1.2.07

Histoires de fesses, part 1

Bon. On fait les comptes.

Un post sur mon cul : 9 commentaires
Un post sur la grâce et la quiétude de l'état amoureux : 0 commentaires.

J'ai compris. On laisse la grâce et le quiétisme aux grands écrivains morts : Stendhal, d'Urfé, la baronne de Stahl, Christian Bobin...

Et on parle cul. Ca pourra faire un joli roman intitulé "la vie sexuelle des papas" ou "autobiographie de mon cul" (je suis pas mal en titres, non ?). Et puis surtout, ça va vendre, coco.
Parce que là, plus à hésiter : faut que je trouve de quoi faire vivre mes fils (et peut-être mon amoureuse, pourquoi pas, si j'en ai une ?) dans l'abondance.
D'accord, l'abondance, je l'ai déjà. Mais bon, j'ai quand même envie de toucher un grand public, moi... et à mon avis, ce n'est pas e(U)x qui va me rapporter beaucoup de parts de marché, vu comment c'est tout mal écrit dedans (mais c'est fait exprès, c'est pour le staïle).
Donc, voilà du créneau porteur : du cul, du cul, du cul.

C'est parti (attention, je mets des éditeurs sur le coup, les autres, vous leur laissez un peu de place ? vous inquiétez pas, ils sont comme tout le monde, pas la peine de leur laisser les meilleures chaises... mais vous pouvez toujours leur offrir un coup à boire, le ricard est dans le buffet et la bière au frais).

C'est bon, tout le monde est assis ? (note : si vous lisez ce blog debout, vous avez gagné un massage)

Allez, c'est parti.




La Vie sexuelle des Papas

rblogman tout public (mais avec de vrais morceaux de fesses et d'amour à l'intérieur)

(spécial dédicace à Elle, mon amoureuse)

Manu Causse

Chapitre 1 : où notre héros connaît ses premières fois - être amoureux, c'est pas niquer - une volcanique brunette - craintes sournoises.


Sa première fois fut sympa. Il devait avoir 16 ou 17 ans, et un passé d'adolescent peloteur (c'est ainsi que les ados nommaient la sensualité, en ce temps là. Et elle était assez mal vue à leur âge).
D'ailleurs, était-ce vraiment une première fois ? Parce qu'elle ne pouvait pas ce jour-là, la fille avait mis sa main. C'était très agréable.
Sans doute un peu trop, d'ailleurs. Lui, il a saigné. Il n'a rien senti sur le moment, mais il y avait du sang, et ça devait venir de là, cette petite coupure sur la peau....
Allez, on comptera ça comme une première fois.
La fois d'après - ce n'était plus avec la main, c'était le vrai truc.
L'impression fut telle qu'il perdit tout contrôle.
La jeune fille était très gentille, et un peu plus expérimentée que lui. Ils auraient certainement trouvé une façon agréable de s'apprendre des choses; mais le destin en voulut autrement, car lui tomba amoureux fou d'une autre, une hollandaise sculpturale croisée sur un bateau (qui, précisons-le, lui avait frotté le truc avec la main à travers le jean de façon très excitante, alors que lui se sentait un peu emprunté malgré, ou peut-être à cause de, son passé d'adolescent très peloteur).
Persuadé qu'on ne peut pas être amoureux d'une fille et coucher avec une autre, il rompit avec la demoiselle de la première fois.
C'était son côté adolescent et chevaleresque. Et un peu naïf, aussi. Touchant, mais cela le laissa un bon moment sur sa faim en matière de découvertes sexuelles.
Puis il rencontra cette sensualité dont l'adolescence l'avait tant privé, en la personne d'une piquante brunette à qui de turques origines donnaient une lascivité délicieuse.
Son attrait pour elle était franc et plein : il adorait la toucher, la voir, la caresser.
Sauf qu'il se pressait tellement - entre les inquiétudes de la jeune fille au sujet de son père et ses propres questions - qu'il n'en profita jamais réellement. Ou plutôt, il ne réussit jamais à s'habituer au tempérament sexuel volcanique de la jeune fille. Un volcan, n'empêche, ça fait assez peur... et cette peur disait pourquoi est-ce que je ne contrôle rien ? pourquoi semble-t-elle attendre davantage ? le plaisir ne devrait-il pas être plus intense ? Je voudrais aller encore plus loin en elle, mais j'ignore comment le faire, et tout va tellement vite... mais elle n'aime pas la lenteur.
Et agite que je t'agite, chevauche que je te chevauche, ces deux jeunes amants ne se rencontrèrent jamais tout à fait, ni sur le plan sexuel (qui fut à tout prendre des plus satisfaisants) ni sur le plan amical (venus de cultures très différentes, ils avaient du mal à s'ouvrir l'un à l'autre), ni sur le plan intellectuel (le garçon avait une haute idée de l'intellect en ce temps-là, et il pensait qu'il devait à tout prix cantonner le sien à un rôle purement scolaire). C'est ainsi qu'ils finirent par rompre, essentiellement sous l'amicale pression des circonstances, de leurs familles et de leurs amis, qui n'avaient rien à voir les uns avec les autres.
Notre garçon se retrouva donc muni de son intellect (et de ses questions sexuelles) au début d'une vie d'étudiant qui s'annonçait sous les meilleurs auspices.


