25.2.10

837 - Bliss happens


1) 4Oe rougissants
Tu te souviens, quand on s'est croisé, d'avoir remarqué la peau rouge, voire rubiconde, de mon visage ? Ce n'est pas l'alcool (quoique), ni la gêne (encore que). Simplement ma peau qui réagit trop ou trop vite ; comme de l'asthme, mais en cutané. En un seul mot.
Ca a au moins un avantage : on ne voit pas quand je suis flatté, ou touché, ou ému, ou les trois à la fois.
Aussi ne rougis-je pas spécialement - du moins de dehors - en lisant cette critique...
Pourtant, y'aurait moyen.

2) Ce truc sur mon épaule
Une main. Exactement. La trace d'une main. La trace qu'aurait laissé quelqu'un se tenant derrière moi, la main sur mon épaule. Quelqu'un d'un peu plus grand - ce qui expliquerait que la trace correspondant aux quatre doigts longs descende aussi bas sur mon pectoral droit.
La main, par exemple, d'un père, ou d'un adulte bienveillant.
Évidemment, en ce qui me concerne, c'est impossible.

3) Ami enseignant, ne lis pas*
Je ne vais tout de même pas me réjouir de trouver ce matin sur mes comptes le montant correspondant à ma prime de départ volontaire, et qui fait de moi l'homme le plus riche de tout le service traduction de mon étage.
Sur MSN aujourd'hui, les femmes me trouvent beau.

* Là, normalement, si c'était bien fait, tu lirais la première phrase en tout petit caractères, et ce qui suit en caractères normaux. Mais bon, c'est blogger, ou mozilla, ça ne marche pas. Faut imaginer - c'est ça l'interactivité.


4) True believer
Pourquoi, une fois travaillées, les chansons de LoFi me semblent-elles moins convaincantes ? Soit parce qu'il faut encore les travailler, soit parce qu'il faut encore travailler pour les non-travailler.
Ou laisser tomber, évidemment.
Nan, je rigole.
(et le lien, des fois que tu n'oses pas, est sur un petit 2'35 de bonheur bricolé sur un bout de table)

5) Notes pour une impro
(et spécial dédicace à Oh in London)
Va-t'en trouver des mots pour le métro six pieds sous terre
L'odeur d'ozone le spliff de skunk
Tous les anglais marchaient à gauche

Va-t'en trouver les mots pour la train station d'East Finchley, etc.

24.2.10

836 - Aïe, ma tête


1) Sick admiration
Toi ? Franchement, c'est toi que j'aurais voulu être.
Si je n'avais pas été obligé d'être moi" disait-il parfois à son miroir.
Les autres matins, il aurait voulu cracher dessus, mais ne le faisait pas - par peur des représailles.

2) Volonté de fer
Je ne fume plus, à part peut-être dans mes rêves ; du coup, dois-je me tourmenter d'avoir un brin rêvé hier soir ?

3) De ma fenêtre
Ma mère appelait "culotte de gendarme" le bout de bleu dans un ciel gris ; instantané de ce matin : triangles des toits et des antennes, filtre laineux au bord de la faïence grise, culotte de gendarme, donc.
Mmh. Peut-être qu'une photo serait plus efficace ?
4) Ce truc sur mon épaule
La doctoresse (ou devais-je dire la docteur ?) y a jeté à peine un oeil.
"Ce n'est rien, un simple effet de pigmentation de la peau. Maintenant, pour votre problème..."
Je n'avais pas envie de parler de ce qu'elle appelait mon problème ; cela avait exigé de moi tellement de force de le mentionner que je me sentais vidé, moralement épuisé. Je préférais concentrer mon esprit sur cette tâche, et sur la forme, évidente, qu'elle avait prise.
"Quand même, vous ne trouvez pas qu'on dirait une main ?"

