Une lectrice commentatrice anonyme me demande du soleil dès le matin. Et elle a bien raison, tiens. Surtout qu'en ce moment, c'est facile.
Donc, en vrac, quelques points de soleil :
La couleur du ciel au-dessus du Stadium - les Gonins en nombre, sur le parking, à attendre des adversaires qui ne viendront jamais ; quelques mots avec Fifi, Fred ou Chabalounet. Longtemps que je les avais vus, ils me manquaient.
Les galettes de Princesse consolent du non-match.
La main des garçons dans les miennes, ce matin sur le chemin de l'école ; la ville descend sous nos pieds, Anton chantonne ses tables de multiplication, le soleil pose la main sur les toits des maisons.
La glycine qui fleurit, Parc Bonnefoy, au-dessus d'un punk à chien - le chien joue dans le désordre avec un bouchon en liège.
Marcher près du canal - le bonhomme des feux me laisse toujours passer. Marcher près de Princesse, vers le Capitole, entre les magasins qui ouvriront plus tard ; attendre l'heure dans une église (pourquoi pas ?), regarder les lignes des vitraux dans l'épaisseur de l'air.
J'aurais aimé voir un prêtre ; il y a une question que je dois lui poser. Je sais qu'il n'aura pas la réponse, mais c'est sans importance.
Du coup, j'ai demandé à son boss de m'envoyer un signe, ce qu'il fit, obligeamment : Vévette-la-chouette, ma voisine d'avant (qui adorait nous regarder passer de derrière ses rideaux, et nous tenait la jambe pendant des heures) s'est matérialisée dans le métro.
Un signe, à n'en pas douter. Mais de quoi ? Je n'ai pas le début d'une réponse.
Sinon, ce post était sponsorisé par Sergi Pamiès, qui envisageait d'écrire un texte sans adjectifs. Oui, ça paraît jouable.
2 commentaires:
et nan, t'as oublié "facile" dans ta première phrase... c'aurait pu marcher, mais faut t'entraîner encore...
bon ceci dit, je mégote, parce que ça fait bien plaisir de te lire à nouveau après quelques jours de plein boulot (pour moi !) où je n'ai pas sorti la tête du guidon... si l'on peut dire.
Allez, m'en vais voir ce que raconte ta douce...
Bien trempé (t'es vraiment travaillé par la foi, toi, en ce moment). je suis pas sûr que je pourrais sans djectif, c'est commode pour se cacher, les adjectifs... Sinon, dis-moi, "anonyme", "anonyme", ce serait pas quand un petit peu un adjectif, ça ?
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