J'ai passé le ouikend à lutter contre mon complexe d'infériorité : je n'ai rencontré que des grandes personnes. Alors, au lieu de parler de moi, je vais parler d'elles. Ca changera, non ?
Ca a commencé vendredi soir, où MarieC/Sarah organisait un concert de son protégé GaëL au Bâton à Palabres (ça en fait, des liens, tout ça...).
Gaël (recliquez plus haut, je ne vais pas en faire trop, non plus) est grand, à n'en pas douter. au moins 1,80. Mais il n'y a pas que ça.
Sa voix est... difficile à décrire sans jugement. Belle, profonde, du genre à vous filer des frissons partout - il n'y avait qu'à voir la tête des filles dans le public...
Je n'ai pas besoin de faire sa pub : tous les producteurs et organisateurs présents à la soirée ont voulu le faire signer.
Vous pouvez l'écouter sur le lien ci-dessus, mais les enregistrements sont un peu anciens et ce que j'ai entendu vendredi était meilleur. Le travail...
Ses textes peuvent rappeler Ferré ; je dois dire que j'ai préféré les plus simples d'entre eux, comme cette litanie sur répondeur, tu me manques tu me manques tu me manques...
Si j'écrivais pour les Inrocks, je dirai GaëL est la prochaine révélation de la scène toulousaine ; comme je suis sur mon blog et que je n'en sais rien, je dirai simplement que je suis jaloux de sa voix (pour Noël je veux la même, et aussi la paix dans le monde et une écharpe arc-en-ciel). Je dirai surtout que j'ai beaucoup aimé.
C'était déjà beaucoup de côtoyer un grand chanteur ; mais la soirée a continué, et je l'ai passée à discuter avec une grande dame - marrant comme ça fait bizarre, pour nous autres pauvres machos nains, de parler à une femme qui vous dépasse d'une tête... mais j'ai fini par m'y habituer, et c'était très agréable.
Samedi, relâche : j'avais pensé aller au festival "Rétine" d'Albi, mais j'ai opté pour une journée shopping/boulot/parlote dans des tas d'endroits sympas avec des tas de gens merveilleuses. Comme le dit le proverbe, mieux vaut frayer avec de charmantes dames qu'avec un banc de requins marteaux... Promis, je m'abonnerai à Ferraille pour mieux les soutenir.
Un lendemain plus tard, c'était déjà dimanche (je ne parlerai pas du spectacle pyroautomobile qui s'est déroulé vers 5 h sur le parking du métro, après tout, si les gens ont froid...) et je partais dans les brumes rejoindre Sauzet, un petit village à quelques kilomètres de Montcuq (obligé de la faire, celle-là...).
Le dimanche, les enfants s'ennuient ; mais les écrivains, qui sont souvent d'ex-enfants, ont trouvé un bon moyen de s'amuser. Ils courent les salons du livre.
Celui-ci était très sympa à l'exception d'un léger manque de public ; l'organisatrice avait un très beau sourire et cuisinait délicieusement (au fait, on n'a pas eu la recette de la Mousse Secrète, peut-être une révélation dans les commentaires de ce blog ?).
Heureusement, j'étais entouré de grands artistes : d'abord, Jean-Claude Arévalo (1,98 m.), écrivain de chez nous dont j'avais lu le premier roman, L'enfant de la lune. J'aime son mélange de mysticisme et de spontanéité. Il a le courage de s'auto-éditer, et propose des chapitres de ses livres sur Internet : et si vous y jetiez un oeil ?
J'ai aussi rencontré Djingo, un musicien d'origine guyanaise qui m'a donné mon premier cours de percu en biguine.
Et puis il y avait Céline Wagner, grande bédéiste (une tête et demie de plus que moi). J'ai été bouleversé (ah ben oui, autant utiliser des mots qui veulent dire quelque chose) par La patience du grand singe, une histoire de papa, de petite fille et de King-Kong de supermarché.
Je lis son bouquin pas à pas, comme un vrai fan, avec les doigts qui suivent son trait.
Je suis un peu court (encore !) en mots pour parler de l'inventivité de ses cadrages, de sa capacité à suggérer une ambiance ou un geste, de la poésie de son trait... Baudouin a prêté son coup de patte à l'album, avec des encrages et des collages : l'ensemble présente un côté "oeuvre en travail" que j'adore. Je crois même que j'en achèterai un 2e exemplaire pour Anton, qui aime colorier les BD (ce n'est pas une blague ; après tout, c'est une façon intéressante de s'approprier la beauté d'un album... il fait déjà ça sur ses mangas, avec une délicatesse que j'admire).
Il y avait devant Céline des planches en couleur en cours de réalisation : camarades éditeurs de bédé, courez, il n'y en aura pas pour tout le monde.
Voilà toutes les grandes personnes que j'ai rencontrées ; comme je me suis senti à l'aise avec elles, j'en déduis que j'ai moi-même dû grandir un peu...
Pour finir le ouikend en beauté et me rassurer sur tout ce talent autour de moi, Mr Achète-des-films-sur-ta-télé Freebox m'a proposé The Guru. Je l'ai vu deux fois de suite en m'extasiant sur le fait qu'un film aussi raté (mais tout de même relativement agréable) puisse avoir trouvé un producteur... vous savez quoi ? Ca me rassure sur le cinéma, où, visiblement, il n'y a pas que des grands scénaristes.
Ouf. Je respire. Trop d'admiration tue l'admiration. L'était temps que ça cesse.
A vous d'admirer, maintenant. A vos marques, prêt ? Cliquez.
1 commentaire:
bien bien bien... Manu futur comment[à]t'heure musical... joli papier msieur... tu fais déjà partie du fan club ! j'envoie ce lien à monsieur mon Ange ;-). merci pour lui. touchée.
douce nuit
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