dire est un morceau de mon corps.

3) Diverses représentations

Jeudi et Vendredi, Tonton Maurice est toujours mort - Toulouse, au Chapeau rouge (métro St Cyprien) ; samedi, 15h, à la libraire Mémoire des siècles (244 chaussée de Boondael, Bruxelles 1050 Uxelles), lectures des nouvelles d'Emmanuelle Urien... Je vous attends, oui.


4) Hope and regrets

Tu vois, c'est monter des choses en les pensant grandes, différentes, peut-être ultimes
- et se retrouver sans commentaire, sans réaction ;

c'est vouloir encore, à nouveau un peu plus,
c'est douter des fondations, c'est se vouloir drôle
alors qu'on n'est
que soi, au fond (et encore)

C'est continuer, le goût amer aux lèvres,
en rêvant à nouveau aux cris de joie et d'émerveillement,
à la reconnaissance, à un amour qui nous dépasse,
au soutien des bras sous nos chutes.

C'est ce que disent les autres qui ne parle pas de nous.

C'est le matin - c'est la souffrance, ou au moins la douleur,
C'est cracher sur ce qui paraît nouveau,

et tu sais quoi ?
Je cherche à arrêter.

12.2.11

947 - Oh, hein, au fond...

1) Tout seul





La vérité, je veux bien que tu me dises ce que tu en reçois - en particulier au niveau du rapport son/image/texte. C'est beau, la démarche expérimentale...

11.2.11

946 - Beaucoup trop de choses pour un vendredi

Première-femme
1. On-line editing

Dis voir, tu en penses quoi, de ce trailer de roman ?

(ah, bin non, tu es arrivé/e trop tard, on a déjà ramené le prototype dans le labo. A la place, cette image. Enfin bon, essaie le lien, on ne sait jamais.)



2) Je ne suis de droite qu'un mardi sur deux, et encore c'est discutable

L'était chouette, cette émission de téléréalité, hier soir. Avec des vrais gens et des vrais ralentis sur la vraie vie des vrais gens. Et puis cette langue précise et fière de ses quinze mots de vocabulaire, et qui sonne à l'oreille grâce à un débit particulièrement posé... Je regarde peu la télévision, mais cette nouvelle fiction de TF1 m'a paru très prometteuse. C'est la saison 3 ou 4, m'a-t-on dit.
Ca finit bientôt, non ? En tout cas, ç'a l'air de s'essouffler furieusement.

3) Les phrases qu'on n'aime pas à cause du trou d'air dans la poitrine

Mon papa est malade. Pourtant, j'ai été sage.
"On devrait écrire" dit je ne sais plus qui, "comme si on n'avait plus de parents". I see your point, mais franchement, ça ne donne plus envie de.
Imaginer un voyage en voiture avec mes soeurs, un de nos célèbres numéros comiques à trois pour remonter le moral du.
Ouaip. Et puis la voix de la raison qui dit, bordel, ce n'est pas une veillée funèbre. Le cancer fait peur, mais il se soigne et même se guérit. L'inquiétude le nourrit.
Se répéter ces mots, fréquemment, quand la boule de panique menace d'obstruer/exploser.
Penser au mot "inventaire".
Je me souviens de la peau de mon père -, de sa texture, de sa couleur, des mouvements de ses muscles aquatique quand il effectuait ses longueurs de papillon, à la piscine, moi juché sur son dos. 
Pourquoi pleure-t-on sur les beaux souvenirs ?

9.2.11

945 - Sur la ligne de front

Ernest, 1
1) Dire du bien

C'est facile : il suffit d'aimer. Le reste vient de lui-même. Ainsi, Splendor in the grass, groupe pop et néanmoins d'Arcachon, dont j'apprends l'existence à travers un concert dessiné portant sur Les larmes de l'assassin, de Thierry Murat ; bon, bin, j'aime, voilà. Ce qui me fait penser que je voudrais bientôt lire Le fils prodigue, nouvelle de Frédérique Martin chez In8, ainsi que l'album Comme ci ou comme ça d'Anne Terral et Bruno Gibert.... Ceci sans compter que je n'ai pas fini Les hommes à lunettes n'aiment pas se battre, de Luc-Michel Fouassier, ni dit tout le bien que je pense de Il déserte de Régis Maynard.
Voilà. Dire du bien, c'est aimer, et ça crée des liens, voire des obligations.
Tu comprends pourquoi ça m'angoisse.

2) Les nouvelles du coeur

En ce début d'automne au bord de la Garonne, c'est la première nouvelle de Visitez le purgatoire/ emplacements à louer ; elle raconte le renoncement amoureux - et, surtout, son impossibilité.
Hier, j'ai eu, l'espace d'un instant, une expérience de cet impossible - mon coeur, vieux coeur usé, s'est remis à battre au rythme d'un souvenir, d'un fantôme d'amour.
Plutôt gênant, en période de soldes.

