18.1.11

932 - Liberté sur parole, et réciproquement

Rouge triangle
1) Ne jamais dire les mots "politique" et et "révolution"

Je tente de mon mieux de ne pas craindre, de ne pas redouter, de ne pas me méfier ; je lis ceux qui parlent de la Tunisie et dont je connais l'approche sensible. Je suppose que, si je savais faire, je prierais, d'une façon ou d'une autre, pour que le très-rare se produise : le renouveau, le partage, la liberté.

2) Gavé de gauchistes

Je n'étais pas retourné depuis un très-lointain concert de la Teigne à la Chapelle, cet "atelier imaginaire", utopique et artistique installé dans une véritable, bien comme son nom l'indique ; j'y ai rejoint hier soir un aéropage de punks à chiens, de filles à dreads, d'alternatifs, d'anars, de musiciens et d'amapistes - c'est-à-dire un joli choeur de deux ou trois cents personnes au doux sourire, pour une soirée Relâche, avec repas, concerts, prises de parole plus ou moins improvisées.
Et le type parlait, sur une scène, sous un arbre d'acier, dans la lumière ; tout le monde l'écoutait, même ceux qui n'étaient pas d'accord, même ceux contre qui il vitupérait ; et la parole passait, libre, ouverte, précise et dérivante.
Il existe donc encore des lieux semblables.
Ce qui nous laisse de l'espoir.


3) Rue Casanova

Par ailleurs, et dans un cercle plus restreint, j'assistais à la soirée en compagnie de cinq - superbes, drôles, intelligentes - femmes. Ce qui, avons-nous calculé passé quelques verres, devait donner environ six kilos de seins. Il y a eu des sms enflammés, des révélations intimes, un grand écart facial dans la sciure d'un bar, une discussion dans les toilettes à ciel ouvert, une chute sans gravité de bottines imprécises, des mains qui, des yeux que.
Et un poivron chez Kostas, le bistro grec où Toulouse ressemble (je suppose) à Delphes.

Parfois je me reproche d'aimer à ce point la compagnie féminine, parfois je me dis que je devrais, ou que je ne devrais pas. Parfois je me dis que je deviendrais aisément le pote homo de ces dames - sauf que, évidemment.

Et puis hier soir, je ne me disais rien - j'aimais, tout simplement.

4) L'hyperactivité en option naturelle

Et puis, au coeur de la nuit, malgré le morceau de musique, les mails, les posts, les pages de roman,
Malgré l'heure de marche, le sport, les discussions,
La tendresse même, et l'amour, et le sexe,
Je m'éveillai brûlant, grésillant, alerte, trop alerte,


Alors, oui,

J'avais peur de moi et
De ce que j'attendais.

1 commentaire:

D. Hasselmann a dit…

Mais non, pourquoi ne jamais dire "politique" et "révolution", tout cela est lié à l'amour.

(Re)lisez les surréalistes !

Breton aimait Trotsky (il y a un roman sur son assassin en ce moment), la Tunisie c'est aussi les chants, l'invention des slogans, la rue au pouvoir, Internet déchaîné...

Les Tunisiennes sont belles.