Jusqu'où aller trop loin ? Jusqu'où peut-on pousser les fouilles de l'intime, les raisons cachées qui nous poussent à agir et réagir ?
J'ai raconté ce matin à Princesse les trois rêves qui ont traversé ma nuit et m'ont laissé essoufflé comme un noyé dans mon lit (rêves dont je me demande si les raconter ici serait du courage ou de la lâcheté).
Elle a claqué la porte de mon appartement (doucement claqué, car elle est douce) et s'est réfugiée dans le sien. Et j'en aurais bien fait de même, si j'avais pu vivre autrement qu'avec moi.
Alors quoi ? Fermer ma gueule, comme j'en avais le projet ? Sublimer les pulsions en constats littéraires ? Ou me dire que les rêves, après tout, ne sont que des rêves, et les humeurs des flux changeants ?
Tout raconter ici est une solution un peu dégueulasse - au sens où j'ai l'impression de vomir plus que d'écrire ou penser. Publier mes carnets de dessin ? Ils ont l'avantage d'amortir sans distance les images qui me traversent. J'essaierai, oui, j'essaierai.
Ou tout simplement faire ce que font les gens qui ont du courage : arrêter de me cacher, aller voir Princesse (lutter contre l'envie de lui demander pardon) et continuer en confiance ?
Et sinon, dans la vie, je vous jure que je reste un garçon agréable, qui dissipe ses humeurs de dogue au contact de ses amours et amis musiciens, artistes ou rugbymen... Allô, mon Freud ? Je me demande si je n'ai pas une luxation à l'âme.
Ou alors c'est juste que j'ai le trouillomètre à zéro à l'idée de chanter en direct à la télé jeudi, et que je vais avoir une semaine de merde tant que je ne l'aurai pas fait ? (devant, t'es bien ; derrière...)
1 commentaire:
Continue à sublimer tes pulsions en constats littéraires, à amortir sans distance les images qui te traversent, livre là tes flux changeants, tu fais tout ça si bien. C'est sur quelle chaîne qu'on peut te voir chanter en direct, jeudi ?
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