31.1.07

Non, Jeff, t'es pas tout seul. Et va changer de chaussettes.

C'est le patron de Mégasoft inc., une multinationale basée à Romans (pourquoi pas ? de toute façon, pour le concours, c'est fini).
Il se rend compte d'un truc bizarre : chaque fois que le ponte d'une société, le dirigeant d'un pays acheteur ou même une star du show-biz vient visiter ses chaînes de montage, la même scène se produit. Ledit visiteur tombe immanquablement sur Jeff, l'homme à tout faire ; et il s'exclame :
"Mais c'est toi, Jeff ! Comment tu vas ? Si je m'attendais à te voir ici".
A chaque fois c'est pareil. Tout le monde connaît Jeff.
A force, le patron de Magasoft comprend le truc ; il prend l'habitude d'emmener Jeff avec lui dans tous ses déplacements; Et effectivement, à Tokyo, Sao Paulo ou New york, Jeff connaît tout le monde.
Un jour, Jeff et son patron sont à Rome ; en se baladant le dimanche matin, ils arrivent Place Saint- Pierre, où BenBen fait son show. Jeff lance à son patron (il n'y a que dans les blagues que les personnages "lancent", mais bon, c'est traditionnel alors je le fais) : "Patron, je vous laisse un moment, il faut que je voie un pote".
Et un quart d'heure plus tard, en regardant au balcon, le patron voit Jeff qui serre la main à un Pape hilare et ravi.
Sacré Jeff, quand même...
Et c'est là qu'un type tape sur l'épaule du patron, et lui demande :
"-Pardon, mais.... c'est qui, le type en blanc à côté de Jeff ?"

Alors voilà. Cette longue histoire qui me fait rire depuis que je comprends les blagues, juste pour introduire cette photo :


Une critique. Très sympa, d'ailleurs. Juste une critique.


Mais purain, vous avez vu le nom des mecs à côté de Jeff ?



Là, désolé, mais vu les voisins, je crois que je vais me la péééééééééééééééééééééter jusqu'à au moins.

Et très bientôt je vous parle d'Anton et Zadig et des super jeux que nous avons inventés pour qu'ils m'aident à devenir leur papa.

BliS.s


S. m'a fait un très beau dessin, que je conservais pour une occasion spéciale...

Etre tonton, avoir presque terminé le roman, avoir cessé de fumer et être amoureux (voir ci-dessous), ça commence à faire.

Alors, voilà à quoi je ressemble, en ce moment.

30.1.07

Allez hop

Plutôt chargée, comme journée... 36 pages corrigées sur les cent et quelque que compte E(u)x (sous-titre possible : le roman le plus creux de sa génération), une longue discussion avec une journaliste (coucou, Claire, tu vas toujours bien depuis tout à l'heure ?), toute une série de mails qui m'ont l'air, ma foi, de concerner une vie sentimentale plutôt en ébullition en ce moment (ou bien c'est l'arrêt du tabac ?), des correspondances passionnantes avec les impôts, et, et...

Je pourrai étirer la liste des tâches accomplies, mais on s'en fout : c'est juste pour créer un effet. Genre, vous vous dites "wah (ouah, si vous préférez), comment il a fait pour caser tout ça dans sa journée ?". Et là, pas moyen, il y a horizon d'attente. Recta. Vous pensez : il va nous fournir son secret pour travailler autant sans devenir fou (ben, il suffit de l'être
déjà).
Et là, re-effet : je trompe votre attente. Attention, vous êtes prêts ? Je change de sujet.

La journée a été longue parce que la nuit avait été belle.
Parce que ce matin, mes lapins (oh tiens, je peux vous appeler mes lapins ?), j'ai commencé la plus belle journée du monde.
Par raccord. Presque par accident.
Ma jolie petite soeur Cetdemi m'a appelé à 3 h du matin (moi en sortie de répét', dans un état scabreux) : mon bof-bof, Little Big Yo, était en déplacement pro, et madame venait de perdre les eaux... Alors, en bon frérot ravi ravi ravi de l'occasion, je l'ai emmenée pondre, en brûlant tous les feux rouges que je croisais.

Et voilà. J'étais là quand Little Big Cé s'est allongée pour devenir mère à son tour (pas rassuré que j'étais, moi ; mais je prenais ma grosse voix de frérot pour dire tout va bien). J'étais là pour les premières contractions. J'étais là quand L.B. Yo est apparu, la mine ravie et l'oeil pétillant (du coup, je suis allé pétiller de l'oeil un peu à l'écart, les scènes de retrouvailles me rendent toujours tout chose). Je les ai laissés ensemble vivre ce si grand moment de leur vie (bon, c'est un peu cliché, mais c'est exactement ça), et je suis repart un peu nostalgique et heureux de vivre (d'où le haiku de ce matin). Et ce soir, j'ai découvert la délicate bobine de (Ah mince, il faut que je lui trouve un nom, on est tous sous pseudo dans ce blog... Well, appelons-le P'tit Géant) de P'tit Géant, mon neveu.

Et c'était la plus belle journée du monde, parce que c'était ta première, mon homme (spécial dédicace à P'tit Géant, et pis aussi à ses cousins Anton et Zadig et à tous les papas de le world... tiens, ça me donne des envies de slam, ça) (slam ça - du démon (pililipilip) slam ça...du démon)

Belle vie à toi, Petit Géant, et à tes parents Little Big Dad&Mam.

Et, aussi et tant qu'à faire, une pensée spéciale à la damoiselle dont l'image et la pensée m'ont accompagné dans toute cette journée. Après tout, si on ne peut pas dire sur un blog "Je suis amoureux de toi", c'est que Christine Angot est morte pour rien.

Ah, oui, puisque vous êtes toujours là, mes lapins... Je suis amoureux d'elle. Elle qui ?
Ben, Elle, quoi. Avec la majuscule.
Alors je précise : je n'ai rien fait pour. J'ai même tout fait contre. Je me suis passé au peigne fin (qui a rigolé ?) pour dénicher les plus mauvaises raisons que j'avais de tomber amoureux d'elle. Et je suis allé bien bas.
Mais ça n'y a rien fait. Je suis amoureux d'elle depuis le deuxième regard (le premier, on s'était ratés, mais de peu).
Je me fous éperdument de qui elle est, de ce qu'elle pense, de sa beauté, de sa vie. Je sais juste que c'est Elle. Comme une évidence.

Causse, tu ne t'enflammes pas un peu ?

Euh, si, pardon. Mais c'est parce que. Je m'y connais assez bien, en "être amoureux". J'ai même écrit un guide sur le sujet.

Bon, ben tu sais pas quoi ? Tu vas nous laisser, maintenant. Ok, t'es amoureux, mais tu nous lâches, hein, t'es gentil... Nous, on pense aux Little Big Ones, et puis à tous les parents, et à tous les enfants. Même qu'on va leur écrire une histoire, d'accord ?

Bon, si c'est pour écrire une histoire, je peux vous filer un coup de main ?



euh.... les lapins... vous le terminez vous-même, ce mail ? ca manque de chute, mais on est occupés, là... bises....

Walk on

Brouillard de neige au bord des toits


Certains matins
Sont les premiers.

29.1.07

Petites annonces

A vendre ou à Louer

Coeur d'occasion - grand modèle (non fumeur)
Entretien soigné
Moteur, amour et pare-brise refaits, courroies OK
Année 1973

Prix à débattre


Je l'avais dit, que je m'occuperais de mettre en ordre mes affaires sentimentales...

J+3

A part l'envie de tout ranger - y compris la chambre des garçons, et peut-être même mon placard... - ben, pas grand-chose à dire.

A quoi ça pourrait ressembler, ce genre d'annonce ?

"J'ai le plaisir de vous informer que je suis revenu à une vie sans tabac" ?
ou
"après deux mois de vie commune, Manu Causse et la marque Fleur du Pays (ainsi que de nombreuses autres marques) ont la douleur de vous faire part de leur séparation" ?

C'est de sa faute, explique l'un des protagonistes. Il ne sait pas s'arrêter.
C'est de la sienne, rétorque l'autre. Elle me rend malade, et elle le fait exprès.

Quoi qu'il en soit, la situation était devenue intenable ; l'annonce de la séparation semble avoir soulagé tout le monde, et en particulier les intéressés eux-mêmes. "C'est beaucoup plus simple que ce que j'avais imaginé", nous a confié l'un des deux. "En fait, tout semble arriver à point nommé. Je repars sur des bases plus saines, en gardant à l'esprit à la fois le bien et le mal que nous nous sommes faits".

Il est possible que nous nous revoyions, à l'occasion ; peut-être même que nous tomberons dans les bras l'un de l'autre, de loin en loin, pour nous rassurer. Mais nous ne pouvons plus vivre ensemble sans nous blesser gravement. D'ailleurs, c'est marqué sur le paquet.

Fumer tue. Respirer aussi ; mais au moins, quand on respire sans fumer, on a l'impression d'être un peu plus maître de soi.

C'est un début. Demain, je parle d'amour.

28.1.07

Take a breath

J+2, vers midi.

Tout va bien....

Euh, enfin, tout ne va pas bien, mais ça pourrait être pire.

Hier, un vrai vrac dans ma tête : doutes, absences, et ce bon vieux sentiment de marcher 40 centimètres à droite de mes semelles...

Les restes de neige et les flaques glacées n'aidaient pas, je vous l'accorde, ni le repas de fête pour l'anniversaire d'Anton ; mais bon, la journée s'est terminée tant bien que mal.

Je savais qu'une cigarette m'aiderait à relativiser ce sentiment de vide - tout comme elle relancerait immédiatement la culpabilité, la colère et le ressentiment.

