31.1.08
Instantané, nuit
30.1.08
Ménage tout seul
Me sens totalement désorganisé. Comme si phrases désordre tête les.
D'ailleurs, orange couleur respire attendre au fin fond confiance hésiter.
Sinon, ?
29.1.08
Le sport rend-il con ?
As the river passes,
The fishes love stones
The willow weep dies
And so does your need.
(Ann-Emily Thornton-Burnett, 1842)
Aucune raison particulière de citer ce poème, sauf qu'on sort tout juste, Sweet Her and I, d'une séance de sport (avec des barres et de la musique 90 à donf), et que je n'ai rien, mais rien d'intéressant à dire. D'où la question : est-ce donc de me triturer les quadrifessiers qui m'a ôté toute inspiration ? Ayé, j'ai une bouffée d'angoisse.
Sinon, vous, ça tou-tou-you-tou ?
28.1.08
27.1.08
Filer doux
Je suis loin de me plaindre, notez. Sauf quand je n'arrive pas à voir qu'elle occupe les mêmes rôles dans ma vie à moi, que je suis tout ronchon pour cause de salon moyen et de semaine au PC. Mais bon, on s'en arrange.
Cette larmoyante intro pour changer aussi sec de sujet : nous vîmes ensemble un petit film de rien du tout (plutôt du théâtre filmé, vu les tremblement de caméra sur les rares plans larges), qui s'intitule en français Joyeuses Funérailles. C'est anglais, ce qui veut dire qu'on y trouve les gags les plus crades et les plus lourds - une scène avec un paralytique incontinent en particulier - sans qu'ils choquent pour autant. C'est anglais, ce qui veut dire que les personnages sont à des années-lumière les uns des autres et pourtant fonctionnent ensemble à merveille. C'est anglais, ce qui veut dire qu'on rit, beaucoup, et qu'on est plongé très vite dans l'atmosphère guindée des cottages et du Surrey.
Bref, ça remue la merde avec une cuillère en argent et une straight upper lip, et ça vaut le déplacement.
Le pitchou : deux frères, dont l'un est un écrivain à succès installé à New York, se retrouvent pour les funérailles de leur père ; un étrange personnage intervient au milieu de la réunion de famille, et menace de révéler un secret embarrassant. L'occasion pour les vieilles rancoeurs et les tensions de chacun de remonter en surface...
Je me serais passé du pitchou s'il n'avait pas croisé mon actu à moi : ce soir, en sortant du salon du livre jeunesse de StOrens (allez, venez me voir quoi, ce sera sympa), j'assisterai en spectateur privilégie au filage de Tonton Maurice est toujours mort, une pièce de moâ (que d'ailleurs, j'ai écrite en grande partie dans un parc de Londres, voyez la coïncidence...).
Le pitchou : Deux femmes et leur frère se retrouvent pour enterrer un grand-oncle qu'ils connaissaient mal ; des révélations sur les secrets de cet homme vont les dresser les uns contre les autres, et les obliger à découvrir leurs vieilles rancoeurs.
Étonnant, non ? Alors, de deux choses l'une : soit j'écris des trucs tellement dans l'air du temps que tout le monde a la même idée, soit je suis abonné aux coïncidences bizarres. Si vous avez lu Signes, la première nouvelle du Petit Guide des transports etc. (encore disponible chez deux bons libraires toulousains ou dans ma bibliothèque), vous saurez quelle est la bonne réponse.
Et bon, c'est un peu auto-promo, là, mais c'est dimanche et il faudra quand même qu'il y ait du monde, le 8 février au Théâtre de poche, pour voir la pièce...
25.1.08
Manu Coache
J'ai aussi proposé mes services à un personnage récurrent de ceblog : Princesse, my sweet life partner, qui a un roman à rendre pour avant-hier, et qui se lamentait dans tous nos appartements sur l'état de non-avancement du taf. Le coeur sur la main, je lui ai proposé quelques points de vue. Elle m'a dit tout d'abord et en substance : "Fais-moi pas chier avec tes conneries empiriques, travaille à ta traduction et laisse-moi faire".
J'ai pleuré. Si, si. Pas beaucoup, mais j'ai pleuré. De bonheur : vivre avec quelqu'un qui peut dire "conneries empiriques" comme ça, sans même lever la tête de son ordinateur, je vous demande pardon mais c'est limite extatique. Ceci dit, j'étais renvoyé dans mes buts. Mais je n'ai pas renoncé à mes vils objectifs : j'ai fait son siège des jours et des jours, supplié, quémandé (je n'ai aucune fierté personnelle). Je me suis même livré à des tentatives de chantage, en menaçant de la priver de son accès privilégié à mon corps d'athlète (peu reluisant, mais c'était mon seul moyen de pression). Et, lassitude ou compassion, elle a fini par céder.
