5.6.07

Suis-je bête....

Les posts précédents me donnent à réfléchir, tout comme un ami petit-gourou à moi.
Imaginons, comme le disait Princesse, qu'il suffise d'écrire ce qu'on veut pour l'obtenir (supposition corroborée par mon expérience récente).

Bin alors, qu'est-ce qu'on demanderait ? Je rappelle le sage adage "méfie-toi de ce que tu désires, car tu l'auras".
Alors moi, pour commencer, j'aurais bien demandé à être millionnaire - rapport à mon côté foncièrement paysan et bin campé sur ses racines et son bon sens du terroir, miladiou. Je me disais que millionnaire, ça veut dire ne pas penser à ce qu'on va gagner le mois prochain, se dire que si quelque chose nous manque, on pourra toujour se l'acheter.
(Je sais pas vous, mais à voir le truc comme ça, je me sens bien une bonne nouvelle à la Fredericks Brown, avec un démon malin et un type qui se laisse piéger... ouaip mais pas le temps, je passe la balle à qui veut).
Parce qu'évidemment, il y a des trucs qui ne peuvent pas s'acheter ; donc, au fond, être millionnaire ne suffit pas. En plus, être millionnaire, c'est facile : on est tous plus ou moins millionnaires en roupies du Penjab, en bacilles divers et en fraction de secondes. (Ou alors, justement, être millionnaire, c'est être encore plus millionnaire que les autres ? Mais c'est insondable, ce truc-là !)
Bon, vu les problèmes que ça pose, vaut mieux laisser l'argent de côté. J'ai de quoi vivre, la confiance de quelques personnes en matière professionnelle (et au pire je retournerai marner pour l'EN, avec la queue entre les jambes comme un chien battu qui revient au bercail, ou la Pomponette, cette salope, quand elle rentre chez le boulanger).
Alors quoi ? Qu'est-ce que je dois demander pour être heureux ? Du plus à Mr Balsen ?
Plus de quoi, alors ? Plus de vitesse à mon PC (bon, ça, je ne dirais pas non) ? A mes idées ? Faut pas les presser, celles-là. Elle prennent tout leur temps pour se former (il m'a fallu 17 ans pour écrire mon premier recueil de nouvelles, c'est vous dire... mais c'est parce que j'attendais la chute) ? Plus de vitesse au succès démesuré et planétaire de mes histoires écrites ? Bof, c'est comme tout, faut le temps, et d'ici là je me serai peut-être découvert d'autres centres d'intérêt... Et puis au fond, j'aime bien écrire mes histoires sans me demander qui ça va intéresser. La question peut se poser une fois le truc écrit, pas avant. Pour l'instant, moi, ça m'intéresse de le faire, et basta.
Du plus à quoi ? Du plus dans mes relations ? Oui, c'est vrai, il m'arrive parfois d'être trop tendu.
Mais au fond, c'est idiot. Un genre de réflexe de protection inutile - enfin, plus vraiment utile. En plus, c'est assez facile à défaire : fumer moins, un peu de sport, quelques massages (putain, un vrai guide pour la santé...).
Bon, alors, je veux quoi, moi ?
Mince, je sèche. Je laisse un peu le post à Princesse, c'est une femme qui sait ce qu'elle veut.

Oh, trop facile. Moi, je veux exactement la même chose que vous tous. Et là, en toute logique, je vous retourne la question, et hop, maintenant que j'ai refilé le bébé, il n'y a plus qu'à attendre les réponses (vous pouvez utiliser les commentaires, en plus ça fera plaisir à Manu, les commentaires sur ses posts faisant partie des choses qu'il veut dans la vie, et en plus c'est une belle démonstration de ce que lui, comme moi, comme vous tous, veut vraiment). Comment ça, c'est pas du jeu? Comment ça je dois répondre d'abord? D'accord, si vous insistez (vous insistez, là? J'entends rien). Je vous préviens, c'est assez banal, puisque c'est ce que tout le monde veut (enfin, je crois, hein, à force d'insister vous me mettez le doute). Ahem. Bon, alors voilà : moi, je veux juste qu'on m'aime. Que tout le monde m'aime. Je crois qu'une fois cela acquis, il n'y a plus grand chose qui fasse obstacle, non? Et même que je veux bien rendre la pareille , c'est la moindre des choses. Cosmique, non? Bon, alors ça commence quand? (Manu, tu veux bien sortir de cette cuisine? Je crois que c'est re ton tour de poster, et sinon, je veux bien aussi un peu de fromage sur les pâtes)
Mais Princesse, on s'en fout que les autres nous aiment. L'essentiel, c'est de s'aimer soi-même, non ? (Princes se, je te prie de ne pas rajouter de commetaires dégueu ensuite, je connais bien ton esprit caustiques qui te pousse à écrire "gratter les couilles" dans la moindre chanson d'amour, si c'est pas une honte)
Bon, bin tu sais quoi ? On reprendra ça demain, l'histoire de ce qu'on veut pour être heureux. Là, tout de suite, j'ai une ratatouille sur le feu, et ça, ça n'attend pas, malheureuse (du fromage, il m'en manque, il y en a chez toi ?)

Et puis je me demande pourquoi tu t'adresses aux lecteurs, je suis sûr qu'il n'y en a même pas.

