Hier, lever dans le gaz. Fatigué, grognon, pressé : un wookie avec la gueule de bois ... la totale pour faire rêver Princesse.
Avec son sourire de fée, elle me lance : on n'est pas du matin, hein ?
Et je fonds, bien entendu.
Mais le grognonnisme me reprend tandis que je houspille mes monstres - plus que dix minutes, plus que 5 minutes avant de partir à l'école.
Anton saisit des gâteaux dans le placard, et dans le même mouvement renverse un paquet de chips ouvert.
Le wookie papa :
Ptainféchié, tu ne peux pas faire attention, et kisséki va ramasser, et cétoujourlamême chose, et d'abord on est en retard, et...
Anton, avec un petit haussement d'épaule triste :
- Hé, Papa, hier tu avais rangé la bouteille de Coca sans visser le bouchon à fond... J'ai épongé le frigo.
Lui, au moins, il ne crie pas.
8 ans. Et il est plus adulte que moi.
Et merde, tiens.
Je l'adore.
31.3.07
29.3.07
Fraises intergalactiques
Je travaillais mardi à la médiathèque, à quelques pas de chez moi, lorsque la voix suave de l'hôtesse m'informa d'une conférence sur le satellite CoRot et l'exploration galactique.
Voyager dans les étoiles à pas cher, je ne voyais pas pourquoi s'en priver. Je suis donc allé écouter une pontesse de l'astronautisme me raconter des tas de choses dont je n'avais pas la moindre idée.
Ca parlait galaxies, disques d'étoiles naissantes, vibrations des corps célestes, pulsar, signatures sonores, piliers (pas ceux du rugby, ceux où se forment les étoiles), nébuleuses, ceinture de Kuiper, nuage de Oort (toi-même), d'exoplanètes...
A titre personnel, et parce que j'étais dans une phase de corrections, j'aurais bien aimé retravailler un peu la présentation pps de l'intervenante : un peu plus narratif, un peu plus de suspens, des liens de cause à effet... mais elle était tellement contente de nous parler de son satellite qu'on lui pardonnait tout. De temps à autres, elle ponctuait son topo d'un "c'est formidable" qui me faisait sourire. Je n'ai jamais très bien compris l'intérêt de certains pour l'astronomie (ben quoi ? il y a plein de planètes et d'étoiles partout, mais la plupart de celles qu'on voit sont périmées depuis longtemps, alors...), mais là, tout à coup, je me sentais des envies de lunettes, de soirs d'été à l'Observatoire et de lecture de Johannes Kepler.
A quoi sert CoRot, donc ? A sonolasérophotographier des exoplanètes, c'est-à-dire des planètes hors du système solaire. Mais les pouvoirs magiques du satellite (ouais, je brode un peu, là, mais je n'ai pas pu prendre de notes parce qu'il faisait noir, et puis parfois j'étais aux fraises, comme l'indique le titre de ce post) couplés à son observation continue de certaines zones du ciel va lui permettre de détecter des planètes de même taille que la Terre, à des distances à peu près semblables de leur étoile ; et même d'y chercher des traces de vie.
"C'est formidable de vivre à notre époque" disait l'intervenante, "parce la Science (une bonne copine à elle, visiblement) est enfin capable de rechercher des traces de vie dans l'univers.
Une partie de moi ne voyait pas très bien l'intérêt - après tout, comme je l'ai dit, les images nous parviennent quelques millions d'années après ; alors à quoi bon faire coucou à un alien qui n'existe même plus ?
Mais je quand même suis reparti bouillonnant d'idées cosmiques (des nouvelles de SF ? bin tiens, j'en ai une qui vient de pousser, là, pendant que je vous écrivais) et enchanté d'avoir sorti un poil la tête de mes livres... Et je m'étais promis de vous en parler, voilà, c'est fait.
Incidemment, à l'apéro qui a suivi l'entraînement de rugby d'hier (bon anniversaire encore, messieurs), je me suis rendu compte que Fifi des Charentes, notre bouillonnant troisième ligne (dit "Tatayé" dit "Petit taureau" dit "La Castagne", le rugbyman n'est pas avare de surnoms) , au-delà de ses activités brutales et de ses mauvais gestes répétés sur les terrains (meuh non, mon Fifi, j'rigole) avait pour ainsi dire la télécommande de CoRot, vu que, comme nombre de mes potes ovalistes (ils ne sont pas tous cons, en tous cas une fois sortis du pré), il bosse dans des trucs compliqués avec des chiffres et des satellites partout. C'est donc mon Fifi qui, grosso modo, a lancé CoRot et l'a guidé jusqu'à son orbite.
Ca m'a rendu tout chose.
Je me demande s'il voudra bien me prêter un peu la télécommande...
Voyager dans les étoiles à pas cher, je ne voyais pas pourquoi s'en priver. Je suis donc allé écouter une pontesse de l'astronautisme me raconter des tas de choses dont je n'avais pas la moindre idée.
Ca parlait galaxies, disques d'étoiles naissantes, vibrations des corps célestes, pulsar, signatures sonores, piliers (pas ceux du rugby, ceux où se forment les étoiles), nébuleuses, ceinture de Kuiper, nuage de Oort (toi-même), d'exoplanètes...
A titre personnel, et parce que j'étais dans une phase de corrections, j'aurais bien aimé retravailler un peu la présentation pps de l'intervenante : un peu plus narratif, un peu plus de suspens, des liens de cause à effet... mais elle était tellement contente de nous parler de son satellite qu'on lui pardonnait tout. De temps à autres, elle ponctuait son topo d'un "c'est formidable" qui me faisait sourire. Je n'ai jamais très bien compris l'intérêt de certains pour l'astronomie (ben quoi ? il y a plein de planètes et d'étoiles partout, mais la plupart de celles qu'on voit sont périmées depuis longtemps, alors...), mais là, tout à coup, je me sentais des envies de lunettes, de soirs d'été à l'Observatoire et de lecture de Johannes Kepler.
A quoi sert CoRot, donc ? A sonolasérophotographier des exoplanètes, c'est-à-dire des planètes hors du système solaire. Mais les pouvoirs magiques du satellite (ouais, je brode un peu, là, mais je n'ai pas pu prendre de notes parce qu'il faisait noir, et puis parfois j'étais aux fraises, comme l'indique le titre de ce post) couplés à son observation continue de certaines zones du ciel va lui permettre de détecter des planètes de même taille que la Terre, à des distances à peu près semblables de leur étoile ; et même d'y chercher des traces de vie.
"C'est formidable de vivre à notre époque" disait l'intervenante, "parce la Science (une bonne copine à elle, visiblement) est enfin capable de rechercher des traces de vie dans l'univers.
Une partie de moi ne voyait pas très bien l'intérêt - après tout, comme je l'ai dit, les images nous parviennent quelques millions d'années après ; alors à quoi bon faire coucou à un alien qui n'existe même plus ?
Mais je quand même suis reparti bouillonnant d'idées cosmiques (des nouvelles de SF ? bin tiens, j'en ai une qui vient de pousser, là, pendant que je vous écrivais) et enchanté d'avoir sorti un poil la tête de mes livres... Et je m'étais promis de vous en parler, voilà, c'est fait.
Incidemment, à l'apéro qui a suivi l'entraînement de rugby d'hier (bon anniversaire encore, messieurs), je me suis rendu compte que Fifi des Charentes, notre bouillonnant troisième ligne (dit "Tatayé" dit "Petit taureau" dit "La Castagne", le rugbyman n'est pas avare de surnoms) , au-delà de ses activités brutales et de ses mauvais gestes répétés sur les terrains (meuh non, mon Fifi, j'rigole) avait pour ainsi dire la télécommande de CoRot, vu que, comme nombre de mes potes ovalistes (ils ne sont pas tous cons, en tous cas une fois sortis du pré), il bosse dans des trucs compliqués avec des chiffres et des satellites partout. C'est donc mon Fifi qui, grosso modo, a lancé CoRot et l'a guidé jusqu'à son orbite.
Ca m'a rendu tout chose.
Je me demande s'il voudra bien me prêter un peu la télécommande...
25.3.07
Beauty lies in the beholder's parenthèses
D'accord, le ouikend avait commencé plutôt en mineur, comme vous le démontrera le post rétrochronologiquement suivant ; mais l'heure d'été change beaucoup de choses.
J'ai longtemps vécu dans la peur de l'imperfection, des ratés, de l'erreur et du jugement.
Ensuite, je me suis mis au blog. Ca a changé pas mal de choses dans ma vie, y compris le fait que je sois rererererere tombé amoureux (si c'est pas malheureux, à mon âge... encore une chance que Princesse soit beaucoup plus vieille que moi).
Du coup, j'accepte les ratés, les moments un peu en-dessous, les trucs qu'on préfèrerait mieux, les choses imparfaites. J'accepte même d'avoir besoin des autres pour mieux en prendre conscience. Rendez-vous compte : j'en arrive même à m'avouer que Princesse me manque parfois...
Mais je divague. Au fait, donc : je sors d'un film émouvant sur l'imperfection. Il s'appelle Little Miss Sunshine, et c'est un film parfait.
Quelques ami(e)s me l'avaient conseillé à sa sortie, et je l'avais raté ; mais notre Utopia national le repassait tout à l'heure, et c'est ainsi que sur fond de manifs toulousaine (si la presse régionale est toujours aussi bien faite, il ne sera pas fait mention, dans notre fameuse Dépêche, des quelques lacymos qui sont parties... on parie ?) et de dames-qui-râlent-parce qu'elles ne peuvent pas lire le générique en entier (à l'Utopia, il y a visiblement un test à la fin où on te demande quel est le nom du 27e aide de plateau assistant, alors ça motive les gens à rester...), (dites, elle n'est pas un peu longue cette phrase avec des parenthèses dans tous les sens ? Parce que moi je me suis presque perdu... ça me rappelle les grands moments de l'Ecriture Assistée par Cannabols) (tiens, ce serait une bonne idée, ça... si j'arrête, je vais finir par perdre le coup) (attention, il n'y a rien d'intéressant à l'intérieur de cette parenthèse, sortez-en maintenant) (pour les lecteurs qui n'ont pas suivi, notre héros est simplement en train de digresser en attendant que le film commence)(la phrase du début était : c'est ainsi que sur fond de ceci et cela bla bla bla) je me suis laissé embarquer dans la traversée drôlatique des Etats-Unis en Combi Wolkswagen, avec frère dépressif, papy sous héro, fils mutique et autres personnages insupportablement attachants.
