24.11.09

775 - MArdi, je te raconte


C'était une hutte de rondins empilés, surmontée d'un toit de branchages, blottie dans une anfractuosité de la paroi rocheuse qui constituait, à l'est, un rempart naturel pour le village. Ornés de plumes, de serres d'oiseau, d'ossements de petits mammifères et d'autres objets étranges et magiques, une dizaine de mats de bois blanc marquaient l'entrée du territoire d'Iorg.
Rhol se glissa entre eux précautionneusement, prenant garde à ne pas les toucher ; leur bruit aurait sans nul doute donné l'alerte au Shorcier.
L'entrée de la hutte était masquée par une large peau de yevher sauvage ; du trou pratiqué au centre du toit, un mince filet de fumée s'élevait.
Rhol se força à rester immobile, attendant que les battements de son coeur se calment dans sa poitrine et que son souffle redevienne régulier. Il songea un instant à s'emparer d'un des crânes qui pendaient aux mâts ; devant les autres enfants, cela aurait pu constituer une preuve. Mais Rhol résista à cette tentation. Il avait promis de voler quelque chose dans la hutte d'Iorg, pas à l'extérieur.
Il s'accroupit, se fit le plus petit possible ; il souleva le coin de la peau de bête et passa la tête dans l'entrebaillement.



Ill : Quelqu'un surmonte, ep

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