Princesse,
Je relis tes peurs d'hier ; c'est vrai qu'elles font froid dans le dos. Je me demande comment on peut faire pour ne jamais en arriver là.
Le plus simple, sans doute, est de cesser d'y penser (facile à dire, non ?). Ou alors, de se préparer un synopsis, les grandes lignes d'une vie, les règles de base du camp de vacances.
D'abord, rien ne te force à rester sous la tente, ou sur la plage, ou près de moi. Quand le soleil est trop chaud ou la neige trop molle, fais ce qui te chante, bouge, ou va-t-en, ou plante-moi là ; quand c'est la peau d'un autre vacancier que tu désires, va prendre une douche avec lui ; quand tu as envie de manger au restau et qu'on n'a pas de thunes, rassure-toi, Bonny : on peut toujours partir en courant sans payer.
Je t'aime libre, parce que libre tu es encore plus belle. Alors évidemment, au début, ce n'est pas très facile, la liberté. Ca fait tout bizarre dans le ventre et dans la tête. Mais je crois qu'on s'y habitue.
Le mieux, c'est qu'on ne soit jamais un couple. Juste deux personnes libres, et qui s'aiment.
Je refuse qu'on reste ensemble. Je veux simplement qu'on se retrouve aussi souvent qu'on en aura envie, comme des électrons qui flirtent dans le vide.
Alors d'accord, le vide, parfois, c'est haut (et puis va-t-en meubler tout ça, même avec du Ikéa) et ça fait un peu peur ; mais c'est toujours mieux que les odeurs de vieille tongs sous une toile de tente en plein après-midi, non ?
Un jour, on sera vieux. Je regarderai ton visage, ton corps, et j'y retrouverai les signes de tout ce que j'aime. Tu seras belle, souriante, libre - la fleur épanouie dont tu caches encore la graine. Tu seras une étoile, Princesse, loin des mini-doutes et des pincements au coeur qui nous agitent encore.
J'espère l'être aussi.
Et nous serons amoureux comme au premier jour - comme quand nous chantions du Adamo sur la plage, comme quand je te regardai signer tes livres en mourant d'envie de toucher tes cheveux et ton coeur.
Bon alors, il n'est pas mieux, ce programme ? En attendant, je regarde le Tour.
1 commentaire:
J'aime ta poésie vélocyclipédik.
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