2.9.09

730 - Sujet : Racontez vos vacances...

Mais c'est quoi ce titre ?

Oh la non. Pas le temps, pas forcément l'envie. Et puis il y a des passages qu'il vaudra mieux passer sous silence, par pudeur, politesse ou simple manque d'intérêt.

C'étaient des vacances. Je n'ai presque pas travaillé : à peine une pièce (En attendant Daniel, toujours en lecture chez des comédiens scrupuleux), un petit roman bilingue (London Calling, mes Talents Hauts d'éditrices aimeront-elles ?), une paire de nouvelles, un début de maquette pour LoFi et un ouikend de travail gersois pour la prochaine adaptation scénique du Petit Guide des transports.

Plus un chouette festival à Forcalquier, où Emmanuelle et moi avons texté nos lectures emmusiquées. Et un détour par les Cévennes, dont je vous tins au courant.

Que retenir de ces vacances ? Le fait qu'elles se terminent. J'ai en effet, comme annoncé à grand renfort de crises d'angoisses dans ces colonnes, repris un poste de collégien en prof (ou un truc comme ça) dans un petit établissement de la ville de T. Ca ne m'inspire pas encore - mais ça pourrait venir, qui sait.

Bin alors, que des nouvelles pas intéressantes ?
Voire.
(J'adore écrire "voire", ça fait académichien).

Ce sont de nouvelles dont j'aimerais vous parler. Pas seulement pour rappeler que la plupart des exposants de Rentrée nouvelles à Forcalquier se retrouveront le 13 septembre à Lauzerte (82) pour le raoût annuel de l'édition légère (comme on dit "brigade légère"), mais aussi pour vous parler du Chien U et de son maître, Jean-Louis Ughetto.

Je ne connaissais ni l'un ni l'autre avant d'arriver à Forcalquier ; et puis une lecture publique m'a fait dire "Mais je veux lire ça !". Ce que je fis, ledit Jean-Louis étant aussi mon voisin de table.

Et j'ai lu.

Des marins, des aventuriers, des paumés, des chanteuses et des putes. Des hommes déracinés louvoyant autour de femmes aussi fixes qu'insaisissables. L'odeur d'aisselles et de pieds et d'amour de l'humanité. Le chien U, qui a la côte avec les filles mais n'en profite jamais. Un type qui dit Je et qui interroge son karma. Qui lui répond vaguement.
Les noms, les personnages, reviennent de recueil en recueil. Comme une danse très lente, des couches de souvenirs éparpillés.
Et le chien U.

Après avoir dévoré le premier recueil, et avant d'acheter les autres, je me suis tourné vers Jean-Louis et je lui ai dit : "J'aime bien ce que tu fais". Mais là, c'était ma pudeur noueuse, parce qu'en fait, j'aurais bien aimé dire des trucs comme époustouflantgénialgrand (quoique, ça sonne souvent faux, non ? Mais là, bon, bien c'était.)

Du coup, je me rattrape sur ce billet de rentrée : pour une fois, j'insiste, vous DEVEZ lire Ughetto, dénicher ses recueils rares (aux éditions la Chambre d'écho, qui ont un site très lo-tech), et vous y précipiter toutes affaires cessantes.

Et vous me ferez un compte-rendu de quinze pages pour lundi en huit.

Merde, voilà que ça me reprend...

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