28.2.07

Le poids des photos

Dans notre registre "pas facile la vie d'artiste", voilà un reportage détaillé sur hier. Le talentueux Cyrille Pomès continue à dessiner ses petits-mickeys-dans-les-cases en cuisine (je vous laisse une grosse définition au cas où, comme moi, ça vous rendrait fou de voir l'oeuvre en pleine élaboration, avec le projet d'un côté et sa réalisation en cours... Vous avez vu le changement de cadrage ? Et là, quand il fait le truc, à la place du machin... j'adoooooore).



Ensuite, une longue réunion de travail nous a amenés jusqu'aux heures oranges (et là, je suis au regret de dire qu'il s'est passé des choses musicalement pas nettes, limite qu'on pourrait les entendre sur LoFi...)



Et puis on est allés se coucher après le journal de 20h, même que c'était tout brumeux dehors. Et pas dedans, comme certains aimeraient à le laisser croire. Et puis c'est tout.

27.2.07

Swinging in the maelström

Comment ça fait artissssss, chez moi en ce moment... Elle écrit, je travaille, et l'ami Cyrille Pomès planche dans la cuisine (avec la perm' de son éditeur, je vous montrerai un peu de son work in progress... j'adore). Le soir, pour se détendre, on fait des répets de musique spontanée dans les bars et les restaus indiens. Même qu'on est payés en liquide : deux bières... pour dix musiciens.

Ci-contre : Marc et Michel, respectivement chanteur et guitariste de La Teigne, croqués en répét à la Loupiote par le surdoué Cyrille Pomès (qui a eu la flemme de dessiner les briques rouges pour ajouter à l'ambiance toulousaine, mais on le pardonne, il avait eu une dure journée)



Je voulais également ajouter une nouvelle sur "11,5 fois...", le blog d'un recueil mort-né ; mais deux éditeurs sont en train de le lire en ce moment, alors j'attends encore un peu pour cause de confidentialité et de classification TopSecret Ultra Sensible.

Et vous, ça va ? Bien passées, ces vacances à la neige ? Pas trop dur de reprendre le taf ? Je vous jure, ce matin, à 11h, quand on a fumé notre premier café en regardant passer le métro, on s'est dit qu'on n'avait pas une vie facile, nous autres artisssss...

Et au cas où vous auriez raté l'annonce fracassante, je vous invite de nouveau sur Lo-Fi, le blog des souris qui chantent et des ratés musicaux.

25.2.07

J'suis bête, des fois...

Comme je suis en pleine psychanalyse par procuration (et par correspondance) eu égard à le manuscrit dont auquel je m'occupe des corrections de, je ne trouve pas le temps d'écrire sur ce blog tout ce qui me passe par la tête... et je m'en veux, évidemment (championnat du monde de la culpabilité, épreuve "culpabilité envers les lecteurs du blog dont on ne sait toujours pas combien ils sont").

Et puis la musique ? Et puis les dessins ? Et puis les poèmes ? Une baisse de la créativité ? C'est mal (championnat du monde de... oh et puis merde).

Mais ce soir, après une jolie victoire de la France sur le Gallois vil et félon, je suis en pleine forme. Je me lance dans un myionième (millionième en aveyronnais) projet. Que diriez-vous d'un peu de musique ?

Hé ben là, pendant que je vous parle, je m'y lance. Hop. Un nouveau blog. Musical, celui-là. Avec quoi dedans ? Ben, allez voir... Au fil des jours, j'y collerais les petits bouts de musique qui traînent dans mon ordinateur (y'a vraiment de tout, là-dedans).

Alors voilà, il est né. Il s'appelle LoFi.

24.2.07

Vendredi soir, branche la guitare

Aahahahahahargghhhh ça fait du bien...

Après une longue journée à la mine, à guetter les pépites et les joyaux d'un long manuscrit psy à corriger (là, je viens de finir la psychanalyse de Don Juan, dont la maman n'était sans doute pas très nette), il me fallait bien un petit remontant... En plus, c'était ma soirée célibataire, vu que Princesse est retournée dans son château pour quelques jours.

Alors quoi ? La bande habituelle des copines était silencieuse, ou pas là, ou coincée dans des voitures (coucou, Lulu, alors ça marche bien les citroëns ?). Donc, sur les conseils de plusieurs, je me suis retrouvé dans un bar très sympa - Otis Redding à fond les basses, ça m'occupe toujours l'admiration- à attendre deux groupes de p'tits jeunes très prometteurs (même que je vais fouiller un peu voir s'ils ont des sites, les jeunes d'aujourd'hui sont hyper technicisés... ah vi, ils en ont, mais je ne m'en suis rendu compte qu'à la fin de ce post, faut que vous vous tapiez la suite, désolé).

Au bout d'une heure de poireautage tout seul, j'avais épuisé une bonne partie de mes ressources intérieures et de mes passe-temps favoris : boire des bières, regarder les gens, écouter les parties de basse des morceaux, préparer les grandes lignes de ce post, skédïouler (c'est de l'occitan, ça veut dire "organiser l'emploi du temps de") la semaine prochaine... Il ne me restait plus que deux options : me faire des amis ou aller manger un morceau.

La jeune et charmante célibataire en bande était légion dans ce bar (d'où son côté sympa ?), mais franchement, en ce moment, je n'ai d'yeux que pour Elle, comme dans la chanson (de qui ? celui qui s'en souvient gagne une place au karaoké des Voleurs de Poule - ledit bar). Donc, je me suis rétroprojeté dans l'avenue de la gare, qui, comme toutes les avenues de la gare dignes de ce nom, sent bon le kebab, les mecs un peu louches, les disputes de couples et le va-et-vient du voyage.

Et puis, un peu parti, un peu naze (mais l'estomac lesté d'un panini poulet/curry), je suis descendu dans la boîte de ....

Croncron -croncroncron...

Oh, juste ciel, du Bon Vieux Rock ! Allelujah ! A genoux, pêcheur, et reprend-toi deux bières !

Alors, bon, mon côté rigoriste, exalté par la journée de boulot, avait beau ne pas pouvoir s'empêcher de remarquer les infimes décalages de la basse et le volume un peu faible du micro du chanteur, ça chahutait quand même pas mal ( j'ai encore une oreille qui saigne), et même que ça a fait beaucoup de bien à mon côté mineur (dans le sens de "travailleur du fond de la mine", pas dans celui d'écrivain mineur... si ? Boh, tant pis). En tous cas, comme on dit, écoutez-les et vous verrez.

Et pis quoi ? et pis rentré chez lui, le type, où, tout émoustillé, il s'est remis une tournée de bruit en jouant un peu de basse (spécial dédicace à mon voisin du dessous, pourquoi il est tout en colère, le monsieur ?). Ensuite, j'ai commencé à remplir mon devoir de bloggueur... On dira ce qu'on voudra, ça me fait de bonnes journées. Même que j'ai mal partout dans mes scapulaires (j'en ai plein, surtout depuis qu'un plaquage ma remonté l'acromion dans les fosses nasales) à force de rester recroquevillé sur ce clavier. Qu'est-ce qu'on ferait pas pour ses lecteurs, quand même...

