Bonjour, aujourd'hui c'est bleu, comme le ciel de Toulouse depuis plusieurs jours, pourvu que ça dure.
(Tais-toi, Suzanne, tu vas faire fuir le lectorat)
Alors comme ça, il paraît que j'ai laissé en plan le lecteur haletant sur le bord d'une histoire?
Attendez, je remonte un peu, je vais voir, de quoi s'agit-il exactement?
Le principe de la proie, blabla, attendre, blabla, le petit Chaperon rouge, blabla, le loup et mes petits agneaux, blabla.
Non, je ne vois pas. Pour moi, elle était finie, l'histoire. Et en réalité, on ne peut pas réellement affirmer qu'il y ait eu histoire à un moment donné.
Alors cesse de haleter, le lecteur, quitte le bas-côté, rentre chez toi, cesse d'attendre comme la proie que tu croyais être, et recommence à vivre.
...ou alors, à la limite, on peut considérer qu'une phrase, une seule, et probablement la dernière, n'était pas tout à fait achevée. Elle commençait ainsi : Et Peau d'âne qui râle parce
Le mot suivant était, je vous le donne en mille Emile, et reprenez un chewing-gum (couchée, Suzanne!) : que.
Ce qui nous donne : Et Peau d'âne qui râle parce que. (Je conserve le code couleur parce que aussi, ah non c'est pas le bon bleu, attendez je rectifie.)
Je vous vois venir. Vous allez me dire "et parce que quoi?"
Vous êtes d'un prévisible, vous.
Je vous répondrais bien "parce que parce que", la réplique a fait ses preuves, mais vous, cher lecteur qui êtes demeuré sur ce blog en dépit des vents, tempêtes, tsunamis et chutes du CAC40, vous méritez mieux. Et d'ailleurs, on ne se tutoyait pas, quelques lignes plus haut?
Tu mérites mieux, ô lecteur.
Et c'est gentil d'être resté.
On y retourne?
Et Peau d'âne qui râle parce que, quoi qu'il arrive, elle ne sera jamais en tête du Top 10 des contes populaires. Elle râle contre le petit Chaperon rouge qui lui vole la vedette dans toutes les adaptations modernes, contre le loup qui ne lui a jamais fait l'honneur d'une visite nocturne même en plein jour, contre le bûcheron dont elle n'a jamais vu la cognée, contre l'ogre qui n'en a que pour les petits Poucets, contre le chat qui ne lui a jamais proposé la botte, contre Cendrillon dont la marraine a des talents de couturière bien supérieurs à la sienne qui rate tous ses modèles, contre la Belle au bois dormant qui se la coule douce en attendant le Prince charmant pendant que d'autres triment comme des malades pour boucler les fins de mois.
Tu vois bien qu'elle avait de quoi râler, Peau d'âne.
Et en plus, cette peau, elle sent mauvais, encore un coup de la marraine.
Et cette bague qui a cuit dans la pâte du gâteau, elle est foutue, heureusement que c'était un diamant en oxyde de zirconium, mais tout de même c'est râlant, pour une fois qu'elle en trouvait une à sa taille.
Et ce Prince qui tombe malade pour un oui ou pour un non dès qu'il pense à elle, elle n'en veut plus, il n'est bon à rien, elle préférerait celui de Blanche-Neige, qui au moins a des notions de secourisme et des épaules de débardeur.
Sans conter (ne te gausse pas, c'est fait exprès) que le roi son père veut coucher avec elle.
Voilà, c'est pour tout ces raisons que Peau d'âne râle. Il y avait de quoi, non?
Peut-être qu'il y aura une suite.
Parce qu'on n'a pas parlé d'Hansel et Gretel.
Mais pas maintenant. Là, il faut que j'y aille, j'ai faim.
Et sinon, il paraît que ce blog, prochainement, va jouer au phénix polymorphe.
On vous expliquera ça plus tard. Genre dans le post du dessus.
1 commentaire:
j'adore quand tu as les clés du camion, princesse.
deux petites précisions :
l. 22, tu traites de lecteur de demeuré ("vous qui êtes demeuré ici") : il faut que tu cesses de croire que mes lecteurs sont au même niveau que moi...
l. 42, il y a une princesse qui préférerait un autre prince... oh mon dieu mon égo vient de disparaître aux oubliettes...
l. finale : je suis comme les enfants, quand une histoire me plaît, je dis juste
encore,
s'il te plaît...
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