Depuis, elle le regrette : je me suis transformé en instructeur militaire façon Full Metal Jacket. Pas une journée qui ne commence sans un tonitruant Get up, writer !, pas une séance de travail qui ne soit ponctuée d'aboiements sadiques inspirés du bouquin que je traduis actuellement ; pas une des pistes qu'elle avait imaginées que je ne détruise d'un It's fucking shit, soldier ! hurlé à deux centimètres du nez. La bonne vieille technique de destruction de la personnalité, sensée m'apporter le bénéfice du syndrome de Stockholm et la transformer en ça :
Impressionnant, non ? Mes tendances sadiques sont comblées. Tout ça pour vous dire que, si vous voyez passer des caractères bleus sur ces pages, c'est que ma G.I Jane préférée a pris une permission indûe. Il sera alors nécessaire de me le signaler, afin que je prenne les mesures disciplinaires nécessaires.
Han, Deuïe...
PS : c'est la fin de semaine, j'ai bien bossé ; je vais me bourrer la gueule au mess des officiers, trouver une viet de 12 ans et aller pisser au clair de lune devant la baie d'Hanoï.
Censée, pas sensée, justement.
Et pour le mess, it'll have to fucking wait : tu as un plan à bombarder.
Sinon, il reste de la bière?
Coach, yes coach.
PPS : oui on raconte n'importe quoi, c'est vendredi, boulot fini, c'est permis. Mais on reprend demain, promis.
Consécration
Bon, bin ils ont bien eu raison, tiens. Et vous serez d'accord avec eux si vous prenez le temps d'aller lire cet album sur Internet ; ensuite, parce que vous serez charmés et que vous tenez à soutenir les jeunes créateurs, vous vous précipiterez chez votre libraire pour lui réclamer le livre à corps et à cris.
Guiguite, on est super contents pour toi ; le Gros Chien te bise (vous vous croiserez sans doute à 'Goulême) et on attend la suite.
23.1.08
Reconnaissance de dettes : les mamans
La mienne d'abord : je ne reconnais plus mon appart depuis quelques jours ; trop de lumière à travers les vitres, pas assez de moutons, peu de couleurs bleu-vert-marron dans le frigo... il s'est passé quelque chose, je le sens bien. J'essaie de vivre dans ce nouvel environnement aseptisé. Merci beaucoup aux lutins industrieux qui assurent les jours de salon du livre.
Celle de Gros Chien from Toulouse, qui râle parce que je ne parle pas de son fiston : il va bien, garanti que oui. Il nous apporte chaque jour ou presque sa présence nonchalante et drôle, son oeil acéré et ses rires. Quand il a un p'tit coup de blues (ça arrive parfois, même à Toulouse, à cause de ces éditeurs et autre commanditaires qui ne comprennent rien à notre joli travail), ses potes sont là pour le relever, comme au rugby - et il fait pareil pour nous. Et puis il est amoureux, avec les affres minuscules et les grandes joies que cela engendre. C'est notre prof de dessin favori, aussi. On est désolés, Maman Gros Chien, mais on va le garder encore un peu dans le Sud-Ouest.
Celle d'Alexandre, 3 mois, qui fait salle comble (la maman, hein, pas le nain) tous les soirs aux 3T dans Restons Zen Chérie, pièce de son amoureux Cédric Chapuis. Je ne l'avais pas revue depuis qu'elle était passée du statut de comédienne à celui de jeune maman : bonne nouvelle, elle rayonne toujours autant par sa douceur et son talent, malgré les représentations qui s'enchaînent et les soucis familiaux. Continue, Mira, on essaie de vous envoyer plein de monde...
Celle d'Anton et Zadig, ma chère ex, avec qui nous hésitons toujours entre restes de complicité et restes de colère - et qui ne lit cetainement pas ce blog. J'en profite donc pour dire qu'elle fait un super boulot de maman, que je suis toujours aussi désolé de l'avoir blessée, que je lui demande pardon - et que je lui souhaite beaucoup d'amour et de bonheur après de quelqu'un avec qui elle s'accordera mieux qu'avec moi.
Celle de Grand Petit Bébé, qui est redevenue une working girl et qui explose les chercheurs du monde entier par son talent naturel et son boulot. Ava, 'tite soeur ?