Aum. Besoin de respirer. Je me suis échappé du peloton familial pendant 5 minutes, histoire d'aller faire un tour en voiture dans le soleil qui se couchait rose (faut dire, les gens qui s'occupent des couchers de soleil en Aveyron sont particulièrement talentueux, et ils se dépassent quand il y a de la neige... je verrai si je peux vous mettre une ou deux photos ce soir ou demain). Et puis ça allait mieux.
Toulouse a perdu, mais je vous jure qu'il y avait en-avant sur la passe. C'était évident, j'étais à deux mètres de la ligne. S'ils ont besoin de tricher pour gagner, ces Parisiens, ça prouve bien qu'ils ont perdu, non ? (phrase primée au Championnat du monde de mauvaise foi 2006, mention commentaire sportif)

Aujourd'hui, ben... la même chose, en moins pire. Comme si mes montagnes russes intérieures s'érodaient un peu, ou comme si je m'étais habitué. Comme si j'arrivais à me diren enjoy the ride...

Ceci dit, c'est dans cette accalmie provisoire que je suis le plus en danger : une petite voix me suggère, tu vois, là, une petite cigarette, ça ne ferait aucune différence... et puis regarde dans l'édition du dimanche de la Dépêche, tous ces gens cooooools qui fument, ils ont même fait un article...

Bien joué, petite voix. C'est toi qui m'as eu, la dernière fois, l'après-midi du 2e jour de sevrage. Pas l'envie tempêtueuse, le manque ou le tourment (rien à foutre, moi trop costaud, c'est mes potes qui le disent) ; non, juste la voix conciliante et doucereuse, Y'a pas de mal à se faire du bien...

Ah ben oui, mais là, je fais comme Anton quand il joue aux cartes Yu-Gi-Oh : je contre-attaque avec ma carte "Promesse d'anniversaire du Cosmos infini", 5000 points DFF ; je la combine avec le Magicien de la Lumière (que je viens de créer, merci Anton de me servir de conseiller technique) de manière à renvoyer la carte Petite Voix Doucereuse dans le Vortex Sépulcral qu'elle n'aurait jamais dû quitter.

Si ça ne fait aucune différence, autant ne rien faire, non ?

La carte se dissout en hurlant dans l'espace.

Un léger sourire plisse mes lèvres.

"J'ai Gagné" : c'est la réplique définitive qu'Anton me conseille pour clore le chapitre (faut dire qu'il aimerait bien me piquer le PC, pas gênés, ces scénaristes...)

Ouais, bon. Mettons que, provisoirement, ça devrait aller.

(et je m'interromps ici, aussi bien parce qu'Anton insiste que parce que j'ai actuellement la continuité intellectuelle et la mémoire à court terme d'un poisson rouge dans son bocal...

Oh c'est joli ici, je ne suis jamais venu, et voyons voir par là ce que...

Oh c'est joli ici, je ne suis jamais venu, et voyons voir par là ce que...

Oh c'est joli ici, je ne suis jamais venu, et voyons voir par là ce que...

Oh c'est joli ici, je ne suis jamais venu, et voyons voir par là ce que...

C'est. Bientôt. Fini.

J'espère.

26.1.07

3 jours maximum

"Il papillone, le type... Il dit qu'il va faire et il ne fait jamais... On les attend encore, les Playlists, les portraits, les nouvelles en ligne..."



belle collec, non ?







D'aucun(e) m'ont fait remarquer que, franchement, ce blog ne tenait pas ses promesses ; et moi-même, entre une dernière couche de vernis à "E(u)x", la préparation d'un nouveau roman bilingue et des projets dans tous les sens, j'ai parfois du mal à remettre de l'ordre à tout ça (et je n'y inclue même pas des chantiers plus titanesques encore, comme ma vie sentimentale ou la chambre d'Anton et Zadig).

Pourtant, comme la graine sous la neige frissonne en attendant le printemps (à dire à haute voix avec l'accent chantant de la baie d'Along), mes idées obessionnelles suivent leur cours. Nous approchons à grands pas de la date fatidique du 28 janvier, jour où, d'après la promesse faite à Anton, je serai redevenu non-fumeur (pour ceux qui trouvent la formulation alambiquée, je vous renvoie au livre d'Allen Carr que je n'ai jamais vraiment lu, vu que j'avais déjà arrêté de fumer à l'époque).

En deux mois et demi d'intoxication massive, j'ai retrouvé tous les plaisirs du tabac : dents tâchées, yeux cernés, odeurs dans l'appart (parce qu'avec ce temps, je ne pouvais décemment pas rester sur le balcon, quand même), dépendance aux tabacs ouverts les dimanches, sentiment de remords après chaque cigarette, questionnement permanent sur le mode "mais je suis con ou quoi ?", regards atterrés des proches... le vrai goût du fruit, quoi.

Pendant le sevrage, la dépendance physique à la nicotine dure environ trois jours. J'ai donc choisi d'aller passer les deux premiers à l'écart du monde, dans le froid glacial de l'Aveyron (à ce propos, une blague rituelle de là-bas : il fait un froid de cinq ou six béries, merci de ne pas rire, il fallait juste que je la fasse par respect pour les blagues rituelles).
Bon courage à mes fils et mes parents qui me supporteront pendant les deux premiers jours.

Ensuite, ce sera peut-être un peu plus simple : les dépendances restantes (la clope contemplative du matin, la clope au café, la clope entre deux morceaux de basse, la clope entre deux trucs, la clope pour se donner une contenance face au regard charmant d'une damoiselle) sont purement psychologiques, et donc facilement remplacables (coups de tête contemplatifs dans la fenêtre, plus de café, un joint entre deux morceaux de basse, ne faire qu'un seul truc de toute la journée, coller une baffe à la demoiselle aux yeux doux, etc.)

C'est un Manu Causse zen, pur et radieux qui vous reviendra des brumes neigeuses. Ensuite, si j'ai réussi à établir une bonne analyse du problème, je l'explique ici à tous les fumeurs désireux d'arrêter, et nous nous purifions tous dans une cascade de joie libératrice, amen. Avec de la douche Tahiti spécial peaux fragiles, en plus.

Bon, quelques petites dernières bouffées de poison, je vide mes cendriers et je monte dans mon traîneau direction le grand nord.

Bon ski, bonne neige, bons poumons purs
(et p't'être même que je vais prendre un peu de boulot avec moi, histoire d'avancer sur les chantiers susdits...)

25.1.07

Brigade d'intervention vaguement artistique

Mélanie à la table

Parle de plans mecs foireux
Des avions qui arrivent
Et ne restent jamais

Mélanie à la table

Reprend du thé et des biscuits
Et quelques autres bouffées douces
Qu'elle laisse s'échapper

Mélanie à la table

A des mots vifs et acérés
Et soudain son regard s'allume
Quand un écho vient lui parler

L'écho de choses qui existent
Ou n'existeront jamais
Que dans les rêves de petite fille
Ou vers cinq heures autour d'un thé

Comprenons-nous bien : je n'aurai peut-être pas dû faire ça.

J'étais tranquillement en train de boire mon thé dans un endroit qui ne prend la carte bleue qu'à partir de 18 euros (cf infra), et ces trois jolies filles parlaient avec Maman Françoise. Je suivais leur conversation où nous les mâles en prenions plein les gencives, et c'était très amusant.

Elles étaient de passage à Toulouse, contrôleuses aériennes de retour à la base. Moi, je glandouillais de façon littéraire, en écrivant des choses personnelles histoire de moins fumer.

Et soudain, au détour d'une phrase qui ne me concernait plus, l'une d'elles a évoqué une amie à qui un type avait offert, comme ça, sans prévenir, un poème.

Mon sens de la compétition n'a fait qu'un tour.

Ce n'était pas un plan drague - je n'ai pas vraiment la tête à ça en ce moment - n i promotionnel, ni rien. C'était juste un bout d'inspiration qui traînait, une façon constructive de joindre la conversation, ou peut-être de me la péter un brin avant de disparaître (Anton et Zadig attendaient en hurlant aux grilles de l'école). Bref, je trouvais ça sympa, de balancer un genre de petit poème à une quasi-inconnue, histoire de lui dire "tiens, ça pourrait être toi, ou quelqu'un qui te ressemble ; un genre de photo prise au stylo sur une page de carnet". Une performance, quoi. Rien d'autre.

Mais quand j'ai vu la tête de la demoiselle, je me suis dit que j'avais peut-être exagéré. Que ce n'était pas très sympa de projeter ses idées gris clair sur la première personne croisée. Je m'en suis voulu un poil - un coup à lui foutre l'après-midi en l'air, peut-être. Si c'est le cas, Maman Françoise me tuera.

N'empêche que ce satané poème (ou du moins la majeure partie) m'a suivi jusqu'ici, alors que j'avais pris soin de le laisser sur la table. Du coup, je vous le passe, histoire de me le décoller.

Pars vite et restes-y

Ma famille s'enorgueillit d'un vague grand-oncle qui brilla dans la chronique "Arts" d'un journal de province grâce à cette critique impérissable : "Monsieur Picasso, apprenez à dessiner !"

Forcément, une hérédité pareille laisse circonspect face à la critique, et j'hésite souvent à dire du mal de quelque oeuvre que ce soit (putain, je ne sais pas ce qui se passe ce matin, j'ai un style académique en me réveillant... bon, je continue quand même, j'ai à la bourre).

Je préfère donc dire du bien, par exemple des bouquins de Fred Vargas. Ils sont lumineux, riches, poétiques ; la profonde fantaisie des personnages et les intrigues qui mêlent différents niveaux de réalité ont fait le succès de la série auprès d'un public d'adeptes ravis.

Hier soir, j'ai vu un film auquel aucun des termes ci-dessus ne pourrait être appliqué, même avec la meilleure volonté du monde. Coincidence étonnante, il reprenait des noms et des situations que j'avais déjà vus dans un roman de Fred Vargas, intitulé "Pars vite et reviens tard". A part ça, il n'y avait aucun rapport ; c'était juste un polar français assez mal filmé, avec des acteurs archiconnus faisant des mimiques archiconnues, des images qui rappellent la série "Médecins de nuit" (pinpon), un son moyen, des effets spéciaux genre "rivières pourpres" (ah ça craint...".

Une copine qui m'accomapagnait sans connaître Fred Vargas a trouvé le film "plat", et avec pour seul intérêt de montrer quelques beaux mecs à poil (dont un, image sans doute nécessaire mais je ne sais à quoi, sur une table de dissection avec le thorax ouvert filmé en gros plan, dites, les mecs, ça va pas ?).

