8.12.09

785 - MArdi, je te raconte


- Rhol. Je t'attendais.

Rhol sursauta, voulut s'enfuir ; dans sa poitrine, son coeur s'était mis à battre comme celui d'un lapin pris au piège.
La voix du shorcier, pourtant, était calme, et ne portait aucune trace de colère ou de menace. Il énonçait simplement un fait.
Rhol s'obligea à rester immobile, à ne pas écouter son corps qui lui disait de s'arracher à l'étreinte d'Iorg et de s'enfuir à toutes jambes dans la nuit protectrice. Mais la main sur son épaule était lourde et sèche comme une branche de verne ; elle semblait contenir une chaleur, une énergie extraodinaire - surtout pour un vieillard comme le Shorcier.
Celui-ci fit pivoter le jeune garçon vers lui, l'entraîna vers le centre de la hutte, plus près de la lumière du feu de bois mourant. À la lueur des braises, le visage d'Iorg, avec ses yeux blanchis et sa bouche mince, était terrifiant.

- N'aie pas peur, enfant. Tu es le bienvenu. Les racines m'avaient annoncé ta visite.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

verne : le verdouble : la rivière des aulnes, voilà pour le retour aux sources.(à peu de chose près) ton P.