5) Danse de l'édition (x3)
Cependant que se prépare Solo Rock, mon prochain roman bilingue, j'apprends que Le Purgatoire, mais aussi Le petit guide, devraient prendre place dans une nouvelle collection numérique lancée par D'un Noir Si Bleu.
Comme c'est Pascal, je signe des deux mains (oui, demain, parce que là je traduis au taquet) ; mais j'ai tout de même un petit pincement au coeur, un peu comme si le numérique n'était pas vraiment de l'édition.
Bah. J'imagine que Victor Hugo a dû secouer la tête avec un air guindé le jour où on lui a demandé d'éditer ses bouquins dans une collection de poche.

6) Clichés culinaires
"Filets de perche, à peine revenus au beurre, servis sur un lit de pousses de fenouils avec des anneaux de calmars pochés au vin de riz et des vermicelles de bacon".
Bizarre comme ce métier de traducteur me donne des envies de kebab...


23.2.10

835 - Instants tannés


1) No sex last night
- Dorénavant, fit l'un d'eux, nous ferons l'amour dès que nous en aurons envie.
- Si peu ? fit l'autre.

2) You won't make it
Impossible, bien entendu, de témoigner du parallèle doré de la lumière ce matin dans la rue en rentrant les poubelles.
À se demander si cela valait la peine de le voir.

3) Ce truc sur mon épaule
Te l'ai-je déjà dit ? Se dessine, sur la peau de mon épaule, une étrange marque, en forme d'étoile allongée - un peu comme une fleur, ou un poulpe à quatre tentacules.
Certains jours, je n'y prête pas attention ; d'autres matins, en revanche, cela me saute aux yeux. Car la tâche change, sinon de forme (et de cela, je ne suis pas certain), du moins de couleur, ou plus exactement de teinte. Elle va du rose pâle au brun - toujours discrète, néanmoins.
D'ailleurs, je crois que personne d'autre que moi ne l'a remarquée.
Ce matin, je me suis rendu compte qu'aux quatre traits qui avancent sur mon torse répond un trait qui longe ma clavicule, remontant vers la nuque.
On dirait, très exactement, une trace de main.

4) Folie ordinaire
Ah ahahha ahhah ahh aha ah.

5) Déjà vendredi ?
Non. Cette légèreté presque vertigineuse, ce calme pétillant dans mon coeur, cette envie de sourire - impossible, on se croirait un beau jour.

22.2.10

834 - De retour vers le monde


1) Vortex familial
D'où vient cette impression d'être
L'enfant irrité irritant
Le mal-né, l'anicroche,
Le silence pesant ?

Là-haut, dans la montagne, j'étais incapable, paresseux, lâche sans doute, indécis ; en redescendant, sur les lacets de la route, sa voix accompagnait la tension qui coulait de mes épaules de mon ventre. C'était aussi une bonne journée.

2) Vortex de neige
Mettons - sans compter l'essence - le prix du forfait, la combinaison Décathlon tellement pas chère (sauf peut-être pour le jeune chinois qui y use ses jours et ses yeux ?), les skis qui finissent par se croiser contre la rembarde, la peur de la chute quand mon Anton dévale, la colère devant l'impolitesse qui semble surgir du froid, les remarques de tous ceux qui s'improvisent moniteurs et chefs de station, le monde, l'affluence inutile qui se pense loisir qui n'est que masse, mais

- le plaisir de la voir si belle si souriante entre les bosses

- le ras-le-bol général, et les garçons qui se mettent à aimer le ski de fond - ma discipline, il y a longtemps...

A ce propos, je vous signale ici la naissance d'un blog dont l'auteur m'est cher, et que je compte suivre dans les mois (les ans ?) qui viennent.

3) Autre vortex
Merde, même pas deux mois que j'ai monté ma pitite entreprise de traduction à la maison, et me voilà entre deux livres, quatre enfants, un roman à corriger, un recueil de nouvelles à finir - sans parler de la musique et de ses doutes, ou de la peinture, qui attend les beaux jours, ni des projets de romans qui me tarabustent...
Mauvaise semaine pour arrêter la joie.

