31.3.08

Haïku de fenêtre


Coupée au coeur la branche courte
Finissait par nous faire
Douter du printemps

28.3.08

What's shining ?

23 000 signes, à peu près.
23 000 signes, en partant d'un plan déjà fait et validé. Normalement, ça aurait dû me prendre quelque chose comme 6-7 heures, en comptant large.

Ca m'a pris plus de quinze jours. Tout ça parce que je me suis dit, "oh, et tiens, tant qu'à écrire un roman pour enfants, ce serait bien qu'on puisse le chanter aussi, comme un chanson de geste, quoi..."
Super idée. Quinze jours à trouver les musiques, les rimes, les enchaînements, à avancer de quatrain en distique et de couplets en refrains... Le pire, c'est que les lecteurs ne le verront même pas.

Je termine juste un roman pour enfants

Haiku 404

Le merle ébouriffé
Se pèle les noisettes
Sur la branche coupée.



(oué, bon...)

27.3.08

Poussivement vôtre

Est-ce l'effet de ces jours froids et gris, un reste de béri-béri ou une gueule de bois persistante ? Au boulot, je me traîne et ça fait flic-floc dans ma tête. Même que j'en ai marre de me plaindre en direct sur ce blog, mais je me dis que, s'il reste des lecteurs, faut quand même faire un effort...

Ploum, ploum, ploum. Qu'est-ce que tu veux dire, toi, après une intro pareille ?

OK, tant pis, je jette l'éponge : ce sera DVD sous la couette, et ça fera bien.

Sinon, samedi, Princesse et moi envahissons la tranquille bourgade de Castanet pour y dire des choses sur la nouvelle (enfin, si j'ai bien compris) ; et le mardi suivant, je me retrouverai seul devant une cohorte d'étudiants gersois (aaaargh mon passé me saute à la gorge) pour participer au prix Lire en Vert 2008. D'ici là, inch'allah, je devrais avoir fini un petit roman pour Talents Hauts - pas un bilingue, cette fois, juste un conte pour enfants tout ce qu'il y a de normal (rassurez-moi : c'est bien normal qu'un Prince charmant stagiaire se fasse poursuivre par un radis cannibale ?)

Allez hop, une prière et au lit

26.3.08

Manipulation tardive

Il m'a forcée. Moi, je ne voulais pas. Ecrire qu'il serait désormais muet sur ce blog pour cause de lecture déroutante.
Déroutante, c'est mon mot. Il dit, en riant, forcément, que de m'avoir lue, il n'écrira plus jamais.
Je ne peux pas, ne veux pas le croire.
Vous non plus.
Ne serait-ce que parce que moi, ici présente et tant que je suis, je lui dirai combien il m'importe de lire ses mots. Ceux du jour-après-jour, sur ce support parfois inepte et fantasque qu'est le blog. Ou ailleurs, mais j'en serai, sinon la seule, du moins l'un des rares témoins (carnets plus ou moins secrets, vous ne savez pas ce que vous ratez).
Donc, il continuera d'écrire, ici et ailleurs, mon Emmanuel (je dis "mon", c'est par pur amour, le reste lui appartient).
En attendant, et un coup d'oeil suffit pour le vérifier, Janvier* a rangé le salon jonché de (attention, version soft) deux bouteilles de vin (vides), un petit cendrier (à peine la place pour trois cigarettes), et des tas de miettes de pain. Sans compter les verres, et le couteau qui servit, ce soir-là, à découper le saucisson. C'est qu'on sait vivre, par chez nous.
Ben voilà. Ce post n'a pas grand sens, sinon qu'il ponctue une belle soirée.
La fièvre est un peu tombée, une fièvre de petit cheval, dont les mauvaises langues ont pu dire qu'elle était celle d'un poney...
On vous rejoint bientôt pour d'autres aventures.
Ce soir, j'ai des projets.
La fièvre, ça peut avoir du bon.

*l'explication viendra en temps voulu, si et seulement si, le temps le veut.




Ben, forcée, moi j'ai forcé personne... J'ai juste demandé si tu avais envie de me rendre service.
Et puis, on voit bien que tu es une nouvelle venue du blog : du suspense ? Du "Janvier-astériqusme-qui-range", et pas un mot de plus ? Et l'explication viendra en temps voulu si le temps veut, c'est quoi, du tising ?