Pour finir, des liens : ce soir, les héros du rock'n roll et musiciens providentiels pour moi étaient les Garçons Sauvages (tiens, je viens d'écouter les paroles de "Rimbaud", me semblait bien que ça me disait quelque chose) avec en première partie les Red Lips (je n'ai eu que la fin à cause d'un rab de panini, mais très très bien aussi. De braves trucs en guitare solo. Et comment c'est bien Myspace, quand même...).

Et puis, pour finir, juste un mot pour ma Princesse, qui lit mes signaux de fumée depuis les fenêtres de son château :

non, ne lisez pas, vous n'êtes pas ma princesse. Allez zou, dehors. Resquilleurs, va.

Je te redis, princesse, ce que je t'ai murmuré juste après ma pause panini. Et je t'aime (comment ça, c'est exactement ce que j'ai dit ? Ah bin ouais. Sont cons, ces amoureux). A très bientôt.

Ah bon, je deviens perso ? Bin vous n'aviez qu'à pas lire. C'est pas myspace, ici.

(et aussi, par rapport à un commentaire sur un post précédent, depuis l'abbé attitude je me creuse la tête pour renchérir, mais rien de rien, même pas la Fée Li (une chinoise), citée ailleurs.

Cron-croncroncron à vous

22.2.07

Minipost

Je ne sais pas si l'arbeit macht frei, comme ils disaient, mais ça ne laisse pas beaucoup de temps pour la bagatelle postienne...

Des nouvelles, quand même : Elle et moi travaillons d'arrache-pied (aailleuh) dans notre open space ; les choses sont dans un entre-deux un peu gris comme le temps, avec plein de trucs qui commencent - mais seront-ils finis un jour ? L'important est de ne jamais désepérer et tout ce genre de choses.

Sinon, je me sens en rémission de mon vieux cancer du couple. Peut-être même qu'il sera guéri, un jour. En tous cas, ma princesse est aussi une adorable compagne.

D'ailleurs, j'ai fait une photo de cuisine pour illustrer ça. Tenez.

Ben oui.

Elle et moi, Elle chez moi, Elle près de moi...

C'est l'oeuf au riz.

voilà voilà voilà...

Et en attendant, jetez un oeil au blog de la Teigne (le groupe ou je tiens la basse, même qu'ils me laissent parfois toucher les cordes, comment ça je vous l'avais déjà faite ?) superbement mis à jour par Cap'tain Bob.

Vous y trouverez pléthore de musiquettes et de vidéos (peu) présentables, et vous saurez enfin comment j'occupe mes ouikends... Au fait, le 8 mars, vous faites quoi ? Parce que c'est la veille de mon pseudanniversaire, et qu'il y a un concert de nous à la Loupiote.

On pourrait s'en jeter une, après, non ?

20.2.07

Réorganisations

C'est peut-être le vent. Les turbulences climatiques et sentimentales de ces dernières semaines. Ou un mauvais sort, va savoir. En tous cas, me voilà victime d'un orage thermonucléaire avec bombardement de particules que Météo France n'avait pas annoncé.

Je suis à la tête d'un manuscrit de 250 pages à corriger, de nouvelles à terminer, d'un roman bilingue à écrire... et mon appareillage en profite pour déclarer son indépendance.
PC, appareil photo, lecteur de DVD et clés USB se révoltent. Halte à la surtechnologie. Tout plante.
Depuis hier, j'ai passé de longues heures à contempler une page blanche en lieu et place de Blogger, à défragmenter à la pioche, à rebouter tout ce que je peux... Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas revécu les temps glorieux de Windows 3.11 et de la connexion par modem 256k. Je me serais bien passé d'une piqûre de rappel, surtout en ces temps de réorganisation et de transformation de mon bureau de Loup Solitaire en open space (parce que j'ai une nouvelle collègue de bureau, super mignonne et tout... à mon avis, ça peut marcher entre Elle et moi. Sur un malentendu, par exemple).

J'ai d'ailleurs une très jolie photo de l'open space... coincée dans mon appareil photo.

Bref, ne m'en veuillez pas si les posts s'espacent un peu dans les jours prochains ; je m'en vais guerroyer contre les puissances obscures de l'hypertechnologie, et contre quelques autres monstres sanguinaires dont j'aurai bientôt l'heur de vous parler...

Au pire, vous pouvez toujours naviguer un peu dans les quelques liens que je me propose d'ajouter (si Blagger ne se montre pas facétieux) à droite sur votre écran...

18.2.07

Haiku à caractère informatif

Pluie du matin crible l'asphalte

Dimanche se lève doucement

Le concert est annulé

Hé bin voilà...


17.2.07

Championnat du monde de la culpabilité, 3e manche, 2e reprise...

2e reprise parce que j'avais commencé un post que mon PC magique a envoyé dans le silence infini de l'espace interdimensionnel...
Je vous y racontais comment, la semaine dernière, en pleine turbulence amoureuse, en plein boom artisique et professionnel, mon stressomètre était passé dans la zone rouge. J'ai plongé dans les sombres collines dépressionnaires, avec ce contrôle parfait que permet une longue pratique de la méditation (et de bons copains, une amoureuse, des n'enfants et leurs grand-parents aussi sages les uns que les autres).
Bon, qu'en dire de plus, sinon que j'en ai retiré un joli avant-dernier chapitre ?
Me revoilà frais et dispos, tout reposé, en pleine cure de désintoxication tabagique, et à la tête d'une semaine de vacances (comme toutes les semaines en ce moment...).
Mais je parlais de culpabilité... ce que m'a fait remarquer mon amie la Fée des Anges, à qui j'avais demandé conseil, était que mon stressomètre était d'un modèle particulier.
Non seulement il détecte les agitations morales (le fameux "turmoilou" en occitan dans le texte), mais, dès qu'i lle fait, il envoie un signal d'alarme disant en substance "oh putin putin t'es tout stressouillé mais t'as pas honte, non, de stresser alors que tu es un écrivain indépendant bouddhisto-agricole doté de merveilleux potes et de plein d'amour dedans ta vie, putain mais là t'es coupable de stresser nom d'un chien, ça te fait pas stresser bordel ? et en plus tu ne fais rien...
Parce que moi, je suis comme ça : quand je stressouille, j'arrête. Je ne fais plus rien. J'attends que ça se calme, et puis c'est tout ; mais avec cette voix qui hurle dans mon oreille, vous imaginez comme c'est facile, de tout arrêter ? Je me sens comme James Bond au moment où il désamorce la bombe atomique -parfaitement calme, parfaitement maître de ses nerfs - sauf qu'à côté de lui, il y a Q - non, pas Q, un autre, à cause des homonymies... disons Judge Dredd à côté, qui lui hurle dessus en lui disant
PUTAIN T'ES LE MEILLEUR ESPION DU MONDE ET TU NE PEUX DESAMORCER UNE TOUTE PETITE BOMBE DE RIEN DU TOUT
Ben si je peux si tu arrêtes de gueuler et de me postillonner dans l'oeil. Et puis, avec ta voix, c'est mauvais pour les vibrations magnétiques. Ca peut tout faire péter d'une seconde à l'autre. Alors, Judge, sauf ton respect, ta gueule.