3) Projets ?

Voyons... bon, finir le tapage de ce roman. Ecrire Dieu est au téléphone, une pièce de théâtre pour deux acteurs au purgatoire (avant de retourner à la nouvelle, au roman bilingue et pourquoi pas à la littérature de genre) ; m'occuper, peut-être, d'un happening de SF/futurologie/théâtre, avec ou sans le festival Novela ; continuer à travailler la musique avec Co.It les Glossolalies, voire LoFi (tu peux cliquer, il y a une nouvelle vieille chanson)... Traduire, prochainement, un pavé fantastique, voir ce qu'il advient d'un ou deux scénarios, de deux ou trois albums pour adulte, de projets de performance, poster tous les jours ou presque l'Image, continuer l'exercice de ce blog, boire du thé fumé, marcher, grandir, avancer...
Et, pour mieux respirer, devenir praticien ?
Pourquoi pas - ces mots reviennent souvent, dans ma vie.

8.2.11

944 - Compte avec les loups

R(â)é
1) Pour l'enfouissement des éoliennes afin de préserver le paysage...

est le nom d'un groupe Facebook fondé par le grand Rodolphe-des-çmr.
Voici, pour nos auditeurs qui n'ont pas la couleur, un échange entamé là-bas :

Il y aurait, me dit-on, du favoritisme. Les enfants de chefs d’entreprise auraient plus de chances que les autres de devenir, eux aussi, chef d’entreprise. Et les enfants de chanteur, chanteur. Et les enfants d’acteur, acteur. Et les enfants de leader politique… etc.
Je ne dis pas que ce soit faux. Mais j’observe que les enfants d’ouvriers ont plus de chance que les autres de devenir ouvriers ; les enfants de chômeurs, chômeur ; les enfants de délinquant, délinquant.
Alors avant de venir donner des leçons de morale ou d’éthique aux riches, les pauvres feraient mieux de balayer devant leur porte. Quand eux-mêmes renonceront au népotisme, ils auront une crédibilité qui leur fait aujourd’hui défaut.


Pour ma part, j'observe que les enfants de parents deviennent souvent parents à leur tour. N'y a-t-il pas là un favoritisme parfaitement inadmissible ?


2) En direct du fsm

Zoé est, je crois, à Dakar ; pour ma part, et après avoir visité les fabuleux sites du fsm et du Daket, je tiendrai ce soir ma chronique de droite au cours de l'émission Pas plus haut que le bord (20h à 21h, 90.1, ou encore mieux en direct du Petit London.) Sur le thème, comme il se doit, de l'Afrique, et de l'homme-noir-qui-n'est-pas-rentré-dans-l'histoire-mais-que-peut-être-l'inverse, hein...

3) Anniversaire aussi

Plus d'un an que je ne fume plus - ou en tout cas que le tabac a cessé d'être un problème.
Promis, en 2111, j'arrête aussi le Cannabols(r).

4) L'image

Ainsi, plus d'une sioxantaine de correspondants recevraient par mail, quasiment chaque jour, une description d'une image imaginaire à caractère érotique ?
Et tu n'en ferais pas partie ?
Pourtant, un mail suffirait, je pense.

5) Au théâtre un de ces soirs

Je serai à Bruxelles, accompagnant à la guitare (une "non-cacaille", à ce que j'ai compris) les nouvelles d'Emmanuelle Urien, pendant que la Cie A la fin de l'envoi reprendra (exhumera ?) au Chapeau Rouge (Toulouse St Cyp') Tonton Maurice est toujours mort. Au programme : un mort, des frangins et frangines, un tonton pédé, une sage-femme qui déraille, des lettres d'amour et un grand-père en plus.
Allez-y, vous me raconterez...

6) This ain't teasing (L'eau des rêves)


C’est presque sans remords que je repense aux vendanges. Presque sans regret. Je repense aux vendanges, aux ciels de traîne de la saison des vendanges. Je repense à la famille réunie, à la colhe, au rituel renouvelé. J’avais sept ans, peut-être douze, peut-être vingt, et comme chaque année je me joignais à la troupe, aux rires, aux retrouvailles, à la promesse du vin. Les couleurs de la vigne, aux portes de l’automne, emplissaient mes yeux - les odeurs, la garrigue, la terre qui collait à nos semelles. J’avais vingt ans, peut-être treize, et j’imaginais ta silhouette, derrière les ceps, sur les collines. J’imaginais ta silhouette. J’imaginais que notre travail, la sueur, nos muscles, le vin épais dans nos veines, le poids de nos épaules, rendaient hommage à la vie, à ton travail. J’avais seize ans, peut-être onze, et je me joignais à la liesse, je me joignais à l’hommage. J’étais ton sang, ton homme-lige, ton lien, ton honneur. J’étais le travailleur, comme toi, jusqu’au bout. J’avais je ne sais plus quel âge, les retrouvailles familiales ponctuaient nos années, égayaient nos rentrées, prouvaient notre courage.
Puis il y a eu cette remarque. Cet aveu. Il y a eu une phrase – échangée, entre nous, entre cousins.
Mon monde s’est déchiré comme le ciel d’orage. L’univers s’est renversé en une apocalypse confidentielle, entre deux verres de vin.