4) Qu'en penses-tu ?
Tu sais, je ne suis jamais certain d'à qui je parle - d'à qui je dis (selon Pascal D'un Noir Si Bleu) Aime-moi, pauvre con. Et j'en arrive à me demander si la phrase n'est pas aussi agressive qu'inutile, et si quelqu'un l'entendra jamais.
Mais d'un autre côté, à qui puis-je raconter la couleur exacte de l'eau qui passe glacée sur les pierres ?

17.2.10

833 - Gris matin


1) De famille
Quelques potes qui comptaient, hier ; un joli lieu, un joli son ; et nous trois heureux de notre set - malgré les réactions mitigées d'un public tout acquis à la cause de la chanson française (celle avec les accordéons et les textes plein d'humour sur les légumes).
Curieusement, en ce moment, même si j'entends toujours les réactions négatives un poil plus fort que les positives, j'ai envie de continuer et de préciser encore.
Les choses avancent.

2) Salaud, part
Hors des concerts et épisodes bloguesques, je me plonge en ce moment dans mes racines et un vortex familial : enfants, parents, petits-enfants, tribu, clan, amours complexes et reproches tus se mêlent dans la grande tente, là-haut sur la montagne.
Il y des fois où de toute évidence je n'en peux plus de moi-même. Il faut que je m'excuse auprès de mon grand Anton de toute la colère inutile que je déverse sur lui.
Ce qui me rend heureux, c'est qu'au moins je ne fume plus.

3) Once and for all
Ici, dans ces colonnes, est un des endroits où je me sens livre libre vivre. Je vous ai déjà dit que j'étais heureux de vous y trouver ?

4) Et tout de même...
Le recueil Le frère de Pérez, au Diable Vauvert - qui publie les nouvelles sélectionnées au prix Hemingway 2009 - m'arrive ce matin par la poste. Outre que je suis content de voir publiée pour la première fois ma nouvelle à voix haute "Pentecôtavic", je suis ravi et flatté de figurer à côté de chouettes signatures, comme Nicolas Ancion ou Régine Détambel. Je lis tout ça et je vous en reparle.

13.2.10

832 - Tout schuss



Une fois n'est pas roulure, je vous laisse un moment histoire de m'aller aérer en famille...

Mais je ne saurais vous laisser démunis, aussi je vous conseille, pendant ces vacances, de (re)lire le très beau premier recueil de nouvelles d'Emmanuelle Urien, ( je sais, je parle beaucoup d'elle, les gens vont finir par s'imaginer des choses), Court, Noir, Sans sucre, republié par les puissants belges de Quadrature...

Oué, je sais, j'ai dû me gourer un peu sur les tailles de photo, mais c'est joli, blanc, non ?

Et les p'tits gars de LoFi me chargent de vous inviter mardi 16 février au Bijou, en fin de soirée, pour une toute première scénique.

Du bon temps à vous, voilà.

12.2.10

831 - Et le vendredi, c'est...


A jongler entre les indiens, français et américains, pour traduire au choix du narcissique, de l'architecture religieuse sibérienne ou du véhicule spécialisé (mais dans quoi, je l'ignore), la semaine est passée très vite, ponctuée de marathons de trad et d'absence de jeudi ; heureusement, tout ceci est derrière et nous revoilà, frais comme des lardons, au Friday wear, avec sa fameuse

1) Blague de la semaine
Offerte par une gentille lectrice...
Nouvelle sur le front des ex-people : l'animatrice Dorothée aurait eu le nez brûlé dans un accident.
Elle avait tenté de tailler une pipe au Capitaine Flam.

2) J'sais pas, j'fais pas philo
Est-ce que le rire est-il l'ennemi de la pensée ?

