Ton corps y a mis bon ordre, s'inventant la grippe là où ta tête n'avait que le vide.
Tu devrais être au travail ; tu n'as pas pu.
Tu ne te sens pas dépressif, non, juste incapable de retourner, de rementir, de figer ta posture.
Tu penses à un texte sombre, où tu dirais qui tu peux être, tes colères tes angoisses tes mauvaises manies - effayantes à juste titre pour ceux qui demandent, encore et malgré, ton retour vers les hommes (et cette frange particulière d'adolescents contre l'insouciance desquels ta voix ton ardeur s'usent) ; tu penses à tes manies - somme toute inoffensives, sinon pour toi, tant que tu restes dans ta chambre.
Tu te dis que tu finiras peut-être vraiment écrivain misanthrope aux coudes rapiécés de cuir (note pour plus tard : acheter des chats qui puent la pisse).
Bref, tu congémaladises, le ventre brûlant qu'on te refuse la liberté qu'on te faisait miroiter.
Tu t'en veux un peu d'y avoir cru, et de continuer à y croire ; tu t'en veux d'abandonner un instant ceux qui se nomment tes élèves - mais il n'est aucun espace dans ta tête où tu puisses te voir avec eux.
Sinon, cette semaine, j'ai souri pleuré admiré à des spectacles de cirque, enregistré, peu écrit ; rencontré des yeux et des histoires qui touchent, soutenu, regressé.
Progressé, peut-être, un tantinet
Illus : Quelqu'un découvre, ep
3 commentaires:
Besoin de se dorloter un peu ? Cela arrive, prends soin de toi, grogs, lectures, grogs, siestes, grogs, pates au beurre/jambon d'york, grogs... Et sinon, c'est qui ce Martin qui pocte chez toi ? Un mien cousin ?
Une fausse manip pour le poctage, pardon.
Grog, grog, grog - je retiens.
(Et Milady te fait dire qu'elle revient
bientôt)
des bises
J'aime bien quand tu évoques tes "mauvaises manies", avec juste l'illustration qu'il faut. Tu vas mieux ?
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