11.7.07

Le silence de ces espaces infinis m'effraie - tu remets "Les Grosses Têtes" à la radio ?

Nous serions sur la plage, toi et moi. Tes lèvres se poseraient sur mon épaule, je tournerais la tête et je t'embrasserais. Puis je passerais le doigt sur ta bouche, pour en faire tomber un petit grain de sable doré.

Plus tard, nous prendrions nos serviettes et nous nous éloignerions, petites silhouettes sur fond de dunes et de genêts.

Et la nuit tomberait. Et les jours.
Et les millions d'années.

Peut-être que la mer monterait, monterait, jusqu'à tout recouvrir de sable, jusqu'à effacer même le souvenir de la vie.

Peut-être que la mer ensuite s'assècherait, qu'il ne resterait qu'une étendue aride ; la Terre se rapprocherait du soleil - une planète désolée dont le Big-Bang à l'envers ne ferait qu'une bouchée.

Et tout disparaîtrait.

Il n'y aurait plus rien, plus de mer, plus de terre, plus d'univers.
Juste quelques atomes, comme des grains de sable flottant dans le vide.

Tu sais quoi, mon amour ?

Un de ces grains porterait la trace de notre baiser.

Aucun commentaire: