19.3.09

629 - Que sont mes amis devenus


Oïe. Ca me fait tout drôle d'être de retour.

Je pensais que quelques jours de vacances allaient éclaircir un peu mes idées, me donner un peu de recul de distance, me permettre d'écouter ce que le monde murmure...

C'est plutôt gagné. Images sons lumières, paroles souvenirs sensations et sourires, j'ai cueilli des bonheurs dans les brumes (printanières) des Nords. C'était bien ? Je ne sais pas, je n'ai pas développé les photos.

Les houit des belges, les oeufs qui font tenir le vent,
Un kebab au métro à Bruxelles,
Le salon de Bérengère (et le match Yourcenar-tzatziki)

Jouer au volley sur une plage, à Gand,

Un canari qui chante à chaque orgasme (rarement, donc)
Un zèbre qui m'intimait de fuir,
L'hôtel Georges V jouait à disparaître

Des gens biens qui font de belles choses
qui me rendent muet,
(L'impression encore que quelqu'un
jouait se jouait me jouait
et que j'allais perdre)

Then Paris it was,
Paris et ses serveurs de bière
qui aboie au-dessus de nos têtes sur les verres qui collent,

Paris et ses salons où je me sens
Parfaitement mal à l'aise,

Quelque chose a brillé un instant
(peut-être des cigarettes)
et je me suis détesté très vite d'aimer

Le printemps qui venait.



Voilà les nouvelles.

Et le retour ?

Tout aussi épuisé épuisant incompris essentiellement de moi-même, vaguement dégoûté. Hier soir, les amis et les fils m'ont recueilli à la petite cuillère. Marre de ce truc qu'on appelle moi, va t'en savoir, il doit exister une explication. Peut-être même rationnelle.

Puis dormir, rêver peut-être, cesser de croire.
Quelqu'un joue So What dans l'arrière-plan de mon âmelette.
La question de l'avenir me taraude.

Et puis l'envie de me taire. Ou que ça se taise.

Ca doit être mon allergie au bonheur qui reprend.

Oïe. Ca passera.
Ecoutons-les, plutôt.

Les 500 d'abord - un exercice amusant, 500 secondes pour vivre et 500 euros à dépenser (ce qui a été généralement laissé de côté, la réponse étant évidente : acheter une Rolex, ou le quart d'une, pour être certain que nous avons réussi nos vies, au moins un peu).

Ca a donné de très belles choses chez Rodolphe-des-çmr, chez Zoé, chez Mamzelle Luna (que j'ai ratée au salon, juste zut, va falloir qu'on se rattrape). Bon, depuis, de l'eau a coulé sous les blogs et je me sens toujours très en retard. Il me faudra quelques jours pour rattraper tout ça.

Des nouvelles de l'art ?

Benjamin Dufour continue son exploration du silence du monde : j'aime son nouveau site "pas à pas".
Il y a aussi les comédiens qui défendent en ce moment Désolés pour le chien : une petite recension ?
À Bruxelles, nous avons sauté de train en train et de table en table pour les photos de Kumi Oguro, propulsées entre autres par les éditions du Caillou Bleu.

Mais si on commence à parler d'éditions et de beauté, on n'en a pas fini. La beauté, on verra demain - il me reste des choses à éponger.

Sinon, Anton m'a demandé de ralentir le rythme des Mardi, je te raconte. Il est de l'ère du multimédia : il voudrait créer lui-même son personnage.

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