Hé bé voilà. Je m'arrête là.
Il y aura une suite, mais je la réserve à mon amoureuse tant qu'on ne me promet pas de sommes vertigineuses pour poursuivre.

Donc, Maman, tu peux lire les autres posts que celui-là. Ouf, c'est cool.
D'ailleurs, puisque te voilà Mamie pour la cinquière fois, Félicitations à toi et Papa. Vos petits-enfants vous adorent et vos enfants ne vous ont pas encore brûlés vif.

Et non, ne t'inquiète pas maman, les éditeurs ne vont pas me prendre pour un zozo parce que je parle à ma vieille mère à tout bout de champ. Et puis s'ils pensent ça, ça les regarde (quoi qu'on leur reprend leur verre, là-bas au fond). De toute façon, c'est une technique marketing : ils sont frustrés de ne pas lire la suite du roman ; ensuite on fait mine de les ignorer pour augmenter leur frustration et accroître ainsi mécaniquement leur désir de possession. Du coup, paf ils trouvent mon mail et ils me disent je vous couvre d'or et d'argent si vous me donnez l'exclusivité de votre histoire de cul pour mes potes (à savoir le puuuuuuublic) et moi.

Putain que je suis machiavélique, moi. Et en plus ça tombe bien, parce que j'ai envie de raconter ça.

Bon, et foin de la littérature, un post spécial pour Anton et Zadig :

Zadig a 6 ans ; il dessine des T-Rex qui sont vachement ressemblants, et fait la tête (c'est sa façon d'être sensible) quand, dans l'Amérique, Joe Dassin dit adieu à ses copains. Aussi, il a un vrai sourire craquant, et il était tout fier que nous allions tous les deux tout seuls au café pour la première fois. Nous avons joué à la voiture, à dessine-moi. Puis, j'ai fait ce que j'ai fait dans les cafés : appeler des gens, lire et écrire. Lui a trouvé une occupation très amusante ; regarder les dames à gros seins qui se frottent contre des voitures dans des clips de rap sur MTV. Merci les écrans géants.

Avec son frère, ils ont ri quand on a détourné "Lundi matin, l'empereur, sa femme...". Avec une grâce et une délicatesse enfantine, ils ont ensuite interprété un duo de rots dans ma voiture. Je ne sais pas si les Bee Gees ont commencé comme ça...

Puis, les deux ont écouté en boucle "Le soldat rose" en vaquant à leurs activités : devoirs, dessins, lecture, baston entre frère, traînage dans le couloir.

Zadig était plongé dans son nouveau Yu-Gi-Oh. Il regarde les dessins comme un vrai amateur de bédé. Il lit énormément - on a même attaqué ensemble Fantômette et le palais sous la mer (the Georges Chaulet Fan Club was here). Et puis il note tout sur de petits carnets, avec des dessins précis.
Zadig vient d'avoir 8 ans. Sa sensibilité va parfois jusqu'à l'étouffement ; il a un magnifique regard de garçon sérieux, et quand j'arrive à le faire sourire je sens comme du miel dans mon corps.




Comment ça, mes posts sont trop longs ?

C'est parce que je vais faire un break, là, 4-5 jours sans rien d'autre que les flashes d'infos et quelques photographies.

Alors, un dernier truc. La forme des compliments.
C'est marrant comme un "Putain, t'écris bien, mon cochon" lâché au petit trot sur un terrain de rugby m'a marqué très fort. Mais j'ai pudique, j'ai pas pleuré. J'ai raté des plaquages à la place.

L'émotion, vous dis-je.







3 commentaires:

Anonyme a dit…

''l'émotion vous dis-je''... ouep... les mots sont l'émotion Manu Causse... et tu que caus[s]e[s] de rugby de [ton] cul et de ton amour [pour Elle] ça change rien... on t'M comme t'écris !

et tu le sais ispice de mégalo qui réclame du com !

en vla du com en vla !

de l'émotion nous dis-tu... et nous, lecteur & trice, ami/e, nain connu/e de passage, on prend on vole on se nourrit de tes mots parce qu'on t'M comme t'écris [bien mon cochon !!!] ok ?

j'vais pas te le dire tous les jours alors ce post tiendra jusqu'à dimanche...

la mégalo c'est MOOOOA never forget ça my friend !

demain à partir de l'ouverture je serais chez notre maman commune... si le coeur t'en dit et que ton cul n'est pas occupé ;-)... heu juste pour un thé entre potes et parler... boulot !

tendresses,

MM'S

Anonyme a dit…

Alut
Du cul du cul et la pipe alors?
Nous aussi on se lache à la campagne, un vrai boeuf le fomage!!!
Bises la famjo

Anonyme a dit…

J'ai aussi arrêté les brunettes volcaniques. Ca use.

Sinon, la réponse à la devinette c'est : Le gros bleu mangeur de pierres.

Vous connaissez l'histoire de paf le chien ?

Pascal, consultant en absurde.