4.2.11

943 - Le lendemain, il était souriante

SphYnx ou l'eau des rêves - p.12
1) Le monstre dans les yeux


Le ciel est immense, je suppose. Infini. Le monde est infini. L’espace – l’univers, à ce que je j’en sais, ne connaît aucune limite. Pourtant, il est en expansion. Il est de taille infinie, mais grandit tout de même. Je ne comprends rien à la physique. Ce que j’en déduis, néanmoins, c’est que son centre est partout. Chaque cellule vivante, chaque atome, se trouve au centre exact de l’univers.
Ainsi, l’extrémité d’un poil de mon menton, ou de ma couille droite, figure aussi bien le centre du monde que, mettons, la goutte de sève qui circule dans le plus fin des canaux des la plus haute feuille sur l’arbre le plus élevé de la fausse avenue qui remonte depuis le rez-de-chaussée de mon immeuble vers la station de métro Jolimont. Ceci est le centre de l’univers, et cela l’est également. Et pourtant, ceci n’est pas cela. Comme s’habituer à ce manque de logique apparent ? A moins de prétendre que ma couille droite est une feuille de l’arbre, le monde est un lieu sans logique.

2) Oui, c'est un extrait

des pages de carnet que je transcris en ce moment.

3) Est-ce une raison pour ne pas parler

de la situation en Egypte (où parce que des gens s'agitent dans la rue, un type est passé du jour au lendemain du statut d'honorable partenaire à dictateur sanguinaire), de l'anniversaire de la mort de Céline (qui, comme tout grand artiste, portait les beautés et les horreurs de son temps), des campements de jeunes sauvages sur les berges de la Garonne, du forum social de Dakar et de son site très... social ?
Oui, d'une certaine façon.

3.2.11

942 - Refus d'obstacle

Jurassic freud
1) Vide

Là, maintenant,
les souffrances se
dissipent le
bonheur et son illusion
perdent leur
importance et
le désir de plus d'
encore de
davantage

oui,


disparaît

rempli, pour quelques
secondes déjà
dépassées

cherche ce mot, ce mot unique, ce mot clé, ce mot source,
le
mot 
inconscient le
lapsus

l'erreur la faille
là,
qui attend

mais se refuse.


2) News

Oh et puis non.


3) Voilà à quoi ressemble

L'envie de ne plus écrire.

1.2.11

941 - Gratuites publicités et autres autocongratulations

Beau dit part
1) Un geste érotique

Oh parle, ici, de l'Image (description quasiquotidienne d'un imaginaire érotique) ; si cela t'intéresse, résous un peu plus bas la charade de mail...


2) D'un bleu si noir si bleu si noir

Les éditions d'Un Noir Si Bleu (DNSB pour les intimes) fêtent leur cinquième anniversaire, et proposent pour l'occasion Autour du noir et du bleu, un recueil de nouvelles écrites (entre autres) par les auteurs maisons. Dont auxquels j'ai l'honneur de.
Il est donc possible de lire, entre autres, une nouvelle plus noire que bleue intitulée "Ecrire, au mieux" - avec de vrais morceaux d'auteur (voire d'éditeur ?) dedans.
Quant à savoir si l'ouvrage est disponible en livrel, ou sur Internet, je l'ignore encore ; quoi qu'il en soit, c'est l'occasion de passer voir un bon libraire...


3) Tu penses trop,

me suis-je pensé cette nuit au cours de ma tierce heure de veille.
Immédiatement, je me suis mis à penser à l'adverbe trop - suspect, décidément.
Je l'ai donc mis sous surveillance. En même temps que moi.
Je ne sais de combien de temps je dispose avant de devoir me relâcher faute de preuves.


4) Dans la même veine

Un peu plus de deux cents pages, écrites à la main sur trois cahiers : ayé, L'eau des rêves, roman post-graphique, a terminé sa phase de rédaction.

Comme pour fêter ça, en coupant du jambon je me suis planté la pointe d'un couteau dans le poignet. Douillet comme je suis (car le vrai rugbyman, il faut le dire, est une grande douillette), j'ai bien failli tourner de l'oeil.
N'empêche. J'ai eu l'impression d'avoir avancé, et compris quelque chose.
A présent, plus qu'à regarder le monstre dans les yeux.

5) C'est bon, de rire, parfois,

L'émission radio de la semaine dernière - un peu de politique, quoi...