18.9.07

Une fine tranche de Lauzerte


Lundi matin.

Frédérique Martin, Magali Duru, Emmanuelle Urien et moi-même à table.
Tête qui finit de faire chambre d'écho.
Rumeurs de la nuit et éclats de sourire,
pas vraiment là.

Frédérique Martin parle. Elle a engueulé, ce matin, le premier qui osait faire du bruit près de sa porte ; bon, hier soir, nous en avions fait à peu près autant, mais la fête excuse tout, non ?
Elle a écrit Femme Vacante ; hier soir, au café du commerce de René de Lauzerte (un endroit magique), nous en avons chanté/ psalmodié des passages, qui donnaient

Toi à qui j'avais donné mon merveilleux amour
Tu te retournes et tu mords / Tu te retournes, es-tu mort ?

Magali Duru raconte ce qui lui passe par la tête ; des histoires entremêlées et souriantes comme un matin en famille, avec néanmoins un peu de la pureté tranquille qui guide la première nouvelle de son recueil, Les beaux dimanches, une quête policière et spirituelle entre Yourcenar et Enquêtes du juge Ti. Ca m'a fait de belles choses dans la tête de la lire : il me tarde de lire la suite.

Emmanuelle Urien sourit. Je ne sais pas comment elle fait, cette fille, elle capte toujours la lumière autour d'elle. Un vrai p'tit trou noir souriant. Une vraie étoile qui rayonne (bon, ce matin-là, entre l'averse qui finissait et une nuit un peu agitée selon ses dires, elle n'était pas au top-top ; mais la veille, par exemple, on aurait dit qu'elle était le centre du jour naissant; du coup, j'enjolive un peu).

Et moi ? Moi, aucun mot ne me vient. J'en ai tellement marre de parler de moi, de faire le tour de mon nombril dans ma tête. Vais faire une pause, tiens. Une pause musicale, vu que mon petit ange musicien a décidé de me rendre visite, à l'occasion de mon cessage de fumer. C'est bien connu : le tabac repousse les anges. La musique les fait venir.

PSssss pour ceux qui n'auraient pas cliqué sur les liens : je me propose de faire à partir de maintenant une série de portraits sur Lauzerte et les occupants de "Place au Nouvelles" ; vous trouverez des vignettes de musicolage, toujours à propos de Lauzerte, sur Lofi.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Manu?
C'est simple.
Il était là, tout zen. Un Taneka qui méditerait un haïku lumineux et définitif sur la douce amère et brouillardeuse fin des fêtes.
Avec l'élégance de qui est "toujours coiffé de la même façon" (cf Ionesco) Joli contraste avec les belles matinales un peu ébouriffées (mais tout aussi merveilleuses qu'à l'ordinaire, point essentiel à noter).

Anonyme a dit…

Manu, tu n'as pas raconté le grand moment de ton cours en live à propos de la mêlée de rugby, dimanche nuit sur la place de Lauzerte. C'est malin, le lendemain matin, j'avais la nuque un peu raide. C'est dire que j'ai bien tenté de pousser.

Manu Causse a dit…

Je le prépare... si tu crois que c'est facile d'improviser une chanson tous les matins !