I heard the news today oh boy...
Bin ça va pas de chanter les Beatles ? Tout ça pour raconter sa journée...
Et pourquoi raconter sa journée ? Ca intéresse qui ? C'est pour justifier ton existence ? C'est pour ça que tu fais un blog ?
C'est drôle : j'ai eu une journée parfaite, et au moment de la raconter, pouf, panne de joie : tout mou tout fatigué, presqu'envie de se dire que tout cela est sans la moindre importance... Il suffirait peut-être que je dorme de temps à autres.
Et pourtant.
Ca a commencé (après un appel téléphonique enrhumé qui m'a tiré du lit vers 9h) par mon premier cadeau de Noël. On dira ce qu'on voudra, mais un blog c'est magique. Hier, dans un post, j'ai demandé une écharpe arc-en-ciel : et voilà ce que j'ai reçu...
Elle est jolie, non ?
Du coup, j'ai eu cette tête toute la journée... Merci S. pour tes arc-en-ciels du matin. Est-ce que je peux dire ici que tu as illustré un article du Monde d'aujourd'hui ? Non ? Tant pis...
Armé de mon arc-en-ciel, je suis allé faire mon métier d'écrivain. Aujourd'hui, il faisait beau, et ça consistait essentiellement en une longue marche dans Toulouse.
J'y ai rencontré un personnage fascinant, une minsucule très grande dame qui vend de beaux vêtements ; elle m'a raconté sa vie aventureuse. Elle a tour été petite marchande (de chaussures, pas d'allumettes), musicienne, princesse espagnole, maman au foyer, coureuse de fond et agent de sécurité musclée.
Elle m'a parlé de ses jours, de son coeur et de ses rêves. C'était passionnant de l'écouter. J'entendais son histoire devenir une histoire ; je vous la livrerai pour Noël, ou pour son anniversaire.
Plus tard, je me suis acheté un millième stylo violet, parce que je n'avais rien pour écrire ; j'ai aussi parlé rugby et voyages dans un café, croisé des tas d'ex (ex-femme, ex-élève, ex-ténué...) et admiré les décorations de Noyël, tout en cherchant les rimes d'une chanson d'amour (patience, Marie-So, ça vient...).
En rentrant chez moi, un demi-million de mails m'attendaient : je me suis assis un moment avant de m'y attaquer.
C'était du sale boulot .
Pendant deux heures, j'ai lutté contre l'Administration Labyrinthique et les Charges Ecrasantes pour faire ma première facture d'écrivain ; comme en plus elle était pour un pote, le beau Cédric, ça m'a posé quelques problèmes...
Conclusion : c'est loin d'être la partie que je préfère dans mon boulot, comme les comptes envoyés à mes éditrices de Talents Hauts. Mais après tout, comme on dit chez nous dans l'Aveyron : "bin c'est comme ça..."
(On n'est pas toujours excellents question dictons, du côté de Rodez...)
Quoi qu'il en soit, ça m'a permis de reparler à des copains et de faire quelques projets. Finalement, que demander de plus qu'une belle journée, des amis au téléphone (un petit signe à eux tous) et un arc-en-ciel sur la tête ?
Voilà à quoi ça ressemble, la journée d'un écrivain. C'est où qu'on ressigne ?
Un arc-en-ciel sur votre tête.
PS : Le seul truc que je n'avais pas fait, c'est écrire... voilà à quoi ça sert, un blog, finalement.
1 commentaire:
Fais gaffe Manu Causse, tu vas te faire choper par la brigade des blogs deprimes, a force d'etre tout heureux comme ca... C'est indecent (et d'ailleurs, que fait la police?).
Sinon trop chouette cette echarpe arc-en-ciel, il faudrait peut-etre un bonnet en nuages ou des gants en rayon de lune pour aller avec... (comme ca on aurait en prime d'autres supers illustrations de S., oueeeee!)
bonne journee (ou ce qu'il en reste) les copains.
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