10.7.09

711 - En direct du matin


Combien de temps encore
Dans l'épais de nous-mêmes
Nous faudra-t-il attendre
Le mouvant, le léger

A chaque coup de pioche,

A chaque arrachement
De la gangue, de la bogue
A chaque charge soulevée

Essuyer la sueur d'une main qui ne peut plus sourire
D'un bras qui ne peut que forcer, tremblant
De rêver de caresse

Combien de temps encore
A espérer le vent
Coulant sur notre nuque
Pour effacer la peur

Et la colère
Savamment assemblées ?

1 commentaire:

Christophe Borhen a dit…

Ah que j'aime ce texte ! Cela étant, cher Manu, reconnaissons que le matin est le meilleur "fournisseur d'accès" qui soit...