Donc, contrairement à mon aïeul, je dirai simplement : Pars vite et reviens tard est un très bon livre de Fred Vargas, qui a bien résisté à l'adaptation cinématographique.

Bon, je fonce : je retourne au cinéma...

24.1.07

Tout en un

Chouette ! De retour sur ce blog après 4 jours de repos... La frite ?

Ben... un post de 34 kilomètres, avec des photos de pin-ups et de monstres extra-terrestres ainsi qu'un scoop littéraire de première ampleur... et seulement 2 commentaires : loose intégrale.

Que diable, Causse, secouez-vous ! Parlez un peu d'autre chose que de votre petite personne si vous voulez intéresser les gens...

Sarkolène et Ségozy, à cause de la neige, ont passé la nuit dans un gymnase qui a chaviré dans la baie de Damas.

Et l'art, et la vie dans tout ça, Causse ?

En voulant attraper du jus d'orange, j'ai fait tomber une bouteille vide qui s'est cassée sur le sol. C'était con.

Parlez-nous d'amour, alors ; en général, ça vous réussit...

Euh... l'amour, c'est comme la neige. Au début, on se réjouit et on trouve tout magnifique ; puis ça se transforme en gadoue glaciale et on se gèle les pieds.

Faites-nous rire, alors ?

Robbie Williams a repris "King of the Bongo"... j'aurais presque tenu 10 minutes avec Le Mouv en musique de fond.

Mais si vous êtes dans cet état, mon vieux, pourquoi postez-vous ?

Comme d'hab : pour le Foehn, le Xuxès, les Fames, le Plésir. Et parce qu'il n'y a rien a la télé en ce moment qui justifierait une quelconque existence.

Bon, ça suffit, Causse, allez vous recoucher et arrêtez d'enquiquiner tout le monde avec votre grisaille à l'âme. Et puis occupez-vous un peu de vos gosses, c'est mercredi, non ?

Même pas sommeil. Et j'ai déjà préparé la soupe de légumes qu'ils n'aiment pas.

Bon, d'accord, alors laissez-nous tranquilles. Puisque vous y mettez autant de mauvaise volonté, je vais m'occuper de tout. Je vais vous faire un petit post de derrière les fagots... Tiens, si je vous racontais des anecdotes croustillantes de ma carrière de professeur de Français ?

Ta gueule, schizo.

19.1.07

Extase libératrice


AAaaaaargggg ! Une pizza (avec mes nains, ma maman et ma soeur), un épisode de "Six feet under", une dosinette de Canabols(r) et un café plus tard, me revoilaaaaaaaaaaaaaarghghghg !


En pleine forme. Comme jamais.

Vous qui suivez ce blog (tiens, deux bisous, à la toulousaine, ça va vous ? bon, je continue pour ceux qui viennent pour la première fois, les autres on se retrouve tout à l'heure ; donc, ceux qui venez pour la première fois, prenez l'habitude de sauter les parenthèses, ça évite de se salir les pieds dans des digressions parfois fumeuses, ayé, vous êtes prêts ? OK alors, prochaine parenthèse, hop, vous sautez jusqu'à la fin, comme ça, sans respirer ; et si vous êtes déjà perdu, la phrase qui précède était "vous qui suivez ce blog". Bon, ok, vous suivez ? on y va)... ce blog, donc (non, parce que nous, les parenthèses, on a notre vie propre et on voudrait bien pouvoir nous exprimer quand ça nous chante, compris ?), qui suivez ce blog, donc, avez peut-être remarqué une légère baisse de verve cet an-ci.

Non ? Ben merci, c'est sympa.
Mais si, quand même. Je vous jure. Je n'y allais pas de bon coeur. Je le faisais de mon mieux, mais, franchement, je n'avais pas trop le coeur à ça.
Pourquoi ? Bon, à part quelques raisons sentimentales (parce que, vous le croirez si vous voulez, je suis un gaçon sensible - au fait, un petit jeu interactif les mecs : essayez de dire la phrase "Je suis un homme sensible" sans rire, ricaner, grimacer, prendre un accent ou une voix ridicule, ou sans remplacer "homme par "garçon".
Ayé, vous l'avez fait ? Combien ont réussi ? Hé ben, à vue de nez, un bon point pour notre éducation qui nous interdit de dire quelque chose d'aussi simple), (et la, si vous êtes un habitué, vous vous souvenez du début de la phrase, pour les autres c'est "à part quelques raisons sentimentales"), je me minais un peu. Genre à fouiller dans les veines noires pour aller chercher des trucs (à ce propos, j'ai rencontré une reine de la noirceur, Emmanuelle Urien, qu'en toute franchise j'épouserais sur-le-champ pour son talent et sa beauté radieuse, si elle n'était déjà mariée, heureuse en ménage et fidèle, grrr, je hais les couples qui me rappellent... oups, je dérape) pour ce fameux roman dont auquel je vous cause depuis quelques temps (pour les néo-arrivants, "pour la première fois", mais bon, ça y est, vous faites partie de la famille, prenez une chaise et amusez-vous - il y a du ricard dans la commode et de la bière au frigo, quelqu'un met de la musique ? bon, et maintenant vous pouvez lire l'intérieur des parenthèses, vous verrez, on s'y perd un peu mais c'est sympa).

Un fameux roman, donc, que je prépare.

Que je préparais. Parce que j'ai fini tout à l'heure, d'où le "aaaargh" du haut de ce post.

Aaaaaargh, indeed.

Bon, pas fini/fini, on est d'accord. Il me reste un peu de boulot dessus. Les finitions. Quelques jours tout au plus (bon, dans le bâtiment, ça veut dire "à peu près deux mois", mais quelle importance ?). Mais je l'ai balancé pour la première fois à la face du monde. Schplurfff.

J'ai accouché le 19 janvier. Le bébé est plutôt maigre, mais il est un peu en avance. Ca arrive. On va bien l'entourer. Il est de sexe indéterminé (je vérifie encore, mais c'est vrai).

Je vous donne son titre en avant-première (et si on me le pique, vous êtes tous témoins, hein ?) :
E(u)x

Ca chie à l'oeil, non ?
(euh, les rugbyman qui n'auraient pas compris le gag du titre, on en reparle au prochain entraînement ? - ah oui, au fait, ça y est, j'invite les rugbymen sur ce site, ça ne gêne personne ? Non ? Ca tombe bien, ils sont sympas)

Donc, un titre court. Pour une histoire courte : ils se marient, ils font un enfant, ils divorcent. Avec un chien, un vieux diesel et quelques maisons en arrière-plan, très "France péri-urbaine".

Voilà, c'est tout. 130 000 signes et on n'en parle plus. Devoirs faits pour le CRL, je balance ça à quelques éditeurs qui se débrouillent avec et je continue à m'amuser en écrivant. Prochaine étape : le rugby et la bédé (avec Cyrille Pomès, co-lecteur du premier jet avec l'Emmanuelle sus-mentionnée et ma petite soeur, coucou Cetdemi, ça fait longtemps que tu n'étais pas venue, ouh bé qu'il pousse ce petit !).

Mais je vous disais que je m'étais miné (pas minet, hein... ou alors juste le samedi soir. Au fait qui vient prendre une bière avec nous demain vers 22h30 au Tex /avenue H. Serres, vers Arnaud-Ben ?). Ben, je me minais parce que j'étais allé chercher des diamants. Ou du charbon, peut-être, enfin, un truc sympa pour passer l'hiver.

Pour écrire ce roman d'après nature (mais pas métaphysique pour autant), je me suis plongé dans l'histoire tragique d'Emmanuel Plisson. Un mec sympa, au demeurant. Bon époux, bon prof, bon papa, bon sportif. Le gars bien. Un peu coincé, mais quand même.

Au début, il avait tout pour réussir (je passe la liste fatigante, mais bon, c'était un mec bien, je l'ai déjà dit) ; et, pour plein de raisons très cons (les habitudes, les fausses idées, la fatigue, deux-trois trucs qu'il avait oublié de résoudre dans son passé), il s'est enfermé dans un métier qu'il n'aimait qu'à moitié, dans des conventions qu'il détestait, dans un univers tout gris qui provenait de sa profonde myopie sentimentale (il ne voyait pas plus loin que le bout de son coeur, ce qui est sympa, mais un peu juste pour les relations à deux). Et pis, comme dans les chansons de Renaud, il est mort.

Bon, il s'en est bien sorti quand même. Il a continué à bosser un moment, à s'ennuyer à mourir (encore).
Et puis, malin, il s'est inventé une très belle histoire d'amour (vous avez peut-être déjà entendu parler de "Petit Guide des Transports à l'usage du trentenaire amoureux" ? Non ? Tss Tss... allez, regardez, il y a un lien à droite). Et, parce qu'il fallait un auteur, il s'est inventé un personnage, Manu Causse, écrivain sympa qui vit des trucs extraordinaires et rencontre des gens fascinants.

Et là, moi, Manu Causse, je l'ai buté. Froidement, un soir, à la pleine lune. Sale prof. Ca lui apprendra.

Pas déconner avec ça. Créature pas contente. Peau verte être très moche. Et cicatrices vilaines au possible. Ourgh.

Créature avoir appris à marcher, parler. Créature contente. Créature avoir fait chirurgie esthétique, aller mieux. Pas beaucoup cheveux, quand même. Pfff. Paraît que c'est sexy.

Et donc, je me suis mis à exister (un peu schizo sur les bords, non ? ça fait peur... mais ça se finit bien, comme toutes mes histoires). J'ai fait ce que j'aimais le mieux faire, écrire et m'amuser. Et ça a marché.

J'ai écrit quelques histoires, et presque retrouvé du boulot dans l'édition (pour l'occasion, j'ai d'ailleurs ressuscité illico presto ce bon vieux Emmanuel Plisson, qui touche quand même sa bille en Anglais, otrerheiregraphe, corrections diverses et oeil perçant, du genre à vous trouver une faute perdu en plein milieu d'une page et à vous restyler un paragraphe en un rien de temps).

Et puis il m'est venu une idée bizarre : raconter la vie d'Emmanuel Plisson.