C'est exactement ce que m'a appris la Fée des Anges : comment dire "ta gueule" à Judge Dredd.
J'admets, faut être solide. C'aurait été plus simple avec un autre type de juge, genre juge colombien qui se met le nez plein de coke en souriant pendant que des dollars changent de poche... mais bon, l'avantage de Judge Dredd, c'est qu'il est toujours là quand on a besoin de lui en cas de guerre de bloc ou de manuscrit particulièrement retors à retravailler.

Bref, me revoilà chez moi, avec mes affreux et ma douce à côté, et plein de belles choses à raconter... Bon, ben je m'y mets, alors.

A moins que je n'aille me faire une petite fête entre potes ?

15.2.07

C'est fin, ça se lit sans faim

J'ai un peu la manie du haiku, en ce moment... faut dire, je corrige un bouquin de psycho bien épais et je n'ai pas trop le loisir de faire le long post que je fomente depuis quelques jours. Mais il viendra, en temps et heure.

En attendant, du trois-vers japonisant réchauffé d'hier.

Si ça avait un titre, ça s'appellerait Anton et Zadig dans le jardin (titre qui, inexplicablement, me rappelle Paul and Renée Magritte with their dogs after the war, une chanson de Paul Simon - ah oui au fait, je fais mon coming-out, j'adore ce type et les chansons de Simon & Garfunkel, comment ça j'ai perdu toute crédibilité artistique ?)

Haikuons, donc,

Capuche des enfants dans l'arbre
La rumeur des camions sous le vent
Tout un monde de mousse et de pierres.

Et pis voilà.

14.2.07

Aiming at the throat

Non, je ne vous ferai pas l'injure de vous parler de ma vie amoureuse en ce jour fatidique de la Saint-Trucmuche. Pas déconner non plus avec le sentimentalisme gnangnan (quoi que ce soit bien agréable, parfois...).

Ou alors, je vais le faire par le biais d'un conseil artisticocommercial. Dans le genre "vous ne savez pas quoi offrir à votre amoureu(x)(se), et faire la queue façon Pologne pour un misérable bouquet de roses à 5 euros ne vous tente pas".

Elle et moi, donc, hier, écoutions de concert Gibraltar, le disque d'Abd Al Malik. Il y a quelques mois, j'avais dressé l'oreille en entendant "Le Grand Frère" sur une compil Fnac ; puis, assisté de ma Mule favorite, j'avais téléchargé quelques morceaux. Il y a un mois, j'ai acheté l'album, parce que je le savais déjà d'une grande importance. Et hier, je l'ai enfin écouté.

Et.

On va laisser tomber l'analyse musicale des rythmes jazz hypnotiques, les références à Brel, au rap, au slam ; laisser tomber les louanges sur la profonde originalité et la sincérité des textes et du propos.

Je voulais juste dire qu'en écoutant Abd Al Malik, une jolie boule de larmes et de joie se forme au fond de ma gorge. Comme s'il était la parole qu'on a souvent du mal à prononcer, la vision du monde qu'on a en rêve, une réponse à des questions informulées sur la musique, la poésie, la vie.
Bref, pas la peine d'en faire des tonnes. Si votre amoureuxse aime les belles choses, vous savez quoi faire. Et s'il/elle possède déjà le CD, vous pouvez toujours l'emmener au concert.

Ou aller faire le queue pour des roses qui tiendront bien quelques jours, quand même.

13.2.07

Compagnonnage

Eclat blanc du matin le métro
Nos tourments effacés
La nuit de pluie a lavé la ville


Partage des tâches parfait : mon amoureuse fait la vaisselle pendant que je compose des haikus en fumant au balcon. Quand je trouve qu'elle en fait trop, je lui commande une métaphore, servie toute chaude avec son sourire radieux.

Elle être bon compagnon. (She is a jolly good fellow, she is a jolly good fellow...).
Moi heureux. Sheetah et les enfants jouer dans jungle.

(Note : pour ceux qui trouvent la répartition des tâches un peu machiste, demain, c'est Elle qui fait Tarzan).

Et sinon, scoop info :

"LA TEIGNE"
blues-reggae-rock…
pas tout à fait au complet mais presque, se produira (s'il ne pleut pas) le dimanche 18 février prochain à 15 heures,
à Toulouse, sur les allées Verdier, derrière le monument aux morts, en soutien aux Enfants de Don Quichotte.

Et comme vous pourrez y voir au moins deux de vos écrivains préférés (la troisième, LN, n'est pas là, mais CE N'EST PAS GRAVE) faire de la musique. Et nous ça nous fera du public...

Et un coucou spécial pour mes camarades des Gonins, dont Elle aussi adore les mails.



12.2.07

vous reprendrez bien un petit vertige métaphysique ?

Mwaaaaaahhh...

J'ai raté le match à la télé.
Tant pis.

Elle et moi, on a passé le ouikend à enregistrer des morceaux pour la Teigne. Ca faisait comme une grande famille à la campagne, des moments très forts et très beaux que les mots ont du mal à raconter.

Chercher la vibration dans les grands chênes.
La basse qui résonne dans ma tête.
Des choses échangées, encore en formation, encore imparfaites, mais déjà si belles.
Des projets - moi qui m'étais promis de ne pas en avoir... Bof, maintenant que ça y est, en même temps, on ne va pas cracher dessus.

Et hier soir... bin, toute honte bue, je dois avouer que j'ai offert à ma belle le triste spectacle d'une bonne vieille bouffée d'angoisse dans le plus pur style "Droopy a des vertiges métaphysiques". Si j'ai le temps, je vous ferai un dessin de ça, mais bon, on a du travail par-dessus la truffe en ce moment, alors je ne sais pas...

Pour ceux d'entre vous qui ne seraient pas montés de série avec les crises d'angoisse, je vous les décrit vite faits : c'est comme si la petite voix vous savez celle qui parle comme ça s'était soudain mise à hurler dans ma tête.

Elle me disait des choses infâmes, dégradantes, sur Elle, sur moi, sur la vie. Elle cognait dans tous les sens dans ma tête, en donnant l'impression qu'elle ne se tairait jamais.

Je vous jure que je n'ai jamais aussi bien compris cette belle amie qui a décidé un jour d'arrêter tout ça et de se laisser mourir.

Les causes ? En adepte de la psychogogologie systémique, j'aimerais bien citer en vrac un curry particulièrement violent, le sevrage brutal de cigarette de musique, cette espèce de grande lassitude intellectuelle qui nous saisit parfois quand on a beaucoup donné et beaucoup reçu, les perspectives d'être déjà en train de jeter les bases d'un Nouveau Couple, la météo, l'horoscope, le Cannabols(r) (ne pas dépasser la dose prescrite), la rencontre de multiples univers...

