1.3.07

Championnat du monde de la culpabilité : enfin des résultats

Enfin un peu de narration dans ce blog, ça commençait à me manquer...

Donc, laissez-moi reprendre un peu le fil de mes cogitations hyperactives. Comme début, on pourrait prendre hier, 15h.

Ayant accompagné Anton et Zadig à leurs activités du mècredi (au pire, ils seront clowns et musiciens), je me suis retrouvé devant 15 minutes de ballant dans un café.

Incapable de rester sans rien faire, j'ai commencé une nouvelle chanson pour la Teigne, inspirée d'un standard de Bob Marley (qui m'est apparu sur un écran de télévision pour bénir mon initiative, merci Bob, elle est comment l'herbe là-haut ?) ; les grandes lignes du prochain tube de l'été posées, je me suis amusé à inventer quelques slogans pour remplacer ces à-plats moches et qu'on ne lit plus sur les paquets de cigarettes.

En vrac, il y avait
FUMER AIDE A LA CROISSANCE DES JEUNES ENFANTS
FUMER FAIT EXPLOSER LES CRAPAUDS
FUMER FAIT GONFLER LES FEMMES ENCEINTES
Mourir tue
Les Fumeurs Puent de la Gueule
FUMER FAIT TOMBER LES CHEVEUX DE VOS PROCHES
Fumer nique les chakras et embue le corps astral
FUMER PROVOQUE LE COURROUX DES PUISSANCES DIVINES.

Je pensais en faire une ligne d'autocollants à adapter soi-même sur son paquet de cigarettes, mais j'ai vu qu'au moins un autre blogueur m'avait grillé sur ce coup, avec un slogan qui dit, en anglais dans le texte,
"Everytime you smoke a cigarette, God kills a kitten".

Du coup, j'ai laissé tomber mon plan pour devenir ultrariche, et je me suis remis au boulot sur un manuscrit de psychanalyse dont auquel j'aurai l'honneur de vous parler.

Ce matin, en bon prince charmant, j'ai aidé ma princesse à s'envoler, puis je suis revenu à la mine au petit matin (d'où la tôtitude du post rétrosuivant). Après deux heures de boulot, à ma grande honte, je me suis siesté dans le canap'.

Et.

Non, parce qu'on dira ce qu'on voudra, les anecdotes, faut les tenir, sinon on s'ennuie.

Et j'ai fait un rêve.

Martin Luther King et Bob Marley...

Non, je déconne.

C'est un rêve que je n'avais pas fait depuis très longtemps. Depuis les premiers temps où j'avais arrêté de fumer, avant. C'est un rêve très simple : mon père y prend une cigarette. Et je l'engueule (comme il m'engueule encore quand il me voit fumer), parce que je me sens coupable du fait qu'il reprenne, lui qui a eu tant de mal à arrêter (il y a combien, quinze ans ?).

En me réveillant, j'ai pensé très clairement (et je me demande encore comment) que finalement, ce qu'il y avait d'un peu con dans la vie, c'est qu'on se sent coupable parce que d'une certaine façon on fera mourir ses parents. Et puis on a fait des enfants, alors qu'on n'est même pas foutus de leur donner une vie sans mort à la fin.

Coupable, monsieur le juge. Homicide familial en série. Au moins quatre morts à mon actif, sans compter ma propre intoxication volontaire.

Et alors, très bizarrement (ça doit être la foi contagieuse d'Abd Al Malik ou le Canabob), je me suis senti heureux.

J'ai fumé une cigarette au balcon en profitant de l'air frais. J'ai pensé à mes parents et à mes fils. Et puis à ce manuscrit de psycho qui me donne des drôle de rêves - ou de drôles de pensées sur mes rêves habituels.

Bon, mais comme un Gros Chien (from nowhere, retrouvez-le sur LoFi) me mordra si je me lance dans la psychanalyse (ou le dessin), je vais me remettre à bosser, moi...

Et pis n'hésitez pas à me comparer à la benne à ordure perverse de Houellebecq si vous voulez me faire plaisir...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est biennnnnnnnn Manuuuuu fume fume fume !!!

Anonyme a dit…

fumer tue !! fumer tue ! fumer tue ! rooooo Manu !!!! grrrrrrr !!