20.11.07

Traquenard mortel à Jolimont

Ca faisait dix ans que je n'avais pas vu Coyote Joe, alias Renard Rusé, ex-condisciple et collègue.

J'avais suivi sa carrière de loin en loin pendant qu'il devenait le webconsultant le plus coté d'outre- Garonne ; il avait eu vent, il y a quelques temps, d'un bouquin que j'avais commis ; on s'envoyait des mails, parfois, pour se dire que.

Bref, dix ans que sans s'être perdus de coeur, on s'était vaguement perdus de vue.

Et voilà-t-y pas qu'en plein déplacement pro, ledit Coyote Joe a débarqué chez moi hier.

Le piège était tendu : pas moins de 4 auteurs de talent, et davantage de bouteilles.

Coyote Joe, pris dans la nasse, n'a rien pu faire.

On a été impitoyables : discussions type "Toulouse-Bordeaux, c'est qui le plus beau ?" ou "Flaubert tapette, Balzac c'est chouette", suivie de
"Nan mais chais pas comment tu peux dire que Beigbeder c'est le Flaubert du XXIe siècle" (oué, c'est moi qu'avais sorti ça, mais si je l'ai pensé c'était suite à une absorption massive de produits déraisonnables).

On a même ressorti nos chansons de régiment et de scouts des villes (qui auraient dû se retrouver dès ce matin sur Lofi, mais je crois qu'il y a eu effacement sauvage... je vais voir ça), ri de nous-mêmes, de nos espoirs d'avant, de ce que nous étions devenus - et peut-être, peut-être qu'on s'est sentis un peu fiers de n'avoir renoncé à rien, ou presque, d'être toujours aussi cons aussi drôles et aussi malins....

Bref, comme l'a dit si bien Gros Chien From Toulouse, "nous avons su donner la main à l'enfant que nous fûmes".

Bon, ledit enfant avait un peu honte de nous voir aussi bourrés, mais il a trouvé ça drôle, et il nous a raccompagné gentiment jusque dans nos chambres.

Et puis, ce matin, tous les hippopotames de la Casamance battaient le djembé dans nos crânes.


Et Coyote Joe qu'est parti avec ma caisse, je crains le pire...

(Bon, y'en a un peu plus, je vous le mets quand même : bon anniversaire Kikou... STOP.... oué, je sais, ce post est tout mal écrit, mais c'est parce que je me remets à peine de ma dépression d'hier soir qui a duré 47 secondes après qu'un éditeur m'ait dit en substance "Ton roman E(u)x, c'est une daube moisie, Causse, tu peux te le carrer dans le... comment qu'ils causent, ces éditeurs... STOP... les projets avancent... STOP... faut que j'arrête d'arrêter de fumer, ça me fait des trucs.... STOP.... etc etc etc )

Sinon, vous, ça va ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

On s'est encore jamais bourré ensemble pourquoi?

Manu Causse a dit…

Ca devrait arriver un jour ou l'autre, inch'allah...