Aahahahahahargghhhh ça fait du bien...
Après une longue journée à la mine, à guetter les pépites et les joyaux d'un long manuscrit psy à corriger (là, je viens de finir la psychanalyse de Don Juan, dont la maman n'était sans doute pas très nette), il me fallait bien un petit remontant... En plus, c'était ma soirée célibataire, vu que Princesse est retournée dans son château pour quelques jours.
Alors quoi ? La bande habituelle des copines était silencieuse, ou pas là, ou coincée dans des voitures (coucou, Lulu, alors ça marche bien les citroëns ?). Donc, sur les conseils de plusieurs, je me suis retrouvé dans un bar très sympa - Otis Redding à fond les basses, ça m'occupe toujours l'admiration- à attendre deux groupes de p'tits jeunes très prometteurs (même que je vais fouiller un peu voir s'ils ont des sites, les jeunes d'aujourd'hui sont hyper technicisés... ah vi, ils en ont, mais je ne m'en suis rendu compte qu'à la fin de ce post, faut que vous vous tapiez la suite, désolé).
Au bout d'une heure de poireautage tout seul, j'avais épuisé une bonne partie de mes ressources intérieures et de mes passe-temps favoris : boire des bières, regarder les gens, écouter les parties de basse des morceaux, préparer les grandes lignes de ce post, skédïouler (c'est de l'occitan, ça veut dire "organiser l'emploi du temps de") la semaine prochaine... Il ne me restait plus que deux options : me faire des amis ou aller manger un morceau.
La jeune et charmante célibataire en bande était légion dans ce bar (d'où son côté sympa ?), mais franchement, en ce moment, je n'ai d'yeux que pour Elle, comme dans la chanson (de qui ? celui qui s'en souvient gagne une place au karaoké des Voleurs de Poule - ledit bar). Donc, je me suis rétroprojeté dans l'avenue de la gare, qui, comme toutes les avenues de la gare dignes de ce nom, sent bon le kebab, les mecs un peu louches, les disputes de couples et le va-et-vient du voyage.
Et puis, un peu parti, un peu naze (mais l'estomac lesté d'un panini poulet/curry), je suis descendu dans la boîte de ....
Croncron -croncroncron...
Oh, juste ciel, du Bon Vieux Rock ! Allelujah ! A genoux, pêcheur, et reprend-toi deux bières !
Alors, bon, mon côté rigoriste, exalté par la journée de boulot, avait beau ne pas pouvoir s'empêcher de remarquer les infimes décalages de la basse et le volume un peu faible du micro du chanteur, ça chahutait quand même pas mal ( j'ai encore une oreille qui saigne), et même que ça a fait beaucoup de bien à mon côté mineur (dans le sens de "travailleur du fond de la mine", pas dans celui d'écrivain mineur... si ? Boh, tant pis). En tous cas, comme on dit, écoutez-les et vous verrez.
Et pis quoi ? et pis rentré chez lui, le type, où, tout émoustillé, il s'est remis une tournée de bruit en jouant un peu de basse (spécial dédicace à mon voisin du dessous, pourquoi il est tout en colère, le monsieur ?). Ensuite, j'ai commencé à remplir mon devoir de bloggueur... On dira ce qu'on voudra, ça me fait de bonnes journées. Même que j'ai mal partout dans mes scapulaires (j'en ai plein, surtout depuis qu'un plaquage ma remonté l'acromion dans les fosses nasales) à force de rester recroquevillé sur ce clavier. Qu'est-ce qu'on ferait pas pour ses lecteurs, quand même...
Pour finir, des liens : ce soir, les héros du rock'n roll et musiciens providentiels pour moi étaient les Garçons Sauvages (tiens, je viens d'écouter les paroles de "Rimbaud", me semblait bien que ça me disait quelque chose) avec en première partie les Red Lips (je n'ai eu que la fin à cause d'un rab de panini, mais très très bien aussi. De braves trucs en guitare solo. Et comment c'est bien Myspace, quand même...).
