Un pied dans la peinture, une main dans les cartons, je tape ce post dans un appartement déserté, assis à même le sol ; aussi sera-t-il bref, pardonnez-m'en.
Le troisième recueil de nouvelles sélectionné pour le prix du Scribe est, dans l'ordre de mon tirage aléatoire, L'autre versant du jour, de Pierre Le Coz, aux éditions du Rocher (prix Prométhée de la nouvelle*).
Copinage encore : Pierre est toulousain, j'ai assisté à certaines de ses interventions en librairie, nous nous croisons parfois sur les salons... décidément, on n'en sort pas. Mais passons.
C'est l'histoire d'un homme qui cherche un lieu, qui cherche l'amour - parfois dans les bras d'une femme, parfois dans l'errance, parfois dans la couleur des instants fugitifs.
C'est l'histoire de nouvelles qui se défont plus qu'elles ne se terminent, qui s'éloignent comme au cours d'une promenade - ou d'une fuite.
C'est l'histoire d'une langue qui magnifie les crépuscules et les soupirs, les chagrins et les doutes.
C'est l'histoire d'un style qui t'emporte comme le cours majestueux d'un fleuve - le Tage, peut-être, qui donne son titre à une des nouvelles ; c'est l'histoire d'une prose qui marche à pas paisibles vers la poétique.
J'ai aimé ces errances - anabase vers le sud, Marseille Marrakech Dakar pour la première nouvelle, randonnée vers l'oubli ou la fin de l'amour ; j'ai aimé ces mots ciselés et ces phrases aux accents de mélopée.
Dépêchez-vous de le lire, en même temps que les quatre autres sélectionnés à Lauzerte : le jury se réunit dimanche prochain...
Et sinon, peinture : j'ai entrepris en ce moment une série de fresques monochromes sur mur d'appartement.
En avant pour la deuxième couche.
*Le prix Prométhée de la nouvelle est décerné à des recueils pas encore édités, en respectant l'anonymat des auteurs ; il constitue donc une indiscutable référence en matière de prix littéraire.
3 commentaires:
C'est l'appartement que tu quittes, que tu repeins ? Ou celui où tu arrives ? Bon, je sais, en plein débats littéraires, ça fait un peu branquignole, mais tu parles trop bien de trop belles choses (et tu donnes trop envie d'aller y lire) pour que je m'essaye à les commenter.
Allez, un peu d'huile de coude, c'est déjà demain !...
Faudra faire des photos des monochromes?
Et ne repeint pas les pages que je n'ai pas encore lu.
Des bizs YRF.
J'ai repeint - retapissé la fameuse fresque qui au départ devait s'appeler "Mon proprio va pas être content" - et finalement, il aimait assez ; dans la nouvelle maison, il ne s'agit que de se frayer un chemin au coupe-coupe entre les cartons...
Une brève interruption des programmes est à prévoir, eu égard au manque d'internet dans la prochaine casa manolo ; mais n'ayez crainte, j'aurai tout lu tout chroniqué avant dimanche, inch'allah.
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