21.5.08

...et la réponse de Princesse

Ça fait un peu « chronique d’une rupture annoncée », ce post… Est-ce de la cigarette que tu cherches à te libérer, ou de moi ? J’avoue avoir du mal à concevoir que si tu m’aimes, tu arrives à penser que l’arrêt du tabac puisse éventuellement signifier celui de notre relation –telle qu’elle existe actuellement, ou telle que moi, en tout cas, je me la représente. Mais bon… Me faire à l’idée qu’on ne s’aime pas pareil. Tel que je lis ce post, je vois surtout, dans ta relation à moi, des renoncements. Aucune appréhension, aucune crainte à l’idée de me perdre, juste un petit sentiment de culpabilité parce que tu aurais choisi la voie de l’égoïsme, mais d’une certaine façon, n’en sommes-nous pas tous plus ou moins là ? Autre chose sur ce que tu dis : à aucun moment tu n’es responsable de mes faiblesses ou de mes fragilités. Elles sont en moi, à moi, tu n’y es pour rien, elles existaient avant toi. Si je t’aime, et si j’en souffre, c’est mon problème. Nous ne sommes pas un couple. Mon tort est d’avoir imaginé que je pouvais vivre notre relation sereinement et pourtant passionnément, le tien est sans doute de t’être cru, au tout début, plus amoureux de moi que tu ne l’es en réalité. On peut essayer d’aller au bout de notre relation dans les meilleures conditions possibles, même si je ne vois pas trop, actuellement, en quoi cela pourrait bien consister. Il m’arrive de souhaiter revenir à cette époque de ma vie où je me disais : « Après tout, on n’est pas obligé d’être heureux ». Trouver le détachement nécessaire pour me défaire de toi sans douleur. J’avoue t’avoir souvent rêvé plus passionné, moins retenu. Tu l’as sans doute été, avec d’autres, je sais que c’est en toi. Et je ne suis peut-être tout simplement pas le genre de femme qui inspire la passion ou l’emportement.

Anticiper un peu, prendre les choses en main, arriver à te dire « C’est fini, on arrête ». Mais pas encore le courage. Et chavirer en pensant qu’à toi, ça ne te coûtera rien, et que ça va me tomber un de ces quatre sur le coin du nez...

Je voudrais tomber amoureuse d’un autre. Te garder comme amant, peut-être, et pouvoir dire de toi : « Je l’ai aimé comme une folle, heureusement c’est fini maintenant, on s’entend bien, j’aime coucher avec lui de temps en temps ». Ce serait la situation rêvée, non ?

Cet après-midi, place Wilson… je te raconterai. Une rencontre qui restera sans suite, mais la prochaine fois, je ferai mieux. Peut-être.

Il est sans doute tout banal et très comme-il-faut, mon rêve d’être aimée follement, d’inspirer le désir. Et mon envie, pour une fois, d’être celle qui mènera la danse au lieu de ne faire que suivre. Être celle qui fait souffrir - pas très altruiste, mais je suppose que ça doit avoir des côtés sympas, et qu’on doit se sentir à l’abri, en sécurité… Non ? Et si j’éveillais mon côté pasionaria ?

Bah, de belles paroles. A ver si soy capaz.

Au moins, écrire soulage. Un peu.

Aucun commentaire: