19.1.07

Extase libératrice


AAaaaaargggg ! Une pizza (avec mes nains, ma maman et ma soeur), un épisode de "Six feet under", une dosinette de Canabols(r) et un café plus tard, me revoilaaaaaaaaaaaaaarghghghg !


En pleine forme. Comme jamais.

Vous qui suivez ce blog (tiens, deux bisous, à la toulousaine, ça va vous ? bon, je continue pour ceux qui viennent pour la première fois, les autres on se retrouve tout à l'heure ; donc, ceux qui venez pour la première fois, prenez l'habitude de sauter les parenthèses, ça évite de se salir les pieds dans des digressions parfois fumeuses, ayé, vous êtes prêts ? OK alors, prochaine parenthèse, hop, vous sautez jusqu'à la fin, comme ça, sans respirer ; et si vous êtes déjà perdu, la phrase qui précède était "vous qui suivez ce blog". Bon, ok, vous suivez ? on y va)... ce blog, donc (non, parce que nous, les parenthèses, on a notre vie propre et on voudrait bien pouvoir nous exprimer quand ça nous chante, compris ?), qui suivez ce blog, donc, avez peut-être remarqué une légère baisse de verve cet an-ci.

Non ? Ben merci, c'est sympa.
Mais si, quand même. Je vous jure. Je n'y allais pas de bon coeur. Je le faisais de mon mieux, mais, franchement, je n'avais pas trop le coeur à ça.
Pourquoi ? Bon, à part quelques raisons sentimentales (parce que, vous le croirez si vous voulez, je suis un gaçon sensible - au fait, un petit jeu interactif les mecs : essayez de dire la phrase "Je suis un homme sensible" sans rire, ricaner, grimacer, prendre un accent ou une voix ridicule, ou sans remplacer "homme par "garçon".
Ayé, vous l'avez fait ? Combien ont réussi ? Hé ben, à vue de nez, un bon point pour notre éducation qui nous interdit de dire quelque chose d'aussi simple), (et la, si vous êtes un habitué, vous vous souvenez du début de la phrase, pour les autres c'est "à part quelques raisons sentimentales"), je me minais un peu. Genre à fouiller dans les veines noires pour aller chercher des trucs (à ce propos, j'ai rencontré une reine de la noirceur, Emmanuelle Urien, qu'en toute franchise j'épouserais sur-le-champ pour son talent et sa beauté radieuse, si elle n'était déjà mariée, heureuse en ménage et fidèle, grrr, je hais les couples qui me rappellent... oups, je dérape) pour ce fameux roman dont auquel je vous cause depuis quelques temps (pour les néo-arrivants, "pour la première fois", mais bon, ça y est, vous faites partie de la famille, prenez une chaise et amusez-vous - il y a du ricard dans la commode et de la bière au frigo, quelqu'un met de la musique ? bon, et maintenant vous pouvez lire l'intérieur des parenthèses, vous verrez, on s'y perd un peu mais c'est sympa).

Un fameux roman, donc, que je prépare.

Que je préparais. Parce que j'ai fini tout à l'heure, d'où le "aaaargh" du haut de ce post.

Aaaaaargh, indeed.

Bon, pas fini/fini, on est d'accord. Il me reste un peu de boulot dessus. Les finitions. Quelques jours tout au plus (bon, dans le bâtiment, ça veut dire "à peu près deux mois", mais quelle importance ?). Mais je l'ai balancé pour la première fois à la face du monde. Schplurfff.

J'ai accouché le 19 janvier. Le bébé est plutôt maigre, mais il est un peu en avance. Ca arrive. On va bien l'entourer. Il est de sexe indéterminé (je vérifie encore, mais c'est vrai).

Je vous donne son titre en avant-première (et si on me le pique, vous êtes tous témoins, hein ?) :
E(u)x

Ca chie à l'oeil, non ?
(euh, les rugbyman qui n'auraient pas compris le gag du titre, on en reparle au prochain entraînement ? - ah oui, au fait, ça y est, j'invite les rugbymen sur ce site, ça ne gêne personne ? Non ? Ca tombe bien, ils sont sympas)

Donc, un titre court. Pour une histoire courte : ils se marient, ils font un enfant, ils divorcent. Avec un chien, un vieux diesel et quelques maisons en arrière-plan, très "France péri-urbaine".

Voilà, c'est tout. 130 000 signes et on n'en parle plus. Devoirs faits pour le CRL, je balance ça à quelques éditeurs qui se débrouillent avec et je continue à m'amuser en écrivant. Prochaine étape : le rugby et la bédé (avec Cyrille Pomès, co-lecteur du premier jet avec l'Emmanuelle sus-mentionnée et ma petite soeur, coucou Cetdemi, ça fait longtemps que tu n'étais pas venue, ouh bé qu'il pousse ce petit !).

Mais je vous disais que je m'étais miné (pas minet, hein... ou alors juste le samedi soir. Au fait qui vient prendre une bière avec nous demain vers 22h30 au Tex /avenue H. Serres, vers Arnaud-Ben ?). Ben, je me minais parce que j'étais allé chercher des diamants. Ou du charbon, peut-être, enfin, un truc sympa pour passer l'hiver.

Pour écrire ce roman d'après nature (mais pas métaphysique pour autant), je me suis plongé dans l'histoire tragique d'Emmanuel Plisson. Un mec sympa, au demeurant. Bon époux, bon prof, bon papa, bon sportif. Le gars bien. Un peu coincé, mais quand même.

Au début, il avait tout pour réussir (je passe la liste fatigante, mais bon, c'était un mec bien, je l'ai déjà dit) ; et, pour plein de raisons très cons (les habitudes, les fausses idées, la fatigue, deux-trois trucs qu'il avait oublié de résoudre dans son passé), il s'est enfermé dans un métier qu'il n'aimait qu'à moitié, dans des conventions qu'il détestait, dans un univers tout gris qui provenait de sa profonde myopie sentimentale (il ne voyait pas plus loin que le bout de son coeur, ce qui est sympa, mais un peu juste pour les relations à deux). Et pis, comme dans les chansons de Renaud, il est mort.

Bon, il s'en est bien sorti quand même. Il a continué à bosser un moment, à s'ennuyer à mourir (encore).
Et puis, malin, il s'est inventé une très belle histoire d'amour (vous avez peut-être déjà entendu parler de "Petit Guide des Transports à l'usage du trentenaire amoureux" ? Non ? Tss Tss... allez, regardez, il y a un lien à droite). Et, parce qu'il fallait un auteur, il s'est inventé un personnage, Manu Causse, écrivain sympa qui vit des trucs extraordinaires et rencontre des gens fascinants.

Et là, moi, Manu Causse, je l'ai buté. Froidement, un soir, à la pleine lune. Sale prof. Ca lui apprendra.

Pas déconner avec ça. Créature pas contente. Peau verte être très moche. Et cicatrices vilaines au possible. Ourgh.

Créature avoir appris à marcher, parler. Créature contente. Créature avoir fait chirurgie esthétique, aller mieux. Pas beaucoup cheveux, quand même. Pfff. Paraît que c'est sexy.

Et donc, je me suis mis à exister (un peu schizo sur les bords, non ? ça fait peur... mais ça se finit bien, comme toutes mes histoires). J'ai fait ce que j'aimais le mieux faire, écrire et m'amuser. Et ça a marché.

J'ai écrit quelques histoires, et presque retrouvé du boulot dans l'édition (pour l'occasion, j'ai d'ailleurs ressuscité illico presto ce bon vieux Emmanuel Plisson, qui touche quand même sa bille en Anglais, otrerheiregraphe, corrections diverses et oeil perçant, du genre à vous trouver une faute perdu en plein milieu d'une page et à vous restyler un paragraphe en un rien de temps).

Et puis il m'est venu une idée bizarre : raconter la vie d'Emmanuel Plisson.

Au début, je me foutais de sa gueule. Genre la cigale quand elle voit la fourmi et tout le bordel.
C'était trop facile (et puis bon, quand la bise fut venue, tout ça).
Alors je me suis apitoyé, j'ai compati, j'ai essayé de comprendre comment il en était arrivé là.
A bobo le bonhomme ?
Mais c'était un peu chiant.
Alors je suis allé plus profond dans le minage. Je suis allé chercher les diamants, au fond.
Les plus belles et les pires choses qu'il ait vécues. Ses souvenirs les plus colorés, les plus fins, ou ses cauchemars. C'est beau, un cauchemar.
J'ai revêcu ses putains de cauchemars. J'ai même accepté de m'intoxiquer au tabac, comme il le faisait, pour bien retrouver le goût du fruit.
Le truc que j'en ai sorti...
Pfff. Les éditeurs se chargeront de me dire si on peut en faire quelque chose, ou si c'était juste un bout de caillou qui brillait à cause de ma frontale.

J'en ai un peu bavé, ces derniers jours. J'avais tellement hâte de finir(et pourtant, avec un stylo comme avec une pioche, c'est quand tu te précipites que tu risques de te faire mal)...

Cet (ou cette, c'est unisexe, non ? au fait, le roman aussi) apréme, je bossais le dernier chapitre dans l'espoir secret de l'expulser au plus vite (comme quoi c'est ma faute, s'il est un peu en avance... non ? Bon, j'admets, il est arrivé en temps et heure utile, même s'il est un peu maigrichon) et de pouvoir le balancer au premier cercle de lecteur (ami internaute, si tu veux faire partie du Premier Cercle de Lecteur, va falloir demander gentiment).

Et là, au milieu d'un énième copié-coller ennuyeux à mourir et entre deux mails, paf ! l'inspiration. L'idée de génie.

El wagon de coda siempre tiene los mas accidentes. El bon sensillo es : quitarlo

En espagnol, j'ai un peu baissé, non ?

Pouf. Plus de dernier chapitre. Enfin bon si mais non.

Au lieu d'un truc pesant et lyrique, d'une grande envolée sentimentale, juste une dernière scène, légèrement théâtrale. Presque drôle, si on aime le genre.

Et j'avais fini. J'aurais presque écrit le mot "fin" si j'avais eu la place (et aussi le fait que c'est un peu con, vous le savez quand vous êtes à la dernière page, non ? Pas la peine d'ajouter un surtitre, genre "hé vous êtes trop cons pour le savoir, mais là c'est fini, si vous allez plus loin vous lirez le nom de l'imprimeur ou le prix du livre".)

Et un coup de fil providentiel est tombé. Et la pluie avait bon goût. Et j'avais envie de faire plaisir à mes chéris, et de chanter "Lundi matin, l'empereur, sa femme..." avec la voix de Johnny Halliday, "Venus" avec la voix de je ne sais pas qui et les Bee Gees (ils ont détesté, pas de goût, ces jeunes...). Et j'ai passé une super soirée. Et j'ai content de vivre.

Oué bon, pas la peine que je me la pète quand même... si ? Allez, je me la pète.

j'me la PEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEETEEEEEEEEEEEEEEEEE complet.

Pas classe, mais ça fait du bien (ça ferait une chanson sympa, genre Catherine).

(oups. Breaking news : il y a du dégobillage à la station de métro Jolimont en direct de notre antenne. merci. vous pouvez maintenant reprendre la suite de vos programmes)

Donc, voilà, ayé, a fini. Plus qu'à balancer une rafale de mails pour faire lire ce post, et j'aurai fini mon faire-part de naissance.

Ne me reste plus qu'à trouver un moyen d'exister, entre Manu Causse et Emmanuel Plisson.

Ce sera facile. On m'a toujours appelé Manu, de toute façon. Et Causse, sans offense pour mes ascendants, ça pourrait tout à fait être mon nom. Peut-être qu'on pourra officialiser ça, même, genre dans une fête ou n'importe. Genre début mars, ça vous irait ? D'ici là, le petit aura grossi un peu.

Hé ben voilà, c'est parti. Let's get on, with the right move (merci E.U pour le conseil : it will be right anyway, since it's a move.)

Bon, et trois trucs pour finir :

1) Je voulais mettre la photo d'une jolie fille en tête de ce post (si blogger est d'accord, sinon je me débrouillerai plus tard) : c'était pour faire vendre, évidemmennt. En plus, c'était Emmanuelle Urien (mais si je le dis, elle va encore vendre plus que moi, avec sa plastique ravageuse, au fait, Manue, comment va ton égo ? et mes excuses à ton mari que je ne connais pas, surtout s'il est grand et costaud). Mais blogger m'a fait une erreur bX-68tbuv (sic, hé toi-même d'abord), et vous n'aurez rien à vous mettre sous l'oeil. Pas grave, il paraît qu'elle sort son calendrier bientôt.

2) Pour faire partie des lecteurs du Premier Cercle (pas du premier premier, hein, ça c'est les liens du sang et les coups du sort qui décident), il vous suffit de m'adresser un mail stipulant à peu près ce genre de choses :

"Je jure devant mes aïeux que je n'essaierai pas de revendre ce texte, toutou parti (aux pieds !), en le faisant passer pour mienà un éditeur malveillant ; je promets en revanche de transmettre ce texte à toute personne que je jugerai digne, à condition qu'elle s'engage elle aussi à devenir Lecteur du Premier Cercle (j'ai mis une toge, là, c'est mignon, non ?)"

"Je m'engage solenn (oh fait iech, ça s'écrit comment ?) devant témoins consacrés à parler autour de moi de ce livre si j'ai aimé, et de fermer un peu ma grande g... si je n'ai pas aimé"

"Et si j'ai bien aimé un peu mais pas tout quand même mais que je ne dis pas de méchanceté gratuite (quoi que, vous pouvez essayer, je m'en bats un peu l'oeil), je pourrai quand même faire des remarques et je ne serai pas offensé(e) dans ma personne si l'auteur n'en tient pas compte"

"Et je jure devant l'éternel tout-puissant (ah non merde, c'est un blasphème, bon, l'éternel moyen puissant) que si le livre m'a plu et qu'il paraît un jour, je traverserai désert et montagnes en bravant tous les dangers pour l'acquérir chez mon libraire ou sur Internet (ou par quelque autre voie qu'il vous plaira) contre le prix indiqué, et si c'est trop cher on discute."

Alors, peut-être que je me laisserai fléchir...

3) Il va me falloir quelques jours de couveuse pour rendre présentable ce que j'ai envoyé au Premier Premier Cercle ; dans ce laps de temps, je posterai sans doute beaucoup moins (au moins pendant les trois prochains jours, où je prévois un blogbreak malgré les cris des addicts). Et, pour ceux d'entre vous qui choisiraient de faire partie du Premier Cercle de Lecteurs (PCL, à partir de maintenant), un avertissement : il se peut que vous soyez déçus ; c'est un peu différent de ce blog et parfois peut-être un tantinet facile. Mais tant pis : j'ai fini mon deuxième roman, et je l'ai fait aussi bien que j'en étais capable, en y consacrant tous mes efforts et tout mon coeur (yeuuurk...) ; c'est tout ce qu'on peut demander à un bon artisan.
C'est fait pour quoi c'est faire : ça parle d'une vie sans génie, ça ne peut être qu'un roman sans génie. Inch'allah (ou qui que ce soit d'autre), je prendrai un génie pour les prochains.

Et pis c'est tout. S'il reste des fautes, c'est cadeau.
Bon week-end (et pour samedi soir, c'est pas une connerie, venez si ça vous dit, on est entre potes qui ne se connaissent pas).

Et j'ai résolu mon problème de bX-68tbuv, c'était pas la peine de s'énerver.













J'en ai profité pour refaire la déco par-ci par-là, ça commençait à devenir triste... Et, bien sûr, quant aux lamentations sur l'impossibilité d'afficher le calendrier Emmanuelle U., nos lecteurs auront corrigé d'eux-mêmes...

ayé. ouikend. à très plus.

Et puis je rajoute deux images, parce que la qualité des premières ne satisfaisait pas certaines...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Alut,
Bon, j'étais à la montagne, c'est bien la montagne surtout quand y'a pas de neige, y a personne.
Alors le bébé est la!
On peut le lire, j'espère qu'il y a des photos, tu sais nous à la campagne on aime bien les photos.
Pas les rubypèdes à poil bien sur, plutôt genre calendrier d'emmanuelleeeee!!!!!!glouuups
Bon manu tu sais que nous avons les moyens, alors envoie la balle ou on te rache la tetê !
Bises la famjo

Anonyme a dit…

il me serait plaisant de découvrir ce bébé et le papa par la meme occasion.
Merci pour tes mots Manu