Lecteurs (soyons optimistes), vous êtes en direct sur le championnat du monde de bottage en touche. Les scores sont à égalité de part et d'autre du terrain, je crois en effet qu'il vaut mieux remettre la partie à demain, le terrain est un peu lourd, ce soir (c'est à cause de la nappe phréatique qui remonte, trop de pluie c'est pas bon non plus, ce commentaire vous est offert par notre fidèle sponsor Madame Suzanne). Sauf que je pourrais dire qu'être aimé est un bon moyen de s'aimer soi-même, mais après on risque encore de m'accuser de dire des insanités. (le fromage est dans le frigo, dear, je suis passée faire les courses chez moi avant de venir. Cela dit, je ne sais pas si c'est très bon pour la chaîne du froid, tous ces passage d'un frigo à un autre.) Bon, à vous, les lecteurs : vous voulez quoi?

(Euh, sur le bottage en touche, le score est de deux à zéro...)
Etre aimé est un bon moyen de s'aimer soi-même... un moyen, oui. Pas une fin. Ca fait avancer le schmilblik (je parle d'expérience). Mais souviens-toi que quand on lui montre la lune, l'idiot regarde le doigt (normalement, je te fais ça avec l'accent, mais là c'est pas facile, faudrait que je télécharge une police, pffff...).
J'avais une amie (mais elle est partie) qui cherchait toujours l'amour dans le regard des autres ; ce qu'il y a de con, c'est qu'elle ne l'a jamais trouvé, vu qu'elle ne cherchait pas au bon endroit. Effectivement, celui qui t'aime (euh, moi par exemple, mais bon je ne suis pas sectaire) aime ce qu'il y a de beau en toi ; mais le beau en toi existe sans lui.

Certes (ça, c'est de la répartie), mais on peut rester aveugle sur le beau en soi si le regard de l'autre ne le montre pas. Ca veut rien dire, je recommence : le regard de l'autre (l'amour de l'autre, sectaire ou pas) permet de révéler le beau en soi, moi, toi, nous vous eux. C'est plus clair, non? Et puis d'abord, avoir les moyens, c'est déjà entrevoir une fin, même si personnellement je préfère les débuts qui s'éternisent. Oh là là. Et je conclurai sur ces mots. (Moi aussi je t'aime, et puis aussi j'ai faim, c'est bientôt prêt?)

Ha bin non c'est pas prêt, mais ça n'a jamais été aussi près de l'être.
Revenons à nos moutons : ça me surprend toujours que tu aies besoin du regard d'un autre pour voir la beauté en toi. Elle est évidente (et ne me dis pas le contraire, tu te fais draguer sur tous les salons, gourgandine ! Ca ne te suffit pas ?). Elle est irradiante. Moi, je l'ai vue du premier coup (mais j'ai l'oeil -mordoré, en plus, m'a certifié une charmante demoiselle hier, ça m'a fait tout chose).
Alors finalement, ce qu'on aime, c'est soi-même ou soi-même dans le regard d'un autre ?


Pour l'oeil mordoré, tu as eu besoin qu'une charmante demoiselle (comment ça, tout chose?) te le souligne pour le voir? ...non, c'est juste pour parler, hein, rapport à ce qu'on disait un peu plus haut.
Et sinon, pour répondre à ta question ,je dirais la 2, c'est quand même plus sympa à plusieurs.
...Gourgandine, drôlesse...je te trouve bien médiéval, aujourd'hui.
(c'est cuit? ...j'arriiiiive.)

Ayé. On a mangé, et consciencieusement nettoyé nos PC, qui en avaient bien besoin (c'était tout entartré, madame Suzanne !).
Bin oui, Princesse, mais si on s'aime dans le regard de l'autre -c'est-à-dire dans comment il nous voit (bonjour madame la syntaxe) - est-ce que ça n'empêche pas de s'aimer soi ? Mettons, genre, le type qui te voit il te voit comme ci comme ça, comme la femme dont il rêve, comme une jolie projection de ses fantasmes, comme une fille sur l'écran... est-ce que tu crois vraiment que c'est toi (je veux dire, le toi qui est dans toi, hein, évidemment) qu'il aime ? Et sinon, est-ce que tu ne risques pas d'être en inadéquation avec ce que tu es toi vraiment dans toi ?

Bon, c'est clair, j'ai un peu abusé sur les psychanalystes en ce moment. En plus, tu es partie te coucher, ce qui n'est pas du jeu.
Ca m'étonnait, aussi, que tu ne répondes pas... mais tu dors déjà dans des draps tout frais de princesse. Suis-je bête...



2 commentaires:

M. Leclerc a dit…

Alors, on a le droit de demander ici ce qu'on veut, c'est ça ? On a des garanties sur la réalisation du voeu, il y a des statistiques, un engagement Darty, un service après-vente ?

Bon.

Admettons.

Parce que quand même, mais d'accord, donc, ne chipotons.

pas.

Ce que je veux, c'est que tu fasses trois fautes au lieu de deux dans le prénom de Fredric Brown, Manu, quitte à faire les choses, autant les faire bien, franchement, pfff.

(Hé, fais pas cette tête-là, d'autant que tu vas en faire une pire après.)

Ben voui, parce que la princesse, elle a une requête délicate, elle dit "Bon, alors voilà : moi, je veux juste qu'on m'aime.", et il ne sera pas dit que je ne satisferai pas aux demandes d'une princesse.

Alors voilà : on t'aime, princesse. (Voui, je me réfugie derrière l'impersonnel, mais je suis moi-même assez impersonnel, comme garçon.)

Sinon, il vous reste des pâtes ? Même froides ? Sans fromage pour moi, merci, j'en ai soupé ces derniers temps...

Manu Causse a dit…

De la soupe au fromage ? Hhein ? Qui ? Fardelrick Braun ? Bojgjh , j'ai la tête dans le seau...
donc je ne peux pas la faire, pour une faute ou un message (im)personnel. Manquerait plus que ça, tiens, que je fasse la tête...
bises