La beauté du film, outre l'image magnifique et les acteurs très justes, est qu'on ne comprend qu'à la fin à quel point cette représentation d'un univers parfaitement ignoble et repoussant (les concours de Miss niveau 6-8 ans sont le prétexte du scénario) met en lumière la beauté de personnages plein de défauts.
Si vous ne l'avez pas déjà vu, je vous laisse la surprise. Dans le cas contraire, vous avez peut-être été frappé, comme moi, non pas tant par le film lui-même que par ses effets.
Quand je suis sorti de la séance, il faisait encore jour (merci l'heure d'été !). Des gobelets vides étaient repoussés par la pluie sur le rebord du toit de la station de métro ; dans le métro, deux obèses s'embrassaient tendrement, des combattants noirs refaisaient un match de boxe, une fille en colère a manqué tomber au freinage, un retraité couperosé exsudait l'ennui, le racisme ordinaire et la maladie du foie ; il y avait une porte vitrée fendue, l'empreinte de pattes de chat dans un ciment refait, des mauvaises herbes qui poussaient dans les interstices des auto-bloquants de l'allée, personne chez moi... bref, un concentré d'imperfections et de ratés, qui me faisaient si peur il y longtemps.
Et j'ai trouvé ça très beau.
C'est dire s'il marche bien, ce film... Sont forts, ces Américains.
J'ai longtemps vécu dans la peur de l'imperfection, des ratés, de l'erreur et du jugement.
Ensuite, je me suis mis au blog. Ca a changé pas mal de choses dans ma vie, y compris le fait que je sois rererererere tombé amoureux (si c'est pas malheureux, à mon âge... encore une chance que Princesse soit beaucoup plus vieille que moi).
Du coup, j'accepte les ratés, les moments un peu en-dessous, les trucs qu'on préfèrerait mieux, les choses imparfaites. J'accepte même d'avoir besoin des autres pour mieux en prendre conscience. Rendez-vous compte : j'en arrive même à m'avouer que Princesse me manque parfois...
Mais je divague. Au fait, donc : je sors d'un film émouvant sur l'imperfection. Il s'appelle Little Miss Sunshine, et c'est un film parfait.
Quelques ami(e)s me l'avaient conseillé à sa sortie, et je l'avais raté ; mais notre Utopia national le repassait tout à l'heure, et c'est ainsi que sur fond de manifs toulousaine (si la presse régionale est toujours aussi bien faite, il ne sera pas fait mention, dans notre fameuse Dépêche, des quelques lacymos qui sont parties... on parie ?) et de dames-qui-râlent-parce qu'elles ne peuvent pas lire le générique en entier (à l'Utopia, il y a visiblement un test à la fin où on te demande quel est le nom du 27e aide de plateau assistant, alors ça motive les gens à rester...), (dites, elle n'est pas un peu longue cette phrase avec des parenthèses dans tous les sens ? Parce que moi je me suis presque perdu... ça me rappelle les grands moments de l'Ecriture Assistée par Cannabols) (tiens, ce serait une bonne idée, ça... si j'arrête, je vais finir par perdre le coup) (attention, il n'y a rien d'intéressant à l'intérieur de cette parenthèse, sortez-en maintenant) (pour les lecteurs qui n'ont pas suivi, notre héros est simplement en train de digresser en attendant que le film commence)(la phrase du début était : c'est ainsi que sur fond de ceci et cela bla bla bla) je me suis laissé embarquer dans la traversée drôlatique des Etats-Unis en Combi Wolkswagen, avec frère dépressif, papy sous héro, fils mutique et autres personnages insupportablement attachants.
La beauté du film, outre l'image magnifique et les acteurs très justes, est qu'on ne comprend qu'à la fin à quel point cette représentation d'un univers parfaitement ignoble et repoussant (les concours de Miss niveau 6-8 ans sont le prétexte du scénario) met en lumière la beauté de personnages plein de défauts.
Si vous ne l'avez pas déjà vu, je vous laisse la surprise. Dans le cas contraire, vous avez peut-être été frappé, comme moi, non pas tant par le film lui-même que par ses effets.
Quand je suis sorti de la séance, il faisait encore jour (merci l'heure d'été !). Des gobelets vides étaient repoussés par la pluie sur le rebord du toit de la station de métro ; dans le métro, deux obèses s'embrassaient tendrement, des combattants noirs refaisaient un match de boxe, une fille en colère a manqué tomber au freinage, un retraité couperosé exsudait l'ennui, le racisme ordinaire et la maladie du foie ; il y avait une porte vitrée fendue, l'empreinte de pattes de chat dans un ciment refait, des mauvaises herbes qui poussaient dans les interstices des auto-bloquants de l'allée, personne chez moi... bref, un concentré d'imperfections et de ratés, qui me faisaient si peur il y longtemps.
Et j'ai trouvé ça très beau.
C'est dire s'il marche bien, ce film... Sont forts, ces Américains.
And the world will be atone
Je ne sais pas vous, mais moi, une semaine de temps de chien, ça me porte sur l'euphorie.
Madame Suzanne, une amie philosophe de la météo, le dit bien : "Le changement d'heure, ça fait des trous dans la couche d'ozone du cerveau".
Du coup, j'en ai profité pour faire presque deux journées complètes de rien du tout : ni musique, ni écriture, ni enthousiasme... Juste du ménage et du dressage d'aspirateur retors.
Bon, malheureusement, la présence alternée de Princesse m'a contraint à en sortir un peu (je ne suis pas certain qu'elle rêve d'un Prince Charmant qui a toutes les caractéritiques du mollusque bivalve ; de toute façon, sa présence m'anime, si c'est pas du gâchis...), et je n'ai pas réussi à cesser totalement toute activité cérébrale. Mais je ferai mieux la prochaine fois, c'est promis.
Un haiku semi-dépressif, pour fêter ça :
Pluie sur le dimanche sans feuille
On en vient presque à regretter
Dimanche Martin à la télé.
Sinon, dans l'ordre du ouikend : j'ai failli me faire refouler à l'entrée d'un restaurant vaguement branché (je n'avais pas les chaussures de Julio Iglesias), je connaissais plein de monde dans un karaoké acoustique (où un chanteur avait les chaussures du susdit) , et le changement d'heure m'a enfin permis de me lever l'après-midi.
Je me demande si je ne me ferai pas une sieste pour fêter ça. Je ne recule jamais devant l'aventure.
Blob, blob (proverbe huître).
Madame Suzanne, une amie philosophe de la météo, le dit bien : "Le changement d'heure, ça fait des trous dans la couche d'ozone du cerveau".
Du coup, j'en ai profité pour faire presque deux journées complètes de rien du tout : ni musique, ni écriture, ni enthousiasme... Juste du ménage et du dressage d'aspirateur retors.
Bon, malheureusement, la présence alternée de Princesse m'a contraint à en sortir un peu (je ne suis pas certain qu'elle rêve d'un Prince Charmant qui a toutes les caractéritiques du mollusque bivalve ; de toute façon, sa présence m'anime, si c'est pas du gâchis...), et je n'ai pas réussi à cesser totalement toute activité cérébrale. Mais je ferai mieux la prochaine fois, c'est promis.
Un haiku semi-dépressif, pour fêter ça :
Pluie sur le dimanche sans feuille
On en vient presque à regretter
Dimanche Martin à la télé.
Sinon, dans l'ordre du ouikend : j'ai failli me faire refouler à l'entrée d'un restaurant vaguement branché (je n'avais pas les chaussures de Julio Iglesias), je connaissais plein de monde dans un karaoké acoustique (où un chanteur avait les chaussures du susdit) , et le changement d'heure m'a enfin permis de me lever l'après-midi.
Je me demande si je ne me ferai pas une sieste pour fêter ça. Je ne recule jamais devant l'aventure.
Blob, blob (proverbe huître).
23.3.07
One for the morning (haikuse toujours, tu m'intéresses)
Froid du matin, café
Petites mains à l'orée des manches
La fumée s'échappe de tes doigts
Petites mains à l'orée des manches
La fumée s'échappe de tes doigts
22.3.07
Administratif
J'ai commencé ce blog en parlant de ma liste des courses, alors pourquoi ne pas développer le concept ?
Mon super lecteur de DVD-home cinéma-friteuse de l'espace me revient juste de SAV, et y repart par le prochain métro... et moi, parce que ça m'amuse, j'ai fait une petite lettre d'accompagnement.
Princesse me dit de la partager avec vous. Pourquoi pas ?
Donc, ça donne :
Suite à un 2e retour de cet appareil, reçu une note indiquant que les défauts signalés (DVD et CD bloqués et non lus, perts de son et grésillements, bruits d'entraînement) n'avait pas été constatés par vos techniciens, et que par conséquent une réparation n'était pas nécessaire.
Quand j'ai réutilisé mon appareil, 2 des 4 DVD que j'ai tenté de lire n'ont pas fonctionné. Quant au seul CD que j'ai tenté d'écouter (mince, j'ai répété "tenter"... c'est ça, d'écrire à la main sans relire), il a joué à une vitesse anormale (environ une seconde sur deux).