Celles des autres petits monstres que j'aime - S. et Y., C. et B., p'tit Louis, les Zozos, etc. parce que, quand même, Maman, c'est une tâche aussi ingrate que géniale. Ou l'inverse. En tout cas, vous vous en sortez comme des chèfes.
Gros Chien a eu hier soir une de ces formules qui le rendront célèbre à l'intention des parents :
"On vous doit plein de trucs (mais pour l'argent, si ça peut attendre le mois prochain...), on vous aime".
Bin, exactement.
22.1.08
Forwardage et professionnalisme...
J'ai reçu ce matin un fw: d'un pote du rugby, et je me suis dit que j'aimerais bien vous le faire partager. Sauf que ledit message ne comporte pas de source, donc je ne me permets pas de.
Ceci dit, vous pouvez le lire ici (ça y est, j'ai trouvé l'origine du texte) : il vous dira tout ce que vous voulez savoir de votre avenir 2008.
Le contre-exemple est le toujours vertueux et professionnel Joël Ronez, dit Coyote Joe, qui en bon journaliste se bat pour que l'on cite toujours ses sources. Là, la source est évidente : le bon vieux Jojo himself, dans une analyse politique sur les Taxes à la Con (TALC) dont il a le secret...
Sinon, vous, ça bosse ?
Faut bien vendre, coco...
Bientôt en vente sur Ebay ?
21.1.08
Carnets de salon
Mouloud Akkouche comme on ne le voit jamais : sans un sourire qui lui fend la poire en deux. C'est à cause de plein de lectrices qui se pressaient devant son stand, j'ai dû inventer un peu.
Patricia Parry, juste à côté de moi (rhâaaâââ), n'est pas fan de son propre profil. Pourtant, je le trouve très beau (le vrai plus que le dessin). J'adore discutailler de psychotrucs avec elle : elle est médecin, ça se sent. Au fait, Patricia, c'était un début de grippe ou tu somatisais ?
Didier Goupil, à l'allure impeccable (mais qui ressemble ici un peu à Mouloud, c'est à cause des cheveux, je ne suis pas habitué à en dessiner...)
Et puis il y avait des gens ; des gens sympas, que j'écoutais, et aussi des gens que j'ai préféré dessiner...
Et une dame juste en face de moi qui écoutait notre table ronde sur la littérature jeunesse (quand nous parlions assez fort...)
Et voilà voilà... Je ne dis rien de plus, parce qu'Yrf m'a reproché de m'être remis à écrire alors que j'avais promis le contraire.
Sinon, il y a du théâtre en vue : Autun 1950, du délicieux Didier Albert, le 30 janvier et les 1 et 2 février au Chapeau Rouge, Tonton Maurice est toujours mort, de moi, le 8 février au Théâtre de poche (métro Marengo SNCF*), et des lectures au Gueuloir de poche (même endroit) le 10 février à 17 heures, dont celle d'une pièce d'Emmanuelle Urien et d'un monologue de encore moi.
Bon, je crois que j'ai fait tous les liens, c'est cool... J'aurais bien fait un coucou à Phil Segur et à Magyd Cherfi, que j'étais bien content de croiser à nouveau, mais ça va faire trop pipole...
Message perso : Arnaud R., tu ne deviendras jamais un véritable Maurice Zerfaty du livre si tu pars sans nous faire coucou. Je voulais aaaaabsolument un de tes livres, et dédicacé, encore...
18.1.08
L'écriture, c'est important
Evidemment, ce n'est pas ce que veut transporter le message ; mais c'est écrit de telle façon que c'est ce qu'on entend ... comme quoi, bin, l'écriture, c'est important, na.
Comment ça, on s'en fout ?
Bon, ben je retourne traduite...
17.1.08
Des fois, les blogs...
Souleymane Diamanka, vous connaissez ? Bin moi non plus, avant que le blog de Fiso ne m'en parle, que je coure sur son site et sur son myspace (essayez en particulier "Je te salue vieux Sahara), et que je me mette à jongler entre ses morceaux et les vidéos où il parle de son père, de son écriture, de la langue peul et du Français.
Slam ? Je n'en sais rien. Magnifique, là, aucun risque à le dire.
A vous les studios...
En tout petit pour les gens pressés, on commence à tchatcher vers la 10e minute, et à chanter 5 mn après, mais autant voir toute l'émission pour en savoir plus sur l'agar-agar, le sexe chez les cardiaques, et rencontrer Boris et ses chroniqueurs, tous aussi drôles et charmants en vrai qu'à la télé, et c'est pas peu dire).
Think of us
Sinon, j'aurais dû écrire "à l'heure que vous nous lisez", mais on n'est pas chez LoFi (qui m'a piqué un bout de carnet, le chacal, pour faire une chanson-dessin que j'aime bien).