Au début, je me foutais de sa gueule. Genre la cigale quand elle voit la fourmi et tout le bordel.
C'était trop facile (et puis bon, quand la bise fut venue, tout ça).
Alors je me suis apitoyé, j'ai compati, j'ai essayé de comprendre comment il en était arrivé là.
A bobo le bonhomme ?
Mais c'était un peu chiant.
Alors je suis allé plus profond dans le minage. Je suis allé chercher les diamants, au fond.
Les plus belles et les pires choses qu'il ait vécues. Ses souvenirs les plus colorés, les plus fins, ou ses cauchemars. C'est beau, un cauchemar.
J'ai revêcu ses putains de cauchemars. J'ai même accepté de m'intoxiquer au tabac, comme il le faisait, pour bien retrouver le goût du fruit.
Le truc que j'en ai sorti...
Pfff. Les éditeurs se chargeront de me dire si on peut en faire quelque chose, ou si c'était juste un bout de caillou qui brillait à cause de ma frontale.

J'en ai un peu bavé, ces derniers jours. J'avais tellement hâte de finir(et pourtant, avec un stylo comme avec une pioche, c'est quand tu te précipites que tu risques de te faire mal)...

Cet (ou cette, c'est unisexe, non ? au fait, le roman aussi) apréme, je bossais le dernier chapitre dans l'espoir secret de l'expulser au plus vite (comme quoi c'est ma faute, s'il est un peu en avance... non ? Bon, j'admets, il est arrivé en temps et heure utile, même s'il est un peu maigrichon) et de pouvoir le balancer au premier cercle de lecteur (ami internaute, si tu veux faire partie du Premier Cercle de Lecteur, va falloir demander gentiment).

Et là, au milieu d'un énième copié-coller ennuyeux à mourir et entre deux mails, paf ! l'inspiration. L'idée de génie.

El wagon de coda siempre tiene los mas accidentes. El bon sensillo es : quitarlo

En espagnol, j'ai un peu baissé, non ?

Pouf. Plus de dernier chapitre. Enfin bon si mais non.

Au lieu d'un truc pesant et lyrique, d'une grande envolée sentimentale, juste une dernière scène, légèrement théâtrale. Presque drôle, si on aime le genre.

Et j'avais fini. J'aurais presque écrit le mot "fin" si j'avais eu la place (et aussi le fait que c'est un peu con, vous le savez quand vous êtes à la dernière page, non ? Pas la peine d'ajouter un surtitre, genre "hé vous êtes trop cons pour le savoir, mais là c'est fini, si vous allez plus loin vous lirez le nom de l'imprimeur ou le prix du livre".)

Et un coup de fil providentiel est tombé. Et la pluie avait bon goût. Et j'avais envie de faire plaisir à mes chéris, et de chanter "Lundi matin, l'empereur, sa femme..." avec la voix de Johnny Halliday, "Venus" avec la voix de je ne sais pas qui et les Bee Gees (ils ont détesté, pas de goût, ces jeunes...). Et j'ai passé une super soirée. Et j'ai content de vivre.

Oué bon, pas la peine que je me la pète quand même... si ? Allez, je me la pète.

j'me la PEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEETEEEEEEEEEEEEEEEEE complet.

Pas classe, mais ça fait du bien (ça ferait une chanson sympa, genre Catherine).

(oups. Breaking news : il y a du dégobillage à la station de métro Jolimont en direct de notre antenne. merci. vous pouvez maintenant reprendre la suite de vos programmes)

Donc, voilà, ayé, a fini. Plus qu'à balancer une rafale de mails pour faire lire ce post, et j'aurai fini mon faire-part de naissance.

Ne me reste plus qu'à trouver un moyen d'exister, entre Manu Causse et Emmanuel Plisson.

Ce sera facile. On m'a toujours appelé Manu, de toute façon. Et Causse, sans offense pour mes ascendants, ça pourrait tout à fait être mon nom. Peut-être qu'on pourra officialiser ça, même, genre dans une fête ou n'importe. Genre début mars, ça vous irait ? D'ici là, le petit aura grossi un peu.

Hé ben voilà, c'est parti. Let's get on, with the right move (merci E.U pour le conseil : it will be right anyway, since it's a move.)

Bon, et trois trucs pour finir :

1) Je voulais mettre la photo d'une jolie fille en tête de ce post (si blogger est d'accord, sinon je me débrouillerai plus tard) : c'était pour faire vendre, évidemmennt. En plus, c'était Emmanuelle Urien (mais si je le dis, elle va encore vendre plus que moi, avec sa plastique ravageuse, au fait, Manue, comment va ton égo ? et mes excuses à ton mari que je ne connais pas, surtout s'il est grand et costaud). Mais blogger m'a fait une erreur bX-68tbuv (sic, hé toi-même d'abord), et vous n'aurez rien à vous mettre sous l'oeil. Pas grave, il paraît qu'elle sort son calendrier bientôt.

2) Pour faire partie des lecteurs du Premier Cercle (pas du premier premier, hein, ça c'est les liens du sang et les coups du sort qui décident), il vous suffit de m'adresser un mail stipulant à peu près ce genre de choses :

"Je jure devant mes aïeux que je n'essaierai pas de revendre ce texte, toutou parti (aux pieds !), en le faisant passer pour mienà un éditeur malveillant ; je promets en revanche de transmettre ce texte à toute personne que je jugerai digne, à condition qu'elle s'engage elle aussi à devenir Lecteur du Premier Cercle (j'ai mis une toge, là, c'est mignon, non ?)"

"Je m'engage solenn (oh fait iech, ça s'écrit comment ?) devant témoins consacrés à parler autour de moi de ce livre si j'ai aimé, et de fermer un peu ma grande g... si je n'ai pas aimé"

"Et si j'ai bien aimé un peu mais pas tout quand même mais que je ne dis pas de méchanceté gratuite (quoi que, vous pouvez essayer, je m'en bats un peu l'oeil), je pourrai quand même faire des remarques et je ne serai pas offensé(e) dans ma personne si l'auteur n'en tient pas compte"

"Et je jure devant l'éternel tout-puissant (ah non merde, c'est un blasphème, bon, l'éternel moyen puissant) que si le livre m'a plu et qu'il paraît un jour, je traverserai désert et montagnes en bravant tous les dangers pour l'acquérir chez mon libraire ou sur Internet (ou par quelque autre voie qu'il vous plaira) contre le prix indiqué, et si c'est trop cher on discute."

Alors, peut-être que je me laisserai fléchir...

3) Il va me falloir quelques jours de couveuse pour rendre présentable ce que j'ai envoyé au Premier Premier Cercle ; dans ce laps de temps, je posterai sans doute beaucoup moins (au moins pendant les trois prochains jours, où je prévois un blogbreak malgré les cris des addicts). Et, pour ceux d'entre vous qui choisiraient de faire partie du Premier Cercle de Lecteurs (PCL, à partir de maintenant), un avertissement : il se peut que vous soyez déçus ; c'est un peu différent de ce blog et parfois peut-être un tantinet facile. Mais tant pis : j'ai fini mon deuxième roman, et je l'ai fait aussi bien que j'en étais capable, en y consacrant tous mes efforts et tout mon coeur (yeuuurk...) ; c'est tout ce qu'on peut demander à un bon artisan.
C'est fait pour quoi c'est faire : ça parle d'une vie sans génie, ça ne peut être qu'un roman sans génie. Inch'allah (ou qui que ce soit d'autre), je prendrai un génie pour les prochains.

Et pis c'est tout. S'il reste des fautes, c'est cadeau.
Bon week-end (et pour samedi soir, c'est pas une connerie, venez si ça vous dit, on est entre potes qui ne se connaissent pas).

Et j'ai résolu mon problème de bX-68tbuv, c'était pas la peine de s'énerver.













J'en ai profité pour refaire la déco par-ci par-là, ça commençait à devenir triste... Et, bien sûr, quant aux lamentations sur l'impossibilité d'afficher le calendrier Emmanuelle U., nos lecteurs auront corrigé d'eux-mêmes...

ayé. ouikend. à très plus.

Et puis je rajoute deux images, parce que la qualité des premières ne satisfaisait pas certaines...

18.1.07

A l'instant



Une fois tapées toutes mes notes et corrigés les premiers chapitres, je me suis offert hier trois cigarettes et un thé blanc dans mon jardin secret.

La fée des lieux accueille les clients par des mots doux, et leur fait enlever leurs chaussures ; elle est toujours drôle, toujours chaleureuse, toujours entière.

Elle prête même des stylos aux pauv'z'écrivains qui n'ont plus d'encre, et insuffle des idées magnifiques aux réunions de travail qui se déroulent dans son antre.

Merci, Madame "Maman" Françoise.

Si vous savez où c'est, vous pouvez m'y rejoindre ; si vous ne savez pas, je vous souhaite de découvrir (mais je ne vous le dis pas, ça deviendrait moins calme...)

Et la ville sentait bon, avant la première cigarette.

17.1.07

Les mecs

C'est vrai que j'aime les mecs.

(Maman ? Ne tombe pas tout de suite, lis la suite.)

J'avais déjà fait un coming-out (bouleversant) dans un post il y a un mois ou deux, mais aujourd'hui, je vais plus loin : j'aime les mecs en groupe. Voire en groupés pénétrants.

J'aime les contacts rugueux, les blagues à deux balles, le clin d'oeil du copain quand tu passes près de lui, la tape d'encouragement sur les fesses ; j'aime le bras qui se tend pour te relever, le "ça va ?" après un choc, les vannes à répétition ; j'aime les douches pleines de vapeur, de remarques sur les savons qui tombent, et de sourires fatigués.

J'aime qu'avant le match, ce soit Nous contre Eux ; j'aime qu'après le match, ce soit bière et pastis pour tout le monde.

J'aime les confidences un peu incongrues un soir autour d'un sandwich au rôti de porc, les premiers coups d'oeil qui décident d'une amitié, les liens qui se tissent à force de courir, plonger, défendre côte à côté. Tenir la ligne, coûte que coûte, comme l'écho amusé de vieilles guerres autrement moins dérisoires. J'aime la fierté un peu puérile que nous en retirons, et qui se dilue dans le gel douche et le repas d'après-match.