3) BHL, Botul, Sarko et les autres
Ce n'est pas parce qu'on parle d'une chose qu'elle existe - les mots, je crois, n'ont pas ce pouvoir. Personne ne semble penser que les gaffes d'untel, vaguement philosophe, sont voulues et recherchées pour que son nom, en bien ou en mal, soit associé à l'actualité.
Comme si le rouge-gorge qui, à ma fenêtre, picore des miettes sous la neige, en avait quoi que ce soit à cirer.


10.2.10

830 - Eclats



1) Diapositives
L'eau de la montagne qui coule au bord de la route, près du pont ; les champs en contrebas sur la départementale entre le carrefour et le hameau où je vivais ; l'entrée du village, et le chemin qui y mène.
Ce matin, pendant que je travaille, ces images passent sans cesse, et sans rapport, à l'intérieur de mes yeux.
Je n'y cherche pas de sens ; je me demande si les mots leur en donneront.

2) Carnet du petit cinéma
Un peu à l'instar du Gainsbourg de Sfar, le Serious Man des frères Coen évoque la judéité comme un fardeau.
Ou plus exactement montre que la faute, la culpabilité, la tache est une plaisanterie divinement brutale.
Un Big Lebowski spirituel. J'ai adoré.

9.2.10

829 - MArdi, je ne te dis plus rien

1) Papa est maman

Rentré tard hier soir, d'une soirée cassoulet / studio ; je tombe sur ce post d'Oh concernant la parentalité, et, du coup, l'homoparentalité.

Et je réponds, en commentaire.
Je réponds non.

Non, Oh, tu n'aurais pas été un bon père.

Sans doute qu'une petite brute, en CE1, aurait expliqué à ton fils / à ta fille que d'avoir deux papas, c'était nul (le mot de CE1 pour anormal), et que quand ta maman était un homme, ça s'appelait un P.D (orthographe CE2). Et un PD, c'est quelqu'un qui s'ankul, ce qui veut dire qu'il embrasse d'autres hommes sur la bouche. Et c'est nul.

L'aurait un peu pleuré, ton gamin. Toi, tu aurais voulu lui expliquer que, le rendre fier de. Et peut-être, peut-être avec le temps, abordant la fin du lycée par exemple, il aurait fini par se trouver entouré d'amis pour qui la situation était, sinon normale, du moins compréhensible et admise.

Ca l'aurait fait chier, sur les papiers à l'école, quand il aurait fallu écrire profession du père / profession de la mère. Et tout ce genre de choses.

Et puis ton gosse, il n'aurait pas aimé l'opéra (en plus, sa présence t'aurait obligé à y aller moins souvent) ; sur son mp3, il y aurait eu Lady Gaga et du rap qui hurle que les keufs, c'est tous des pédés (insulte typique du collège) ; quand tu lui aurais proposé de faire la cuisine avec toi, il t'aurait regardé en soupirant, avec cette petite moue qui dit, "franchement, p'pa, c'est nul tes trucs de vieux, donne moi plutôt 10 keuss pour un macdo".

Plus tard, comme tu le dis, il t'en aurait voulu, soit de se découvrir hétéro, soit de se trouver pédégouine (insulte réjouissante niveau CP). Et puis plus tard, beaucoup plus tard, peut-être qu'il aurait fini par accepter que ses pères étaient ce qu'ils étaient, et que lui-même, bon, bin aussi au fond.

Non, Oh, tu n'aurais pas été un bon père.

En revanche, mon grand, tu es un homme honnête, plein d'intelligence, d'ouverture, de réflexion ; tu vis en couple avec une personne que je devine adorable, séropositivité comprise ; tu es à même d'imaginer les implications, pour un enfant, de ce que tu es, fais, vis, deviens.

Et c'est vraiment là que ça me défrise (oué, je sais, métaphore), ces lois sur la parentalité en général et l'adoption en particulier. Que trois mauvais psychologues érigés en législateurs décrètent, au mépris des évidences culturelles et historiques, qu'un enfant, ça se construit avec un papa et une maman (alors qu'un papa et une maman, ce n'est au fond que plusieurs images d'adulte) ; qu'on trouve envisageable qu'une mère adoptive soit diabétique, mais pas qu'un père soit séropo ; tout ça me semble relever, non pas de l'éthique, mais d'une douteuse moralité*.