Et puis peut-être tout simplement qu'il y a un vieux fond d'angoisse dans ma petite personne, qui se réveille de temps en temps pour me dire des choses.
Note, là, j'ai tout bien compris.

Elle était à mes côtés. J'aurais peut-être souhaité lui épargner ça, mais je n'en ai pas eu le courage. Elle m'a tenu la main, a partagé mes apnées mentales. Je l'aime encore davantage pour sa force et son courage.

Et puis ce matin, après une très vague nuit, je me suis retrouvé presque intact. Pas plus grand ni plus fier (ou alors juste un peu). Avec juste un peu plus d'expérience de ces mystères de la pensée humaine qui transforment parfois notre cerveau en bloc de ciment hurlant.

Et puis cette petite phrase, que j'ajouterai dans E(u)x :

Je me réveille ; la peur sèche sur mon front.

Je ne sais pas si ça valait un vertige métaphysique fort désagréable, mais c'est toujours ça de ramené.

Et sinon, trois espèces de haikai (c'est ça, le pluriel ?) tout frais pondus de dimanche matin :

Soleil d’hiver

Sur les vaguelettes de la mare

Flotte ton image







Le chêne sans feuille

Le soleil posé comme un œuf

Sur la branche maîtresse






Restons dans la pièce

L’appétit qui vient

Un verre de vin rouge

Cigarette allumée

Vivants, comme toujours

Let’s play this floating music



...

9.2.07

Pour une meilleure compréhension du blog, ce titre est bleu


- On recommence. C'est le titre. Ca te va?
- Non. On commence. C'est mieux. Sans re. Juste nous. Rien derrière.
- On commence. D'accord. On fait un plan?
- Surtout pas. On écrit comme ça vient, et on va vivre pareil. Sans plan, sans synopsis, sans rien.
- Les yeux tournés vers l'avenir.
- Même pas. Le présent suffira, les yeux regardent autour d'eux. Périmètre du présent.
- Et que voient-ils?
- Mes yeux voient les tiens. Et les tiens...
- Je crois que je tiens la suite. Bien : les yeux dans les yeux, pas de plan, pas d'avenir, rien derrière. Le présent.
- Nous deux.
- Toi et moi.
- On a bien cerné les personnages, le temps et le lieu. Hic et nunc.
- Et pour l'action, alors, on fait comment?
- On improvise.
- Ca se tient. Qui commence?
- Et on ne pose pas de questions.
- Il risque d'y avoir des blancs.
- Mais non. Que des couleurs.
- Je parlais des silences. Des blancs dans la conversations. Pas d'action, à peine un lieu, le temps qui s'étale comme une flaque, et juste nos yeux dedans. On risque de patauger. J'ai une vision un peu classique de ce genre de choses.
- J'aime ton côté classique.
- Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer un début et une fin, des tenants et des aboutissants, une ligne de départ et un parcours accidenté en direction de la ligne d'arrivée. Avec des coureurs numérotés. Un chronomètre. Des spectateurs qui applaudissent.
- C'est donc qu'il y a un spectacle. J'aime bien les spectacles. C'est un joli tableau.
- Tu nous vois? Dans la boue jusqu'aux genoux. Je ne sais pas où nous allons. Et d'où nous sommes partis. Tu veux tout effacer? Ignorer le monde autour?
- Il y a nous. C'est suffisant.
En plus, on peut faire coucou aux spectateurs et inviter des potes. Mon amour j'ai intervenu dans ton post, je t'aime et je te laisse continuer. Sinon, tu as besoin d'autre chose?
- J'ai peur qu'on ait rien à se dire. Rien à penser. Qu'on s'ennuie au bout d'un moment. Qu'on tourne en rond. Qu'arrive la première dispute. Qu'on se mette à vouloir refaire le monde. Et puis vivre au présent, qu'est-ce que ça veut dire? A quoi penser, si nous devons oblitérer le passé, l'avenir, l'entourage, les circonstances?
- On ne pense à rien, on vit tout. Avec notre passé, notre avenir, notre entourage, nos circonstances. Un couple sans histoire, quoi.
- J'aurais voulu écrire notre histoire. Avec un titre en bleu, un premier chapitre et plein d'autres ensuite, avec peut-être une conclusion. Heureuse de préférence. Avec des personnages qui bougent, qui gravitent. Autour de nous. Nous deux, tu vois. Qui tournons sur nous-mêmes ou l'un autour de l'autre. Une histoire de planètes. Un système solaire. Avec deux soleils. Nous deux, bien sûr.
- Ben moi je l'adore, ton histoire. En plus, je m'y connais en histoires, et celle-là ça te ferait un joli roman de SF, tu as lu Pierre Bordage ? Il est super fort, ce type. Et puis, un couple sans histoire, ça ne veut pas dire sans histoiressssss. On s'en raconte plein, et on s'amuse.
- Bien sûr. Juste nous deux et rien autour. Ni au-dessus, ni avant, ni après.
- Quel vide. Je ne vois pas comment la vie serait possible dans ces conditions.
- Il suffit de se lancer. Lance-toi.
- J'ai peur du vide.
- Le vide, c'est d'une incroyable beauté. Il n'y a rien de plus grand, rien de plus petit, rien de plus vrai (bon, là j'interviens sur une ligne qui n'est pas la mienne, mais on s'en fout : le vide, c'est d'une incroyable beauté. N'empêche qu'il lui faudrait un petit coup de peinture, de temps en temps. Et puis du ménage, ça ne lui ferait pas de mal, depuis le temps il y a des araignées au plafond. Ca, le vide, c'est beau, mais personne ne l'entretient, alors tu penses...)
- Tu me fais peur. Des araignées, tu es sûr?
- Ne cherche pas à comprendre. Arrête les questions. On va se faire une toile.
- Que restera-t-il, alors?
- Nous deux, un peu de poussière, et ces mots : on commence.
- Nous sommes d'accord. Nous nous comprenons. Les araignées sont mortes. Rien d'autre n'a d'importance. C'est suffisant pour commencer.
- Alors on commence?
- On commence.

La plume à ma belle

Ca craint, comme titre, non ? Ben mais quand même...

bon, plein d'inspiration en ce moment, mais Elle ma belle mon amoureuse (et pardon à ceux que cet étalage de sentiments amoureux et guimauviens écoeure, un bisou à vous quand même, vous verrez, comme couple on est sympas aussi) a écrit cet après-midi à l'Instant Thé de belles choses (avec un petit décrochage au milieu quand même mais c'est normal , c'est pas facile d'être écrivain, princesse charmante ET femme de 35 ans blonde au début d'un divorce, et puis on vous le livre brut de décoffrage, ce sont les aléas du direct bordel).

Au fait, l'aprème à l'instant Thé avec Princesse, c'était tellement beau que j'ose à peine y croire. Enfin si, j'y crois. Dur comme fer (bon, des fois le fer ça peut se plier si on chauffe trop... bin tiens, je sais, dur comme l'adamantium du squelette de Serval, que là t'as rien de plus fort que même les savants ils ne savent pas le faire fondre, alors là tu vois c'est super solide).

