The house my parents built |
prend jour après jour Paris en plein visage, et nous le renvoie d'un sourire, fait cette oeuvre sans hésiter ; lui qui, trois fois quotidiennement, cisèle des aphorismes à l'aide d'une lame qu'il ose ne pas retourner contre lui ; lui qui vitupère, aussi, et elle, et tous ceux qui griffonnent chaque matin pour relever la tête, regarder le soleil...
Certains jours ils m'accusent de ne pas ouvrir les yeux assez grand.
2) Mais alors vraiment rien
Un plaquage réussi, le trait d'une passe,
S'endormir le sexe appuyé dans ton dos,
L'odeur du thé fumé, la tuile
prise encore de givre sur le toit qui s'élève
et glisse de côté vers le jour
Oh, et cette inquiétude lorsque
Nous pensons à du calme
Cette difficulté à aimer
L'intangible du
(bonheur)
3) La terreur des visages
Ici, au pays des statistiques, les chiffres sont des visages qui se détournent de nous, ne lisent pas, froissent d'un haussement des sourcils, d'un silence désobligeant,
Alors que nous hurlons, lis, lis, lis-moi,
Ceci est mon coeur, palpitant et suave, ceci est mon ventre, ouvert pour et par toi
Afin que tu me juges
Digne d'être - viscère, comme toi.
4) Vu d'ici
Encore un jour sans
savoir quoi dire sur la Tunisie, la Côte d'Ivoire, Haïti et ses fantômes ; une pluie d'analyses, sur la Toile, éclaircit la pensée - et brouille notre coeur.
Oh bien sûr, la Liberté, la Justice, le Droit - et l'espoir, et le triomphe - et la peur de tout gâcher, de précipiter la violence et la fin : sommes-nous dignes de nous indigner ?
5) Des nouvelles du front
Mon roman se referme, tout doucement ; une faute de frappe m'a fait écrire "ma mort prochaine" ; je me sens, presque, capable,
assez grand.
6) L'humour n'est pas une porte de sortie
Et là, l'ours lui tape sur l'épaule et lui dit "Tu es sûr que tu es venu pour la chasse" ?
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