29.3.09
644 - I did it
Plus personne ne commente = plus personne ne lit : j'en suis donc arrivé à ce stade littéraire où les mots qui sortent n'appellent plus d'écho, mais un silence respectueux. J'hésite entre postuler à l'Académie et me faire peintre, ou homme de maison.
N'est-il pas temps que ce blog périsse de sa laide mort ? Que je laisse tomber ce dernier petit morceau de colère pour en arriver à la résignation ?
Il fait gris vert sur Toulouse, et conséquemment dans ma tête. Tant de choses s'ont brisées ces derniers jours qu'il ne me reste plus qu'à me laisser glisser sur la toile comme à la surface de l'eau.
Hop, hop, hop : je cherche le courage d'avoir de l'espoir.
J'ai parfois l'impression de retomber en enfance amoureuse.
Je suis inquiet pour mes enfants, inquiet de mon manque d'inquiétude pour mon amoureuse. Inquiet de mes amis, et de mes dépendances.
Je me demande si je ne suis pas un peu inquiet, comme garçon.
Sinon, vous, ça change d'heure ?
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12 commentaires:
Il y a toujours au moins une personne qui te lit à peine le billet posté -tant pis pour l'Académie, et qui y cherche ce que tu ne dis pas.
"S'inquiéter de", syn. "être attentif à".
C'est plutôt bien (sauf pour ton amoureuse, mais c'est qu'elle ne doit pas mériter que, ou bien que tu ne plus), alors vas-y.
Il y en a même un autre, même si ce n'est pas toujours "dès que". A qui rien n'échappe, du murmure des graines dans des cryptes fuyantes à la confusion du prochain et du dernier pas. Pour qui chaque assemblage résonne curieusement. Précisément. Qui partage l'enfance amoureuse et ses invraisemblables tortures. Qui dit franchement non à la question 'N'est-il pas temps... ?" parce que l'idée lui en est insupportable. Qui parfois silencieux par respect, oui bien sûr, reprend chez lui des choses qui le touchent. Ou qui lui correspondent. Dis, Manu , Héééhooo ! On est là !
Il y en a même une qui n'ose pas commenter parce que ça fait insistance de groupie. Et qui lit tes livres et va voir tes pièces, alors oh, tu vas pas nous faire un hara kiri virtuel et disparaître de notre paysage. Est-ce que je pleure moi, alors que tu viens toutes les semaines des quatre jeudis ?
C'est grosse déprime de printemps ?
"C'est une merveille d'ignorer l'avenir." Marguerite Duras "Des journées dans les arbres"
I give you a nice hug
Merci pour les hugs et les mots, mais,
sérieusement, cette carapace de froid et de tristesse, ne serait-il pas tant qu'elle tombe, comme
la feuille morte appelant la feuille nouvelle ?
Où est le crétin qui rêvait de ne vivre que d'amour et de livres, de monts et de merveilles,
L'homme qui savait voulait lutter lutiner ?
Je crois qu'il est temps de changer d'heur.
(et puis la pluie sur la vitre, c'est quand même joli).
Et encore une autre,fraichement recrutée, sonnée par exemple par la justesse de "643.Oser du matin" mais zut, qui l'a pas dit,et qui, comme Zoé, te lit ailleurs, mais zut, c'est vrai, n'a pu aller voir ta pièce, piégée par les carapaces et les feuilles mortes, inhérentes au règne vivant.
Mince, j'aurai du dire aussi que ton koan "Balcon entouré d'arbres - sous le soleil ravi Le bourgeon parfois doute-t-il ?" m'a ce jour- là réconciliée avec mes bou(r)g(e)onnements et que je me suis laissée consoler par les milliers de bourgeons qui explosent dans mon petit jardin enchanté. Je les ai pas comptés avec exactitude mais je sais qu'il y en avait plus de 807.
[découvert de fil en aiguille via Manu Causse]
Dans la foulée, j'ai taillé la vigne et là, voir de mes yeux, qu'au bout d'un bois mort -bien 30 cms sans rien, le désert, la mort- il y avait un embryon de vie, un embryon de feuille recroquevillée, poisseux de sève. Regarder alors d'un autre oeil, plus attentive, et les voir tous, ces petits boutons, quasi invisibles.
Enfin, voilà, j'ai enfourché mon vélo égotique
[je crois que c'est pour ça que je suis pas à l'aise avec les commentaires : ça lâche la bride à ce vélo maladroit ]
parce que "plus personne ne commente =plus personne ne lit", ce n'est pas vrai, et que quand mon Google Reader m'avertit de la parution d'un billet de "Dans ton blog", je suis simplement contente. Tiens, un nouveau bourgeon.
A l'instant, je reçois cette new publiée sur le blog de Michel Baglin
http://baglinmichel.over-blog.com/article-29619512.html
dont ce passage de Bruno Ruiz...
Lulu a lu
Encore du blog... Encore de ton blog...
:-()
moi je lis, respectueusement je sais pas mais attentive oui, sans savoir quoi dire, je commence votre livre "Visitez le purgatoire" qu'on m'a gentillement prêté :-) voila, ça ne fait pas avancer le kiki mais j'avais envie de le dire.
Ouais. Enfin. Bof.
Plus personne ne commente = plus personne ne lit. Hum. Sophiste!
Tu as hésité trop longtemps, les sièges sont tous occupés, depuis peu. Tu peux éventuellement pousser un petit vieux vêtu en vert dans l'escalier.
Une belle mort, ça existe ?
Tant que tu ne bascules pas de garçon un peu inquiet à garçon inquiétant...
Tiens bon, Manu, je suis là avec toi, au fond du trou.
Et ne t'inquiète pas, c'est le printemps qui nous fait ça, à nous les garçons un peu inquiets.
Pour l'Académie, ce sera sans moi : mon grand objectif, c'est l'obtention des Palmes académiques. Le premier arrivé donne un coup de main à l'autre.
Ben moi, je ne déprime pas, je bovaryse, parce que je suis une fille... Un jour avec, un jour sans. J'abandonne, je n'abandonne pas? M'en fous ou pas? Et puis, ballon, je rebondis! En fait, écrire me tient debout, me fait faire chaque pas, chaque geste. Trop "romantique attitude", la Bovary? Rienafoutre!
Et sinon, tu peux aussi arrêter ce blog et en commencer un autre. Un tout neuf.
Mes amitiés à l'amoureuse.
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