4.2.07

Avant/après

Moi qui pensais percer dans le milieu littéraire...

Quel idiot j'ai été. Ramer pour vendre des livres, chercher des créneaux porteurs, des éditeurs prêts à courir des risques, faire sa pub sans trop faire sa pute - et puis, surtout, se miner pour trouver des idées, se glisser dans la peau et la tête de personnages jusqu'aux limites de la schizophrénie... Tout ça pour 7% du prix de vente HT du livre, soit en général dans les 0,50 euros...
Sachant qu'il s'est vendu environ 700 Petits Guides et autant de Roméo@Juliette, calculez combien de temps je pourrai offrir des pâtes et des pommes de terre à mes fils (et mon amoureuse si elle a envie de se glisser chez moi) avant que les huissiers déboulent.
C'est tout ? Oups, je vais fermer le verrou à double tour, moi...

Non, je vous l'accorde, c'est un beau métier. Le genre à vous rendre très heureux (ou très malheureux, c'est selon, mais l'important est le très), à vous faire rencontrer des gens extraordinaires, et à faire tellement partie de vos pensées que vous n'avez, en fait, jamais l'impression de travailler.

Seulement voilà ; mes fils et mon amoureuse (et ses enfants sans doute, parce qu'elle en a, bien entendu, les belles histoires ne sont jamais simples) sont habitués au luxe, aux home cinéma et aux draps de satin (euh... pas sûr). Et, surtout, d'autres sirènes m'appellent. Celles de l'argent facile.

La BD et la musique sont des secteurs un peu en déclin ; mais il n'est pas impossible que j'y fasse un bout d'essai. Le cinéma m'avait appelé (en la personne d'Igor Peijic, à vous de fouiller dans ce blog), mais comme c'est le cinéma, il ne rappelle plus (Spielberg fait toujours le même coup).

Mais le secteur en pleine expansion est la Santé ; c'est là qu'il y a un max de blé à se faire. Et nous autres les Aveyronnais, vu qu'on a des terres un peu arides, on aime bien, quand on peut, faire pousser le blé pour l'hiver.

Or, en dehors de mes activités éditoriales dans le secteur de la psychologie et du bien-être, je mène, comme vous le savez certainement, des recherches personnelles sur un cocktail de plantes du Causse, dont les vertus intellodétartrantes et euphoricozéniques ne sont plus à prouver.

Il se trouve que je viens de faire une découverte capitale au sujet du Canabols (r), et je ne peux me retenir de vous la livrer.

Ce matin, donc, avant mes expériences, j'avais cette tête :














Bon. Normal. Une tête du matin.
Je me suis replongé dans mes recherches.
Or, au bout de quelques minutes, j'ai senti qu'il se passait quelque chose dans mon organisme.

J'ai consulté mes dictionnaires, mon encyclopédie médicales, mes notes, et même cet ouvrage fondamental de la recherche qu'est L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hide, de Stevenson (c'est bien le titre ? Je ne me donne même plus la peine de vérifier, ça devient n'importe quoi, ce blog). En particulier, le passage où il dit, je cite de mémoire

Mais c'estoit un des ingrédients lui-même, et non la potion, qui avoit été corrompue ; à présent, la transformation devenait irréversiblaaaaaaaaaarrghhhh...

(Je fais super bien Stevenson, non ? au fait, c'est bien de lui ? Je confonds parfois avec H.G Wells)

Et, effectivement, quand j'ai vérifié dans ma glace, j'ai découvert ceci :


Bon. Sur le moment, ça fait peur. Ca rappelle les Dupondt au pays de l'or noir, ou le premier Astérix.
Mais Hergé et Goscinny/Uderzo n'étaient pas aveyronnais. Ils n'ont pas pensé à faire breveter leur invention.

Je dépose ce soir la formule du Canabols(r), qui fait pousser les cheveux et les poils, et des millions d'hommes et de femmes frappés de douloureux problèmes capillaires (ou qui veulent se déguiser en yéti pour leur prochain bal masqué) vont se ruer sur mon produit miracle et faire du même coup ma fortune.

Les enfants ? Mon amoureuse ? Vous pouvez venir, maintenant, j'ai mis plein de luxe et d'abondance dans l'appartement.

(y'a vraiment des gens qui ne savent pas quoi faire de leur dimanche, hein ?)


Pas de blog pendant quelques jours : je suis en chantier.

Je reviens jeudi ou vendredi avec plein de nouvelles idées (dont peut-être, autant vous le dire tout de suite, celle de la fin de ce blog... c'est le moment où jamais de faire un test grandeur nature du nombre de lecteurs : si j'ai plein plein plein de comments et de mails qui me demandent de continuer un peu, je ferai peut-être un effort).

En attendant, je vous embrasse, mes lapins. On s'est bien amusés, non ?

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Manu, désolé de t'avoir fait manquer quelques placages mercredi dernier, mais c'est vrai putain, c'est de ta faute aussi si t'écris comme çà !

Si tu tiens malgré tout à changer de job et que tu souhaites à vendre ton invention, je suis au regret de te dire qu'il va falloir que tu trouves une photo avec un peu plus de poils sur le crâne...

A plous ...

Anonyme a dit…

Lulu a lu

Encore, encore, encore du blog !

LB

Anonyme a dit…

En cas de fermeture de ce blog, je me dois de vous raconter l'histoire de Paf le chien dont je vous parlais précédemment.
Donc, c'est l'histoire d'un chien qui traverse la rue. A ce moment, passe une voiture. Et paf le chien !

Ce serait quand même regrettable que ce blog ferme, c'était ma petite bulle d'évasion du matin.

Ne nous abandonne pas Manu.

Anonyme a dit…

Hé ben Manu, tu l'as voulu ce blog, naaan ? Ben tu l'as et tu le gardes maint'nant, sale petit égoiste. Monsieur commence, Monsieur arrête.... Et nous alors, on devient quoi, dans l'histoire ? Bon, allez, quoi, continue, Manu.....

Anonyme a dit…

t'en fais jamais sur le mien...mais tu vois j'en fais sur le tien...avec vive les notes rigolotes, vive les commentaires!!et 'jattends tres vite de la nouvelle lecture....

Anonyme a dit…

Proverbe arabe :
" Ne baisse pas les bras, tu risques de le faire deux secondes avant le miracle " : )

Anonyme a dit…

Tu peux pas arreter maintenant qu'on
est accro au Manu.
Et stp pourrais tu un jour m'expliquer ce que veux dire zozo pour toi et tous les autres de ce charmant pays.