On peut évidemment mettre en question la qualité de ces disques (ce que le technicien a fait avec le DVD joint à l'envoi précédent), voire évoquer des cuases extérieurs (malchance, mauvais entretien, positionnement de l'appareil à revoir, envoûtement...).
Ceci dit, n'ayant lu aucune indication contraire sur l'appareil et ses notices, je pensais naïvement qu'il pourrait lire des CD et DVD de qualité normale, et fonctionner sans nécessiter de retours ateliers d'un mois plusieurs fois par an.
Je vous serais donc extrêmement reconnaissant de détecter et réparer les pannes de cet appareil, ou à défaut de procéder à son remplacement, ou bien encore de m'indiquer qu'il s'agit là de caractéristiques habituelles des appareils de votre marque, afin que je puisse en avertir à mon tour mes proches et les associations de consommateurs concernés.
Si vous souhaitez me joindre personnellement (ce qui aurait évité un aller-retour de l'appareil et plusieurs dizaines de jours d'attente), voici mes coordonnées... etc.
Franchement, j'ai du temps à perdre, moi... Mais bon, du moment que ça m'amuse un peu...
Et sinon, je m'en veux un poil de ne pas écrire plus souvent sur ce blog. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Je voulais par exemple faire un long post sur une soirée télé fascinante (bon, c'est dit : la prochaine fois que ça passe, regardez "Le grand frère" sur TF1, on en reparle après).
Et puis aussi post un pour dire toutes les belles choses que m'inspire Princesse.
Est-ce que je vous ai déjà dit que chaque jour avec elle est un enchantement ? Qu'elle est la beauté, une jolie source, un oiseau, une fleur (j'avais écrit "ma" beauté, "ma" source... mais ce n'est pas vrai, elle est comme ça même sans moi) ? Que j'aime m'endormir et me réveiller près d'elle, la tenir dans mes bras, faire l'amour avec elle, entendre sa voix, la regarder vivre près de moi ?
Souvent je me dis que si je veux être assez bien pour elle, il suffit que je sois toujours vrai, toujours sincère, toujours moi-même, y compris dans les moments où je n'aime pas ça...
La pauvre, diront ceux qui me connaissent.
Bref, vous voyez bien que je n'ai pas le temps de vous dire tout ça. Ca prend du temps, d'aimer quelqu'un.
D'ailleurs...
Bon, et question écriture, pour ceux que ça intéresse : E(u)x est parti dans des enveloppes, le roman bilingue qui parle de rugby est dans les tuyaux (je me ronge les ongles en attendant le verdict), le scénar de BD avec Cyrille marche comme sur des roulettes, je continue à travailler Paroles et musiques mieux qu'à la Star Ac, j'ai deux manuscrits de psycho sur la planche, quelques nouvelles en lecture et d'autres en écriture... attends, j'oublie 2-3 trucs... ah, oui, et mon lecteur de DVD à amener à la FNAC.
Mon super lecteur de DVD-home cinéma-friteuse de l'espace me revient juste de SAV, et y repart par le prochain métro... et moi, parce que ça m'amuse, j'ai fait une petite lettre d'accompagnement.
Princesse me dit de la partager avec vous. Pourquoi pas ?
Donc, ça donne :
Suite à un 2e retour de cet appareil, reçu une note indiquant que les défauts signalés (DVD et CD bloqués et non lus, perts de son et grésillements, bruits d'entraînement) n'avait pas été constatés par vos techniciens, et que par conséquent une réparation n'était pas nécessaire.
Quand j'ai réutilisé mon appareil, 2 des 4 DVD que j'ai tenté de lire n'ont pas fonctionné. Quant au seul CD que j'ai tenté d'écouter (mince, j'ai répété "tenter"... c'est ça, d'écrire à la main sans relire), il a joué à une vitesse anormale (environ une seconde sur deux).
On peut évidemment mettre en question la qualité de ces disques (ce que le technicien a fait avec le DVD joint à l'envoi précédent), voire évoquer des cuases extérieurs (malchance, mauvais entretien, positionnement de l'appareil à revoir, envoûtement...).
Ceci dit, n'ayant lu aucune indication contraire sur l'appareil et ses notices, je pensais naïvement qu'il pourrait lire des CD et DVD de qualité normale, et fonctionner sans nécessiter de retours ateliers d'un mois plusieurs fois par an.
Je vous serais donc extrêmement reconnaissant de détecter et réparer les pannes de cet appareil, ou à défaut de procéder à son remplacement, ou bien encore de m'indiquer qu'il s'agit là de caractéristiques habituelles des appareils de votre marque, afin que je puisse en avertir à mon tour mes proches et les associations de consommateurs concernés.
Si vous souhaitez me joindre personnellement (ce qui aurait évité un aller-retour de l'appareil et plusieurs dizaines de jours d'attente), voici mes coordonnées... etc.
Franchement, j'ai du temps à perdre, moi... Mais bon, du moment que ça m'amuse un peu...
Et sinon, je m'en veux un poil de ne pas écrire plus souvent sur ce blog. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Je voulais par exemple faire un long post sur une soirée télé fascinante (bon, c'est dit : la prochaine fois que ça passe, regardez "Le grand frère" sur TF1, on en reparle après).
Et puis aussi post un pour dire toutes les belles choses que m'inspire Princesse.
Est-ce que je vous ai déjà dit que chaque jour avec elle est un enchantement ? Qu'elle est la beauté, une jolie source, un oiseau, une fleur (j'avais écrit "ma" beauté, "ma" source... mais ce n'est pas vrai, elle est comme ça même sans moi) ? Que j'aime m'endormir et me réveiller près d'elle, la tenir dans mes bras, faire l'amour avec elle, entendre sa voix, la regarder vivre près de moi ?
Souvent je me dis que si je veux être assez bien pour elle, il suffit que je sois toujours vrai, toujours sincère, toujours moi-même, y compris dans les moments où je n'aime pas ça...
La pauvre, diront ceux qui me connaissent.
Bref, vous voyez bien que je n'ai pas le temps de vous dire tout ça. Ca prend du temps, d'aimer quelqu'un.
D'ailleurs...
Bon, et question écriture, pour ceux que ça intéresse : E(u)x est parti dans des enveloppes, le roman bilingue qui parle de rugby est dans les tuyaux (je me ronge les ongles en attendant le verdict), le scénar de BD avec Cyrille marche comme sur des roulettes, je continue à travailler Paroles et musiques mieux qu'à la Star Ac, j'ai deux manuscrits de psycho sur la planche, quelques nouvelles en lecture et d'autres en écriture... attends, j'oublie 2-3 trucs... ah, oui, et mon lecteur de DVD à amener à la FNAC.
19.3.07
Comment ça, 3 pour le prix d'1 ?
Bon, ce n'est pas un vrai post, mais il en reste deux en-dessous... juste pour dire que je suis à présent disponible on air à l'adresse suivante, que je m'empresse de coller dans les liens fixes...
Bon, alors, il faut aller ici, puis choisir l'émission du 8/02 (avec mon nom). Vous pouvez aussi l'enregistrer pour pouvoir me faire taire ou accélérer au besoin.
Merci à Claire Ambill pour son interview et son résumé de l'émission. Tiens, et tant qu'à faire dans le happening multimédia, je te fais un bisou amical, Claire, comme ça, en direct. Et Princesse t'embrasse aussi.
Incroyable, ce qu'on peut faire avec Internet.
Bon, alors, il faut aller ici, puis choisir l'émission du 8/02 (avec mon nom). Vous pouvez aussi l'enregistrer pour pouvoir me faire taire ou accélérer au besoin.
Merci à Claire Ambill pour son interview et son résumé de l'émission. Tiens, et tant qu'à faire dans le happening multimédia, je te fais un bisou amical, Claire, comme ça, en direct. Et Princesse t'embrasse aussi.
Incroyable, ce qu'on peut faire avec Internet.
Un jour...
Un jour, je le sais, je serai un grand maître zen, genre Yoda en moins vert.
Je vivrai bio et en harmonie avec la nature qui m'entoure, consacrant l'essentiel de mes journées à verser du thé sur un bonsaï de papier plié. J'accueillerai les heurs et malheurs avec une équanimité sans faille, et du fond de mon coeur jaillira une source de pure compassion.
Entièrement détaché du monde et pourtant présent à lui, j'aurai guéri toutes mes vieilles blessures, toutes mes dépendances toxiques et éteint toutes mes illusions. Le temps ne sera pour moi qu'une succession d'harmonies.
Je n'écrirai que des haikus superbes, genre un par an voire moins. Et même que je ne bloguerai plus (c'est un truc de malade, non ?).
Bon, bé, heu, en attendant... une p'tite clope et un café avec Princesse. Et deux posts pour le prix d'un.
En avant pour la semaine.
Je vivrai bio et en harmonie avec la nature qui m'entoure, consacrant l'essentiel de mes journées à verser du thé sur un bonsaï de papier plié. J'accueillerai les heurs et malheurs avec une équanimité sans faille, et du fond de mon coeur jaillira une source de pure compassion.
Entièrement détaché du monde et pourtant présent à lui, j'aurai guéri toutes mes vieilles blessures, toutes mes dépendances toxiques et éteint toutes mes illusions. Le temps ne sera pour moi qu'une succession d'harmonies.
Je n'écrirai que des haikus superbes, genre un par an voire moins. Et même que je ne bloguerai plus (c'est un truc de malade, non ?).
Bon, bé, heu, en attendant... une p'tite clope et un café avec Princesse. Et deux posts pour le prix d'un.
En avant pour la semaine.
Mwirf ?
Nom d'un chien, pratiquement une semaine sans blog... il y a du relâchement, non ?
Je pourrais arguer du max de travail qui m'incombe, de mes affreux à qui j'avais envie de consacrer un peu de temps, de la richesse de la vie qui m'oblige à la vivre, d'une mini-vague de découragement face à des éditeurs qui se comportent un peu bizarrement...
Je pourrais raconter le vol de voiture dont j'ai été le témoin (vol réussi, à environ 200 cm d'altitude et atterrissage dans les plates-bandes du rond-point de Jolimont, bilan deux morts, mais c'était de rire, donc tout va bien), la journée Canal avec Princesse (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? On a simplement suivi le canal du midi, presque jusqu'à la mer, alors que des tas de choses nous attendaient ailleurs et qu'on avait décidé qu'elles étaient moins importantes qu'un petit moment rien qu'à nous).
Je pourrais aussi raconter une expé avec les minimen à la Cité de l'Espace (qui a visiblement déjà été atteinte de plein fouet par le plan Power 8, vu qu'il n'y avait pas grand-chose qui marchait et qu'il y avait une sévère pénurie de sandwiches), des nuits très agitées par la perspective d'arrêter de fumer pour la 108e fois (caramba, encore raté !), les longues réflexions où me plonge le dernier livre que j'ai corrigé (sur les dépendances affectives, tout un programme), ou, pourquoi pas ? parler de mes projets littéraires...
Mais Princesse vient d'entrer dans mon appart, et franchement, je crois que j'ai bien mieux à faire...
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Je pourrais arguer du max de travail qui m'incombe, de mes affreux à qui j'avais envie de consacrer un peu de temps, de la richesse de la vie qui m'oblige à la vivre, d'une mini-vague de découragement face à des éditeurs qui se comportent un peu bizarrement...
Je pourrais raconter le vol de voiture dont j'ai été le témoin (vol réussi, à environ 200 cm d'altitude et atterrissage dans les plates-bandes du rond-point de Jolimont, bilan deux morts, mais c'était de rire, donc tout va bien), la journée Canal avec Princesse (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? On a simplement suivi le canal du midi, presque jusqu'à la mer, alors que des tas de choses nous attendaient ailleurs et qu'on avait décidé qu'elles étaient moins importantes qu'un petit moment rien qu'à nous).
Je pourrais aussi raconter une expé avec les minimen à la Cité de l'Espace (qui a visiblement déjà été atteinte de plein fouet par le plan Power 8, vu qu'il n'y avait pas grand-chose qui marchait et qu'il y avait une sévère pénurie de sandwiches), des nuits très agitées par la perspective d'arrêter de fumer pour la 108e fois (caramba, encore raté !), les longues réflexions où me plonge le dernier livre que j'ai corrigé (sur les dépendances affectives, tout un programme), ou, pourquoi pas ? parler de mes projets littéraires...
Mais Princesse vient d'entrer dans mon appart, et franchement, je crois que j'ai bien mieux à faire...
, l
14.3.07
Le coup du collier
Princesse rentre à peine, aller chercher Anton et Zadig, un miyon de trucs à rendre pour avant-hier... pas le temps de poster, sinon pour dire : et au fait, vous avez écouté Dobacaracol ? Parce qu'elles passent ce soir à Toulouse et que leurs concerts sont spectaculaires...
13.3.07
Vous reprendrez bien un peu de pastiche ?
Il y a quelques posts, je vous parlais des Fatals Picards, dont la chanson "Bernard Lavilliers" est sur toutes les radios (il paraît même qu'ils sont à l'eurovision, mais je crains le hoax). Du coup, histoire d'être sûr, j'ai écouté l'intégralité de leur dernier album.
Bon, se moquer de Nanar, c'est toujours payant, et la musique fonctionne bien ; donc, rien à dire de la première chanson. La deuxième, "La sécurité de l'emploi", a fait rire l'ancien prof en moi. Bien vu, effectivement. Comme la troisième, "Mon père était tellement de gauche...", une critique plus fine qu'il n'y paraît au premier abord - j'aime bien le couplet de fin.
Et Princesse et moi avons beaucoup ri en écoutant les morceaux cachés, des sketches un peu idiots mettant en scène Darth Vador (chez la boulangère, avec ses potes, avec une chèvre...).
Bref, de la belle ouvrage.
Sauf que.
Au fur et à mesure de l'écoute des autres morceaux, je me suis senti pris par ce que j'appellerais, si la politesse ne me retenait pas, un malaise éthique.
Parce que oui, ils parodient avec talent et finesse Manu Chao, les joueurs de djembé, Zebda, Tryo, la Country (sur un plan de basse piqué dans Neil Young, les môdits !), le régionalisme, le punk-rock... Et oui, ils sont drôles, et leur musique encore une fois est aussi simple qu'efficace et en place (ils ont pris un bassiste "parce qu'il en faut bien un"... hé ben ils en ont pris un bon).
Mais.
Mais quoi ?
Mais rien. Ca me rend un peu triste, c'est tout. C'est con, pour un album drôle.
Parce qu'effectivement, on peut cracher sur tout. Ou pisser dessus, c'est selon (comme dans le proverbe chien, vous connaissez ?). Mais du coup, qu'est-ce qu'il reste ? Un monde ou Manu Chao (que je n'apprécie pas spécialement), Zebda (j'ai été impressionné par la sincérité et la profonde humilité de Magyd Cherfi quand je l'ai rencontré), Tryo et autres chercheurs de sons n'ont plus qu'à fermer leur gueule, pour laisser passer une version rock du déjà très aseptisé "Partenaire Particulier" ?
Alors effectivement, les parodies sont jouissives, et bien réalisées. Elles rappellent peut-être les grands maîtres du genre - tiens, et si je citais Molière et La Bruyère ?
Ah oui, je vais les citer. Ne serait-ce que pour rappeler que Louis XIV s'est servi d'eux pour normaliser les comportements à la cour, et ainsi museler les consciences politiques qui n'obéissaient pas à l'idéal de centralisation étatique (les nobles, donc, tout ça parce que Loulou, quand il était petit, avait eu très peur de la Fronde).
Est-ce que c'est un hasard si le disque des Fatals Picards se termine sur une chanson intitulée "Putain tant pis je vote à droite" ?
Je dis ça sans juger, hein. M'est égal que les Frondeurs se soient laissés dompter, que les Picards soient parisiens, que cette dernière chanson soit plutôt engagée à gauche... Il me semble simplement que la parodie (surtout, répétons-le, quand elle est à ce point fine et bien faite) peut constituer une arme puissante contre la créativité. Parce que c'est elle qui norme, moque, détourne, caricature. Et décrédibilise. C'est elle qui peut détourner la sincérité.
Je m'explique (mais vite fait, parce que j'ai la dalle).
Dans mes fabuleux enregistrement-à-deux-zlotys stockés sur mon PC (et dont vous pouvez entendre quelques extraits sur LoFi), il y Anton et Zadig qui chantent. Sans fard, sans technique, sans arrière-pensée, sans analyse. Moi, j'appelle ça de la ferveur.
Un jour ou l'autre, quelqu'un peut leur dire "Wouahahhéé comment que tu chantes comme un gosse, toi... non mais c'est trop nul la honte, arrête un peu" (il faut remarquer que ce quelqu'un parle comme un ado débile, va savoir pourquoi). Et pouf, en quelques mois, peut-être moins, fini la ferveur. Fini la recherche expérimentale de sa propre voix, de ses propres mots. Fini le plaisir de chanter des choses simples et délicates. Le petit âne gris de la chanson sera mort. Adieu la spontanéité et la sincérité.
S'ils ont de la chance, ils passeront quelques années à essayer de les retrouver. Sinon, ils se contenteront de penser que tout ça ne vaut vraiment rien, et qu'à tout faire, autant voter à droite ou soutenir Louis XIV.
Oui mais... qu'est-ce qui les rendra plus heureux ? Avoir condamné toute cette partie d'eux-mêmes, ou comprendre que c'est un élément vital ? Chercher à tout prix une beauté irréprochable (et s'ils n'y parviennent pas, à faire des parodies musicales), ou accepter les imperfections de leur propre beauté ?
Donc, moi, les parodies, ça me rend toujours un peu triste. Parce que ça ressemble souvent, au mieux à de l'ostracisme, au pire à du désespoir.
Bref, je vous conseille d'écouter les Fatals Picards, et de me dire ce que vous en pensez. En tous cas, moi, ça m'a fait réfléchir.
Wouah, comment que tu te prends la tête, man... T'as pas des feuilles, plutôt ? Parce que moi c'est les der, man.
Ce calembour vous était offert par les Fatals Picards.
Bon, se moquer de Nanar, c'est toujours payant, et la musique fonctionne bien ; donc, rien à dire de la première chanson. La deuxième, "La sécurité de l'emploi", a fait rire l'ancien prof en moi. Bien vu, effectivement. Comme la troisième, "Mon père était tellement de gauche...", une critique plus fine qu'il n'y paraît au premier abord - j'aime bien le couplet de fin.
Et Princesse et moi avons beaucoup ri en écoutant les morceaux cachés, des sketches un peu idiots mettant en scène Darth Vador (chez la boulangère, avec ses potes, avec une chèvre...).
Bref, de la belle ouvrage.
Sauf que.
Au fur et à mesure de l'écoute des autres morceaux, je me suis senti pris par ce que j'appellerais, si la politesse ne me retenait pas, un malaise éthique.
Parce que oui, ils parodient avec talent et finesse Manu Chao, les joueurs de djembé, Zebda, Tryo, la Country (sur un plan de basse piqué dans Neil Young, les môdits !), le régionalisme, le punk-rock... Et oui, ils sont drôles, et leur musique encore une fois est aussi simple qu'efficace et en place (ils ont pris un bassiste "parce qu'il en faut bien un"... hé ben ils en ont pris un bon).
Mais.
Mais quoi ?
Mais rien. Ca me rend un peu triste, c'est tout. C'est con, pour un album drôle.