Ah ouééééé... J'ai compris le truc. C'est comme les projets que tu fomentes, il vaut encore mieux attendre voir ? T'es trop forte en marketing, Princesse, même Bob Mayer ne t'arrive pas à la cheville (Toute façon, la seule chose qui t'arrive à la cheville, c'est ta chaussette, et encore.)

Comment ça, encore un post d'autocélébration égocentrique ?
Ah ben oué, mais ça fait du bien.

Je t'autocélèbre.
Oui ça fait du bien. Je t'aime.

Moi aussi je t'autocélèbre. On est d'accord, l'autocélébration, même réciproque, c 'est sympa (même quand une copine nous dit, "bin moi les blogs et le côté exhib', je ne comprends pas, l'important, c'est autre chose, c'est l'écriture quoi merde, la LLLlllllittérature, tu vois ?" Bon
, bin on n'est pas d'accord, mais ça reste une copine, même si elle ne lit pas les blogs. Et pour la littérature, j'ignore ce que c'est, mais ton premier jet est magnifique et les éditeurs vont adorer.)

On sort du sujet. Ce sera pour plus tard (si le temps vient jamais d'en parler, mais de toute façon ce n'est pas très important).
Pour l'heure, le salon est rangé, la dernière clope (le dernier, selon C. D., et je e crois bien volontiers) fumée.
Il est l'heure.
L'heure découter la dernière note de musique fondre, l'heure de sentir la dernière attaque du froid avant de refermer la baie sur le balcon, l'heure de se brosser les dents avant de soulever la couette.
La monde, ensuite, nous appartient.

25.3.08

De l'art d'être malade

Seulement 37°8 ? Impossible.
Pas quand ma tête a doublé de volume et que j'ai du mal à la tenir droite, pas quand mon dos ressemble à celui d'un vieux laboureur. Il doit y avoir erreur sur le thermomètre, merde...

Je reviens juste du territoire de mes ancêtres, où mon Anton chéri a trouvé le moyen de contracter une maladie tropicale en pleine tempête de neige. Comme c'est un bon fils, il l'a donnée à son papa, et me voilà tout mou du rachis. Je vais quand même essayer de finir le roman pour Talents Hauts et une pièce de théâtre d'ici à lundi prochain, mais pour aujourd'hui, c'est râpé.

Du coup, je me régale. Parce qu'être malade, ça me laisse plein de temps pour ce que je fais jamais. Tiens, dormir douze heures, par exemple, ou renoncer au ménage en tout quiétude.
Ou même lire. Et ça tombe bien, parce que, figurez-vous, je viens de recevoir par mail le premier roman d'une célèbre novelliste au physique de rêve. Vous voyez de qui je parle, non ?

Alors hop, au lit avec les oeuvres de la demoiselle - en attendant qu'elle m'y rejoigne en personne, histoire que je puisse lui faire le fameux coup de la bouillotte...

21.3.08

Celebration

400e post pour célébrer :

- le printemps (un peu gris, mais prometteur) ;
- l'anniversaire de ma Chef Stéph ;
- le coup de fil d'Yrf (ouais bon j'ai été ours, mais faut dire que je préparais...)
- la fin de ma traduc (340000 signes, quand même) ;
- le sourire de mes fils ce matin ;
- la beauté du monde en général ;
- le retour de Princesse en particulier.


Et Pâques, pourquoi pas, ou encore les promesses de la semaine à venir, Sud Radio (vous pourrez m'y entendre samedi vers 15h30), ma cheville qui revient doucement en forme, le fait qu'à un moment il a été 11h11 et que j'aime ça, la musique (LoFi, ça empire), les voyages de Mr et Mme Gomez, etc, etc, etc.

Sinon, vous, ça fête ?

20.3.08

Petit

La chair est triste, hélas, et j'ai lu tous les livres.


Ceci dit, il y a en a plein que je relirais bien. Et puis je peux toujours en écrire. Et pour la chair, bin, l'appétit vient en mangeant, non ?

19.3.08

In a noisy silence

J'écoute, de mon mieux, ce que dit mon coeur ; le bruit de la ville et du doute le fait taire parfois.

Princesse est loin - plus loin peut-être qu'elle n'a jamais été. C'est peut-être moi qui la pousse et la repousse dans ses retranchements. Et pourtant je n'attends que sa voix au téléphone, et le bruit de son sourire que je savais si bien faire naître, que je sais si bien effacer.

Il m'arrive de m'en vouloir pour ce que je fais ou ne fais pas, pour les mots que je dis en sachant la douleur qu'ils emportent - jolies petites bombes nettement orientées vers son coeur.

J'aimerais pourtant la sauver de nous, nous sauver de nous-mêmes.

Les cris incohérents du terrorisme amoureux.


And I'm prepared to wait.
Que le soleil brille sur toi, Princesse. I believe in you.

17.3.08

A yin message to les femmes de ma vie

Dear Wies Broens,


You know I hope that I still love you wherever you are and whatever the mood you feel in right now ; that I still wait for you, because a promise I made you a long time ago, and of which you forgot to free me of.
However, you still are in my heart, you helped me much, and you're a great person.
You definetely deserve to have a beautiful life.

Yours,

Manu





Dear L., mon amie que j'aime,
Félicitations pour ton enfant et ton joli bonheur.

Désolé de ne plus en faire partie,

Manu


Dear Marylin-la-voisine,
Je t'aime, tout simplement. C'était une soirée délicieuse.
I believe in you.



V., ma toute belle,
Si tu passes lire ces mots, sache que tu es toujours aussi belle quand je te croise dans la rue ; que j'ai beaucoup aimé les moments où nous étions proches, et que je serai heureux de le redevenir (à une distance respectueuse de la morale, bien sûr. Enfin, de la nôtre).



S/C (and their beloved man)
Love you, sisters. Sorry I'm so thick at times. Been hurt, too. Got so much better. One day we'll talk about it.


Maman (bin bien sûr t'es là dans les femmes de ma vie, faut pas croire, ceci dit lire dans les affaires de son fils, ce serait-y pas un peu mère juive, ça ?)
Comment on dit "merci" en occitan ? (et si tu le sais en poitevin, glisse-le aussi)



Cathy,

toi tu ne liras pas puisque tu me détestes,
et j'en suis désolé car vivre avec toi si longtemps a été aussi un plaisir, le plaisir immense de se construire à deux.
Je crois toujours que ce que j'ai cassé, je l'ai cassé pour nous deux. Parce que cela nous faisait mal.
Je l'ai fait pour moi, pour être heureux, et pour toi, parce que tu avais l'air malheureuse.
(Chaque fois que je te vois heureuse, je suis heureux aussi ; alors ça me rendait malheureux de te voir malheureuse, et comme c'était réciproque, bin, on a fini tout malheureux, le truc bête. Tu connais Bazbaz, Infinie solitude ? Bin, c'est un peu ça)

Alors j'aimerais que tu sois heureuse. Tu le mérites. Et nos enfants sont beaux.





Dear Fées,
Je vous aime toutes, inconditionnellement.



Dear lectrice inconnue,

Ce matin (ou ce soir), que ton chemin soit semé de pétales de roses, d'odeurs de jasmin et de fleurs de pommiers.





Dear Emmanuelle,
You're so great.
Je t'aime.




Dear Déesse-Mère,
mes prières du soir.

message personnel

toucher tes lèvres
toucher ta peau
goûter l'absence
comme un repos

et te retrouver ensuite
pour que la fièvre me quitte

à l'aimée envolée
faire un signe céleste
et se reposer
pour tout le reste.



Sinon, vous, ça va ?

16.3.08

à mon tour

Blog, blog, blog... un peu de fatigue à toujours parler de moi. Pas que ça m'intéresse pas, mais en ce mois de mars, le travail me tombe dessus et pour la première fois depuis longtemps, je m'inquiète pour mes délais.

Ceci dit, je me suis tellement régalé à faire des posts sur des thèmes imposés que j'aimerais bien continuer un peu.

Tiens, ça, par exemple.




Maman

Pourquoi j'ai les larmes aux yeux quand je raccroche ?
Ce n'est pas le ton de sa voix - rassurant, calme. Je dirais serein si ça ne me faisait pas penser à un oiseau. Un serin qui serine. Un oiseux, tiens.
Merde, c'est quoi c'est mots qui se mélangent ?
Bla bla blah.

Il est 20h et le repas n'est toujours pas prêt.

Je lui ai tout dit, à Maman. Les nuits d'Emilien, les dents, le pédiatre.
Les questions que je me pose - elle a les réponses, toujours simples, toujours faciles.
Antoine qui est si bien dans son rôle de nouveau père.

Parfois il m'agace, avec son air radieux quand il regarde son fils. Peut-être parce qu'il me fait honte.
Il faut dire que c'est facile pour lui.
Il rentre tard du travail ; il desserre sa cravate, m'embrasse à la volée. Ca c'est passé comment avec Emilien ?
Bien, bien, toujours bien. Le pédiatre la nounou les dents. Il a eu un renvoi à midi mais le petit pot de quatre heures est passé comme une fleur. Et toi au travail ?
C'est à peine si j'écoute la réponse ; il me propose déjà de s'occuper du bain. Comment le lui refuser ? De toute façon, j'ai si mal au dos en ce moment que j'aime moins me baisser pour tenir la nuque d'Emilien, pour faire glisser l'eau tiède sur son petit ventre, pour le relever et le mettre sur la table à langer...
Mal au dos, à force de le tenir à califourchon sur les hanches. Cette position de mère que j'aimais tant, au début.
Parfois il me pèse, j'ai envie de le poser et il crie, me réclame. Je le reprends dans mes bras. Il faudrait faire une sieste. Il faudrait manger. Il faudrait jouer dans ton parc. Il faudrait que je fasse à manger, que je change les draps, que je fasse la vessive et la laisselle. Que je m'occupe aussi de trouver du travail, de répondre à des annonces, de faire des papiers.
Et il me demande me réclame m'intime de ne jamais le lâcher.

Pourtant, c'est un enfant tranquille. Régulier. Un enfant comme on rêverait d'en avoir. L'enfant que nous rêvions.

Je finis d'éplucher des pommes de terre. Repas simple, salade, léger. Si j'ai le temps j'irai rejoindre mes hommes. Ou bien je m'assiérai avec un verre devant la télé. Même si la plupart des programmes en ce moment me donnent envie de pleurer - c'est idiot, je pensais que ça me passerait après la grossesse.

Je suis conne ou quoi ? Que demander de plus ? J'ai un homme parfait, un garçon magnifique ; tout va bien, j'ai de la chance - c'est que me répète maman au téléphone.

Peut-être que je ne la mérite pas, cette chance. Ou peut-être que je suis malade.
Mais malade de quoi ? Ou c'est cette fameuse dépression postnatale dont parlait la sage-femme.

Peut-être que je suis folle, tout simplement.
Mais non, je n'ai rien.

Rien.


Juste ce sentiment de vide, là, sous la poitrine. L'impression que je risque de tomber au moindre faux pas, d'être aspirée, avalée par un gouffre.


Quand je dors il m'arrive que ce gouffre soit une bouche. Une bouche avec trois dents.


Et je me raisonne - c'est ce que je voulais, non ? C'est ce que nous voulions. Et je suis heureuse.
Heureuse, obligatoirement.

Ca doit être pour ça que je pleure dans les épluchures, pendant que je les entends jouer dans la baignoire.

Je pose le couteau au milieu des oignons. Un con d'oiseau dans mon coeur chante une chanson de merde, un truc assourdissant, une trille immobile.

Oh je ne suis pas idiote. Je me doutais que je ne me sentirais pas mère dès qu'il arriverait. J'avais lu un livre qui en parlait.
Il ne disait rien sur le sentiment de n'être plus rien. Un oiseau dans une cage, la cage qu'il s'est fabriquée.

Trili, trili, tri.
Je ne sais plus qui je suis.
Nourrir.
Pourrir.
Mourir.

Le couteau me regarde.





Bon, bin voilà. Un texte qui a pour personnages une jeune maman et un oiseau.
À vous, si ça vous dit.