J'en reviens à toi, Olivier : non, tu n'aurais pas été un bon père. En revanche, tu serais, sans conteste, un père, et avant tout un parent acceptable pour un enfant.

Il est encore temps. D'où le conditionnel présent plutôt que passé.

Après, bin, c'est toi qui vois. Moi, j'en profite seulement pour embrasser sur ce blog mon grand Poussin, qui tente encore d'imaginer deux couples de parents à son futur fils, et ma copine louve-garoute qui élève ses deux p'tits jumeaux au fin fond de la campagne, avec sa tendre et douce. Et il me tarde que nos enfants soient amis.



(*Note bien que les termes exacts de la loi, et son application pratique, peuvent être différents de ce que j'imagine ; mais je parle de représentation, et de la mienne en particulier, qui se fait à travers ce que je lis et connais des mes amis et proches concernés)

2) Trop forts, ces ricains
La confrontation empathique, vous connaissez ? Disons pour faire simple que c'est un mode de communication plus ou moins non-violent, où on exprime ses sentiments pour montrer à l'autre en quoi il peut nous blesser, nous gêner, mal nous comprendre, etc.

Il paraît que quand vous avez dans votre vie une personnalité narcissique (je crois que c'est le mot américain pour "casse-couille"), bin c'est le top. Au lieu de lui dire, "trésor, tu mes les haches menu à ne penser qu'à ton cul, si ça continue je me casse", vous communiquez en toute conscience, avec les mots, "Lorsque tu te comportes de cette sorte, Rick, tu me donnes l'impression de ne pas me considérationner assez et que je me sens méprisé ; aussi souhaité-je que tu changerais de manières, afin de me prouver suffisamment de respect, à défaut de quoi je préfèreras mettre un terme à notre relation."

Conclusion et moralité : il faut qu'on arrête de parler gras pour s'exprimer comme dans un épisode mal traduit de Desperate Housewives.

3) On n'est pas là pour Paul et Mickey
Pour ce qui est des rêves, j'ai toujours aimé les explications psychologico-rationnelles. Ainsi, si j'ai passé une partie de la nuit à me représenter l'audition de mardi prochain au Bijou tout en skiant en famille sur une montagne à la curieuse forme, c'est probablement que, Sigmund Freud ne me démentira pas, le cassoulet des Deux Petits Cochons était particulièrement réussi.

Néanmoins, cela n'explique pas pourquoi je me suis retrouvé aux premières lueurs de l'aube à imaginer confectionner un T-Shirt portant une photographie de M'sieur Sarkozy (si possible type Polaroïd prise en lègère contre-plongée et en oblique) au-dessus du slogan "Le mouvement des jeunes catholiques de centre modéré soutient Ronald Mc Donald".

Le pire, c'est que je ne fume plus, depuis au moins une semaine.


4) Qui a vécu par l'épée...
Ce serait un peu triste, s'il ne s'agissait de Terry Pratchett, l'homme qui a écrit la plus belle Mort, à ma connaissance, de toute la littérature.

8.2.10

828 -


1) Les gros mots
Amour, dieu, sexe. C'étaient les trois mots qui me faisaient rougir, me gênaient au-delà du possible quand j'étais enfant. Je n'ai jamais trop su pourquoi.
Aujourd'hui ? Aujourd'hui, je suis tout le temps rouge - mon côté aveyronnais rubicond. Ca m'évite de.

2) N'empêche que
J'ai la nette impression de me redire, avec ce 1).
Pour un écrivain, c'est bon ou pas ?