Parce qu'effectivement, on peut cracher sur tout. Ou pisser dessus, c'est selon (comme dans le proverbe chien, vous connaissez ?). Mais du coup, qu'est-ce qu'il reste ? Un monde ou Manu Chao (que je n'apprécie pas spécialement), Zebda (j'ai été impressionné par la sincérité et la profonde humilité de Magyd Cherfi quand je l'ai rencontré), Tryo et autres chercheurs de sons n'ont plus qu'à fermer leur gueule, pour laisser passer une version rock du déjà très aseptisé "Partenaire Particulier" ?
Alors effectivement, les parodies sont jouissives, et bien réalisées. Elles rappellent peut-être les grands maîtres du genre - tiens, et si je citais Molière et La Bruyère ?
Ah oui, je vais les citer. Ne serait-ce que pour rappeler que Louis XIV s'est servi d'eux pour normaliser les comportements à la cour, et ainsi museler les consciences politiques qui n'obéissaient pas à l'idéal de centralisation étatique (les nobles, donc, tout ça parce que Loulou, quand il était petit, avait eu très peur de la Fronde).
Est-ce que c'est un hasard si le disque des Fatals Picards se termine sur une chanson intitulée "Putain tant pis je vote à droite" ?
Je dis ça sans juger, hein. M'est égal que les Frondeurs se soient laissés dompter, que les Picards soient parisiens, que cette dernière chanson soit plutôt engagée à gauche... Il me semble simplement que la parodie (surtout, répétons-le, quand elle est à ce point fine et bien faite) peut constituer une arme puissante contre la créativité. Parce que c'est elle qui norme, moque, détourne, caricature. Et décrédibilise. C'est elle qui peut détourner la sincérité.
Je m'explique (mais vite fait, parce que j'ai la dalle).
Dans mes fabuleux enregistrement-à-deux-zlotys stockés sur mon PC (et dont vous pouvez entendre quelques extraits sur LoFi), il y Anton et Zadig qui chantent. Sans fard, sans technique, sans arrière-pensée, sans analyse. Moi, j'appelle ça de la ferveur.
Un jour ou l'autre, quelqu'un peut leur dire "Wouahahhéé comment que tu chantes comme un gosse, toi... non mais c'est trop nul la honte, arrête un peu" (il faut remarquer que ce quelqu'un parle comme un ado débile, va savoir pourquoi). Et pouf, en quelques mois, peut-être moins, fini la ferveur. Fini la recherche expérimentale de sa propre voix, de ses propres mots. Fini le plaisir de chanter des choses simples et délicates. Le petit âne gris de la chanson sera mort. Adieu la spontanéité et la sincérité.
S'ils ont de la chance, ils passeront quelques années à essayer de les retrouver. Sinon, ils se contenteront de penser que tout ça ne vaut vraiment rien, et qu'à tout faire, autant voter à droite ou soutenir Louis XIV.
Oui mais... qu'est-ce qui les rendra plus heureux ? Avoir condamné toute cette partie d'eux-mêmes, ou comprendre que c'est un élément vital ? Chercher à tout prix une beauté irréprochable (et s'ils n'y parviennent pas, à faire des parodies musicales), ou accepter les imperfections de leur propre beauté ?
Donc, moi, les parodies, ça me rend toujours un peu triste. Parce que ça ressemble souvent, au mieux à de l'ostracisme, au pire à du désespoir.
Bref, je vous conseille d'écouter les Fatals Picards, et de me dire ce que vous en pensez. En tous cas, moi, ça m'a fait réfléchir.
Wouah, comment que tu te prends la tête, man... T'as pas des feuilles, plutôt ? Parce que moi c'est les der, man.
Ce calembour vous était offert par les Fatals Picards.
12.3.07
Maudite tisane...
Profitant d'une petite insomnie créative, et lassé des drogues douces, je suis passé au heavy fuel : je me suis mis une petite tisane menthe/machin dans le cornet. Genre le type qui ne se démonte pas, quand même... avec du miel, en plus. Et du chocolat. Un vrai dingue.
Et c'est là que je me suis rendu compte d'un détail fort intrigant.
Regardez plutôt la photo. Oui, oui, agrandissez si vous voulez, elle est en méga définition, je n'ai pas mégoté (ce n'est pas moi qui paie les pixels).
Vous voyez la ficelle ? Non, ce n'est pas un effet de style ou une pose. Le sachet est livré tel quel, avec le milieu de la ficelle collé dedans. Ou cousu, je n'en sais rien.
J'ai tenté de tirer dessus une fois ou deux, mais c'est comme pour les sachets de thé rond : c'est à déchirure garantie en-dehors des pointillés.
J'en ai donc déduit que le module Recherche et Développement de la maison Lipton s'était encore agité les neurones.
Et c'est vrai que l'amélioration est évidente : avant, on mettait la ficelle à cheval sur la tasse, on versait l'eau dessus.
Dans la moitié des cas environ, on avait mal calculé l'angle ou la vitesse de versage, et la ficelle entraînée par l'eau entraînait à son tour l'étiquette en carton qui finissait dans la tasse. On n'avait plus qu'à se brûler les doigts ou à laisser infuser l'encre. C'était déjà assez intelligent, comme procédé. Et le choix à faire assez cornélien.
Mais là, ils se sont surpassés.
En effet, avec ce nouveau système, on est maintenant certains à 100% que l'étiquette finit dans la tasse. Je le sais, j'en ai la preuve en vidéo (mais blogger ne les prend pas, pfff...). Bon, allez, tant pis, je vous file la photo, bande de Saint Thomas... Ah la la c'est pas une heure pour me faire faire des manips aussi compliquées... tiens, voilà :
Ah, vous voyez ? Et encore, là, il n'y a pas l'eau (ça fait flou en macro dans la cuisine, trop technique à résoudre pour ce soir).
Donc, une fois le sachet plongé, le choix devient encore plus existentiel : se brûler les doigts OU ne pas boire de tisane (vu qu'il faut retirer tout le sachet, et donc arrêter l'infusion, pour sortir l'étiquette).
A ce niveau de la compétition, force est de s'incliner.
D'après moi, ce n'est pas gratuit. On pense au confort du consommateur, et si les p'tits gars du R&D l'ont inventé, c'est qu'il y a une raison.
Laquelle ? Ben... à mon avis, ils mettent des trucs dans l'étiquette afin de rendre les gens accros. Type nicotine génétiquement modifiée dans la cigarette. Ou alors, c'est devenu fashion d'avoir le bout des doigts ébouillanté, et la maison Lipton s'est dit que ça nous ferait plaisir. Ou encore, il existe un club très select de Gens Qui Savent et qui vous font ça quasi-distraitement, d'un geste magique où la petite ficelle finit grâcieusement nouée autour de l'anse.
Connaissant la perfidie des Anglais (qui, par exemple, se sont amusés à nous faire croire pendant quinze jours qu'on allait les battre au rugby à Twickenham, no, really, that was'nt fun at all), cette dernière solution me semble la bonne. Ce serait tout simplement un de leur fameux mode de détection pour l'IE5 ou la recherche fondamentale. Un truc tout simple : ils n'auraient qu'à vérifier chez leurs clients : grosso modo, 71,5% auraient les extrémités des doigts rouges ; 28,4% boiraient de l'eau chaude.
Mais le 0,1% restant serait immédiatement contacté par des gens en costumes noirs avec des valises de billets dans une poche (ce n'est pas pratique, mais les tailleurs anglais sont réputés faire des miracles) et des armes automatiques dans l'autre. Le lendemain, ils quitteraient leur appartement et leur famille, et on n'entendrait plus jamais parler d'eux.
Freaking, isn't it ? Comment les hommes politiques français, encore assis sur leurs tracteurs ou en train de caresser des culs de génisses, pourraient-ils contrer cette perfidie et empêcher ainsi la fuite des cerveaux ?
Rien à faire. Il y a des jours comme ça où il faut se rendre à l'évidence : ils sont trop fort, ces Anglais.
11.3.07
Championnat du monde de la culpabilité, next level
Non mais ça me le fait encore.
Des fois. Pas longtemps.
Me sens coupab', m'sieur le juge.
Coupable de tout un tas de trucs.
Genre (aujourd'hui, hein, parce que les autres jours je trouve autre chose), ne pas encore vous avoir raconté en détails mon ouikend, mon voyage au pays de merveilles de Juliette, mes repas avec des tas de vrais écrivains célèb avec qui on s'occupe de refaire un peu le monde à coups de Vouvray, mes déceptions terribles devant l'équipe de France qui a perdu (mais bon, c'est pas grave, snif), mes petites angoisses du dimanche à cause de ma-princesse qui est fatiguée et que moi jaimerais bien lui enlever toutes ses angoisses et ses fatigues parce qu'elles me font peur et en même temps si je le lui dis j'ai peur qu'elle se sente coupable quand elle est fatiguée et... dis donc, il marche bien, le bouquin de psychanalyse sur lequel je travaille, on dirait.
Et puis le soir, je me dis que si, finalement j'en ai parlé. Donc que mes fautes me sont pardonnées (faudrait que je mette une grille à ce blog, tiens, ça ferait encore plus confessionnal).
Bon, bref, voilà de quoi était fait mon ouikend, au cas où ça vous intéresserait.
Tiens, au fait, pourquoi ça vous intéresserait ? Une bien bonne question, ça.
Et pour les rencontres musicales du ouikend, allez voir sur Lofi...
Sinon, une rapide réflexion sur l'art en général et les droits d'auteurs en particulier... En me promenant sur YouTube à la recherche des Fatals Picards, je me suis rendu compte que d'innocents collégiennes savaient fabriquer un clip vidéo pour une musique qu'elles aiment... Ca paraît innocent, mais au fond, pour moi, ça marque tout simplement la mort des droits d'auteurs tels que les entendaient Beaumarchais (si, si, c'est lui qui a inventé ça), sinon de la propriété intellectuelle.