Et sinon, Pierre Cohen est élu à Toulouse, comme quoi ça sert de me serrer la main quand je bois un verre en terrasse.

12.3.08

pursuit of the light

Quelques jours que je suis sans parler, entre fatigue des mots qui s'enchaînent et rêves de jours moins gris. Le silence est peut-être une solution passagère (et d'autres parties de moi s'animent pourtant, enfants, musique... à mon avis, c'est juste un truc qui va passer).

Ayé, Caliméro, t'as remis ta coquille ?


Let's go for the concert.

10.3.08

Gnarf, gnarf

Post frais,
Post du matin,
Post qui baille et vraiment ne dit rien...

C'est pas parce que je n'ai rien à écrire que je vais rester silencieux, hein ? Donc, si dans la journée vous avez cette petite mélodie en tête, vous pourrez toujours me remercier.

Ce soir, la Teigne reprend du service, pour préparer le concert de mercredi 12 au Fairfield Café (vous venez ?) ; en attendant, je me jette sur mon taf comme un mort de faim et pis voilà.

Sinon, vous pouvez toujours jeter une oreille au LoFi d'hier soir, exclusivement réalisé à la voix ; Princesse et moi sommes loin d'en être mécontents.

8.3.08

Tortues marines

Commençons par un peu de namedropping dans ce petit matin où Princesse doit sourire, vu que le soleil est revenu sur Toulouse.

Pouf, pouf, mou de la touche ; il faut dire que je me remets du sommeil réparateur qui a succédé à un match (victorieux, bien sûr) des Gonins, suivi d'une longue discussion avec Mr et Mme Gros Chien dans les locaux de la galerie Exprmntl où se tenait l'exposition "F pour Fake", avec en particulier mon pote Régis Feugère et ses Palimpsestes, le grand Ben (bin, où il est ton site à toi ?) et quelques membres de Beatness, le groupe tellement expérimental qu'ils ont fini par renoncer à l'électro.

Ayé, vous avez suivi tous mes liens ? Ca m'a pris du temps de les faire, alors bougez-vous un peu le clic, quand même.

Et voilà que Zoridae m'indique un concours en cours - alors même que je suis en retard sur le letter contest lancé par Oh!91 (et si vous connaissez un moyen de stocker les liens quelque part pour que je n'ai pas à faire des recherches à chaque fois que j'en cite un, dites-le-me SVP, ça m'épuise).

Les tortues martines ? Non, marines, pardon. C'est un thème, ça ? Oh ptain....

Bon, attends...



Tortues marines

Les tortues marines, comme les autres tortues (Testudines) étaient des reptiles disposant d'un système respiratoire pulmonaire, qui correspondait à une adaptation complète à la vie terrestre. En supplément des reins, des glandes près de leurs yeux étaient capables d'expulser les excédents de sel de leur circulation sanguine. Leur métabolisme était capable, jusqu'à une certaine limite, de supporter des fortes concentration de CO2. Les yeux étaient protégés par une à trois paupières, leur ouïe était particulièrement fine. Une branche de l'espèce mal connue semblait posséder, en plus d'une oreille interne, un système externe d'audition. Leur odorat était en revanche assez peu performant. Les tortues marines possédaient un à deux orifices excréteurs, qui servaient également pour la reproduction.

Le sexe des tortues n'était sans doute pas apparent. On définit par puberté la période où les caractères sexuels secondaires apparaissaient. Le plus flagrant est la taille de la queue, beaucoup plus grande chez les mâles. Cependant, ces caractères sexuels n'étaient pas très marqués et certaines femelles pouvaient les arborer. Seul un examen génétique appliqué sur les spécimens qui nous sont parvenus permet d'être certain du sexe de l'animal.

À l'heure actuelle, les scientifiques ont du mal à se prononcer sur la date de disparition des tortues marines. Il semblerait en tout cas qu'une mutation soudaine, sans doute due à un changement de climat global, ait précipité l'extinction de l'espèce en modifiant leur milieu.