Bon, et si je m'occupais un peu de musique, moi ?

A toi la parole, ma princesse charmante que je vais demander ta main au roi ton père (même s'il n'accepte en général que les méchants et les boiteux, t'inquiète, j'ai mon diplôme de prince charmant et j'ai fait mon stage en entreprise, il va être d'accord. Un peu bougon, au départ - c'est le principe des Rois-son-pères (ça craint, comme pluriel), d'être bougon - mais il sera content de te voir heureuse, après.

Donc, fans de Gala et autres Le monde des livres, en direct sur ce blog et pour la première fois à l'écran, voici la première déclaration d'amour en ligne (avec un détail qui cloche au milieu, mais on va voir si on peut améliorer ça au montage, on est des pros après tout, d'ailleurs si ça se trouve vous n'y ferez pas attention, parce qu'au niveau d'exigence qui est le sien, une broutille qui cloche c'est déjà trop. Elle, elle fait dans la perfection, c'est ce que j'aime).

Roulement de tambour.
Crépitements de flashes.
Bonne musique.
Une dosinette de Cannabols(r) pour atténuer les mauvais côtés de sa journée
Un sourire (au fait, j'ai déjà écrit que je fonds sur son sourire ? et sur ses yeux ? et sur son port altier ? et sur ses bras ? bon, on papote on papote mais le roulement de tambour se fait attendre, allez hop je l'aime et voilà du Elle (une vraie blondinette dans son coeur, moi je trouve, tous ces sentiments, c'est si romantique, limite mièvre, on dirait du moi, tiens. Et écrit différemment. A cause des parts de marché.)

bonne lecture. Et à cause du caractère rétrochronologique du blog, vous l'aurez lu avant (celui écrit en bleu, juste au-dessus, mais si, faites un effort, vous venez juste de le lire, enfin quand même vous êtes bons lecteurs), ce qui fait que vous avez assisté au meilleur

Roulement de tambour
Crépitements de flashes.

rétrochronologique du monde.

Oups, on dirait que la dosinette du Canabols(r) et l'usage du blog me permettent de comprendre les subtilités de la relativité temporelle selon Einstein et Joel Ronez (bisou, Jojo, je t'appelle bientôt pour du boulot rigolo).

Musique.

8.2.07

un aveu

Je m'ai fait pécho, deux fois, en flagrant délit, par des lecteurs de ce blog...

Alors, d'accord, j'admets : vu l'agitation de la période, et pour des raisons presqu'indépendantes de ma volonté, je me suis un peu laissé aller ces derniers jours sur mon côté fumeur.

Je finis la semaine avec ce vilain défaut, d'accord ? Et puis je me remets à tenir ma promesse à Anton (que j'embrasse au passage, en lui rappelant que "Range ta chambre", décodé du langage de Papa, ça veut dire je t'aime, comme "Fais attention" en langage maman).

Et puis au travail, nom d'un chien...

PSssss : j'ai essayé de commenter sur des blogs amis ce matin, et Blogger m'a renvoyé plein de fois mes commentaires dans la face. Si ça vous arrive sur ce blog, n'hésitez pas à utiliser le mail inscrit au-dessus, je ferai un copier-coller (si ça marche, évidemment...).

Hop.

Love, love, love

Mon amoureuse avait un amoureux.
Ce serait bien qu'il soit jaloux, stupide, méchant, abusif.
Ce serait bien pour nous deux. Elle, pour le quitter sans le moindre remords ; moi, parce que je n'aurais aucun remords à le rendre malheureux.
Mais j'en ai. Et elle en a.
Parce que nous sommes deux personnes sensibles.

Seulement voilà. L'amoureux en question lui a fait une jolie lettre. Et sans doute de jolies scènes. J'ai lu la lettre. J'ai imaginé les scènes .
Une fille comme Elle ne vit pas avec un mec pendant vingt ans s'il n'y a pas de bonnes raisons.
Elle essaye de ne pas les voir, pour que ce soit plus facile de le quitter.
Je le sais, je l'ai fait avant.

Je la comprends, ma belle. Je l'admire d'aller tous les jours prendre sa dose de culpabilité et de tristesse dans sa Vieille Maison, avec un mari plein de fleurs et de mots doux, de beaux souvenirs et de j'ai changé-j'ai compris- je t'en prie recommençons, avec ses enfants qui lui écrivent "Maman, reviens-nous vite".

Je souffre en silence de ne pas être avec elle dans ces moments-là. Et pourtant, je sais qu'elle doit les traverser toute seule.
Peut-être que je peux l'aider, du bord. Peut-être qu'elle se noiera. Peut-être qu'elle fera demi-tour.
Mais je lui fais confiance, et je veux le lui montrer. Je la laisse toute seule. Je l'attends.

Oui, j'ai lu la lettre. J'admire Vieux Mari. Changer si vite, si totalement que même elle ne peut pas y croire.

J'admire Vieux Mari. Je suis désolé pour lui. Franchement, ce ne serait pas personnel, à elle, je lui dirais qu'elle peut retourner avec lui. Essayer. Qu'elle peut apprendre à être heureuse, forte, belle à ses côtés à lui.
Parce qu'Elle a ça dans Elle, mon amoureuse.
Du talent qui me fait pleurer. De la beauté radieuse. De la tendresse, de la douceur, de l'ouverture aux autres, d'une intelligence précieuse et quelques techniques imparables.

En ce moment, elle est à côté de moi et elle écrit. Elle me chante une chanson qu'elle a écrite.

Non, mon vieux complexe d'infériorité ne se réveille pas (sinon, je l'assomme).

Mais, oui, elle me fait vibrer, me donne envie de lui écrire des mots, et de la faire rire, et de la voir briller. Et elle me donne envie de briller pour elle.

Alors.

Alors je suis doublement désolé pour Vieux Mari.

Parce que je ne vais pas la lâcher, la belle. Foi de rugbyman.

Peut-être qu'elle reviendra vers lui, et que ce sera sans doute un joli trou d'air pour moi. M'en fous. J'ai en eu d'autres, je cours le risque.
Elle en vaut la peine, et Vieux Mari le sait.

Elle est à côté de moi, et je suis à côté d'elle. Et je vais tout faire pour que ça continue.

Et pour les lecteurs de ce blog qui trouvent que ce passage est vraiment trop perso (mais si, c'est à vous que ça s'adresse, c'est juste pour faire une étude détaillée d'un homme amoureux...), un interlude musical : j'enregistre ce ouikend avec la Teigne, dépêchez-vous d'aller nous écouter sur le site indiqué à droite avant qu'on ne commette d'autres chansons. Attention, les trucs persos continuent ci-dessous, il est encore temps d'aller cliquer ailleurs)


Il a raison de tenir à elle, Vieux Mari. Moi, trois semaines qu'elle est dans ma vie et déjà j'ai envie de l'y garder pour, sinon toujours, du moins le plus longtemps possible. Elle a joué avec Anton et Zadig. Elle a rencontré ma famille. Elle a mis mon T-shirt Budweiser et a fait l'objet d'une blague de Jeff. Elle m'a vue écrire, et je l'ai vue écrire.
Et puis Elle, Elle, Elle.

