2.9.08

Rédac



D'abord, ils nous ont fait attendre dans la cour ; on se tenait par la main, en rangs : encore une année qu'on allait passer côte à côte (peut-être dans la même classe, avec un peu de chance).

Puis ils nous ont fait entrer dans la pièce - hauts plafonds, murs crème, dessins défraîchis.
Et ça a commencé, presque tout de suite : on ne savait rien, on avait tout oublié, c'était à peine croyable qu'on nous ait repris cette année.

Wow. Ça m'a fichu un coup, dès le départ.

Alors j'ai tourné la tête.
Elle était toujours aussi belle, et je ne vois pas pourquoi je me serai intéressé au cours.

Il ne nous a pas fallu dix minutes pour commencer à s'échanger des petits mots, des dessins, des histoires : on s'était débrouillés pour rester au fond, bien à l'abri des regards.
Elle était plus sage que moi, évidemment - elle voulait travailler ; mais je la faisais rire, et de toute façon elle était bien trop forte pour avoir besoin de s'appliquer.
Et puis j'aimais ses croquis et ses petits papiers.

Je me suis dit que ça risquait d'être une belle année, malgré tout.



Et puis on s'est réveillés - ce n'était qu'un mauvais rêve, comme on dit dans les rédacs de cinquième (thème : le fantastique - Rédigez un court passage narrant une anecdote à caractère fantastique ; vous soignerez l'orthographe et la présentation).
On était tout de même côte à côte, et on avait du pain sur la planche : ces petites histoires, maintenant, il fallait les écrire...



C'était : "Racontez votre rentrée scolaire" par Manu Causse (CP2)


Sinon, vous, ça rentre ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Au sujet du "mauvais rêve" du foot :peut être vas tu te réveiller avec un ZadigRubypède ? Non ? Alors juste un rappel mathématicophilosophique : s'il y a une constante en ce bas monde c'est bien celle de l'egale répartition , dans tous les groupes humains, de la proportion de cons .Donc... Et même à l'extrême mieux vaut une assiette de 11 que de 15 ...(faire le calcul,-apres simplification- sachant que la proportion serait de 2pour 10).... A chacun ses mauvais rêves ....
Anton et Zadig ont de la chance d'avoir un père qui les aime autant et si bien .

Anonyme a dit…

Donc, on était dans la cour de l'école, on se tenait en rang par deux, on était grands maintenant : CM2, tu parles ! ma copine, c'était Magali mais cette année là, elle faisait pas la rentrée avec moi. Partie, le prix d'une mutation de la maman : comme si depuis trois ans déjà on était pas devenus le couple idéal, les amoureux d'éternité, ceux qu'on faisait s'embrasser par jeux devant tout le monde tellement on assumait notre statut.
Deux mois de vacances, et ma Magali s'était échappée. Pour toujours. Pourquoi on demande jamais l'avis des enfants, avant les mutations ? En fait, ça m'a jamais trop réussi, l'été.

Anonyme a dit…

J'ai toujours évité les jours de rentrée parce que ça me donnait un petit coté pas comme les autres et pour les amoureuses ça marche a fond (enfin a l'époque,depuis je fais moins le malin).
Autrement j'ai choisi l'option lâche du genre les enfants font la rentrée avec les mamans (surtout que c'est le matin et mon matin a moi il commence vers midi)
Et non je ne vous dirais pas le nom de mon amoureuse quand j'étais petit car je suis encore petit sachez que c'est la plus belle amoureuse du monde et le premier qui essaie de me la piquée je lui jette des cailloux avec mon pigo.
Bonne vacances de tous hein.
YRF.