Les recherches les plus récentes en matière d'archéologie océanographique ont permis d'établir avec certitude que certaines catégories de tortues marines vivaient en sociétés organisées, construisaient elles-mêmes leur habitat et développaient sans doute des formes primitives de technologie, voire de culture ; selon certaines hypothèses, la sous-espèce Testudina quadripedus (qui possédait quatre membres moteurs développés et était dépourvue de carapace) aurait même essaimé de façon exponentielle pendant plusieurs centaines de milliers d'années au point d'occuper une majeure partie des fonds océaniques.

Quelques scientifiques prétendent qu'au cours de cette ère, le niveau de l'océan était si bas que certaines parties de la croûte planétaire se trouvaient en contact direct avec l'exosphère aérienne, rejoignant ainsi la légende de l'existence, dans des temps anciens, de véritables "continents". Ces hypothèses, néanmoins, demeurent invérifiées, tout comme celles qui postulent que la Testudina quadripedus constituait une espèce à part entière et présentait des ressemblances avec les "homs" de la mythologie poulpienne.

Source : poulpipedia.org

7.3.08

Ororo et les giboulées de Mars

Quand Princesse s'enrhume, c'est le monde entier (ou au moins la région toulousaine) qui a froid.

Quand Princesse s'énerve, il se met à grêler - des perturbations, crûes de fleuves, chutes de vin et de bière sont parfois à déplorer.

Moi je m'éloigne. Par peur, peut-être. Ou pour ne pas la contaminer de ma belle humeur ou de ma santé stable. Ou encore pour l'admirer et l'entendre.

C'est beau, à voir de loin, les orages, et j'aime les giboulées.

Elle me trouve distant et pensif quand je ne suis que silencieux (et mal réveillé, faut reconnaître).

Bref, mouche ton joli nez rouge, ma beauté, et souris pour faire revenir le soleil.

6.3.08

Changer de sexe ?

C'est un genre de concours qui tourne sur le net... l'origine semble être là.
J'en profite pour caler un petit texte, même si personne ne m'a rien demandé.




Mon Amour,

Ce soir, en rentrant, tu as posé distraitement tes lèvres sur les miennes. Distraitement, encore, tu as embrassé les enfants, que j’avais lavés et couchés. Ils t’attendaient pour une histoire ; mais tu avais eu une dure journée, et, vraiment, tu n’avais pas envie.

Juste avant que tu rentres, j’avais recoiffé mes cheveux et remis un soupçon de parfum. Coquetterie inutile : tu ne m’as pas pris dans tes bras. Je crois même que ton regard ne s’est pas posé sur moi une seconde.

Et tu n’as rien remarqué. La maison rangée, nettoyée de fond en comble, sols, vitres, linge et vaisselle ? Normal. Les factures payées, les lettres envoyées, les coups de fils importants passés ? Tu n’as même rien demandé – après tout, c’est toujours moi qui m’en occupe, tu me fais confiance !

J’avais téléphoné à Maman, juste pour qu’elle me donne le secret de ses tomates farcies, celles que tu aimes tellement. Tu les as englouties sans rien dire. Un petit grognement, un hochement de tête, voilà ma seule récompense.

Puis nous avons échangé quelques mots stupides et banals, et nous avons fini la soirée devant un film qui ne nous intéressait pas. Quand nous sommes finalement montés nous coucher, j’espérais encore… un peu de tendresse. Mais non, souviens-toi : tu avais « mal à la tête ».

Il y a à peine un ou deux ans, nous aurions ri ensemble de ce cliché. Hier soir, nous nous sommes tournés chacun de notre côté, et nous nous sommes endormis.

C’est vrai, je suis ridicule. On se partage les tâches, non ? A toi le travail important et bien payé, à moi le petit boulot et la maison à tenir. C’est ainsi qu’on a décidé de faire, c’est notre quotidien. C’est notre vie.

Eh bien non. Je refuse. J’en ai assez.

Assez que tu ne me regardes plus. Assez que notre mariage ressemble à une caricature. Assez que tu prennes mes efforts comme allant de soi. Tu crois vraiment que c’est naturel, héréditaire, de savoir tenir une maison ?

