17.11.09

770 - MArdi, je te raconte


Grande Nuit était noire quand Rhol quitta le village. Sur le chemin qui menait à la cabane du Shorcier, son oeil exercé détectait le relief des pierres, les racines dissimulées dans la terre et les fourrés. Il entendait, tout près de lui, les mouvements précipités des créatures nocturnes qu'il dérangeait. Une fois ou deux, il lui sembla sentir une présence sournoise et menaçante, qui rôdait dans la forêt.
Il se forca à avancer plus vite ; la peur, c'était seulement la peur qui lui faisait entendre de drôles de choses. Et la peur était l'ennemie ultime : elle vous faisait tout voir, tout croire, tout craindre. Elle s'emparait de votre esprit comme une brume maléfique, et vous poussait à commettre des erreurs.
Plus d'une fois, Rhol faillit rebrousser chemin, et retourner dans la hutte de ses parents pour s'y rendormir en tremblant ; mais le souvenir du défi, du rire stupide de Ioris, l'aiguillonait et le poussait à continuer. Il ne voulait pas qu'au matin, les autres enfants se moquent de lui.

Au bout d'un temps qu'il ne comptait plus, il se trouva devant la cabane d'Iorg le Shorcier.


Ill : Quelqu'un adore, ep

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