Machin et Machin, au fond de la Picardie font de la musique. Ils laissent divulguer leurs chansons et leurs vidéos sur le net. Les gens les aiment bien, ils leur font des vidéos ou parlent d'eux. Genre tâche d'huile. Total, moi, le spectateur éloigné, je me repasse leurs tubes sur vidéo, puis comme j'ai envie d'entendre l'album, je me le téléchargerai sur Mumule. Et je l'écouterais. Peut-être que j'achèretai le disque, peut-être pas. Mais j'en parlerai. J'irai peut-être les voir en concert, à l'occasion.
Et j'ai vu leur site (relien parce qu'il est très bien)
Peut-être qu'ils n'auront pas gagné un centime à la fin. Mais ils m'auront fait plaisir, un bon moment ; et à voir leurs clips, ils se sont fait plaisir aussi. Que demande le monde ?
Des fois. Pas longtemps.
Me sens coupab', m'sieur le juge.
Coupable de tout un tas de trucs.
Genre (aujourd'hui, hein, parce que les autres jours je trouve autre chose), ne pas encore vous avoir raconté en détails mon ouikend, mon voyage au pays de merveilles de Juliette, mes repas avec des tas de vrais écrivains célèb avec qui on s'occupe de refaire un peu le monde à coups de Vouvray, mes déceptions terribles devant l'équipe de France qui a perdu (mais bon, c'est pas grave, snif), mes petites angoisses du dimanche à cause de ma-princesse qui est fatiguée et que moi jaimerais bien lui enlever toutes ses angoisses et ses fatigues parce qu'elles me font peur et en même temps si je le lui dis j'ai peur qu'elle se sente coupable quand elle est fatiguée et... dis donc, il marche bien, le bouquin de psychanalyse sur lequel je travaille, on dirait.
Et puis le soir, je me dis que si, finalement j'en ai parlé. Donc que mes fautes me sont pardonnées (faudrait que je mette une grille à ce blog, tiens, ça ferait encore plus confessionnal).
Bon, bref, voilà de quoi était fait mon ouikend, au cas où ça vous intéresserait.
Tiens, au fait, pourquoi ça vous intéresserait ? Une bien bonne question, ça.
Et pour les rencontres musicales du ouikend, allez voir sur Lofi...
Sinon, une rapide réflexion sur l'art en général et les droits d'auteurs en particulier... En me promenant sur YouTube à la recherche des Fatals Picards, je me suis rendu compte que d'innocents collégiennes savaient fabriquer un clip vidéo pour une musique qu'elles aiment... Ca paraît innocent, mais au fond, pour moi, ça marque tout simplement la mort des droits d'auteurs tels que les entendaient Beaumarchais (si, si, c'est lui qui a inventé ça), sinon de la propriété intellectuelle.
Machin et Machin, au fond de la Picardie font de la musique. Ils laissent divulguer leurs chansons et leurs vidéos sur le net. Les gens les aiment bien, ils leur font des vidéos ou parlent d'eux. Genre tâche d'huile. Total, moi, le spectateur éloigné, je me repasse leurs tubes sur vidéo, puis comme j'ai envie d'entendre l'album, je me le téléchargerai sur Mumule. Et je l'écouterais. Peut-être que j'achèretai le disque, peut-être pas. Mais j'en parlerai. J'irai peut-être les voir en concert, à l'occasion.
Et j'ai vu leur site (relien parce qu'il est très bien)
Peut-être qu'ils n'auront pas gagné un centime à la fin. Mais ils m'auront fait plaisir, un bon moment ; et à voir leurs clips, ils se sont fait plaisir aussi. Que demande le monde ?
9.3.07
One year ago
Il y a un an, le 9 mars,
je me tenais (mal) devant le jury du Centre Régional du Livre, à qui j'exposais un projet de roman "avec un type qui a un chien mort et un frigo qui marche mal".
Le même jour, j'aurais dû prendre l'avion pour Paris (l'équivalent, pour moi, d'une consécration planétaire) pour la remise des prix du concours de nouvelles de l'AFCAE.
Je me souviens que le ciel était du même bleu pâle, qu'il y avait moins de vent, et que j'ai marché le long du canal en me disant que, si je continuais mes âneries, j'allais finir par être écrivain.
A peu près à la même époque, j'ai commencé à corriger un manuscrit pour les éditions Eyrolles - ce qui, avec la bourse du CRL, si je l'obtenais, me permettrait de rester une petite année suppplémentaire à l'écart de mon ancien travail de prof de Français. Le projet "Roméo@Juliette" avançait assez bien, aussi, et...
C'étaient des "si", évidemment. Si le jury est clément. Si les éditeurs sont contents de mon boulot. Si je trouve quelque chose à dire. Si les petits cochons ne me mangent pas. Si je vainc ma tendance à me disperser dans tous les sens, en particulier quand le vent souffle sur le bord du canal.
Et je me suis dit que ce 9 mars serait dorénavant mon pseudanniversaire. Manu Causse, écrivain, né le 9 mars 1973 (mon premier éditeur m'a fait cadeau d'un an, et l'erreur persiste, alors pourquoi pas ? Je mourrai vieux en ayant vécu peu de temps) à Rodez (ça aussi, c'est relativement faux, mais je ne pouvais pas m'en empêcher, j'aime bien cette ville).
Aujourd'hui, donc (je me dépêche avant minuit, le cachet de la poste faisant foi - dans le dos), ma Princesse a posté la première des enveloppes marronnasses qui contiennent un roman sur un homme, son chien et son frigo. Et m'a offert en cadeau un carnet dans lequel je vais faire quelque chose de très spécial (mais quoi ? je l'ignore encore).
Comme il y a un an, je me suis posé la question : qu'est-ce que je ferai dans un an ? Et je me suis répondu que, selon toute probabilité, ce serait la même chose. Me promener, écrire, rêvasser, me poser des questions sans réponse, aimer, respirer.
Finalement, le temps, ce n'est pas grand-chose, quand on arrête d'y penser.
Je me suis également auto-couvert de cadeaux, sous le fallacieux prétexte de frais professionnels : un écran de PC qui rentre à peine dans mon appartement, un toner d'imprimante (cadeau idéal pour un ami si vous n'avez pas d'idée), une balade en amoureux vers Saint-Sernin, un thé chez Maman Françoise ; et, ce soir, une virée au Théâtre de Poche, toujours excellent dans sa programmation de pièces inédites (merci à Didier Albert, son directeur, pour faire partager sa passion avec tant de gentillesse et de flamme).
Heureusement que je m'assume comme ignare-qui-boit-du-ricard (et vulgaire-qui-boit-de-la...), sinon j'aurais eu honte de ne pas connaître Les mots, un magnifique texte de Vercors sur l'art, la guerre et la création. Et si j'avais eu honte, je n'aurais peut-être pas autant apprécié la performance des comédiens et la mise en scène, d'une finesse et d'une simplicité pleines de grâce.
Je tiens de source sûre qu'il reste des places pour la dernière représentation demain samedi (oui, aujourd'hui si vous me lisez maintenant). Moi, je serais vous, je saurais ce que je fais ce soir.
je me tenais (mal) devant le jury du Centre Régional du Livre, à qui j'exposais un projet de roman "avec un type qui a un chien mort et un frigo qui marche mal".
Le même jour, j'aurais dû prendre l'avion pour Paris (l'équivalent, pour moi, d'une consécration planétaire) pour la remise des prix du concours de nouvelles de l'AFCAE.
Je me souviens que le ciel était du même bleu pâle, qu'il y avait moins de vent, et que j'ai marché le long du canal en me disant que, si je continuais mes âneries, j'allais finir par être écrivain.
A peu près à la même époque, j'ai commencé à corriger un manuscrit pour les éditions Eyrolles - ce qui, avec la bourse du CRL, si je l'obtenais, me permettrait de rester une petite année suppplémentaire à l'écart de mon ancien travail de prof de Français. Le projet "Roméo@Juliette" avançait assez bien, aussi, et...
C'étaient des "si", évidemment. Si le jury est clément. Si les éditeurs sont contents de mon boulot. Si je trouve quelque chose à dire. Si les petits cochons ne me mangent pas. Si je vainc ma tendance à me disperser dans tous les sens, en particulier quand le vent souffle sur le bord du canal.
Et je me suis dit que ce 9 mars serait dorénavant mon pseudanniversaire. Manu Causse, écrivain, né le 9 mars 1973 (mon premier éditeur m'a fait cadeau d'un an, et l'erreur persiste, alors pourquoi pas ? Je mourrai vieux en ayant vécu peu de temps) à Rodez (ça aussi, c'est relativement faux, mais je ne pouvais pas m'en empêcher, j'aime bien cette ville).
Aujourd'hui, donc (je me dépêche avant minuit, le cachet de la poste faisant foi - dans le dos), ma Princesse a posté la première des enveloppes marronnasses qui contiennent un roman sur un homme, son chien et son frigo. Et m'a offert en cadeau un carnet dans lequel je vais faire quelque chose de très spécial (mais quoi ? je l'ignore encore).
Comme il y a un an, je me suis posé la question : qu'est-ce que je ferai dans un an ? Et je me suis répondu que, selon toute probabilité, ce serait la même chose. Me promener, écrire, rêvasser, me poser des questions sans réponse, aimer, respirer.
Finalement, le temps, ce n'est pas grand-chose, quand on arrête d'y penser.
Je me suis également auto-couvert de cadeaux, sous le fallacieux prétexte de frais professionnels : un écran de PC qui rentre à peine dans mon appartement, un toner d'imprimante (cadeau idéal pour un ami si vous n'avez pas d'idée), une balade en amoureux vers Saint-Sernin, un thé chez Maman Françoise ; et, ce soir, une virée au Théâtre de Poche, toujours excellent dans sa programmation de pièces inédites (merci à Didier Albert, son directeur, pour faire partager sa passion avec tant de gentillesse et de flamme).
