24.4.10

863 - Parlons c(r)u


1) Dévoration
Une de mes maîtresses (je la connaissais à peine) a un jour saisi mon index dans sa bouche cernée de rouge, et l'a mordu.
Il s'est passé un truc très bizarre dans mon ventretête.
Faut dire que j'avais six ans, et qu'elle m'expliquait quelque chose.
Depuis, je crois, je fuis les femmes en me serrant très fort à elles.

2) Gout doûteux
Hier, pour la première fois de ma vie, j'ai été victime d'une agression à caractère sexiste. Bon, tout s'est bien passé, je vous rassure, mais cela m'a laissé un goût bizarre, et je me demande si, malgré les superbes perfs de la Ladyfest à Toulouse (ainsi que l'exposition très discrète de dessins d'Emmanuelle Urien) j'y retournerai ce soir.
Pourtant, on ne choisit pas d'être né (au moins à 50,1%) homme et hétéro. Si ?

3) Words
Réflexion profonde : le sens de la collectivité peut engendrer des ghettos auto-proclamés ; en revanche, le statut d'apatride, de trans-quelque chose, de moitié-moitié, permet souvent une approche libre et douce.
Enfin, c'est ce que je pensais en mangeant dans un bar basque à Toulouse avec des traducteurs d'un peu tous les pays.

4) La question qui
Peut-on aimer vraiment quelqu'un sans aimer tout le monde ?
Pareil pour la détestation.

5) Ah oui au fait
À ma grande surprise, on peut parler d'amour/chanter/jouer/vivre sans alcool et sans tabac. Et même que ça ne change pas grand-chose.

2 commentaires:

Zoë Lucider a dit…

Ayé, rattrapé mon retard de lecture. La question qui... m'a fait reflexionné (une création linguistique empruntée à MC, qu'il en soit ici remercié)

Manu Causse a dit…

Oh, Zoé, mon premier commentaire depuis belle burette !
Merci de ton passage, des bises et tout ce genre de choses...