7.2.09

Samedi n'importe quoi


Samedi je me réveille :

le petit a découché,
il fait gris sombre et pourtant

nous recevons par la poste tout un lot de sex toys, dont le dernier roman d'Emmanuelle Urien (qui semble fourmiller de promesses, le roman, évidemment),

Je devrais voir quelqu'un ?

je crée un monde sur la table de la cuisine,

mes fils sont grands, beaux, je les aime (l'un d'eux devant une pub télé détourne : pour bien grandi, ne mange pas... en plus, ils me font rire)

Elle part se promener au travail.

J'évite de penser au concert de ce soir, aux répéts, aux découpages d'images, à la solitude dont je vais me régaler ;

je me souviens sans y penser de la raclette d'hier soir, de la façon dont nous avons ri, tellement simples, tellement comme avant (moi, sans doute, mais pourquoi ai-je douté ?), de la discussion que j'ai eue avec Petit Grand Indien, deux ans tout rond - je me souviens sans y penser du bonheur.

je n'accorde qu'un sourire aux mots de cette vieille compagne qui me retrouve et se sent fière de me voir polyartiste (pourquoi le serait-elle ? Et pourtant, comme souvent, elle a raison : je n'attends au fond qu'un jugement admiratif, dont le sien ; ce faisant je m'expose en permanence au jugement, et quand on me traite de salaud de voleur, j'ai beau réfléchir, je fais confiance).

Samedi, je lis une dédicace et je me dis que je vis,
au présent, j'essaie,
Samedi.

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