Heureusement que je m'assume comme ignare-qui-boit-du-ricard (et vulgaire-qui-boit-de-la...), sinon j'aurais eu honte de ne pas connaître Les mots, un magnifique texte de Vercors sur l'art, la guerre et la création. Et si j'avais eu honte, je n'aurais peut-être pas autant apprécié la performance des comédiens et la mise en scène, d'une finesse et d'une simplicité pleines de grâce.
Je tiens de source sûre qu'il reste des places pour la dernière représentation demain samedi (oui, aujourd'hui si vous me lisez maintenant). Moi, je serais vous, je saurais ce que je fais ce soir.
8.3.07
Aujourd'hui
Le merle et l'herbe coupée...
Ah non zut, ce n'est pas le jour à faire des haikus. Ecoutez plutôt (warf, warf) : aujourd'hui est à la fois la journée de la femme (si vous la croisez, faites-lui la bise, elle sera contente), le jour de la sortie de La Collecte des Monstres, le nouveau recueil d'Emmanuelle Urien (de chez Gallimââââârd), la veille de mon pseudanniv' et la date du concert de la Teigne (à la Loupiote, métro St Cyprien, 19h... et si vous n'êtes pas toulousain, vous pouvez garer votre hélicoptère au parking de Jolimont, il reste des places).
Tout ça sans compter les corrections et les romans à terminer, les projets à consigner quelque part avant qu'ils ne retournent au néant, la cuisine, le ménage, le....
Bref, une bonne journée qui s'annonce. J'aurais peut-être dû me réveiller un peu plus tôt ?
Ah non zut, ce n'est pas le jour à faire des haikus. Ecoutez plutôt (warf, warf) : aujourd'hui est à la fois la journée de la femme (si vous la croisez, faites-lui la bise, elle sera contente), le jour de la sortie de La Collecte des Monstres, le nouveau recueil d'Emmanuelle Urien (de chez Gallimââââârd), la veille de mon pseudanniv' et la date du concert de la Teigne (à la Loupiote, métro St Cyprien, 19h... et si vous n'êtes pas toulousain, vous pouvez garer votre hélicoptère au parking de Jolimont, il reste des places).
Tout ça sans compter les corrections et les romans à terminer, les projets à consigner quelque part avant qu'ils ne retournent au néant, la cuisine, le ménage, le....
Bref, une bonne journée qui s'annonce. J'aurais peut-être dû me réveiller un peu plus tôt ?
7.3.07
L'eau est une
Un laid soir,
les communications se bloquent,
les voitures cognent les poteaux embusqués,
l'argent est un problème,
les besoins impérieux,
la faiblesse trop forte,
l'avenir empêché.
Un beau matin,
Le café fume,
La boulangerie dans le ciel bleu,
Nous aurons le temps de tout faire,
Jouer aux jeux des céréales,
Sourire en disant,
A ce soir mon amour.
les communications se bloquent,
les voitures cognent les poteaux embusqués,
l'argent est un problème,
les besoins impérieux,
la faiblesse trop forte,
l'avenir empêché.
Un beau matin,
Le café fume,
La boulangerie dans le ciel bleu,
Nous aurons le temps de tout faire,
Jouer aux jeux des céréales,
Sourire en disant,
A ce soir mon amour.
5.3.07
Happy birthday
Faites du bruit pour Sarah Connors, ma princesse, dont c'est l'anniversaire !
(ah bin oui pour une fois vous pouvez envoyer les comments, ça me permettra de savoir si tu es toujours tout(e) seul(e) à me lire)
Adoncques, aujourd'hui, journée repérage avec Cyrille Pomès : des photos dans pas longtemps.
Et puis ce soir, LoFi s'est déchaîné. Là, tout de suite, vous pouvez allez écouter. Mais dans pas longtemps, des vidéos compromettantes...
Teasing, isn't it ?
(ah bin oui pour une fois vous pouvez envoyer les comments, ça me permettra de savoir si tu es toujours tout(e) seul(e) à me lire)
Adoncques, aujourd'hui, journée repérage avec Cyrille Pomès : des photos dans pas longtemps.
Et puis ce soir, LoFi s'est déchaîné. Là, tout de suite, vous pouvez allez écouter. Mais dans pas longtemps, des vidéos compromettantes...
Teasing, isn't it ?
1.3.07
Championnat du monde de la culpabilité : enfin des résultats
Enfin un peu de narration dans ce blog, ça commençait à me manquer...
Donc, laissez-moi reprendre un peu le fil de mes cogitations hyperactives. Comme début, on pourrait prendre hier, 15h.
Ayant accompagné Anton et Zadig à leurs activités du mècredi (au pire, ils seront clowns et musiciens), je me suis retrouvé devant 15 minutes de ballant dans un café.
Incapable de rester sans rien faire, j'ai commencé une nouvelle chanson pour la Teigne, inspirée d'un standard de Bob Marley (qui m'est apparu sur un écran de télévision pour bénir mon initiative, merci Bob, elle est comment l'herbe là-haut ?) ; les grandes lignes du prochain tube de l'été posées, je me suis amusé à inventer quelques slogans pour remplacer ces à-plats moches et qu'on ne lit plus sur les paquets de cigarettes.
En vrac, il y avait
FUMER AIDE A LA CROISSANCE DES JEUNES ENFANTS
FUMER FAIT EXPLOSER LES CRAPAUDS
FUMER FAIT GONFLER LES FEMMES ENCEINTES
Mourir tue
Les Fumeurs Puent de la Gueule
FUMER FAIT TOMBER LES CHEVEUX DE VOS PROCHES
Fumer nique les chakras et embue le corps astral
FUMER PROVOQUE LE COURROUX DES PUISSANCES DIVINES.
Je pensais en faire une ligne d'autocollants à adapter soi-même sur son paquet de cigarettes, mais j'ai vu qu'au moins un autre blogueur m'avait grillé sur ce coup, avec un slogan qui dit, en anglais dans le texte,
"Everytime you smoke a cigarette, God kills a kitten".
Du coup, j'ai laissé tomber mon plan pour devenir ultrariche, et je me suis remis au boulot sur un manuscrit de psychanalyse dont auquel j'aurai l'honneur de vous parler.
Ce matin, en bon prince charmant, j'ai aidé ma princesse à s'envoler, puis je suis revenu à la mine au petit matin (d'où la tôtitude du post rétrosuivant). Après deux heures de boulot, à ma grande honte, je me suis siesté dans le canap'.
Et.
Non, parce qu'on dira ce qu'on voudra, les anecdotes, faut les tenir, sinon on s'ennuie.
Et j'ai fait un rêve.
Martin Luther King et Bob Marley...
Non, je déconne.
C'est un rêve que je n'avais pas fait depuis très longtemps. Depuis les premiers temps où j'avais arrêté de fumer, avant. C'est un rêve très simple : mon père y prend une cigarette. Et je l'engueule (comme il m'engueule encore quand il me voit fumer), parce que je me sens coupable du fait qu'il reprenne, lui qui a eu tant de mal à arrêter (il y a combien, quinze ans ?).
En me réveillant, j'ai pensé très clairement (et je me demande encore comment) que finalement, ce qu'il y avait d'un peu con dans la vie, c'est qu'on se sent coupable parce que d'une certaine façon on fera mourir ses parents. Et puis on a fait des enfants, alors qu'on n'est même pas foutus de leur donner une vie sans mort à la fin.
Coupable, monsieur le juge. Homicide familial en série. Au moins quatre morts à mon actif, sans compter ma propre intoxication volontaire.
Et alors, très bizarrement (ça doit être la foi contagieuse d'Abd Al Malik ou le Canabob), je me suis senti heureux.
J'ai fumé une cigarette au balcon en profitant de l'air frais. J'ai pensé à mes parents et à mes fils. Et puis à ce manuscrit de psycho qui me donne des drôle de rêves - ou de drôles de pensées sur mes rêves habituels.
Bon, mais comme un Gros Chien (from nowhere, retrouvez-le sur LoFi) me mordra si je me lance dans la psychanalyse (ou le dessin), je vais me remettre à bosser, moi...
Et pis n'hésitez pas à me comparer à la benne à ordure perverse de Houellebecq si vous voulez me faire plaisir...
Donc, laissez-moi reprendre un peu le fil de mes cogitations hyperactives. Comme début, on pourrait prendre hier, 15h.
Ayant accompagné Anton et Zadig à leurs activités du mècredi (au pire, ils seront clowns et musiciens), je me suis retrouvé devant 15 minutes de ballant dans un café.
Incapable de rester sans rien faire, j'ai commencé une nouvelle chanson pour la Teigne, inspirée d'un standard de Bob Marley (qui m'est apparu sur un écran de télévision pour bénir mon initiative, merci Bob, elle est comment l'herbe là-haut ?) ; les grandes lignes du prochain tube de l'été posées, je me suis amusé à inventer quelques slogans pour remplacer ces à-plats moches et qu'on ne lit plus sur les paquets de cigarettes.
En vrac, il y avait
FUMER AIDE A LA CROISSANCE DES JEUNES ENFANTS
FUMER FAIT EXPLOSER LES CRAPAUDS
FUMER FAIT GONFLER LES FEMMES ENCEINTES
Mourir tue
Les Fumeurs Puent de la Gueule
FUMER FAIT TOMBER LES CHEVEUX DE VOS PROCHES
Fumer nique les chakras et embue le corps astral
FUMER PROVOQUE LE COURROUX DES PUISSANCES DIVINES.
Je pensais en faire une ligne d'autocollants à adapter soi-même sur son paquet de cigarettes, mais j'ai vu qu'au moins un autre blogueur m'avait grillé sur ce coup, avec un slogan qui dit, en anglais dans le texte,
"Everytime you smoke a cigarette, God kills a kitten".
Du coup, j'ai laissé tomber mon plan pour devenir ultrariche, et je me suis remis au boulot sur un manuscrit de psychanalyse dont auquel j'aurai l'honneur de vous parler.