Quant à Vieux Mari, il a tout pour lui : des enfants splendides, une belle maison, un métier de rêve et de la thune tout plein partout. Et plein de belles qualités que j'ai vues dans sa lettre.

Parfois, je me demande ce qu'Elle vient faire avec un troubadour crevard comme moi.

Mais je ne me le demande pas longtemps. Je le sais. Elle vient chercher autre chose. Avec moi. Genre Laura Ingalls et son homme en train de fouiller la rivière à la recherche de l'or. Ou des diamants au fond de la mine, si ça ne noircissait pas le tableau, dehors, Lantier, vous salissez tout avec vos pieds...).

Alors voilà, comme on disait dans les cours de récré, je l'ai, je la garde.

Oui, Vieux Mari a vécu avec un trésor pendant des années, et il ne s'en rend compte que maintenant. C'est con, le trésor est parti. Avec un voleur, un vagabond (un juif errant un pâtre grec avec deux cheveux et demi aux quatre vents, vade retro Moustaki).

Interlude musical : si le passage précédent vous fait aussi penser au "Bal des Laas" de Polnareff,
1) je décline toute responsabilité
2) je suis vraiment désolé si vous entendez chanter "Je serai pendu demain matin" dans votre tête toute la journée... au pire, essayez "Des nuages noirs qui viennent du nord colorent la terre les lacs..." Ah ben oui, ça détache toutes les autres chansons, mais ça colle encore plus après

Bon, mais je crois qu'avec mon amoureuse, on a passé le Rio Grande

interlude musical : elle attache pas mal, celle-là aussi, non ?

et qu'on va s'éloigner sur l'océan de toutes nos ailes (euh... ça se mélange un peu, les références à la liberté, à force...).

Des nouvelles de tout ça dans de prochains posts, et puis aussi dans toutes les chansons qu'on est en train de s'écrire.

et pis sinon, désormais c'est officiel, Elle et moi on est pétés de boulot, et on s'amuse quand même comme des fous.

Et en plus, elle est capable de me faire des blagues de chiottes en relisant ce post super-important, et elle est capable de briser mon coeur comme ça, d'un sourire.
Elle vient de promettre qu'elle n'en abuserait pas (du coeur, pas des blagues, parce que celles-là, je les adore).

Je suis tellement heureux que je vous la présente :
- Elle, les lecteurs du blog ; les lecteurs du blog, Elle.

(Elle : faut que je dise un truc ? C'est où, le micro ?)

Bonjour, il est deux heures trente du matin, et nous devrions tous être couchés. C'est donc l'heure idéale pour vous dire que je l'aime. Lui.
(Lui : Mais c'est qui, lui?
Elle : Mais toi!
Lui : Ah d'accord.
Elle : bon, on y va, maintenant?
Lui : Où ça?
Elle : ferme les yeux, tu verras.)
(Lecteurs aussi, fermez les yeux)

Ok, je ferme les yeux... et, au fait, si vous êtes polis, dites bonjour à la dame dans vos commentaires.




7.2.07

Radio Gaga

... comment je suis bête, moi, j'ai oublié de vous dire...

pour voir si je brille à l'oral, RV demain dans "Page à Page", l'émission livres, libre et live de Claire Ambill sur Radio Occitania, de 9h30 à 10h sur 98,3 (à Toulouse, en tout cas).

Adesiatz (aaargh, je ne sais même pas l'écrire, et au moment de le dire j'hésite entre les accents aveyronnais, audois, ariégeois et même gascons...)

Baisser les bras ?

Ah mais non, on s'est mal compris... hors de question que j'arrête de bloguer , ça va pas ou quoi ?
Je m'amuse beaucoup trop (si je ne tiens pas compte des moments où je me dis, m..., qu'est-ce que je vais pouvoir raconter aujourd'hui, ni des journées ptaaaaaaaaaaaain un miyion de trucs à faire et pas le temps d'un post).
Et puis je suis content de lire vos commentaires. Même ceux avec Paf le chien.
De toute façon, un talonneur, ça ne baisse jamais les bras, même quand ça veut (pour ceux qui ne connaissent rien au rugby, faites-vous expliquer).
Non, je pensais simplement à freiner un peu les posts de "Dans ton Blog" pour continuer "11,5 fois et demie...", créer un autre blog intitulé "Playlist" en mélangeant musique et roman, un quatrième pour envoyer des compositions et des chansons qui sortent de ma guitare qui me démange (ou de ma basse qui se démanche), et un cinquième intitulé "102 façons de nous aimer", où je me serais exercé à dire du bien des gens que j'aime (facile) et que j'aime beaucoup moins (amusant, non ?).
C'était mon état d'esprit vendredi dernier, jour zen, non fumeur, célibataire (quoique), indépendant...
Et puis.
Et puis il y a eu Collioure en hiver, avec les yeux de mon amoureuse. Nos rires idiots, nos phrases, la beauté tranquille du paysage qui nous protégeait.
Il y a eu le monde si pur autour de la plage, et les passants, et la pluie joueuse qui tombait sur nos Pan amb tomat.
Il y a eu des éditeurs qui nous appelaient dans ma Fiesta transformée en bureau.
Il y a eu la chaleur de nos amis les coups, les clins d'oeil de Famjo, de JR (futur maire de Perpignan et député de la Grande Catalogne), de, de, de...
Il y a eu toute la gratitude qu'on ressent à être heureux, les signes du destin, la pluie dense d'événements, de projets et de phrases...
Il y a eu ce con de bonheur qui est revenu vers nous comme un chien un peu mouillé, un peu sale, mais dont l'oeil frétille de confiance, parce qu'il sait qu'on s'occupera bien de lui.

Bref.

Je n'aurai pas baissé le bras avant le miracle. Maintenant qu'il est arrivé, je les garde levés, ne serait-ce que pour remercier.

Voilà pour les miracles et les journées en amoureux.

Maintenant, il n'y a plus qu'à tomber la montagne de boulot qui nous attend. Juste pour le plaisir de se sentir vivants.

Anton et Zadig crashent des petites voitures contres les baies vitrées, et se moquent un peu de leur papa amoureux et débordé.

Bientôt une nouvelle liste de liens pour que vous ayez de quoi fouiller les jours où, vraiment, je n'aurai pas le temps de poster...

Et pour les 3 autres blogs, ben je les ferai... mais je vais me laisser un ou deux mois, quand même, vu le nombre projets qui éclosent en ce moment.

4.2.07

Avant/après

Moi qui pensais percer dans le milieu littéraire...

