Il y a un loir qui vit dans la cuisine. Je me dis parfois que c'est un colocataire. À d'autres moment, je pense qu'il me faut l'éliminer.
J'ai rencontré les loirs récemment. J'en avais entendu parler, bien entendu, et peut-être vu des photos à gauche ou à droite. Mais en vrai, de visu, face à face, c'est très récent. Ca date de cet été même.
Nous étions elle et moi sous le mur de ma chambre, de ma chambre d'enfant, dans la maison qui se considère toujours comme la mienne.
Quand je dis "la maison se considère toujours comme la mienne", c'est parce que c'est l'impression qu'elle me donne. Je crois que je l'ai quittée il y a des lustres, que j'ai eu d'autres maisons. Mais quand j'y retourne, je me dis que cette maison m'appelle. Qu'elle a des choses à me dire.
La maison de mes parents est à l'écart d'un petit village, dans une zone urbanisable. Ils l'ont construite sur un terrain agricole, il y a une trentaine d'années. À l'époque, la maison était à l'écart du village ; aujourd'hui, elle est entourée de lotissements. Une usine à même poussé, sur une colline. Une usine de traitements de déchets.
Ma chambre d'adolescent donnait sur ces collines. Je les ai regardées souvent. Mes pensées, à l'époque, me portaient plutôt vers le futur. Par la fenêtre, je laissais mes yeux errer sur la forme familière des collines, sur les alternances de vert, de jaune et d'ocre.
1 commentaire:
Hola, je crois qu'il faudra que tu la continues, cette histoire de maison qui se considère comme la tienne, elle en a des choses à dire, j'en ai le pressentiment. Autrement, nous c'est une fouine qui nous avait adoptés comme proprios, pas un loir. Mais ne me demande pas la différence, je n'ai jamais résussi à la voir, nous avons été en échec pour la capturer, mais on a réussi à obstruer l'entrée un jour où elle était dehors, et depuis, elle nous a abandonnés, saine et sauve, et c'est très bien ainsi...
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