Au fait, si ça ne marche pas, pour vous, LoFi, faut beugler ici, dans les commentaires, vu qu'il ne lit jamais les siens.
Et si vous n'étiez jamais venus ici, pareil, faites-vous plaisir, laissez un commentaire : il y a plein de gens super qui lisent, et ils apprécieront autant que moi (parce que l'essentiel dans un blog, c'est de lire les commentaires).
Sinon, scoop : l'animateur de France 3 Sud m'a dit offline qu'il trouvait Princesse mignonne et me trouvait l'air un peu con. Je lui ai répondu que je faisais 1,98 sur 120 kilos, et qu'on en reparlerait demain. C'est-à-dire aujourd'hui pour vous.
Sinon, vous, ç va ? J'en profite pour faire la bise aux rescapés des Beaux-Arts d'Angoulême, avec qui on vient de fêter le nouvel an (hé oui) dans des conditions idéales. Benjamin, tu es un chef, le gigot et les légumes trouaient leur race, on te regrette déjà avant que tu aies quitté Tolosa.
Et quand j'écris en noir, c'est que tout va bien (sauf que Yrf ne distingue peut-être pas la différence, bise à toi, mon grand).
16.1.08
Agad la té'évision
Donc, demain jeudi, entre 10h25 et 11h15 (à peu près), il y aura un truc à la télé, sur France 3 sud, à l'émission "C'est mieux le matin" (ah ?) : une interview de la sémillante Emmanuelle Urien, suivie de près par votre serviteur (non, je dis "votre serviteur", c'est de moi que je parle, c'est une formule un peu à la con, non ? Parce que bon, je veux bien être votre serviteur, mais faut qu'on s'entende sur les gages, en particulier dans le cas où vous auriez l'idée saugrenue d'inviter une statue à manger sans m'en parler avant, non parce que ces statues, on dira ce qu'on voudra, ça mange comme des dobermans, et puis ça ne s'essuie jamais les piédestals en entrant, sans compter qu'en général au dessert il faut les suivre dans des endroits peu accueillants - sinon, un jour, je vous proposerai une brillante réflexion sur les rapports à la mort et au sacré dans Dom Juan et La Vénus d'Ille, sauf qu'on avait dit du journalisme, de l'actu et pas des conneries qui partent dans tous les sens, bin alors coco ?).
Quoi je disais ? Ah oui, télé demain. Avec entretiens avec des auteurs vivants (quoique), puis une petite chanson interprétée en direct et en charentaises par lesdits auteurs. Plouf, plouf. Du gâteau, quoi (comment ça je flippe en y pensant ? meuh non). En plus, si vous n'êtes pas en direct devant votre poste ou votre PC (si vous n'habitez pas notre belle région, pôvres de vous), il y a des chances que vous puissiez voir ça en léger différé sur Internet les jours suivants.
Et alors, c'est pas des bonnes nouvelles, ça ?
15.1.08
Le bruit des profondeurs
J'ai raconté ce matin à Princesse les trois rêves qui ont traversé ma nuit et m'ont laissé essoufflé comme un noyé dans mon lit (rêves dont je me demande si les raconter ici serait du courage ou de la lâcheté).
Elle a claqué la porte de mon appartement (doucement claqué, car elle est douce) et s'est réfugiée dans le sien. Et j'en aurais bien fait de même, si j'avais pu vivre autrement qu'avec moi.
Alors quoi ? Fermer ma gueule, comme j'en avais le projet ? Sublimer les pulsions en constats littéraires ? Ou me dire que les rêves, après tout, ne sont que des rêves, et les humeurs des flux changeants ?
Tout raconter ici est une solution un peu dégueulasse - au sens où j'ai l'impression de vomir plus que d'écrire ou penser. Publier mes carnets de dessin ? Ils ont l'avantage d'amortir sans distance les images qui me traversent. J'essaierai, oui, j'essaierai.
Ou tout simplement faire ce que font les gens qui ont du courage : arrêter de me cacher, aller voir Princesse (lutter contre l'envie de lui demander pardon) et continuer en confiance ?
Et sinon, dans la vie, je vous jure que je reste un garçon agréable, qui dissipe ses humeurs de dogue au contact de ses amours et amis musiciens, artistes ou rugbymen... Allô, mon Freud ? Je me demande si je n'ai pas une luxation à l'âme.
Ou alors c'est juste que j'ai le trouillomètre à zéro à l'idée de chanter en direct à la télé jeudi, et que je vais avoir une semaine de merde tant que je ne l'aurai pas fait ? (devant, t'es bien ; derrière...)
