15.12.08
Seul, enfin
Il marche dans le gris - elle ne l'aime plus, enfin plus vraiment, plus comme avant.
Marrant comme la rue ne ressemble plus à grand-chose, marrant comme les gens sont sous cellophane. Il lui manque des bras, des bouches, un ventre ; il lui manque un sourire, un éclat dans les yeux.
Il continue à marcher, tout de même - voilà une rue qu'il connaît, voilà un bar qui d'aventure ; mais rien, plus d'élan, plus d'envie.
Il se pose près de la rue - il se voit dans la vitre, et bon, n'en est pas plus fier que ça. Il y a dans son reflet un type comme un autre, lui qui hier à peine était un merveilleux.
Oh, il n'en mourra pas (même pas de sa main) : il continue la descente, comme un skieur malchanceux cherchant la station. Le brouillard s'est levé, la neige est froide est molle - elle rentre dans son cou sous son pull.
Puis il croise une flamme - il pourrait même y croire, si ses yeux n'étaient brûlés.
Il se souvient de Michel Strogoff et espère que ses larmes suffiront à lui refaire voir le jour - mais ce sera dans longtemps, ailleurs.
Si loin qu'il a déjà oublié.
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