Nous avons nos légendes et nos matchs-étalons, nos mascottes, nos plaisanteries rituelles ; nous avons nos fêtes, nos surnoms, notre mode de jeux.

Bon, ben, ça y est, j'ai fait mon coming-out : j'ai parlé du rugby.

Je me boirais bien une bière, pas vous ?


Pssssss : pour ceux que ça intéresse, le roman avance à grand pas (et ça tombe bien, parce que la suite s'annonce déjà), et j'ai fait un pas capital dans l'arrêtage de fumer en passant aux cousues (délicieusement désuet, non, comme terme ?). Plus que 10 jours, dès que j'ai un peu de temps pour les posts et que blogger arrête de merder les images, on en reparle...

Du neuf avec du vieux

Après tout, pourquoi n'y aurait-il que Marie qui aurait droit de lire une vieille nouvelle ? Je colle dans l'autre blog (mais si, regardez bien, à droite, "11,5 fois où je suis mort ", là, voilà...) "North by northeast", un texte qui a déjà figuré sur le site du concours de nouvelles de l'AFCAE (association française de cinéma d'art et d'essai) où j'avais fait 2 - toujours mon côté Poulidor/talonneur...

Initialement, la nouvelle ne devait pas faire partie du recueil 11,5 fois... Mais après tout, hein, quelle importance ? Ca fera douze et demi et on n'en parle plus. Ou une bonus track, c'est selon.

Voilà. J'ai tenté ce matin d'assister à un colloque sur la littérature jeunesse (d'où la brièveté du post précédent), qui m'a rappelé mes plus belles années d'enseignant : c'est où le café ? c'est quand qu'on bouge ?

Sauf que maintenant que je suis indépendant, je n'ai même pas eu à feinter (sauf envers ma Judge Dredd de conscience professionnelle) pour décrocher en douceur, accompagné de la charmante Marie Mélisou (et pour le lien, débrouillez-vous, il est partout sur ce site), avec qui nous avons parlé littérature, droits d'auteur, révolution et roman à quatre mains en se dorant au soleil place Arnaud-Ben.

Me voilà donc au poste ; plus qu'à me relâcher un peu (par exemple en tapant ces lignes), et je fonce dans le tas de ce p... de roman qui ne va pas tarder à se finir, promis.

Célia, Shirley, Mélanie, si vous me lisez : je crois que je sais ce que ça fait d'être enceinte jusqu'aux yeux et d'attendre la délivrance en soufflant d'impatience...

Au travail.

Piteux quatrain


Sept sujets qui s'agitent
Pour le post du matin
L'heure se précipite

Ca attendra demain.


PS à caractère personnel :
Marie, je suis tout rouge de confusion : après les très belles choses que tu écris sur moi, ce post est une indignité à la face du monde.

Mais kestuveu-kanfoyalé, comme on dit en Ghanéen (en plus, je me soupçonne d'avoir ce matin une inclination pour les approximations qui serait nuisible à la haute tenue littéraire de ce blog...).

Hop

16.1.07

Maman, ne lis pas ce post !


Message à caractère préventif : le post qui suit contient des passages à caractère strictement personnel. Ami(e)s moralisateurs, rigoristes, ou si tout simplement vous préférez vous cantonner à des anecdotes extimes (le contraire d'intime), il vaut mieux s'arrêter là : les lignes qui suivent parlent, entre autres, d'amour, de cul et de tartines grillées.

Et non, ce n'est pas du teasing (mais ça fonctionne pareil, non ?). Demi-tour. Allez regarder un autre blog, revenez demain.

Non ? Je vous aurai prévenu : je ne saurai être tenu pour responsable toute réaction particulière à ce qui suit (colère, peur, tristesse, envie de tartines...). D'ailleurs, avant d'aller plus loin , je vous demande de dire à haute et intelligible voix "J'accepte" ou "Je refuse" suivi de la formule
"de tout savoir des nuits agitées et des histoires de fesses de Manu Causse ; je prends conscience que ces pages ont un caractère personnel qui peut heurter ma morale (ou m'ennuyer profondément), mais comme je certifie avoir plus de 18 ans, je décide de lire quand même"

Ayé, vous l'avez dit ?
Non, vous trichez ; j'ai dit à haute et intelligible voix.
Comment ça, c'est idiot de parler face à un écran d'ordinateur ? Vous êtes au boulot, ou quoi ? Bon, ben vous pouvez le chuchoter, alors. Ou l'écrire. C'est important, comme rituel ; si vous ne le faites pas, vos réclamations ne pourront pas être prises en compte.

On y est ? On est entre nous ? Les derniers indécis ont fait demi-tour ?

Que de précautions avant de parler cul... faut dire que c'est un sujet que réprouve mon côté pudique. Trop racoleur, trop polémique. Mais hier soir, la discussion portait là-dessus (ainsi que sur l'éventuelle organisation d'une fête, ça vous dirait ?), et ce post s'est tellement agité dans ma tête cette nuit que je lui laisse la porte ouverte, afin d'avoir un peu de liberté d'esprit aujourd'hui.

Hier soir, donc, en toute fin de soirée, après une journée de tapotage sur le clavier, quelqu'un m'a rejoint pour me rapporter un livre fondamentalement important. En bons célibataires urbains pas stressés par les horaires et le travail, nous avons longuement palabrés de tout et de rien ; nous nous sommes racontés les choses les plus tristes et les plus drôles de nos vies, y compris nos histoires de fesses (dont une particulièrement longue, dont mon cul était le héros).

Extraits choisis de la conversation :

"Je suis sur Ami(e)z, c'est toujours moins la honte que meetic" (pour les incultes du céliweb, Ami(e)z est un site de rencontres où des tas de gens se retrouvent en bandes pour pratiquer les activités qu'ils aiment ; incroyable, comme concept, non ?)

"A 20 ans, tu te sens obligé de te mettre en couple et de cacher à l'autre des aspects de toi, parce que tu veux être celui qui correspond à ses désirs. C'est intenable, au bout d'un moment"

" A 35 ans, tu voudrais plutôt être comme 2 vieux potes qui ont tout partagé et se surprennent encore ; tu voudrais avoir la sensation de ne rien devoir à l'autre, et de tout faire uniquement par envie. Mais est-ce qu'on peut être en couple comme deux vieux potes ?"

Bref, comme dans toute soirée entre potes, nous avons parlé de cul, ainsi que des différences entre hommes et femmes (qui nous semblent beaucoup plus culturelles que naturelles). Nous avons parlé des attachement qui naissent souvent, et nous entravent parfois.

Et puis, comme deux vieux potes un peu tendus de leur journée, nous avons baisé.

ALERTE ROUGE ALERTE ROUGE ATTENTION MANU CAUSSE EST DEVENU FOU IL SE VANTE DE SES EXPLOITS DE LA VEILLE

Euh... Pardon... pas d'exploits, non ; et il n'y a rien qui puisse me permettre de me vanter. Je raconte juste ma soirée.

NOM D'UN CHIEN, CAUSSE, VOUS NE POUVEZ QUAND MÊME PAS RACONTER CA !

J'en suis le premier surpris, mais si, je peux.

MAIS... LA MORALE ? LE RESPECT DE LA PERSONNE HUMAINE ? LA SIMPLE DISCRETION ?
Quoi, l'avertissement n'était pas assez clair ?

Mais (j'arrête les capitales, ça use la voix) regardez votre vocabulaire : "baiser" ? Pas "faire l'amour", ou une jolie périphrase à connotation érotique ?
Pas envie de périphrase. Hier, c'était baiser, point. Ca ne veut pas dire que c'est la seule chose que je sache faire, y compris avec le quelqu'un dont je parle (avec son autorisation, évidemment) : il nous est déjà arrivé de faire l'amour, de coucher ensemble, de nous coller comme deux fleurs s'étreignent (yeurk...) ; mais hier, nous avons baisé.
Juste s'occuper du plaisir de l'autre et du sien, en toute confiance et en toute liberté, vous appelez ça comment ?

Faire l'amour ? Ah non. Il y a dans "faire l'amour" une dimension spirituelle qui n'était pas très présente hier soir.

Entre baiser et faire l'amour, il doit y avoir a peu près la même différence qu'entre un entraînement et un match de rugby, ou une répétition et un concert : ce sont deux activités complémentaires et interdépendantes. L'une semble de meilleure qualité que l'autre plus "noble", plus élevée, plus complète ; mais elle ne prend tout son sens que grâce à l'autre qui, aussi répétitive et mécanique (voire stupide) qu'elle soit, est une condition nécessaire pour espérer atteindre un quelconque état de grâce.

C'est immoral ! Vous considérez les femmes comme des cobayes, des sparring partners, des...
Il se calme. Pourquoi seulement les femmes, d'abord ?
Ben qu'est-ce que j'ai dit ?

Immoral, pas exactement. Amoral, oui. Parce que la morale, quoi qu'elle en pense, n'a pas grand-chose à faire avec la sexualité - même si ça notre morale occidentale nous en parle beaucoup.

Voir le sexe avec les yeux de la morale (comme dans bien/pas bien, permis/interdit, glop/pas glop), c'est à peu près comme passer un poème sous un microscope électronique : ça peut vous faire voir de très belles choses, mais ça ne permet pas de juger de la qualité de la poésie. La plupart du temps, ça empêche même de la comprendre.

Je développerai bien un peu plus tout ça, mais ce n'est ici qu'on post du matin, soyons raisonnables. J'avoue cependant avoir puisé cette conception de la morale (et conséquemment, des histoires de cul) dans un livre très étrange - le fameux livre que le fameux quelqu'un me ramenait hier soir, et que je dois envoyer ce matin à un fameux éditeur qui pourrait avoir envie d'en lire une traduction signée Manu Causse...

Comme quoi, ces histoires de fesses, ça fait aussi partie de mon boulot...
Quel beau métier, écrivain.

Ce matin, quand nous nous sommes réveillés, quelqu'un m'a dit "je t'aime", et j'ai répondu "moi aussi". Nous avons partagé des tartines grillées en plaisantant, puis chacun est reparti vers sa vie. C'était très agréable.