14.1.08
Lundi noir
En plus, je me suis réveillé d'une humeur massacrante - doit-on mettre ça sur le compte de mes épaules courbaturées des restes du match, des nombreux petits blancs qui ont ponctué notre dimanche très "artiss en goguette", du travailkimatan, de la date d'aujourd'hui (il y a un an, Princesse, que je croisai votre regard pour la première fois dans mon rétroviseur)... ?
En tout cas, ça m'énerve de me réveiller de mauvaise humeur. En plus, c'est con, juste le jour où je me suis dit que je n'allais pas racheter de cigarettes, on dirait que c'est fait exprès, tiens... Tout m'exaspère, ces histoires de dessin et d'écriture, ces histoires en général, y'en a pas marre, de faire des histoires, non ?
Et puis d'abord, tiens, parce que ça m'agace, paf, un dessin sous paint à la souris, non mais ho.
11.1.08
Encore des illustrés
... avec feuille de vigne à découper selon les pointillés pour ceux que la nudité dérange, et un p'tit coup de main de LoFi pour la mise en musique. Et merci ma Princesse pour l'initiation à Photoshop.
9.1.08
Les raisons de mon silence (faites gaffe, c’est super long)
Alors oui, à peine prise la décision de ne plus écrire sur ce blog, je la brise : voiilà que je me lance dans l’explication de mes raisons.
D’abord, comprenons-nous : quand je dis « ne plus écrire », I tell a lie. J’écrirai ici, régulièrement. En gros, tout ce qui concernera l’actualité de mes amis et la mienne (on n’est jamais si bien servi que…) ; de la pub pour les livres, les films, les gens que j’aime (peut-être quelques portraits, qui sait, depuis le temps qu’ils sont rangés dans mes placards…) ; de la poésie, que j’ai toujours envie d’écrire pouésie parce que j’ai honte d’en faire mais comme c’est compulsif, hein… tiens, par exemple, je n’ai toujours pas terminé l’épopée des Gonins au Sénégal, et j’ai comme l’impression de la leur devoir ; il serait temps, aussi, qu’elle sorte de ma tête. Actu, pub, pouésie, un point c’est tout (en plus, ça facilitera le rubriquage). Quant au reste, les sempiternelles hésitations du trenteno-célibataire amoureux, je vais y mettre un bémol.
Pourquoi ? Mais pour plein de bonnes raisons.
D’abord, parce que j’ai l’impression de me répéter. Non, non, ne protestez pas (allez, si protestez quand même, ça me flattera toujours l’égo), au bout d’un moment, le ouin-ouin « je me sens seul » alternant avec le « ah pitain comment je suis amoureux moi » et le « pff, les gonzesses, on dira ce qu’on voudra, c’est quand même des emmerdes », je crois que j’avais fait le tour de mes humeurs possibles – tout comme passer du coq de la fierté transcendante à l’âne des jours gris finissait, à la longue, par faire un motif uniforme qui risquait de devenir ennuyeux à la longue. Donc, si vous voulez connaître au jour le jour mes émotions, sensations et humeurs, un conseil : piochez trois articles au hasard dans les archives de ce blog, faites plif-plaf et choisissez une des trois humeurs : si ce n’est pas la bonne ce jour-là, elle le sera le lendemain. Non que je sois cyclothymique, mon Freud à moi me l’a assuré : simplement, y’a des jours avec et des jours sans, chez les z’écrivains comme chez tout le monde. Je suis certain que vous le saviez déjà, aussi je considérerais comme une insulte à votre intelligence de lecteur de vous le seriner tous les jours.
Et puis se taire est bon, non ? Tiens, je suis sûr qu’il existe un dicton bouddhiste qui dit que la parole inutile est un péché. Véniel, mais péché quand même. Et j’aime bien les bouddhistes, parce que je ne pouvais jamais regarder Kung-Fu dans mon enfance, et depuis j’essaie de me rattraper (note pour plus tard : si je trouve une vidéo de Petit Scarabée sur Internet, je deviens le héros de mes fils. Quoique, ils n’ont pas trop aimé Shaolin Soccer, qui est pourtant un monument, parce qu’à un moment le héros pleure, et forcément, ça les fait pleurer. Sont trop sensibles, ces gosses, faudrait les piquer. Comme on aurait dû le faire pour leur père. Sinon, je disais quoi ?). Ah oui, silence, parce que répéter des paroles sans valeur nuit à la sérénité.