3) Jamais du mal
Un des - rares - principes de ce blog est de ne jamais dire "du mal". Jamais de critique, jamais de négatif - un côté Lou Ravi.
Petit problème, quand je tombe comme maintenant sur des piles de livres à lire, et que j'ai envie d'en parler : que faire, quand je n'en pense pas que du bien ?
Me taire ? Renier mon principe ? Ou penser à nouveau ?
Et au fait, pourquoi je fais ça, moi ?

4) De sa faute
E(u)x, le roman qu'aucun éditeur ne parvient à aimer, a connu bien des formes : du long du court de l'image du son... Faudrait-il que je laisse tomber ? Que je m'y acharne ? Ou que, comme nous y réfléchissions de conserver avec une lectrice d'un vieux recueil de nouvelles, que j'en fasse une histoire d'amour ?
Pas facile.
Mais j'aime quand c'est difficile, non ?

5) Traduction, bis
En anglais, hooker, c'est - il me semblait bien, le talonneur. Le 2, au rugby.
Et la pute, aussi.
Je dois en déduire quelque chose ?

5.2.10

827 - Friday wear, 3


1) La blague de la semaine
Prêtée en catastrophe par E.,
"C'est l'homme invisible qui rentre le soir. Sa femme lui dit, J'en ai marre, on ne se voit plus".
Ca évoque en écho une longue discussion de bistro sur les toilettes toujours occupées par l'homme invisible, et devant lesquelles on poireautait en vain.
N'hésitez pas à me passer vos blagues de la semaine, sinon je vais finir par redouter le vendredi.

2) Bijou
C'est officiel, on y sera, à trois, le mardi 16 : machines boom-boom, voix, voix et guitare, pour la première publique de LoFi nouvelle formule. L'occasion de venir entendre quelques histoires d'amour, au Bijou de Toulouse (ne vous fiez pas au site, c'est bien le mardi 16). Début des auditions à 21h30 précises, et notre passage vers 23h20.
On va voir ce qu'on va entendre. Si tout se passe bien, ce sera du plaisir, du plaisir uniquement.

3) De famille
On est une famille, crois-je me souvenir, lorsqu'on rit ensemble.
Hier, ils étaient cinq à se moquer de mon irritabilité temporaire tâchée de soupe aux légumes.
Et c'est mon premier souvenir de notre clan des six.

4.2.10

826 - Ceux qui


1) Ceux qui ne liront jamais
Tiens, par exemple, Mr L'Ex d'E. Fâché. Énervé. Refusant de s'approcher de notre porte d'entrée.
Que lui dire ?
Que nous sommes pareils, au fond ? Comme il était semblable à elle, du temps où ils vivaient ensemble ? Qu'il lui/nous reproche peut-être ce qu'il n'en peut plus de se reprocher ?
Qu'en tant que père "suffisamment bon", je me méfie des pères "trop bons" ?
Mais on s'en fout. Il ne lit pas.

2) Ceux qui reliront
Ils sont 2 (mais je les soupçonne liés) à m'avoir retrouvé aux confins du net, et à me dire : "on a adoré votre recueil, Petit guide des transports à l'usage... - pourquoi ne le trouve-t-on plus ?"
Alors je répète : on ne le trouve plus pour l'instant (clin d'oeil appuyé à Pascal Arnaud des éditions D'un Noir si Bleu) que d'occasion ou auprès de la librairie Ellipses à Toulouse, qui en garde toujours un petit stock ; en partie, aussi, sur ce canadien blog de nouvelles, en attendant une éventuelle réédition (clin, clin) et l'adaptation, pour cet automne, de La Fête à Fred au théâtre avec le doublement immense Jean-Paul Bibé.
Et tout cela pour dire quoi ? Que, question réédition, les belges de Quadrature ont repris le flambeau de L'être Minuscule pour éditer le premier recueil d'une belle amie, Emmanuelle Urien, intitulé Court, Noir, Sans sucre.
Si vous ne l'avez pas encore, c'est l'occasion ; si vous l'avez déjà, essayez-le avec une nouvelle mise en page et deux inédits... C'est en pré-commande ici.