Ca y est, ceux qui n'ont pas lu, vous pouvez revenir... et Blogger continue à bloquer les images, quel dommage.




15.1.07

L'huître et la perle

J'veux pas y aller à ce dîner
J'ai pas l'moral, j'suis fatigué...


Anton et Zadig s'écoutent Bénabar en boucle depuis plusisurs semaines, mais c'est aujourd'hui que je découvre la profondeur de ce texte, qui exprime avec véracité le désir ontologique de se transformer en huître devant sa télé... Et, oui, hier soir, pour cause de fatigue, d'overdose de talents et de projets fumeux, j'ai vécu une parfaite soirée de merde.

Je renouvelle, en public, mes plus plates excuses à l'amie à qui j'avais proposé une soirée télé/pizza, et qui a eu la chance de pouvoir observer dans son milieu naturel le Manu Causse (Crassostrea merdosa) en pleine période de rumination.

La matinée au goût fade s'est dissoute dans un cours de massage, suivi d'un épisode de chasse dans les rayons d'un supermarché blafard. Me voilà à la tête d'une après-midi que j'envisageais avec crainte : elle était sensée culminer dans une paire de répétitions musicales, où j'aurais dû me montrer, sinon créatif, du moins vaguement présent d'un point de vue artistique. Je m'étais même prévu un peu de travail auparavant, histoire d'alimenter mon inquiétude pour ce roman que j'aimerais bien avoir déjà terminé et qui prend son temps... En plus, le soleil s'est caché, et je n'ai même pas commencé mes exercices pour arrêter de fumer (plus que 13 jours, nom d'un mégot...)

Mais. Mails. Les deux répéts sont annulées. Voilà que je me trouve propriétaire d'une vaste plage de silence dans un jour gris.

Appeler mes exceptionnels amis ? Prévoir un ciné pour ce soir ? Faire quelque chose de créatif et utile ? Aller travailler à la médiathèque ou dans mon salon de thé fétiche ?
Impossible. Mes endroits favoris sont fermés aujourd'hui, et mon coeur ne vaut guère mieux... Pas un jour à mettre un écrivain dehors, c'est sûr.

C'est donc une journée pour envoyer des comptes et des livres, saisir des textes à l'ordinateur (peut-être même avec la télé en fond pour augmenter le côté glauque), répondre sans états d'âme à des mails en retard, pleurnicher sur mon sort, trouver que la vie est un scénario maladroit et inutilement triste, repasser mon linge et me remettre au jus d'orange.

Ca tombe bien, c'est exactement ce qu'il me fallait. Comme quoi la vie offre toujours ce dont on a besoin, au moment où on en a besoin.

Et dans une bourriche d'huîtres, en plus.
De là à trouver une perle...

Atone

Matin mou, suite d'une soirée catatonique et d'un dimanche de salon ; pas les mots, pour une fois. Mais je m'arrange.

Si vous voulez savoir tout de ma vie en ce lundi, le mieux est sans doute d'aller jeter un oeil aux travaux de mes deux covoiturées d'hier, Marie Mélisou et Emmanuelle Urien.

Qu'est-ce que vous voulez, autant de talent dans une Ford Fiesta, moi, ça m'incite au silence...

12.1.07

Scoop toujours

Tant qu'à me lancer dans le journalisme politique (cf infra), une bouleversante info de dernière minute : un merle a fait son nid juste en face de mon balcon (voir photoreportage, avec très bel effet de bougé).

(rhhhaaaââââaaa bordel blogger déconne encore avec les images... nan, ayé)



J'hésite à lui laisser de quoi bouffer pour qu'on devienne potes. A moins qu'il n'aime les mégots qui traînent dans mon cendrier ?

Je ne peux pas éviter de penser à ces vers poignants de Jean-Jacques Goldman,

elle met du vieux pain sur son balcon
pour attirer les postes de télévision...

Voilà, voilà...

Breakfast of fairies

Pour l'amour du ciel, Causse, intéressez-vous à autre chose qu'à votre petite personne !

Pour obtempérer à cette voix (aux forts accents de prof, allez savoir pourquoi), je me suis ce matin glissé parmi le petit déjeûner d'un redoutable gang de fées. Des mots, des attitudes, des façons de voir le monde que je note dans mon petit forain qui est rieur - pour après, pour d'autres histoires. Et pour le plaisir de vivre avec mes semblables, aussi (surtout, par hasard, quand lesdit semblables sont charmantes... naaan je vous jure c'est que pour le boulot).

C'était bien, effectivement, d'entendre des histoires dans la fumée des cigarettes, l'odeur du café, les clips de MTV et les sonneries des portables. Longtemps que je ne m'étais pas accordé ce genre de petit break - du coup, le post de 9 h est un peu en retard.

En rentrant gaiement de cette matinée inhabituelle, j'ai capté par hasard des bribes de Jean-François Coppé sur Inter.
Pas de polémique sur ce blog, parce que la polémique me fatigue. Juste de belles expressions, comme "on ne peut quand même pas tromper les Français toute la journée" - bon, ok, alors juste le matin ?
Et des chiffres solides, scientifiques, approuvés. "Un professeur certifié en fin de carrière (...), un VRP, gagnent plus de 4000 euros par mois" (il a même annoncé le montant exact). C'est tout à fait vrai. A condition d'être prof ET vrp à la fois, évidemment. Et une caissière gagne 3000 euros (3500 parce qu'elle cumule les aides, cette feignasse), un camionneur à peine moins de 4000 et moi environ 1000 euros par jour.
Merci, gentil Mr Coppé d'avoir baissé nos impôts, parce que nous, les classes moyennes à 5000 euros par mois (à cause d'un petit chèque du père Noël qu'un lutin habillé en peau d'écureuil vient déposer dans notre boîte aux lettres chaque début de mois), on se sentait un peu étouffés.

Pas de polémique, pas de sarcasme. Juste une question : on ne pourrait pas remplacer le temps de parole des candidats et de leurs sbires par des plages de silence propice à la méditation ? Ca nous économiserait le week-end dans les Caraïbes qu'on s'offre chaque mois pour aérer nos cerveaux...

A propos d'aérer, et comme mon balcon me fait la gueule (cf commentaire du post précédent),
je poursuis ma croisade anti-tabac ; comme annoncé, j'ai tenu le compte des cigarettes hier, et, au fur et à mesure, j'ai écrit ce qui suit. Attention, plongée dans des méninges torturées, à réserver à un public averti.

#2 (j'avais déjà parlé hier de la #1, j'enchaîne), 11h 23, clope du break. Je fais des voeux par mail, l'ampleur de la tâche me rebute. Cerné par mes devoirs ménagers, je me sens enfermé dans l'appartement. J'arrose mes plantes, je me rassieds à l'ordinateur, mais toute envie m'a quitté. J'organise et je désorganise ma journée dans ma tête.
La cigarette était infâme, l'appart en vrac, la correspondance ardue et stérile. L'enthousiasme du matin est parti en fumée. Je clique désespérément sur mes mails et des sites, mais rien ne semble avancer. Un petit blocage, et, bien sûr, aucune envie d'en sortir. Cuisine, yoga, ménage, réponses, téléphone, courrier,
(ici un mot que je n'arrive pas à relire, je pourrais quand même faire attention...) : tout me semble trop lourd.
L'impression de ne pas avoir le temps, et la culpabilité de ne rien faire.
Un bon cocktail. Même écrire ces mots me semble inutile.
Mais je me force.
J'attends le courage de faire le prochain pas.

#3, 11h40
Un peu mieux. J'ai pu regarder à la fenêtre. Détendre l'esprit. Un peu de basse pour le plaisir. Arrête de penser à l'heure qui file. Voilà un mail.

#4, 12h57. Téléphone et un mail de voeux groupé. Là, oui, je peux souffler un peu. J'ai fait des exercices de basse, ça marche... et la 4e clope, que je viens de finir, était assez inutile, sinon pour prendre l'air. Je continue les mails, frais.

#5 L'appart est crado, mais sans plus, j'aurai le temps d'écrire en ville, une petite heure sur le roman.
Il est 14h et j'ai envoyé tous les voeux, donné un avis sur le projet de site, tapé le plan d'un scénario, servi de relais pour des copains (rubrique Immo et Emploi).
Et cette clope-là, c'est pour arrêter de compter.
Et je n'ai pas mangé.

...
J'ai donc arrêté de compter à 5 (5 nouvelles clopes que vous ne savez pas de moi, c'était bien ça la question de Joël ?).

A relire ce compte-rendu scientifique, je me dis en vrac
- que je suis vraiment un dépressif cyclothymique bipolaire hystérique masculin (coucou, Stéphanie), mais que j'assume
- que j'ai bossé hier, et pas si mal que ça (paskenplus, tant qu'à rendre des comptes, j'ai aussi avancé sur le roman et, le soir, après la Soupe de Papa, travaillé avec une amie écrivain sur un texte à deux, mais chhhhht...)
- qu'il n'y a pas vraiment aucun rapport entre le nombre de cigarettes et l'humeur du moment ; cette saloperie a donc infesté tous mes secteurs d'activité cérébrale
- que ces Impressions/soleil merdoyant ne font pas vraiment avancer le débat
- que j'aurais pu remplacer toutes ces hésitations par une plage de silence propice à la méditation - mais si les membres du gouvernement et les médias (qui sont mes exemples, vous vous en doutez) n'y arrivent pas, comment y arriverais-je ?

On dira ce qu'on voudra, j'étais mieux à fumer des cigarettes en écoutant des fées se traiter réciproquement de connasse et faire des commentaires flatteurs sur mon nouveau jean.

Pour l'amour du ciel, Causse, vous êtes un éternel adolescent...

11.1.07

Morning pâté

Mhhh.... keski leur prend, aux gens, à sonner à ma porte avant 9 h un lendemain de rugby ?

Du coup, ce post risque de ne pas ressembler à grand-chose, parce que je n'ai pas eu le temps de réfléchir avant.

Evidemment, je pourrais ne pas poster ; mais ça y est, ma conscience professionnelle est en action, un post par jour, et le matin de préférence. Arbeit, Sigmund.