Quel idiot j'ai été. Ramer pour vendre des livres, chercher des créneaux porteurs, des éditeurs prêts à courir des risques, faire sa pub sans trop faire sa pute - et puis, surtout, se miner pour trouver des idées, se glisser dans la peau et la tête de personnages jusqu'aux limites de la schizophrénie... Tout ça pour 7% du prix de vente HT du livre, soit en général dans les 0,50 euros...
Sachant qu'il s'est vendu environ 700 Petits Guides et autant de Roméo@Juliette, calculez combien de temps je pourrai offrir des pâtes et des pommes de terre à mes fils (et mon amoureuse si elle a envie de se glisser chez moi) avant que les huissiers déboulent.
C'est tout ? Oups, je vais fermer le verrou à double tour, moi...

Non, je vous l'accorde, c'est un beau métier. Le genre à vous rendre très heureux (ou très malheureux, c'est selon, mais l'important est le très), à vous faire rencontrer des gens extraordinaires, et à faire tellement partie de vos pensées que vous n'avez, en fait, jamais l'impression de travailler.

Seulement voilà ; mes fils et mon amoureuse (et ses enfants sans doute, parce qu'elle en a, bien entendu, les belles histoires ne sont jamais simples) sont habitués au luxe, aux home cinéma et aux draps de satin (euh... pas sûr). Et, surtout, d'autres sirènes m'appellent. Celles de l'argent facile.

La BD et la musique sont des secteurs un peu en déclin ; mais il n'est pas impossible que j'y fasse un bout d'essai. Le cinéma m'avait appelé (en la personne d'Igor Peijic, à vous de fouiller dans ce blog), mais comme c'est le cinéma, il ne rappelle plus (Spielberg fait toujours le même coup).

Mais le secteur en pleine expansion est la Santé ; c'est là qu'il y a un max de blé à se faire. Et nous autres les Aveyronnais, vu qu'on a des terres un peu arides, on aime bien, quand on peut, faire pousser le blé pour l'hiver.

Or, en dehors de mes activités éditoriales dans le secteur de la psychologie et du bien-être, je mène, comme vous le savez certainement, des recherches personnelles sur un cocktail de plantes du Causse, dont les vertus intellodétartrantes et euphoricozéniques ne sont plus à prouver.

Il se trouve que je viens de faire une découverte capitale au sujet du Canabols (r), et je ne peux me retenir de vous la livrer.

Ce matin, donc, avant mes expériences, j'avais cette tête :














Bon. Normal. Une tête du matin.
Je me suis replongé dans mes recherches.
Or, au bout de quelques minutes, j'ai senti qu'il se passait quelque chose dans mon organisme.

J'ai consulté mes dictionnaires, mon encyclopédie médicales, mes notes, et même cet ouvrage fondamental de la recherche qu'est L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hide, de Stevenson (c'est bien le titre ? Je ne me donne même plus la peine de vérifier, ça devient n'importe quoi, ce blog). En particulier, le passage où il dit, je cite de mémoire

Mais c'estoit un des ingrédients lui-même, et non la potion, qui avoit été corrompue ; à présent, la transformation devenait irréversiblaaaaaaaaaarrghhhh...

(Je fais super bien Stevenson, non ? au fait, c'est bien de lui ? Je confonds parfois avec H.G Wells)

Et, effectivement, quand j'ai vérifié dans ma glace, j'ai découvert ceci :


Bon. Sur le moment, ça fait peur. Ca rappelle les Dupondt au pays de l'or noir, ou le premier Astérix.
Mais Hergé et Goscinny/Uderzo n'étaient pas aveyronnais. Ils n'ont pas pensé à faire breveter leur invention.

Je dépose ce soir la formule du Canabols(r), qui fait pousser les cheveux et les poils, et des millions d'hommes et de femmes frappés de douloureux problèmes capillaires (ou qui veulent se déguiser en yéti pour leur prochain bal masqué) vont se ruer sur mon produit miracle et faire du même coup ma fortune.

Les enfants ? Mon amoureuse ? Vous pouvez venir, maintenant, j'ai mis plein de luxe et d'abondance dans l'appartement.

(y'a vraiment des gens qui ne savent pas quoi faire de leur dimanche, hein ?)


Pas de blog pendant quelques jours : je suis en chantier.

Je reviens jeudi ou vendredi avec plein de nouvelles idées (dont peut-être, autant vous le dire tout de suite, celle de la fin de ce blog... c'est le moment où jamais de faire un test grandeur nature du nombre de lecteurs : si j'ai plein plein plein de comments et de mails qui me demandent de continuer un peu, je ferai peut-être un effort).

En attendant, je vous embrasse, mes lapins. On s'est bien amusés, non ?

3.2.07

Silence, on pense...

Mmmh...

Pas de bruit, ce matin.
Des tas d'idées bizarres qui se sont accumulées et qui explosent,
une probable modification de ce blog, de mon état d'esprit et de la forme générale de ma vie (actuellement pas mal informe)

En attendant, deux choses,

J'ai ajouté des liens à droite, en particulier celui vers le blog de la Teigne, le groupe où je joue de la basse... si ça vous dit d'écouter, moi j'aime bien.

Et un message à caractère personnel :
bonjour mon amoureuse-qui-veut-dire-à-son-amoureux-qu'elle-en-a-un-autre,

Il fait du brouillard sur Toulouse et je t'aime
j'ouvre ma fenêtre et je chante
un arc-en-ciel qui va vers toi

Joyeux nouvel an chinois à tous

1.2.07

Histoires de fesses, part 1

Bon. On fait les comptes.

Un post sur mon cul : 9 commentaires
Un post sur la grâce et la quiétude de l'état amoureux : 0 commentaires.

J'ai compris. On laisse la grâce et le quiétisme aux grands écrivains morts : Stendhal, d'Urfé, la baronne de Stahl, Christian Bobin...

Et on parle cul. Ca pourra faire un joli roman intitulé "la vie sexuelle des papas" ou "autobiographie de mon cul" (je suis pas mal en titres, non ?). Et puis surtout, ça va vendre, coco.
Parce que là, plus à hésiter : faut que je trouve de quoi faire vivre mes fils (et peut-être mon amoureuse, pourquoi pas, si j'en ai une ?) dans l'abondance.
D'accord, l'abondance, je l'ai déjà. Mais bon, j'ai quand même envie de toucher un grand public, moi... et à mon avis, ce n'est pas e(U)x qui va me rapporter beaucoup de parts de marché, vu comment c'est tout mal écrit dedans (mais c'est fait exprès, c'est pour le staïle).
Donc, voilà du créneau porteur : du cul, du cul, du cul.

C'est parti (attention, je mets des éditeurs sur le coup, les autres, vous leur laissez un peu de place ? vous inquiétez pas, ils sont comme tout le monde, pas la peine de leur laisser les meilleures chaises... mais vous pouvez toujours leur offrir un coup à boire, le ricard est dans le buffet et la bière au frais).

C'est bon, tout le monde est assis ? (note : si vous lisez ce blog debout, vous avez gagné un massage)

Allez, c'est parti.