Demain soir, quand tu rentreras, tu trouveras les gosses courant dans une maison sale. Vous mangerez ce que tu sauras leur préparer, et tu les mettras au lit toi-même. Moi, j’aurai enlevé mon tablier, et je vous laisserai ensemble. Je m’offrirai une soirée rien qu’à moi, à réfléchir sur la vie, sur toi, sur nous. Sur le bonheur et sur l’amour.

Je refuse que nous soyons réduits à ces rôles pitoyables. Je veux que tu y penses. Je ne suis pas l’esclave de la maison.

Je suis un homme, je suis ton mari.

Ton

Paul

Presents

Même pas mal à la tête.
Ou alors juste un fond.

Bon, on fait le point sur la semaine passée : monter une présentation sur CD du LoFi Mostra Show, spectacle textes/musiques/images que nous aimerions porter sur scène ; détailler divers manuscrits en pensant à mes propres projets ; et, surtout, préparer en secret (et grâce à ma Môman qui me l'a rappelé à temps) l'anniversaire de Sweet Loved Princess afin que nos potes nous rejoignent chez elle pour une soirée suprise.
Ce qui fut fait. Musique, philo, discussions politiques (sujet : artistes et intermittents sont-ils vraiment tous des alcooliques ?), et puis quelques cadeaux, bien sûr (dont le dernier LoFi en date, que vous n'avez donc pas le droit d'écouter puisqu'il n'est que pour elle...).
Je comptais également lui offrir ce que je considère comme un magnifique présent : du temps libre, sans moi, pour qu'elle pense à prendre soin d'elle-même. Mais la demoiselle a préféré dormir dans mes bras : comment aurais-je pu refuser une demande si pleine de charme et de conviction ?
Tant pis, ce sera pour une autre fois.

Bref, une soirée douce comme l'amitié. Vous y étiez ? Nous vous remercions de votre présence. Vous n'y étiez pas ? Vous y auriez eu une place.

Et tous en choeur : bon anniversaire, Princesse...


Sinon, pour nos amis polybilingues, on a commencé un autre blog, qui parle de langues et de légèreté.

4.3.08

peace of news

(pppfff, cinq jours sans poster, je me relâche, moi... mais faut dire que j'avais entamé un lllllllong post métaphysique que je trouverais peut-être le courage de finir un jour, quand je saurais ce que je veux dire, et puis qu'il faisait beau sur Toulouse, et puis, et puis, et puis...)

Bon alors, quoi de neuf ?
Un oeuf, dirait Anton, 9 ans - répartie que je trouve débile et absolument pas drôle, mais faudrait peut-être voir que je me mette à écouter la créativité de mes fistons, non ?

Sinon, quoi ?
Bin rien. Le train-train. Écrire, éditer, dessiner, chanter, réfléchir, traîner la patte en ville en contemplant les beaux yeux des femmes, r$êver (elle est trop belle, cette coquille, je la laisse) rêver, donc, et écouter les phrases et les histoires qui trottent dans ma tête. Le panard, quoi. Un degré de minibéatitude tel que j'ai préféré ne pas vous en parler, histoire de ne pas vous rendre jaloux (c'est pour ça que c'est plus facile d'écrire des histoires tristes, non ?)

'Tention, pas la béatitude rêveuse et bêtement souriante, hein. La minibéatitude dont je parle consiste essentiellement à prendre ce qui vient avec gratitude. Genre, il t'arrive un pain ? Cool, ça nourrit toujours. Il t'arrive une merde ? Bin, c'est là-dessus que les fleurs poussent. On se met en colère contre toi ? Bin, au lieu de te laisser gagner par la colère, tu dis "Vous êtes en colère contre moi ? Pourquoi ?" Et si les raisons de l'autre te semblent fausses, tu le laisses avec sa colère. L'a qu'à se démerder.
Genre aussi, quand les vieux trucs te reviennent et t'énervent, tu mets un nom dessus et au besoin tu te sers de ta colère pour construire de belles choses.

Bref, la confiance règne, le taf abonde, les idées pleuvent, les femmes sont belles (allez, les mecs aussi, on va pas faire dans la demi-mesure) et le printemps se fait sentir sur Toulouse : gratitude, exclusivement.

Je vous fais à tous un poutou,


Manu