Je pourrais aussi répondre à la chaîne pyramidale que m'a transmise mon pote Joël : il s'agit de révéler "5 choses que vous ne savez pas de moi". Sauf qu'attendez, avec tout ce que je raconte sur ma petite personne, s'il y a des choses que vous ne savez pas, ben c'est peut-être parce que je les garde pour moi... Bon, je réfléchis.

Et puis, il faut que je parle de tabac, aussi. Hier après-midi, il m'est arrivé un moment intéressant : j'ai fumé une cigarette sans en avoir la moindre envie - il a pratiquement fallu que je me force pour aller cramer mon mégot sur mon balcon... Ce serait bien, si, dans un premier temps, j'enlevais toutes les cigarettes qui ne me procurent pas un réel plaisir, non ? Si j'évitais la clope du "je ne sais pas quoi faire", celle du "j'ai la bouche en carton, j'en reprends une", celle du "les enfants j'ai besoin d'un break, je vais fumer", celle du "non, pas tout de suite", etc.

Il resterait quand même la clope du "petit matin face au métro", celles des "trois apéros après l'entraînement de rugby", celle du "pas trop de Canabols, plutôt un peu de tabac", celle du "Je suis tellement bien dans tes bras que je vais m'en fumer une dehors" (elle est bizarre, celle-là...), et enfin la clope du "je joue de la basse avec un filet de fumée qui me remonte dans les yeux"...

Ca en laisserait quand même, évidemment, mais ça ferait un premier tri. Je pourrais essayer de dresser la liste des cigarettes de la journée (j'ai une amie qui fait ça, une petite pensée pour elle) et de voir à quoi elles s'associent... C'est une idée.

En attendant, je m'habille en vitesse et je vais sur mon balcon.

10.1.07

Espace non-fumeur

Amis non-fumeurs, ce post vous est spécialement dédié. Je tiens à vous avertir que, juste en dessous, figure un post que je viens de poster (c'est con, de dire un post que je viens de poster, à peu près aussi con que "boire un café au café" comme le fait remarquer Fred Vargas - Fred Vargas je t'aime depuis L'homme aux cercles bleus, Fred Vargas tu es géniale, Fred Vargas je te demande en mariage rien que pour le plaisir de t'entendre parler, Fred Vargas tu es divine, Fred Vargas c'est vraiment trop con que tu n'aies pas un site où on puisse t'écrire pour te dire on parle de toi sur manucausse.blogspot.com, Fred Vargas du coup tu ne sauras jamais qu'un vermisseau admire ton étoilité et Fred Vargas ça commence à faire une putain de parenthèses que j'ai encore dû perdre 23 points d'audience de lecteurs), un post que je viens de poster, donc, réservé aux fumeurs, et qui ne vous concerne donc pas. Je vous offre donc à vous, Poumons Purs, ce petit texte de Saâd Kanuô Mossi, poète volodien du XVe siècle, que j'ai traduit à l'occasion de la soirée lecture à laquelle j'ai eu l'honneur de participer vendredi dernier et dont le thème était le plaisir.

Si on te parle de plaisir…

Si on te parle de plaisir,

Mon fils, souviens-toi d’abord

Que le plaisir et la douleur

D’un même fleuve sont les rives.

Si on te parle de plaisir,

Mon fils, souviens-toi encore

Qu’aussi belle que soit la rive

Le fleuve ne peut pas s'arrêter.

A l’ami qui t’offre des feuilles de thé

Au frère qui t’offre son sourire

Aux corps des femmes que tu aimes

Rends grâce, mon fils, pour l’instant de plaisir

A la douleur des jours qui passent

A la peine qui enténèbre ton cœur

Au deuil de la nuit qui s’avance

Rends grâce mon fils, pour les bonheurs passés

Si on te parle de plaisir,

Mon fils, ne réponds rien,

Mais laisse un sourire à tes lèvres

Et ton âme se détacher

Comme au milieu du fleuve, la brindille

Se souvient des rives qu’elle a visitées

Et rêve que rien ne la retienne

Dans son chemin jusqu’à la mer.

Saâd Kanuô Mossi

Il reste très peu de textes de Saâd Kanuô Mossi (on l'orthographie aussi "Kanu Mosse"), et très peu de traces de la littérature volodienne en général. Je suis d'ailleurs, à ma connaissance, un des rares traducteurs de Volodien encore en activité. La Volodie se situait à l'est des îles de Sumatra, à peu près à mi-chemin du Japon - ce fut une civilisation florissante, avant qu'elle ne parte à vau-l'eau. D'où son nom.

Psychopathologie du tabac, acte 1

Je continue mon exploration des fumeux méandres de ma dépendance passagère à la cigarette.

Ainsi, je me suis rendu compte que fumer du tabac éveille des tas d'angoisses en moi : culpabilité, crainte du manque, remords, peur d'être incapable d'arrêter, doutes... Une jolie petite galerie de portraits que je n'avais pas visitée depuis longtemps.

Le truc amusant du tabac, c'est qu'il est à la fois la source de toutes ces inquiétudes et leur remède. La satisfaction de se coller une dose de nicotine dans l'organisme efface provisoirement la nervosité ; mais, une fois la dose inhalée, la nervosité revient. C'est ainsi que je suis incapable, comme certains que j'admire, d'être un "fumeur occasionnel" : il m'a fallu à peine deux mois pour revenir au stade fumeur à la chaîne.

On peut agir efficacement contre la nervosité et les angoisses ; un bon p'tit coup de relaxation, un massage, un match de rugby, un câlin... suffisent en général - en tous cas après les deux ou trois jours de sevrage, où le manque de nicotine se fait sentir avant de disparaître. Passé ce délai, la dépendance n'est plus que psychologique : elle renvoie à des situations où je suis mal à l'aise.

Très connement, j'ose le dire, mon p'tit cerveau fait le lien mal à l'aise = manque de kèke chose = manque de clopinette = fumée. En bref, je remplis mon manque de nicotine pour remplir ma confiance en moi.

Ce qu'il y a de vraiment idiot, c'est que, pendant les 6 dernières années, j'ai vécu beaucoup de situations stressantes (pauv' petit bonhomme) sans aucun besoin de cigarette. Je ne dis pas que j'ai été zen tout le temps ("oh putain non", diraient mes proches, qui jurent un peu facilement), mais, globalement, j'ai été beaucoup plus heureux que dans ma période fumeur.

Incroyable. Je sais que ça me rend malheureux, je sais comment ça fonctionne, je sais que je fonctionne mieux sans, et je continue à fumer. L'est con, le type...

Mais peut-être pas tant que ça (attention, excuse fumeuse en vue).

En ce moment, je travaille sur un roman qui parle de la rupture, du couple et de l'angoisse. J'essaie d'aller chercher des vraies émotions dans ma cave personnelle ; or, les émotions dont j'ai besoin en ce moment sont précisément l'inquiétude, le désarroi et la colère - ce que je retrouve très bien avec cette dépendance idiote au tabac.

Ah, voilà. C'est pour mon boulot. Comme à l'Actor's Studio : je me plonge dans le personnage. Je fais des exercices pour être lui. J'expérimente la dépendance néfaste qui est la sienne... En béton, l'excuse.

Hé bé (voir ci-dessous si vous n'aimez pas l'expression) il est temps que je finisse mon roman, alors...

Une bonne journée toute spéciale aux futurs anciens fumeurs, à ceux qui tiennent, à ceux qui craquent et ceux qui me soutiennent. We shall overcome. Une fois qu'on aura tous arrêté d'être dépendants au tabac, on s'occupera d'améliorer le monde, tiens, pour changer un peu.

C'est l'heure de la première au balcon...

PS : J'attends d'avoir une quinzaine d'avis pour commencer à modifier "Fin", la première nouvelle de 11,5 fois... N'hésitez pas à me donner le vôtre, et à passer le mot à vos copains et assimilés - si vous en avez, hein, évidemment. Quant aux lecteurs non concernés par le vice tabagique, je m'occupe de vous après. C'est à dire avant, rappport au caractère rétrochronobiologique qui... ouais, bon.

9.1.07

Rallumé un mégot, c'est la faute à Rousseau...

C'est la faute à pas de chance.

La faute à une copine qui fume. La faute au stress. La faute aux romans. La faute à mes parents, hier fumeurs angoissés, aujourd'hui angoissés de me voir fumer. La faute à la musique, à l'attente, à la patience, au temps qui passe et aux balcons et terrasses de Toulouse où il est si agréable de s'asseoir pour fumer.

C'est de ma faute. Après 6 ans de non-fumage, je me suis cru un peu trop fort ; après avoir enregistré les premiers morceaux de La Teigne, je me suis dit que cela méritait bien une petite cigarette, une seule...

Deux mois plus tard, je me retrouve dépendant comme avant. En ce moment même, je suis en train de me demander quand je pourrais allumer la première, et où je vais aller acheter mon prochain paquet.

C'est de ma faute. J'ai sous-estimé l'adversaire.
C'est la faute au soleil, à l'hiver, à l'amour.

Bref, et de quelle façon que j'y pense, fumer, c'est une faute. Grave.

C'est marqué sur le paquet. C'est mauvais. Pour moi, pour les autres, pour l'ordre social, pour la planète, pour tout. Pour mes fils, qui me voient fumer sur mon balcon et qui m'imiteront un jour ou l'autre.
Du coup, en plus du goût assez immonde du tabac, j'ai celui de la culpabilité.

J'ai essayé d'arrêter il y a quelques jours, en me la jouant facile. J'ai passé une première journée avec un carrousel dans la tête, mais j'ai tenu bon ; le deuxième matin, cela allait mieux.
Pour fêter ça, j'ai racheté du tabac dans l'après-midi.

Mais Anton m'a fait promettre d'arrêter pour son anniversaire, le 28 janvier. Même si ma première tentative avortée me montre que ce ne sera pas facile, je vais essayer de le faire.

Bref, j'ai 18 jours pour trouver un moyen de devenir indépendant du tabac ; je commence à y réfléchir tout de suite en me fumant une clope - oui, la première, celle du matin face au soleil.
La première bouffée instantanément me fera tourner la tête ; la deuxième laissera descendre dans mes épaules un sentiment d'apaisement ; la troisième se bloquera en haut de mon ventre, comme une impression de nausée... et je continuerai, vaincu encore une fois.