Ce matin, en bon prince charmant, j'ai aidé ma princesse à s'envoler, puis je suis revenu à la mine au petit matin (d'où la tôtitude du post rétrosuivant). Après deux heures de boulot, à ma grande honte, je me suis siesté dans le canap'.
Et.
Non, parce qu'on dira ce qu'on voudra, les anecdotes, faut les tenir, sinon on s'ennuie.
Et j'ai fait un rêve.
Martin Luther King et Bob Marley...
Non, je déconne.
C'est un rêve que je n'avais pas fait depuis très longtemps. Depuis les premiers temps où j'avais arrêté de fumer, avant. C'est un rêve très simple : mon père y prend une cigarette. Et je l'engueule (comme il m'engueule encore quand il me voit fumer), parce que je me sens coupable du fait qu'il reprenne, lui qui a eu tant de mal à arrêter (il y a combien, quinze ans ?).
En me réveillant, j'ai pensé très clairement (et je me demande encore comment) que finalement, ce qu'il y avait d'un peu con dans la vie, c'est qu'on se sent coupable parce que d'une certaine façon on fera mourir ses parents. Et puis on a fait des enfants, alors qu'on n'est même pas foutus de leur donner une vie sans mort à la fin.
Coupable, monsieur le juge. Homicide familial en série. Au moins quatre morts à mon actif, sans compter ma propre intoxication volontaire.
Et alors, très bizarrement (ça doit être la foi contagieuse d'Abd Al Malik ou le Canabob), je me suis senti heureux.
J'ai fumé une cigarette au balcon en profitant de l'air frais. J'ai pensé à mes parents et à mes fils. Et puis à ce manuscrit de psycho qui me donne des drôle de rêves - ou de drôles de pensées sur mes rêves habituels.
Bon, mais comme un Gros Chien (from nowhere, retrouvez-le sur LoFi) me mordra si je me lance dans la psychanalyse (ou le dessin), je vais me remettre à bosser, moi...
Et pis n'hésitez pas à me comparer à la benne à ordure perverse de Houellebecq si vous voulez me faire plaisir...
Can you see the blog tonight ?
Bon, le titre n'a rien à voir parce que c'est déjà le matin (vérifiez l'heure de postation, je m'impressionne moi-même), mais je voulais le caser depuis un bon moment, alors pourquoi pas ?
Il y a quelques posts, je parlais de créer un nouveau blog, qui devait s'appeler "102 façons de nous aimer". Le principe était simple : dire du bien des gens, de choses ou de moments. 102 fois, donc (à cause des dalmatiens ?).
Bon, forcément, dire du bien de mes affreux, d'Elle, de mes potes, du rugby... c'était facile. Mais je me disais que je tenterais surtout de dire du bien (enfin, au moins des choses positives) de trucs avec lesquels j'ai vraiment du mal. Au hasard, l'un ou l'autre des candidats (ça dénonce grave, non ?), le tabac (euh... non, ça, facile), Michel Sardou... enfin, des trucs vraiment difficiles, quoi.
J'ai laissé tomber l'idée par manque de temps ; faut déjà nourrir mes 3 blogs comme des oisillons affamés. Et puis la soirée d'hier m'a mis devant le fait accompli : parfois, dire du bien est difficile.
Elle, Cyrille Pomès et moi sommes allés voir Abd-Al-Malik à la Halle aux Grains de Toulouse (ça en fait, des capitales, tout ça).
De lui, dire des belles choses est une évidence. La sincérité et le talent parlent d'eux mêmes, vous n'avez qu'à l'écouter pour comprendre qu'il n'a pas besoin que je chante ses louanges (mais c'était étourdissant, énorme, étonnant, élegant, élévatoire, élaboré... bin tiens c'est quoi tous ces mots en é ?).
En première partie, il y avait Kétama, de Pau, dont j'ai bien aimé l'énergie, quelques textes et un slam assez impressionnant ; mais difficile d'en dire plus, car il manquait les éléments féminins du groupe, et le site dont auquel je vous renvoie ne ressemble pas à ce que j'ai entendu.
Et puis il y avait , un groupe de qui tellement que jusqu'au moment où tout en nous disant que et néanmoins.
C'est là que j'ai repensé à mon idée de blog.
Ben c'était pas facile.
Disons que c'était un groupe soudé qui exprimait bien le malaise culturel.
Aum.
Pfffffffffffffffff................
Aum.
Oui.
J'ai réussi à repousser les 30 phrases désagréables et les 94 vannes faciles qui me sont venues à l'esprit.
Bon, vous voyez que l'exercice, pour aussi ardu qu'il semble, est un peu fastidieux, et j'avais fini par renoncer à ce blog et à ce post.
Mais ce matin, France Info parlait de "Power 8", le plan de licenciements d'Airbus.
Bien sûr qu'on peut en dire du bien. Rien de plus simple.
Euh....
Ca va permettre à plein de cadres âgés de partir en préretraite et de jouer avec leurs petits-enfants (qui a dit "en piquant le travail aux nounous et baby-sitters ?").
Ca va permettre un rééquilibrage industriel (et pourquoi pas culturel, qui sait ?) de la région toulousaine et de quelques autres.
Ca va faire grimper les actions Airbus, remplir les carnets de commande (à ce sujet, les types qui vendent des navions, ils ont encore des carnets ? Les ringards... même nous les écrivains nous sommes passés au portable), générer un surcroît de productivité, donc d'activité, et créer des emplois...
Voilà. C'est simple de dire du bien : Power 8, on croit que ça supprime des emplois, mais c'est le contraire.
N'empêche que j'ai pensé à mes potes qui bossent pour Airbus et ses sous-traitants. On en discute parfois dans les vestiaires (où ne circulent malheureusement pas que des blagues de rugbyman). Je me voyais bien leur expliquer ça.
En même temps, contrairement aux lecteurs de ce blog, mes potes peuvent en direct me filer des coups de pied au cul.
Du genre de ceux qui se perdent quand on donne un nom comme "Power 8" à une vague de licenciements.
Vous voyez pourquoi j'ai laissé tomber cette idée de blog ?
Il y a quelques posts, je parlais de créer un nouveau blog, qui devait s'appeler "102 façons de nous aimer". Le principe était simple : dire du bien des gens, de choses ou de moments. 102 fois, donc (à cause des dalmatiens ?).
Bon, forcément, dire du bien de mes affreux, d'Elle, de mes potes, du rugby... c'était facile. Mais je me disais que je tenterais surtout de dire du bien (enfin, au moins des choses positives) de trucs avec lesquels j'ai vraiment du mal. Au hasard, l'un ou l'autre des candidats (ça dénonce grave, non ?), le tabac (euh... non, ça, facile), Michel Sardou... enfin, des trucs vraiment difficiles, quoi.
J'ai laissé tomber l'idée par manque de temps ; faut déjà nourrir mes 3 blogs comme des oisillons affamés. Et puis la soirée d'hier m'a mis devant le fait accompli : parfois, dire du bien est difficile.
Elle, Cyrille Pomès et moi sommes allés voir Abd-Al-Malik à la Halle aux Grains de Toulouse (ça en fait, des capitales, tout ça).
De lui, dire des belles choses est une évidence. La sincérité et le talent parlent d'eux mêmes, vous n'avez qu'à l'écouter pour comprendre qu'il n'a pas besoin que je chante ses louanges (mais c'était étourdissant, énorme, étonnant, élegant, élévatoire, élaboré... bin tiens c'est quoi tous ces mots en é ?).
En première partie, il y avait Kétama, de Pau, dont j'ai bien aimé l'énergie, quelques textes et un slam assez impressionnant ; mais difficile d'en dire plus, car il manquait les éléments féminins du groupe, et le site dont auquel je vous renvoie ne ressemble pas à ce que j'ai entendu.
Et puis il y avait , un groupe de qui tellement que jusqu'au moment où tout en nous disant que et néanmoins.
C'est là que j'ai repensé à mon idée de blog.
Ben c'était pas facile.
Disons que c'était un groupe soudé qui exprimait bien le malaise culturel.
Aum.
Pfffffffffffffffff................
Aum.
Oui.
J'ai réussi à repousser les 30 phrases désagréables et les 94 vannes faciles qui me sont venues à l'esprit.
Bon, vous voyez que l'exercice, pour aussi ardu qu'il semble, est un peu fastidieux, et j'avais fini par renoncer à ce blog et à ce post.
Mais ce matin, France Info parlait de "Power 8", le plan de licenciements d'Airbus.
Bien sûr qu'on peut en dire du bien. Rien de plus simple.
Euh....
Ca va permettre à plein de cadres âgés de partir en préretraite et de jouer avec leurs petits-enfants (qui a dit "en piquant le travail aux nounous et baby-sitters ?").
Ca va permettre un rééquilibrage industriel (et pourquoi pas culturel, qui sait ?) de la région toulousaine et de quelques autres.
Ca va faire grimper les actions Airbus, remplir les carnets de commande (à ce sujet, les types qui vendent des navions, ils ont encore des carnets ? Les ringards... même nous les écrivains nous sommes passés au portable), générer un surcroît de productivité, donc d'activité, et créer des emplois...
Voilà. C'est simple de dire du bien : Power 8, on croit que ça supprime des emplois, mais c'est le contraire.
N'empêche que j'ai pensé à mes potes qui bossent pour Airbus et ses sous-traitants. On en discute parfois dans les vestiaires (où ne circulent malheureusement pas que des blagues de rugbyman). Je me voyais bien leur expliquer ça.
En même temps, contrairement aux lecteurs de ce blog, mes potes peuvent en direct me filer des coups de pied au cul.
Du genre de ceux qui se perdent quand on donne un nom comme "Power 8" à une vague de licenciements.
Vous voyez pourquoi j'ai laissé tomber cette idée de blog ?
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