Sorte de déambulation onirique dans une mégalopole qui ressemble fort à celles qui poussent en Chine actuellement, Colibri se veut un récit improvisé, comme un long plan-séquence guidé par le pinceau. Mais derrière le numéro d’équilibriste, Colibri résonne en ces temps troubles comme un manifeste écologiste, une ode aux peuples premiers, en hommage au penseur pyrénéen Bernard Charbonneau, au compositeur Moondog et à Miyazaki. «Colibri est un petit chef d'oeuvre qui jongle avec les langues, les symboles et les signes dans des envolées polyphoniques et multimodales de toute beauté. Et cette bande-son est servie par une remarquable vélocité du dessin. Le tout donne une partition riche et complexe, quelque chose comme la collision, dans un cyclotron papou, d'un éléphant cocaïnomane et d'un camion de pièces de rechange pour sous-marin russe. […] C'est à la fois déstabilisant et tout à fait familier - la marque d'une oeuvre qui touche sa cible en plein coeur. »
Thierry Smolderen, La Gazette du Comptoir.
A découvrir en ligne et en intégralité ici ; une fois que vous l'aurez fait, et même si c'est au détriment d'autres excellents albums, vous pouvez (vous devez) voter pour lui au prix BD 2008 de Libé.
Sinon, vous, ça dessine ?
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