Et puis, pour finir, juste un mot pour ma Princesse, qui lit mes signaux de fumée depuis les fenêtres de son château :
non, ne lisez pas, vous n'êtes pas ma princesse. Allez zou, dehors. Resquilleurs, va.
Je te redis, princesse, ce que je t'ai murmuré juste après ma pause panini. Et je t'aime (comment ça, c'est exactement ce que j'ai dit ? Ah bin ouais. Sont cons, ces amoureux). A très bientôt.
Ah bon, je deviens perso ? Bin vous n'aviez qu'à pas lire. C'est pas myspace, ici.
(et aussi, par rapport à un commentaire sur un post précédent, depuis l'abbé attitude je me creuse la tête pour renchérir, mais rien de rien, même pas la Fée Li (une chinoise), citée ailleurs.
Cron-croncroncron à vous
13 commentaires:
Princesse un peu perdue, château high-tech trop grand pour elle, ça manque de troubadour (mais pas de dragonneaux facétieux et gonflés à bloc).
Moi aussi.
Vivement dimanche.
"(et aussi, par rapport à un commentaire sur un post précédent, depuis l'abbé attitude je me creuse la tête pour renchérir, mais rien de rien, même pas la Fée Li (une chinoise), citée ailleurs."
Tu t'engages dans un duel compliqué, mon ami... je ne laisserai pas un blogueur- rockeur-rugbyman-correcteur, même de bon goût, me tenir tête dans mon meilleur domaine !
À chacun ses névroses, hé ho ! Par exemple j'ai quitté une fille qui détestait un certaine ville de Suisse. Elle la DÉTESTAIT. Elle passait son temps à hurler, mon ex : "halte à Sion!".
Mince, j'écrivais en même temps que la princesse. Ça fait drôle. On ne fait pas que les lire, les princesses ?
(je fais des ratures sur le blog, je sais, désolé, je corrige mes fautes)
C'est marrant, que tu parles de cette ville. J'y connaissais un anglais, que j'ai beaucoup aimé.
J'eus Bill, à Sion.
Manu
OK, c'est trop facile. On va continuer avec une contrainte, alors... Le calembour doit conclure le quatrain, bien sûr.
J'attends courageusement et patiemment mon heure :
À la fin du duel, tu t'avoueras vaincu.
Ce n'est qu'à cet instant, quand tu n'en pourras plus,
Que je dirai enfin :"Mon cher, à la bonne heure."
De crontrainte pour moi,
Quri osa imposer ?
Oui, j'exprime ma joie...
Par allah, quri t'es ?
Que déjà vous dussiez, joliment, je confesse,
Travestir votre langue pour tenir la distance
Me laisse deviner la prochaine fin des stances.
Je m'en vais fêter ça : au menu, ail et graisse.
Mes surnoms sont ornés, sans fausse modestie
De quelques hyperboles dont je m'enorgueillis.
Si un jour tu t'y trouves, retiens ce que je dis :
Dans la bouse de vache, Manu l'hyper t'y mis
Il y a une rime féminine seule (c'est triste, y'a quelqu'un pour la consoler) et j'aurais aimé avoire le temps de les croiser, mais tu me pardonneras eu égard à la tardiveté de l'heure.
aaargh on ne peut pas corriger les commentaires, j'ai manqué un point d'interrogation et laissé un e d'une précédente frappe... je suis déshonoré.
Mais on s'en fout, on a battu les Gallois et le record du nombre de commentaires (même si c'est un peu triché vu que j'en ai mis beaucoup).
Tu promettais une joute
Yann, mais je vois maintenant
Que le garçon, sans doute
Sous l'âge, ment.
Disons plus simplement que j'avais le désir
De commencer la joute ; Il faudra bien que cesse
Un jour cette empoigne qui réveille ta princesse.
Je m'incline si besoin, c'est comme il vous plait, sire.
et moi je pouffe de rire devant vos joutes messieurs ! excellents !
un bisou en passant au Manu et à sa princesse !
M.
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