La Vie sexuelle des Papas

rblogman tout public (mais avec de vrais morceaux de fesses et d'amour à l'intérieur)

(spécial dédicace à Elle, mon amoureuse)

Manu Causse

Chapitre 1 : où notre héros connaît ses premières fois - être amoureux, c'est pas niquer - une volcanique brunette - craintes sournoises.


Sa première fois fut sympa. Il devait avoir 16 ou 17 ans, et un passé d'adolescent peloteur (c'est ainsi que les ados nommaient la sensualité, en ce temps là. Et elle était assez mal vue à leur âge).
D'ailleurs, était-ce vraiment une première fois ? Parce qu'elle ne pouvait pas ce jour-là, la fille avait mis sa main. C'était très agréable.
Sans doute un peu trop, d'ailleurs. Lui, il a saigné. Il n'a rien senti sur le moment, mais il y avait du sang, et ça devait venir de là, cette petite coupure sur la peau....
Allez, on comptera ça comme une première fois.
La fois d'après - ce n'était plus avec la main, c'était le vrai truc.
L'impression fut telle qu'il perdit tout contrôle.
La jeune fille était très gentille, et un peu plus expérimentée que lui. Ils auraient certainement trouvé une façon agréable de s'apprendre des choses; mais le destin en voulut autrement, car lui tomba amoureux fou d'une autre, une hollandaise sculpturale croisée sur un bateau (qui, précisons-le, lui avait frotté le truc avec la main à travers le jean de façon très excitante, alors que lui se sentait un peu emprunté malgré, ou peut-être à cause de, son passé d'adolescent très peloteur).
Persuadé qu'on ne peut pas être amoureux d'une fille et coucher avec une autre, il rompit avec la demoiselle de la première fois.
C'était son côté adolescent et chevaleresque. Et un peu naïf, aussi. Touchant, mais cela le laissa un bon moment sur sa faim en matière de découvertes sexuelles.
Puis il rencontra cette sensualité dont l'adolescence l'avait tant privé, en la personne d'une piquante brunette à qui de turques origines donnaient une lascivité délicieuse.
Son attrait pour elle était franc et plein : il adorait la toucher, la voir, la caresser.
Sauf qu'il se pressait tellement - entre les inquiétudes de la jeune fille au sujet de son père et ses propres questions - qu'il n'en profita jamais réellement. Ou plutôt, il ne réussit jamais à s'habituer au tempérament sexuel volcanique de la jeune fille. Un volcan, n'empêche, ça fait assez peur... et cette peur disait pourquoi est-ce que je ne contrôle rien ? pourquoi semble-t-elle attendre davantage ? le plaisir ne devrait-il pas être plus intense ? Je voudrais aller encore plus loin en elle, mais j'ignore comment le faire, et tout va tellement vite... mais elle n'aime pas la lenteur.
Et agite que je t'agite, chevauche que je te chevauche, ces deux jeunes amants ne se rencontrèrent jamais tout à fait, ni sur le plan sexuel (qui fut à tout prendre des plus satisfaisants) ni sur le plan amical (venus de cultures très différentes, ils avaient du mal à s'ouvrir l'un à l'autre), ni sur le plan intellectuel (le garçon avait une haute idée de l'intellect en ce temps-là, et il pensait qu'il devait à tout prix cantonner le sien à un rôle purement scolaire). C'est ainsi qu'ils finirent par rompre, essentiellement sous l'amicale pression des circonstances, de leurs familles et de leurs amis, qui n'avaient rien à voir les uns avec les autres.
Notre garçon se retrouva donc muni de son intellect (et de ses questions sexuelles) au début d'une vie d'étudiant qui s'annonçait sous les meilleurs auspices.


Hé bé voilà. Je m'arrête là.
Il y aura une suite, mais je la réserve à mon amoureuse tant qu'on ne me promet pas de sommes vertigineuses pour poursuivre.

Donc, Maman, tu peux lire les autres posts que celui-là. Ouf, c'est cool.
D'ailleurs, puisque te voilà Mamie pour la cinquière fois, Félicitations à toi et Papa. Vos petits-enfants vous adorent et vos enfants ne vous ont pas encore brûlés vif.

Et non, ne t'inquiète pas maman, les éditeurs ne vont pas me prendre pour un zozo parce que je parle à ma vieille mère à tout bout de champ. Et puis s'ils pensent ça, ça les regarde (quoi qu'on leur reprend leur verre, là-bas au fond). De toute façon, c'est une technique marketing : ils sont frustrés de ne pas lire la suite du roman ; ensuite on fait mine de les ignorer pour augmenter leur frustration et accroître ainsi mécaniquement leur désir de possession. Du coup, paf ils trouvent mon mail et ils me disent je vous couvre d'or et d'argent si vous me donnez l'exclusivité de votre histoire de cul pour mes potes (à savoir le puuuuuuublic) et moi.

Putain que je suis machiavélique, moi. Et en plus ça tombe bien, parce que j'ai envie de raconter ça.

Bon, et foin de la littérature, un post spécial pour Anton et Zadig :

Zadig a 6 ans ; il dessine des T-Rex qui sont vachement ressemblants, et fait la tête (c'est sa façon d'être sensible) quand, dans l'Amérique, Joe Dassin dit adieu à ses copains. Aussi, il a un vrai sourire craquant, et il était tout fier que nous allions tous les deux tout seuls au café pour la première fois. Nous avons joué à la voiture, à dessine-moi. Puis, j'ai fait ce que j'ai fait dans les cafés : appeler des gens, lire et écrire. Lui a trouvé une occupation très amusante ; regarder les dames à gros seins qui se frottent contre des voitures dans des clips de rap sur MTV. Merci les écrans géants.

Avec son frère, ils ont ri quand on a détourné "Lundi matin, l'empereur, sa femme...". Avec une grâce et une délicatesse enfantine, ils ont ensuite interprété un duo de rots dans ma voiture. Je ne sais pas si les Bee Gees ont commencé comme ça...

Puis, les deux ont écouté en boucle "Le soldat rose" en vaquant à leurs activités : devoirs, dessins, lecture, baston entre frère, traînage dans le couloir.

Zadig était plongé dans son nouveau Yu-Gi-Oh. Il regarde les dessins comme un vrai amateur de bédé. Il lit énormément - on a même attaqué ensemble Fantômette et le palais sous la mer (the Georges Chaulet Fan Club was here). Et puis il note tout sur de petits carnets, avec des dessins précis.
Zadig vient d'avoir 8 ans. Sa sensibilité va parfois jusqu'à l'étouffement ; il a un magnifique regard de garçon sérieux, et quand j'arrive à le faire sourire je sens comme du miel dans mon corps.




Comment ça, mes posts sont trop longs ?

C'est parce que je vais faire un break, là, 4-5 jours sans rien d'autre que les flashes d'infos et quelques photographies.

Alors, un dernier truc. La forme des compliments.
C'est marrant comme un "Putain, t'écris bien, mon cochon" lâché au petit trot sur un terrain de rugby m'a marqué très fort. Mais j'ai pudique, j'ai pas pleuré. J'ai raté des plaquages à la place.

L'émotion, vous dis-je.