3) Ceux qui lisent encore
Une mouette tourne au-dessus de ma fenêtre, je me demande bien pourquoi ; le beau temps de ce matin s'émousse en gris fatigant.
A vrai dire, je me force chaque jour à dire. Peut-être inutilement, peut-être pour me convaincre - mais de quoi ?
J'ai l'impression de ne plus vraiment savoir ce que je cherche, de chercher sans plus savoir pourquoi.
Whatever. Si je trouve quelque chose, je vous en parle.

3.2.10

825 - En direct du direct du droit


1) Clinique
Et la douce impression d'un cerveau fendu cependant que le temps s'allonge.
Depuis que je ne fume plus, tout va beaucoup mieux - malgré ce léger creux dans la tête. Ou à cause de lui.

2) HP pour histoire personnelle
Joseph, mon grand-père, a vécu heureux toute sa vie. Un accident nous en a privés, de façon précoce.
Depuis, je redoute les accidents - est-ce une raison pour ne pas être heureux ?

3) Do I make any sense ?
Je suis à peu près certain que non. Sinon dans le fait physique d'inscrire.

2.2.10

824 - DAy of change


1) Tentative publicitaire

NE PLUS FUMER REND HEUREUX

Ou des phrases un brin poétiques, un brin bizarres, accrochées aux paquets, dans des rectangles violets.

2) La quinte juste
Travailler avec son amoureuse, c'est travailler son amour au corps ?


1.2.10

823 - Lundi, tout de même


1) Informations nationales
A lire les site d'infos, couverts de sondages, je me demande parfois s'il ne manque pas un travail sur l'intelligibilité du langage - la faculté de penser différemment en parlant différemment. Par exemple, quant au truc sur l'identité nationale, on aurait peut-être pu tout résoudre par un sondage de type :

réponse a) Pensez-vous qu'il faille tout simplement foutre à la porte tous ces négros, bougnoules, basanés, peaux-de-pisse, et y ajouter tous ces pédés et autres juifs franc-maçons qui nous pourrissent la vie* ?

réponse b) Considérez-vous que, puisque vous avez voté pour le chef, vous faites comme il dit, vous dites comme il faites et tout ira pour le mieux au pays des vaches bien gardées ?


réponse c) Chaque être humain est-il un semblable qui non seulement a les mêmes droits que vous, mais également mérite écoute, attention et considération au même titre que vous ?


Et voilà. Le gros avantage, c'est qu'on aurait 100% de oui. Et qu'il ne tiendrait à un gouvernant que de voir sa solution - la a ou la b, la c on ne sait plus qui pourrait la proposer - comme ayant remporté le tournoi.

*On pourrait ajouter les jeunes, que je n'aime pas, et les vieux, qui nous font quand même bien chier.


2) Contre-publicité
Non, ce n'est pas la peine d'aller voir le myspace de LoFi, parce que le nouveau fond n'est pas finalisé, que les ultimes réglages sur les morceaux ne sont pas décidés, et que ça ne ressemblera pas tout à fait à ce qui pourra être entendu le 16 février très tard au Bijou.

3) Avis météo
Pour demain, avis de dissipation des brumes nicotiniques.
Les spécialistes se réservent sur ce qui peut en émerger.

4) Internal radar
Comme un joug entre les épaules : séquelles du rugby, station assise excessive, nouvelle chaise inadaptée, peur panique issue de schémas précoces d'inadaptation ?
Tiens, j'ai repris la trad des narcissiques.

5) Immoralité de la chanson française
Je ne comprends qu'aujourd'hui à quel point les chansons de Stone et Charden sont dangereuses et risquent de pervertir les couples. Je ne parle pas de "L'aisselle gondole à vérole", mais bien de ce titre autrement plus doucereux quoiqu'ouvertement échangiste, "Besoin de rien envie de trois".
Pascal Sevran, nous te regrettons tous.


Ill. Marie Lamarche, pour LoFi