Quelqu'un viendra (marionnettes) |
Mes menaces ont payé : les éditions de la Péniche ont publié, pile-poil pour ma soirée d'anniversaire, "Certains l'aiment chauve", micro-anthologie de textes issus de ce blog.
Le pitch :
A l'heure où la langue de bois s'acharne, où les implants fleurissent, où les fessiers n'en finissent plus de se raffermir, Manu Causse choisit de rester lui-même : humain, complexe et chauve (...) 17 textes ou extraits issus de la toile, dans lesquels Manu Causse interroge, embellit et piétine, au gré des jours et des humeurs".
Emmanuelle Urien (dont le premier recueil de nouvelles, rappelons-le, fut lui aussi édité par une maison tout spécialement créée pour l'occasion, L'être minuscule) a donc la vie sauve pour les prochains mois.
Ce qui, malheureusement, n'est pas mon cas, pas plus que celui de Myriam Laffont... Mais cet exemple nous redonne du courage.
Mon conseil aux futurs édités ? Coucher n'est pas obligatoire.
Seulement recommandé.
2) Soirée d'anniversaire
Oh comme il était doux de naviguer, barque hésitante,
Entre vous, mes beaux amis,
Malgré les doutes, les trop,
l'animosité entre le coeur et les épaules,
Comme il était doux de vous voir
Malgré la difficulté de croire
A la simple affection,
D'oublier ce qui fut, dont le bonheur,
De fêter, comme pour rire, le passage du temps,
Les arêtes de mon ventre émoussées par le (temps),
Comme il était doux, et comme il reste
Difficile de /me/ faire / pardonner
38 ans révolus.
Et Sinatra chanterait
It was a very good year...
3) Le lundi au soleil
Oui, une chose que j'ai, même si pas forcément la liberté, si peut-être seulement la longueur de la chaîne et le tour de la prison, c'est la joie de marcher, sous le soleil, dans la ville, le droit de remâcher ces idées un peu folles - un, deux, trois, vous, nous, moi, les corps, les regards, les soupirs - les mensonges, je suppose, le plus, l'adverbe trop - guettant l'instant où débarrassé de ces bribes
je m'assiérai pour écrire
et m'oublier.
(m'arrachant ainsi à la chaîne des causalités aux obligations que je m'invente à la roue que je pousse sans bien savoir pourquoi)
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