Ah oui, la sérénité. Vous imaginez, vous, ce que c’est, de tenir un blog tous les jours (oui, je continuerai à le tenir plus ou moins tous les jours, mais bon, c’est différent) sans savoir ce qu’on va dire ? En pensant dès le lever à ce qu’on va bien pouvoir écrire de drôle, d’original, de solennel, de nouveau ? Un calvaire, ma bonne dame, je vous l’assure. Et rien ne dit que cette quête d’originalité soit intéressante en elle-même : c’était juste un défi personnel, une bravade un peu idiote, genre, « ah mais je vais le prouver, moi, que ma vie est intéressante ! ».
Faux. Mu, comme on dit en zen. Ma vie n’est ni intéressante, ni inintéressante. C’est ma vie, et ça doit être plus sympa de la vivre que de l’observer en se demandant à quel moment elle va devenir palpitante.
Tiens, ma vie, puisqu’on en parle (enfin, puisque j’en parle). Ça aussi, c’est une bonne raison d’arrêter d’écrire tout et n’importe quoi. D’abord parce que, même si mon banquier ne le sait pas encore, j’ai un vrai métier d’auteur-traducteur-correcteur-interprète-journaliste-auteur-compositeur, qui me prend plein plein plein de temps. Et quand on passe cinq heures devant son PC pour une traduction, le goût du petit billet bien senti tend à se dissiper… vous imaginez, vous, un chef de gare en train de jouer au petit train en rentrant chez lui ? Non, je sais, l’exemple est mal choisi, parce que chef de gare comme jouer au petit train, ça a un côté exotique, si, si… bon enfin, mutatis mutandis comme on dit chez Jules : vous pouvez comprendre que j’ai mal à mon le dos et à mon le cul, les doigts rouillés et la tête comme une cougourde, et que le truc dont j’ai le plus envie c’est de changer un peu (et je cite en vrac marcher, parler, rire, jouer, fumer, glandouiller en regardant passer les femmes au bord du canal, aller faire des recherches sur des trucs hyperintéressants pour du boulot, acheter n’importe quoi histoire de rendre mon banquier fou, etc.).
Donc, si je résume : refus de me répéter, de vous lasser, besoin d’un peu d’air… et puis il y a des raisons vraiment positives.
D’abord, je vais avoir le temps de lire les blogs. Dans l’exploration personnelle du cerveau et des tripes dont l’origine remonte à Montaigne, si ce n’est à Marc Aurèle, d’autres sont là. Tenez, la liste à droite, là, tout contre : il y a au moins 4 ou 5 blogs sur le sujet, et ils sont au moins aussi efficaces que le mien : je vais enfin pouvoir me régaler à les lire et les commenter…
Et puis j’ai envie d’écrire – oh, j’espère que vous me pardonnerez cet accès d’égotisme – sur des supports moins délétères qu’Internet. Un peu, permettez l’image, comme un naufragé qui décide d’arrêter de jeter des bouteilles à la mer parce qu’il se dit qu’il pourrait commencer à tenir un journal ; qu’il soit secouru on non tient plus à la Providence qu’à la multiplication illusoire des probabilités (là, je me sens un poil elliptique, mais l’image est en train de me casser les noix – de coco, bien entendu - alors j’en change).
Il y a autre chose encore. Le côté schizo-lofi. Compartimenter les blogs, comme je l’ai fait jusqu’ici, me convient moyennement. Ce qui m’amuse en ce moment, c’est de remplir des carnets ( vous voulez les voir ?) Certes, un blog, c’est comme un carnet : ça sert à tenir au jour le jour le compte des idées qui nous traversent. Sauf qu’en ce moment, mes idées sont musicales, graphiques, désordonnées ; je me demande s’il n’y aurait pas un moyen de mettre tout ça ici… (oh et puis pendant que j’y pense, je n’ai pas oublié votre cadeau de Noël ; je le peaufine, croyez-moi, mais les journées ne font que 72 heures…)
Enfin, maintenant, j’ai envie de raconter des histoires avec d’autres personnages que moi, ou avec d’autres moyens que l’écriture. Na. C’est comme ça et on ne discute pas. (ou alors faut qu’il m’arrive des histoires extraordinaires qui ne peuvent que s’écrire, mais c’est rare, surtout quand on passe sa vie derrière son PC).