Mais, pas à pas, je vais trouver un moyen de ne plus y penser, d'effacer de moi ces réflexes stupides. J'ai décidé de procéder de façon scientifique, en me servant de ce blog comme carnet de route. Mes démêlés avec le tabac pourront servir d'exemple. Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution... qu'est-ce que je raconte, moi ?

Envie de fumer.

8.1.07

agad la téhevision, et pis dort...

aaaaaargh le post qui suit devait être accompagné de deux affiches de cinéma, mais l'autre bêta de Blogger bloque toutes les images en ce moment... kss kss kss et malédictions... et j'en profite pour dire que si vous n'avez ni Canal ni France 4, les deux films dont je parle sont téléchargeables sur Allociné, voyez ça avec votre gougueule à vous et les liens ci-dessous, mais pas cher et tri joulis tous les deux)

Et voilà une première semaine de 2007 déjà finie : je ne sais pas vous, mais elle a plutôt bon goût, cette année qui s'annonce...

Histoire de me reposer de mes multiples débauches (meuh non, papa et maman, je rigole), je me suis offert une soirée télé.

Il faut dire que France 4 diffusait Lost in la Mancha, un film documentaire sur un film qui n'existe toujours que dans la tête de son réalisateur, Terry Gilliam (responsable de mon premier choc cinématographique, Brazil, à 14 ans seul dans une salle vide, et exw-membre des Monty Python, ce qui démontre son sérieux).

Du film, qui se voulait une version de Don quichotte, on ne voit que deux ou trois séquences. Mais dans le documentaire (au départ, des images captées pour un faisage-de), on voit Terry Gilliam aux prises avec la réalité, Jean Rochefort monter à cheval malgré la douleur, et la fourmilière humaine d'un tournage de cinéma ; on voit aussi des gens qui croient en leurs visions, et la malchance, et la colère de Dieu.

Bref, Don Quichotte n'a toujours pas son film, mais on découvre tout le talent et l'humanité de Gilliam et des gens qui l'entourent. Et si j'étais à Télérama, j'écrirais que c'est une excellente mise en abyme du cinéma en particulier et de la vie en général... ouais, bon, je ne suis pas à Télérama.

Incidemment, ça m'a fait penser au roman que je suis en train d'écrire (je ne peux pas dire ça sans passer la main sur mon front dans le plus pur style artiste romantique tourmenté, quoâ).
J'en vois la fin, évidemment. Mais c'est étrange.

C'est comme une voie d'escalade (à l'époque pré-rugbystique où j'avais encore un peu de force dans les bras et pas des cuissots de talonneur) qu'on décide un jour d'enchaîner.

Il y a la marche d'approche (en général, une vingtaine de minutes minimum, jusqu'à la médiathèque ou un salon de thé secret ; il y a le moment où l'on regarde la voie, en se sanglant dans ses ustensiles (le bloc et le stylo sont moins encombrants, mais moins sexy, que les chaussons et le baudrier). Et puis on se lance.
C'est une voie difficile - en tous cas, elle demande beaucoup d'exercices. Parfois, je me dis que j'ai trouvé l'enchaînement parfait, le geste juste. Et puis je me casse la gueule.
Alors je repars du bas, je retourne jusqu'au point où j'ai raté, et je recommence, jusqu'à arriver à la difficulté suivante. Et ainsi de suite au fil des jours.

C'est bizarre, comme métaphore, si on y réfléchit. Ca veut dire que le roman, l'histoire, est là, juste devant moi. Elle se fiche éperdument que moi ou quiconque l'enchaîne, arrive au sommet. Pour elle, l'idée de sommet n'a pas de sens. C'est une notion bêtement humaine.
Que je gravisse la falaise ou non (on est toujours dans la métaphore avec le roman, là ?), elle continuera à exister indépendamment de la minuscule mouche humaine qui s'imagine la faire sienne, la vaincre ou la posséder.

J'ai beau me dire, comme Terry Gilliam pour sa version du Quichotte, qu'il me suffit de temps, de patience et de courage (et qu'il n'y ait ni F16 ni coulées de boues intempestives) pour achever mon histoire ; en réalité, peut-être que je n'y arriverai pas. Que je me lasserai avant, ou qu'une autre falaise, plus à ma portée, m'appellera avant que je sois au bout.
De toute façon, c'est sans importance. Vanité des vanités, porca miseria, c'est la dure loi du sport et tout ce genre de choses.

Tout ça pour dire que, malgré l'apparente dispersion de mon emploi du temps, malgré les chemins de traverse qu'il emprunte, le roman avance, lentement, presque sûrement. Je vais chercher des choses que je croyais, ou que je voudrais, avoir oubliées. Je parlemente avec mes vieux fantômes (qui n'aiment pas que je parle d'eux et viennent du coup de tenter de planter mon ordinateur... j'ai brûlé un peu de tabac pour les apaiser et leur montrer mon respect). Ils vont bien, merci pour eux. Ils ont toujours ce sourire étrange. Et j'espère que je pourrai me séparer d'eux une fois au sommet de l'histoire.

Après Lost in la Mancha (parce que je parlais bien de soirée télé, au début), j'ai revu Le petit lieutenant. Quand il est sorti en salles, je n'avais pas de blog, et je n'ai donc pas pu écrire tout le bien que je pensais de ce faux polar/vrai drame français - c'est ici un compliment, car il est totalement indépendant des codes du policier américain.

Les dialogues et les acteurs sont impressionnants de naturel. En voyant Nathalie Baye, Rodschy Zem, Jalil Lespert et le quatrième flic (dont je ne connais pas le nom mais qui habite son personnage - il s'appelle Antoine Chappey, merci allociné) traquer un marginal pour qui la vie vaut moins qu'une poignée d'euros, on se dit, voilà, c'est la réalité ; pas du superflic américain (j'avais vu un bout de Wesley Snipes avant), du Navarro (94 ans et toujours commissaire) ou du Julie Lescaut (je n'ai visionné qu'un épisode, celui où une tranche de jambon se fait dévorer toute crue). C'est exactement ce qui se passe dans la vie.

Mais suite au film de Terry Gilliam, on pense à tout le travail de création, aux équipes de tournage, aux gens qui ont dû courir dans tous les sens pour rassembler les acteurs et le financement, demander les autorisations, acheter les kebabs-café de midi... et on se dit que, hé bé (petit aveyronnisme que je tiens à remettre à l'honneur), ces histoires d'art et de fiction, c'est pas du tout cuit.

C'est ce qui fait le charme du truc, non ?

Bon lundi au soleil.

7.1.07

Le gange des toulousains





Pas blog pas blog le dimanche,
juste des photos du samedi pour le cas où il ferait gris aujourd'hui.

6.1.07

Comme l'eau calme devient vague sous le vent furieux

Mmmmh...
Matin zen.
Rien d'autre dans ma tête que des pensées simples, fraîches, agréables : fumer une clope appeler des amis, faire la gym du matin, écrire quelques lignes délicates et pures, fumer une clope , repenser à cette soirée d'hier où j'ai fumé des clopes MarieMachaSarah, Pascal Martin, moi-même et d'autres lecteurs/auteurs avons lus des textes sur le plaisir (beaucoup d'un certain Philippe Delerm, quelques-uns d'un auteur toulousain qui tient un blog, un texte très beau d'une dame très belle , etc...)
C'était un exercice agréable dans un endroit agréable - malgré la mauvaise humeur d'un monsieur qui n'aimait pas Philippe Delerm et qui tenait à ce que ça se sache.
Demain ou lundi, je mettrai en ligne un ou deux de mes textes qui y ont été lus.

Bref, ce matin, j'ai la positive attitude dans mon oreiller.
Deux petites choses ternissent un brin mon bonheur :
cette histoire d'arrêter de fumer d'indépendance par rapport au
tabac
cette copine qui devait nous rejoindre hier soir, et qui n'est jamais venue... je suppose qu'elle m'a laissé un message sur mon portable pour me dire qu'elle ne viendrait pas, mais, manque de bol, ledit portable a rendu l'âme et la batterie en début de soirée, juste quand nous étions en plein dans les répéts. Pas eu le temps de le recharger, donc... Tant pis, me dis-je, elle avait l'adresse détaillée, la salle est facile à trouver, elle a dû avoir autre chose à faire... Il ne manquerait plus que je me vexe quand un ami me fait faux bond - après tout, mes amis sont libres et je respecte leurs choix.
En rentrant chez moi tard hier soir amusé d'avoir perdu pour la troisième fois consécutive le paquet de tabac que je venais de m'acheter, il y a vraiment un petit ange en moi qui veut que j'arrête de fumer
, j'écoute enfin mes messages : au moment où le téléphone tombait en panne, cinq minutes avant que j'y arrive, la jeune fille était dans le quartier.
Pexrplexitude. Je passe un message de contrition, désolé pour la soirée ratée, portable mort, bises...
Hé ben vous savez quoi ?
Ce matin, alors que j'étais zen et tout, je reçois une rafale de sms furieux (pas de coup de fil, hein, ce serait trop civilisé) qui me reprochent... quoi exactement ? C'est ce que j'ai essayé d'éclaircir, mais par sms et messages sur le répondeur, on n'avance pas vite.
Jusqu'à ce que me revienne en tête ce vieux proverbe aveyronnais, te prends pas le testou petitou chacun voit le stressou à sa portou. (J'ai déjà dit que les dictons aveyronnais ne sont pas tous excellents, non ?)
Bref, loin de moi l'idée de vous prendre à témoin dans mes démêlés avec mes copains et copines ( that would be quite unfair, wouldn't it ?) ; en revanche, vous serez tout à fait d'accord pour me dire que franchement, quand on prend une engueulade injuste dans sa face ensommeillée et ravie du samedi matin, le moins qu'on puisse faire, c'est d'aller s'acheter un nouveau paquet de tabac d'attendre que ça passe...

et n'allez pas imaginer que j'ai recommencé à fumer... pas du tout, je fais juste des expériences pour mieux expliquer comment arrêter...