18.9.08

Pack Lauzerte : last but not least

Il m'attendait patiemment au fond de la pile. Petit format jaune, gros bandeau rouge clamant "Chaque nouvelle est un enchantement." Psychologie Magazine.

Ouais, bof, moi, les bandeaux...

Et puis qui c'est ce Yves Lériadec ? Et intituler un recueil Les hommes aussi ont besoin d'amour, c'est pas un peu, je sais pas moi, un peu truc ?

J'étais en train de me dire qu'il faudrait que je me dépêche pour finir le cinquième des sélectionnés au Prix du Scribe, afin de voter dimanche à Lauzerte ; et il y avait un bout de soleil qui me caressait le dos alors que je mangeais un morceau préparé par la fameuse artiste-colocatrice-anonyme qui partage ma courette... vous le savez, je suis du Sud ; et quand le sudiste sent la siestoune lui monter, bin, il ne fait ni une ni deux, il monte faire la siestoune.

Avec quand même une petite lecture pour reposer ses yeux.

Et.

Laissez-moi compter. Treize nouvelles, 140 pages, c'est moins de onze pages par nouvelles. Certaines (et loin d'être les moindres) n'en font qu'une ou deux. C'est dire si c'est rapide. Une heure de lecture, max - et encore, je m'ai endormi à un moment.

J'aurais bien dit "oh putain", mais ça deviendrait systématique.

Ce ne sont pas des nouvelles noires. Pas des nouvelles-hameçons, construites sur les surprises et les retournements. Pas des nouvelles-poèmes qui emportent par le style. Pas des nouvelles-univers, ni des nouvelles-photos.
C'est encore autre chose : des nouvelles-souffle.
Une situation, un personnage ; un sentiment.
Une bouffée de joie et de grâce, un sourire, une pensée chaude.

Ca vit, ça respire dans tous les sens. Trois lignes suffisent à entrer dans la bulle, et à l'aimer. Des courts-métrages familiers, des envies de sourire, et de simplicité.

J'aime quand un auteur aime ses personnages. Quand il me touche. Quand chacun des petits mondes qu'il crée est un morceau de réel plus vrai que la vraie vie.

Les hommes aussi ont besoin d'amour. Et il y en a dans ce livre - l'arpenteur, l'éditeur, peut penser à changer le bandeau pour inscrire "Avec de vrais morceaux d'amour dedans".

Et tout le reste est littérature.






Warf, warf. Pas mal, le coup du "tout le reste est littérature" - un bon moyen de taper en touche, mon garçon. Parce que maintenant se pose le vrai problème : pour lequel voter ?

Et merde. Choisir, toujours choisir. Jacques, sage Jacques, est-ce que nos voix comptent si on vote pour les 5 recueils ? Est-ce qu'on pourrait se mettre d'accord avec quatre potes pour choisir chacun un recueil, et être certains de rester équitables ?

Je profite de ce blog pour te demander, lecteur, de me rendre un service : lire les 5 recueils, et m'aider, non pas à choisir (je ne le pourrai pas), mais à prendre une décision rationnelle.

Et dépêche-toi, parce qu'il n'y a plus que deux jours...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il ne reste plus que la courte-paille
ou la courte-nouvelle;qu'ils gagnent tous le prix.
Et puis ce qui est important c'est de tous les lire.
Je ne peux être juge ça me fais mal à la bouche.

Et je vais essayer de venir pour les voir en vrai.

a bientôt YRF.