Quoi d’autre ? Ah oui, la pudeur, la honte, la culpabilité. Mes vieilles compagnes. Je sais à présent que je peux tout dire (même si des blogs comme celui d’Entre2eaux me font me sentir encore sur la réserve) et que j’ose parfois le faire. Mais le tout en question ne recouvrant qu’une partie infime de ce qui pourrait être dit, il y a un côté tonneau des Danaïdes à l’entreprise. Et puis j’ai progressé, non ? J’arrive même à parler de cul, de Dieu et d’amour tout en sachant que ma pôvre vieille mère, ainsi que les copines (voire les ex) de Princesse, vont peut-être lire. Bon, bin ça c’est fait, on n’y revient plus. Ou alors seulement si nécessaire.
Quoi, je me censure ? Non, pas vraiment. Je me concentre, c’est tout. J’évite d’écrire trop vite, trop précocément. Faut laisser mûrir, mon gars, c’est l’secret des belles récoltes.
Bon, faudrait que je songe à terminer, moi. Alors, le dernier aspect, maintenant.
D’une certaine façon, ce blog m’a permis jusqu’ici d’expérimenter certains trucs qui m’intéressaient dans l’écriture. Des genres de petites éprouvettes, des ébauches, des fœtus (foeti ?). Et c’était bien. Très bien. Ça m’a délié les doigts et la langue, appris quelques ficelles du métier, ça m’a fait réfléchir, et même (parfois seulement) penser. C’était un vrai bonheur. Maintenant, quand j’écris des nouvelles ou des textes, j’ai l’impression de le faire sans forcer, comme une chose facile ; et j’aime cette sensation de glissement. J’ai aussi appris à trouver la satisfaction dans mon propre regard.
Je me serais bien arrêté là un moment, à m’autocongratuler en goûtant un repos bien mérité ; mais c’était compter sans ma nature hyperactive. Maintenant, je me dis que, puisque je l’ai fait pour l’écriture, et un peu pour la musique, je peux recommencer pour le dessin.
Des dessins, donc. Avec leur lot d’erreurs, de ratages, d’incomplet. Parfaitement perfectibles. Je me retiens même, à chaque dessin, d’ajouter des commentaires genre « aaargh j’ai raté le trait » ou « on dirait une souris, ta charentaise ». Parce que vous pourrez le faire, vous, ça m’évitera de bavarder. Et ça m’apprendra des trucs. Puis, quand je me sentirai prêt… bin, je passerai à autre chose, tiens. Faut être logique avec soi-même. Un peu comme ces indiens (les hopis ?) dont les tapis ne sont jamais tout à fait terminés : la perfection, quoi qu’on en dise, est au-delà de nous, autant l’admettre. Je conclus (ouais, parce qu’il y une question de délai, je vous explique ensuite) par cette définition que m’appliquait un prof d’espagnol, au lycée : Ah, Manou, la desinvoltura hasta la sepultura… Ouais, j’aimerais bien.
Ouala, ouala, ouala.
Et je termine en vous expliquant la vraie raison de ce post : je voulais savoir combien de signes je pouvais taper en une heure chrono à jet continu, en essayant de rester (vaguement) cohérent et sans relire. Bin je vous le dis tout de suite, vu que l’heure est terminée : 8140. J’arrête de compter à partir du 4 de 8140, vu que j’ai fini mon heure. Ouf. Allez, la suite bientôt, avec les mésaventures de notre coupl’ en illustrés.
Sinon, vous, ça tape ?
8000 signes, quand même, c'est pas mal, ça ferait un bon p'tit roman en une trentaine d'heures, ouais bon faudrait l'histoire et les personnages et puis relire quand même, parce que là, y reste du taf, mais bon moi je dis que ça démontre bien que le blog, ça aide à écrire, si j'étais prof de français j'y réfléchirais et blablabla normalement là c'est tellement petit que vous n'arrivez plus à lire...Une soirée comme une autre
...et me laisser seule face au poids du quotidien ?
Et sinon, dans le registre "Les livres géniaux qu'on m'a offert à Noël",
- Le sens de la vis, de J.Y Ferri et Manu Larcenet, aux éditions Les rêveurs - quelque part entre déconne bédé et élévation zen, connerie de comptoir et réflexion sur l'art : j'adore, tout simplement ;
- Blah blah blah, chez Florent Massot, une anthologie du slam pour les attardés comme moi qui croyaient qu'il n'y avait que Adb Al Malik, Grand Corps Malade ou des poètes révoltés : il y a aussi, et surtout, des histoires magnifiques, des voix d'outre-tombe, des essais délirants... J'ai aimé en particulier (mais je n'ai pas encore tout lu) Céline Robinet, dont Princesse me dit qu'elle est aussi une sacrée nouvelliste, ce que je ne demande qu'à vérifier.
Voilà, voilà. Sinon, vous, ça lit ?
8.1.08
7.1.08
Colibri
Sorte de déambulation onirique dans une mégalopole qui ressemble fort à celles qui poussent en Chine actuellement, Colibri se veut un récit improvisé, comme un long plan-séquence guidé par le pinceau. Mais derrière le numéro d’équilibriste, Colibri résonne en ces temps troubles comme un manifeste écologiste, une ode aux peuples premiers, en hommage au penseur pyrénéen Bernard Charbonneau, au compositeur Moondog et à Miyazaki. «Colibri est un petit chef d'oeuvre qui jongle avec les langues, les symboles et les signes dans des envolées polyphoniques et multimodales de toute beauté. Et cette bande-son est servie par une remarquable vélocité du dessin. Le tout donne une partition riche et complexe, quelque chose comme la collision, dans un cyclotron papou, d'un éléphant cocaïnomane et d'un camion de pièces de rechange pour sous-marin russe. […] C'est à la fois déstabilisant et tout à fait familier - la marque d'une oeuvre qui touche sa cible en plein coeur. »
A découvrir en ligne et en intégralité ici ; une fois que vous l'aurez fait, et même si c'est au détriment d'autres excellents albums, vous pouvez (vous devez) voter pour lui au prix BD 2008 de Libé.
Sinon, vous, ça dessine ?
6.1.08
5.1.08
Let's get commercial...
Enfin voilà : croisant l'art, la manière, et des vélléités commerciales à faire pâlir Bill Gates lui-même, Lofi vous propose sa First sale ever. Et croyez-moi, vous ne trouverez pas ça chez tout le monde.
Et sinon, dans un registre beaucoup moins businesslike, on voulait vous présenter les oeuvres magnifiques de Véronique, dont nous avons visité l'atelier-galerie tout récemment, et une petite partie de celles d'Yrf...
Même moi qui ne dis rien, je sors de ma réserve (de corned beef) pour dire que je les adore, et que le DVD de Véronique est à tomber.
Boum.
Et tant qu'on est dans la vente, il ne reste que quelques jours (jusqu'à mardi 8) pour commander ici-même le CD de la Teigne à prix pré-prod (8 euros au lieu de plus) ; utilisez les commentaires, je m'occupe du reste.
Et sinon, vous, ça va ?
3.1.08
2.1.08
Chut
D'abord un dessin.
Produit de cette soirée du 1er au 2 janvier 2008... oui, on est un peu décalés...
Avec une pensée rieuse pour Yrf et Véro, les amoureux.
(esquisse réalisée à l'ancienne, c'est à dire au stylet, sur mon cadeau de Nowel, et avec la collaboration (comment ça, avec la collaboration de ? en collaboration avec, oui ! Non ? Puisque c'est comme ça, je me tais) fructueuse de Manu Causse)
Et aussi quelques phrases, sérieuses et pas sérieuses, pour vous annoncer que la suite de ce blog se fera en silence, chut, vous verrez bien comment.
Et également pour vous signaler qu'à compter de ce soir, vous pouvez acquérir pour des sommes dérisoires (mise à prix, nous contacter) un certain nombre de memorabiliae ayant appartenu à des personnes de renom, dont le maître des lieux et sa douce compagne (attendez, faut que je gère les codes couleur, je reviens de suite) ainsi qu'à quelques autres, dont les susnommés qui sauront ne pas s'offusquer de ce que leurs effets personnels soient ainsi soumis à la vindicte populaire, mais c'est seulement parce que je ne savais pas finir sa phrase, "à l'encan" dirait M'sieur Causse (même que je peux l'appeler Manu, moi je vous disqu'entre nous ça progresse...).
Alors oualà ; par ordre d'apparition à l'écran :
- une tranche de chorizo (pas bon) entamé par Yrf
- un stylo violet (vide mais excellent état par ailleurs) utilisé par Manu Causse pour écrire le roman du siècle
- une boîte à chaussures ayant contenu des bottes portées par Princesse (pointure 35, avec étiquette d'origine)
- une allumette ayant servi à allumer un cigarillo vanille-fraise fumé depuis par le Gros Chien (consumé au tiers seulement)
...et encore bien d'autres objets dont l'intérêt n'a d'égal que le caractère unique (mode [vous ne trouverez pas ça chez tout le monde] on) et universel (mode [vous ne trouverez pas ça chez tout le monde] off).
NB : nous vous rappelons que tous les objets invendus à la date du 5 janvier 2008 feront l'objet d'un recyclage impitoyable aboutissant à agrémenter le contenu des poubelles du quartier de Biiiip.
Vous voilà prévenus.
Allez, rendez-vous sur i-bêêêêêêêêêê.